
qu’on a regardé comme une glande s & avec Je
pharynx.
ADÉNOTOMIE , f. f . , adenotomia j diffedion
.des glandes. Çe mot eft peu ufité. Il .vient du
.grec glande, & de Ttftm, je difleque.
ADIPEU X , euse , ad j., adipofusy qui a rapport
à la graiflfe. C ’eft dans ce fens qu’pn a donné
le nom de membrane ou de toile adipeufe, au tiflu
cellulaire fous-çutané,. parce qu’ il eft ordinairement
chargé de beaucoup de graifle.
Long-temps, fous le nom commun de tijfu adipeux,
on a confondu le tiflu cellulaire -dont il
s’ agit, avec un autre, tiffii qui en eft tout-à-fait
diftind» ;& qui feul mérite l’épithète d‘adipeux.
C e dernier tiflu a été entrevu par Malpighi.,
aperçu dans la moelle par Clopton Havers, in- i
diqué par Bergen, Morgagni & d’autres, & rejetée
au contraire par Haller, de tout récemment.encore
par J. Fv Meckel. W . Hunter, lé premier , en
a donné une defcription fatisfaifante. Al. Monro
en a publié: une bonne figure, & Mafcagni a fort ;
bien repréfenté la difpofition des vaifleaux fan-
guins qu’ il reçoit.
Ce tiftii /comme on le voit par ce qui précède,
a été-un fujet de longues difçuflions, de fon histoire
n’ a été totalement éclaircie que dans ces dernières
années, où mon ami lé profeflfeur Béclard
.en-a fait le fujet de recherches fpéciajes aufli in-
génieufe.s qu’utiles.
Le tiflu adipeux fert de réfervoir à la graifle ,
te fe préfente fous deux états différens/.le tijfu
adipeux commun, & célui des os, qui prëndlè DCriTi
Aetiffu médullaire. C ’ eft du'premier feul qu’il s’ agira
ici.
Il fe compofe d’une multitude de véficules ou
d’ utricules agglomérées de réunies en grains plu?
volumineux, qui, à leur tour, forment de petites
mafles arrondies, féparées par des filions plus
ou moins profonds.
Ces mafles ont un diamètre qui varie d’une ligne
a fix lignes j les grains font beaucoup plus petits,
&les,yéficules, qui-ne fé voient qu’au microfçope,
ont feulement un fix-centième ou un hnit-cen-
lième de pouce de diamètre.
Ces dernières ne communiquent point les.unes
avec les autres, & forment autant de petits facs
.fans ouvertures, à parois diaphanes & d'une éton- ;
liante ténuité. Lorfqu’on les inçife, la.grajfle ne
s’écoule que de celles qui ont été ouvertes, & ,
pendant la v ie , ce fluide n’ obéit, p a s i la preffion :
ni aux lois\de la pelanteur, comme la férofitë du
tiflu cellulaire. . ,. !
; L’aflemblage de ces véficules conftitire je-tiflu ;
adipeux, dont les formes fonte^ceflivementya-
rjées, qui s’étend fous la peau .en une couche :
membraneufe ; qui repréfeme des mafles irrég,u- |
liëres dans les orbites., dans l’épaifleur des jou,es,
autour des reins ; qui pend à l’extérieur du .péritoine
de fur ie bord libre des épiptapus, en app.en*
dices pyrifprmes 8e pédiculés; qui entoure certaines
artères d’un réfeau graifleux > & c .
Autant l’ afpedt du tjflu .adipeux offre de variétés
, autantTon abondance varie elle-même fui-
vant les régions du corps où on l’obferve.
Le pannjcule graifleux qu’il forme à l’extérieur
du corps, au-deffous de là peau, eft, par exemple,
beaucoup plus épais j i la paroi antérieure de l’ab-
.domen & du thorax, au pubis, aux feffes de dans
le creux de l’aiflelle que partout ailleurs.
A l’intérieur, il eft plus particulièreipent accumulé
dans l’ excavation du baffin , dans les orbites,
dans les. grands interftices des mufejes.
Il repréfente ,en général la vingtième partie du
poids total du corps, mais il peut faire beaucoup
plus encore, & , quoique chez les fujets trè.s-gras
il fembles’être gjiffe à peu près.partout, il eft cependant
certaines, parties qu’ il n’envahit jamais,
même dans l’obéfifé la plus complète. Les paupières,
le prépuce, le ferotum, la cavité du crâne,
ia furface des poumons, du foie, de la rate, de
l eftomac,de l’utérus, par exemple, n’offrent de
graille dans aucun cas.
Les vaifleaux fan guins que reçoit le tiflu adipeux,
font logés dans les intervalles des efpèces
dé lobes que prëfejite ce tiflu, leurs rameaux fe
placent entre les granulations fecondaiçes,. & leurs
dernières ramifications rampent entre les véficules
elles-mêmes. Ils pénètrent, dans ces différentes
parties , par un point peu étendu de leur
furface, ce qui fait paroître chacune d’ elles
CO.r.îüw fü.fpçhdue à un pédicule vafcuîaire.
On n’a p^int ëncore aperçu de nerfs ni de vaif-
feaux lymphatiques dans le tiflu adipeux.
Un tiflïi cellulaire peu diftinôl.paroît lier entre
elles les véficules. 11 devient plus apparent, entre
les granulations, & très-denfe autour des truffes,
où il eft ibuvent remplacé par un appareil fibreux
ou ligamenteux, très:régulière'ment difppfé,
comme on le voit à la paume des mains de à la
plante des pieds.
En. général,.le tiflii dont nous parlons eft plus
développé chez là femme que chez T homme , &e
préfente', fuivant. les différentes efpèces d’animaux
,.une foule 4e variétés qui fe trouvent décrites
dans les volumes fubfequens de ce Syfi'eme
anatopiique.
Pendant la première moitié de fon exiftence, le
foetus ep.eft,entièrement dépourvu : mais, depuis
lors. Jusqu'au moment de la naiflance, iffe dépofe
de la graifle fous.la peau, & ce n’e,ft que plus
tard* qu'elle s’amafle fucceflivement à l’intérieur,
mais de manière à ce que , à l’époque, de la puberté,
elle refte encore plus abondante .à l’extérieur
, & à ce qu’ on en trouve feulement dans la
yjeillflfev^MtQur.de-la bafe du -coeur.
Les grains- adipeux font diftéminé.s de ifolés
daps le.premier age.j ils fe.rapprochent de s’agglomèrent
enfuite. Les v.éfiçules qui les conftituen.t
fontplùs'nombrétifes, mais non plus volumineufes
dans les individus-furchargés de. graiflej elles difi
paroifîent quand le fluide qu’elles contenoient
vient à être réforbé, & Ton n’en trouve, plus de
traces chez ceux qui font morts dans le marafme.
La graifle, dont nous ferons l’hiftoire dans un
article ex profejfo, eft continuellement fécrétée &
dépofée dans les véficules du tiflu adipeux, qui
ne paroît point avoir d’ autre üfage que celui de
fécréter ce fluide de de le contenir pendant- un
certain temps*,en l’empêchant de fe mêler à la
férofitë du tiflu cellulaire. Foye[ G raisse & ,Sé-
, cr é t io n .
Les anatomiftes ont aufli, parfois, appliqué
plus ou moins improprement la dénomination
d’adipeux, à certains organes tout-à-fait différens-
du tiflu qui vient d’êcre.décrit.
Le ligament adipeux de certains auteurs, par
exemple, eft un repli de la membrane fynoviale
de l'articulation du genou, lequel fe porte, du
ligament rotulien, vers la cavité qui fépare les
condyles du fémur.
La membrane adipeufe de quelques autres eft la
couche de tiflu cellulaire & de tiflu adipeux q.ui
eft placée au-deffous des tégumens.
Les vaifleaux qui fe diftribuent aux amas de
graifle que l’on obférve dans certaines régions du
corps, ont aufli été nommés vaijfeaux adipeux.
Enfin, fous le nom de conduits adipeux, on a
quelquefois défigné des vaifleaux dont l’exiftence
ji’eft rien moins que conftatée, de auxquels on a
Attribué l’exhalation de ia graifle.
ADJUTOIRE , .f. m. , .adjutorium os. Quelques
anciens anatomiftes ont donné ce nom à l’hu-
tnerus.
AD N É , ée, adjeéb , adnatus. C e mot, très-
ufité en botanique, a quelquefois aufli été intro-
; duit dans le langage anatomique. C ’eft: ainfi qu’au-
| trefois on appelbif membrane adnée , t unie a adnata,
| la membrane nommée conjonctive par les Modernes*
ADOLE SCENCE, f. f . , adolefcentia. L ’ado—
Hefcence eft l’âge qui, chez l'homme, fuccède à
l l ’enfance, de qui , commençant à l'époque de la
[puberté, s’ érend jufqu’à celle où le corps a pris'
f toute fa perfe£tion:phyfique. Ainfi, il comprend ,
ren général, pour les femmes, l’eTpace de temps
jqui exifte entre n de 18 ans ÿ & , pour les
{nommes,celui qui fépare 14 ans de 20 ans. Voye\
[A ge.
ADO LE SC ENT, t e , adj. adolefcensj qui eft
i dans l’âge de l’adolefcence.
| ADSAMAR. Dans quelques auteurs de la feéle
[de Paracelfe, ce mot barbare eft employé pour
I deiigner l’urine.
A D U L T E , adj., adultus; qui a atteint le terme
de fa croiflance, qui eft parvenu au complément
de fon organifat-ion.. Une femme adulte, un homme
adulte, font ceux qui ont atteint l ’âge qui fuccède
à l’adolefcence de qui précède la vieillefle.
„On défîgne aufli quelquefois cette période de
la vie par les mots dîâge adulte. Voye{ Age de
V IR I L I T É *
Æ D ( E A G R A P H I E , f. f. Voye[ Aidoia-
G R A P ilIE .
ÆDCEALOGIE, f. f* Koye% Aïdoialogie.
ÆDCEATOMIE , ù f. Voye-ç- Aidoiatomie.
AERIEN, enne , ad j., aereus ; qui a rapport
à l’ air. Les anatomiftes donnent ce nom aux parties
dans lefquelles pénètre l’air.
Aihfi, les voies aériennes (ont l’enfemble dès conduits
deftinés à, porter l’air dans les poumons, le
larynx , la trachée-artère , les bronches & leurs
nombreufes ramifications.
Les fofles nafales de leurs finus, la partie fupé-
rieuré du pharynx de la caifle du tympan font des
cavités aériennes.
On appelle enfin cellules ou véficules aériennes du
poumon , les terminaifons des bronches, qui font,
quelquefois aufli, défignées par les mots faccules
aériens.
AERIFÈRE, adj.., aeriferusy qui conduit l’ air.
On donne cette.épithète aux canaux -qui- portent,
l’air dans les poumons. ( Vàye^ T rachée- a rtè re
de Bronche; ) C e mot eft d’une application plus
jufte, dans ce c a s , que.celui d’aerien, qui eft
cependant très-fou vent, employé aufli.
D-ans les infeèies, on nomme aufli parfois les
trachées , conduits aériféres. V-oyer^ T rachées.
AtSTHÉSÉIOGRAPHIE. Voyey_ Aisthéséio-
G R A PH IE .
i A Ê S T H É S É IO L O G I E . Ÿ ç & l Aisthé-
SÉIOLOGI E.
A Ë S T H É S Ë IO T O M I E . Voyei Aisthé-
S É IO T 0M I E .
Æ TH IP P S ANIMAL. Lecat a donné ce nonr
à-l’enduit noir de la choroïde. Foye^ C horoïde.
AFFECTION , f . f . , ajfeâio, a fié cl us. Dans les
ouvrages des phyflologiftes, les diverfes fenfations:
que l’ame & le corps peuvent éprouver font défi-
; gnées fous ce nom, qui exprime ainfi quelques-
uns des phénomènes que l’on rapporte à la pfy*.
chologie.
| On a généralement divifé les affettions en paf-
fives & en actives ( voyei ces mots.), & on confia
D- 1