4i o li A R
thyroïde , large en haut, étroit en: bas, ayant
plus d’étendue dans la femme que chez l’homme,
rempli par du tiffu cellulaire graiffeux, & borné en
dehors par le bord poftérieur du cartilage thyroïde,
plus Taillant que les autres parties du
larynx,.
B. $urfiçe intérieure 4u Larynx. Elle eft tapiffée
dans toute Ton étendue par la membrane muqueufe ;
en bas, elle eft formée par le cartilage çricoïie
tz n’offre rien de remarquable > vers fou milieu, à
droite & à gauche, elle présente les c,ordes vocales,
QU les ligamens inférieurs de la glotte, que conlli-
tuenr les ligamens thyro-aryténoïdiens revêtus de
la membrane muqueufe. Au-deffus de ces cornes
vocales , font deux enfoncemens alongés, d'une
profondeur variable, étendus du cartilage thyroïde
aux aryténoïdes} leur ouverture, toujours béante,
elliptique $c plus grande que leur fond,, eft tournée
en dedans & un peu enhaut; leur fond eft couvert
par le mufcle tnyro-aryténoïdien : on les nomme
les ventricules ou finus du larynx. Dans l’homme,
ils font plus profondément fitués & plus éloignés
de l’ouverture extérieure que dans la femme» parce
que chez lu,i les cartilages aryténoïdes font plus
longs & plus élevés. Ils font eux-mêmes furmoncés
par un repli de là membrane muqueufe que les
snatomiftes ont. appelé ligament fupérieur de la
glotte , & qui eft parallèle aux cordes vocales.
L’intervalle compris entre les ligamens fupérieur
& inférieur d’un côté & ceux du catéoppofé ,
par lequel l’air entre dans les voies de la refpira-
tion ou en fort, eft la glotte. Cette ouverture,
oblongue d’arrière en devant, a environ dix ou
onze lignes de longueur dans un homme adulte;
poftérieùrement, où elle eft formée par l’écartement
qui fépare la faillie anterieure de la bafe
des deux cartilages aryténoïdes, elle en a deux ou
trois de largeur; mais, antérieurement, elle fe
rétrécit beaucoup par fuite du rapprochement des
deux ligamens qui la forment. Chez la femme, les
dimenfions de la glotte font un peu moins eonfidé-
rables; elles varient auflï dans les divers individus
, & même dans les différentes circonftances
de la vie, par les.mouvemens qu’exécutent les
cartilages aryténQÏdes.
C. U extrémité inférieure du larynx, plus étendue
dans l’homme que dans la femme, repréfente un
çercle allez exactement tracé & formé par la. circonférence
inférieure du cartilage cricoïde : elle
eft unie par une membrane fibreufé au premier
anneau de la trachée-artère. Son extrémité fupé-
rienre eft beaucoup plus évafée que l’inférieure :
file eft formée en devant & fur les côtés par le
bord fupérieur du cartilage thyroïde, derrière le
milieu duquel on aperçoit l'efpace triangulaire
occupé par la glande épig’ottique & bouché
par une forte de membrane fibreufe plus épaiffe
au milieu que fur fes bords, implantée à la concavité
poftérieure du corps de i os hyoïde & à la
partie moyenne de l’épiglotte, au-deffous de
L E V
i "Tendrait où fe réfléchit la membrane rm.
q.ueufe. flus en arrière on trouve l’épialoiî I
.elle-même & fes divers replis- muqueux gloffo
épiglottiques & arytéuo-épiglottiques, &
verture fupérieure du larynx, placée aa-deffu$ju
la glotte, & formée latéralement par ces derniers
replis, en avant par l’épiglotte, en arrière p3rles
cartilages aryténoïdes : elle a dans l'état ordi.
nuire la figure d’un triangle dont la bafe eft en I
devant & le fommet en arrière : fa direction eft ^
peu oblique en arrière & en bas.
Il ne faut pas confondre cette ouverture avec
la glotte, qui eft fituée au-deffous d’elle. Fo\n
'G l o t t e ,
Tel eft le larynx étudié chez l’homme; il offre
une multitude de variétés fuivant les animaux où
on l'obferve, & beaucoup d’entr’eux font même
to râlement privés de cet organe , deftiné maiii.
feftemept à livrer p liage à l’air pour T?#e de Ij
refpi ration pulmonaire & à lui: imprimer certaines
modifications qui çonftitijçnt la voix. Vq^\ Pi-
rôle , Voix.
LENTICULAIRE, adj., lenticularij; qui a 1}
forme, la- figure d’une lentille.
1 ° . G a n g l io n l e n t i c u l a i r e . Veyej G angliox
OPHTHALMIQUE ( l ) .
2 ° . O s s e l e t l e n t i c u l a i r e , ojfieujum lenticulart,
C’eft un des quatre offelets .renfermés dans le
tympan. Bien plus petit que les trois autres, à
peine vifible, arrondi, légèrement convexe fur
fes deux faces, il eft interpofé entre la longue
branche de l’enclume & la tête de l’étrier, & s’articule
avec ces deux parties. Quelques auteurs en
nient l’exiftence.
5 ° . P a p i l l e s l e n t i c u l a i r e s . V o y t \ P apilles,
LENTILLE. Voye[ C r y s t a l l i n .
LÉPIDOÏDE, adj., lepidoïdes. Voyez Ecaill
e u x .
LÈVRE, f. f., labium^ labrum. Les lèvres pro?
prement dites font deux efpèces de voiles mobiles,
compofés de divers faifceaux mufculaires, parfer
més de nerf:-, de vaiffeaux, recouverts par la peau
& par la membrane muqueufe commune de lî
bouche, qui terminent cette cavité antérieure^
ment, & fervent à la.maftication des aliiuens&n
la prononciation des mots. Diftinguées en fupé*
| rieure & en inférieure, les lèvres font placées
au-devant de l’une & de l’autre mâchoires, &
ont une. épaiffeur expofée à de nombreufes va?
riétés individuelles, mais très-prononcée en par*
tïculier chez les nègres. Entr’elles exifte une
fente tranfv.erfale qui eft Youverture antérieure «
la bouche.'
(1) Page 344.
Ordinairement un peu plus avancée què T’irtfé-
jeure, ja lèvre fupérieure offre, en’devant & au
■ inflieu*» une Soutti* re verticale, affez large & peu
■ profonde, qui femble fe Continuer avec la cloifon
K u nez. En arrière, elle eft recouverte par la
■ membrane muqueufe, qui y forme un reuli parti-
■ culier. Son bord libre, tourné en bas, eu arrondi
■ & couvert d’une pellicule rouge très-mince , fur
I laquelle on remarque quelques rides dirigées dans
■ le fens de l ’épaiffeur de la lèvre, & un épiderme
I rrès-prononcé ■: à la partie moyenne de ce bord
I exifte une faillie légère, formée latéralement par
■ deux ei foncemens plus ou moins marqués fuivant
■ lesfujets. & .
I La lèvre inférieure préfènte, antérieurement
■ & fur la ligne médiane, une très légère faillie
■ verticale, & une déprefiion tranfverfàle affez
■ étendue qui là fépare du fnenton. En arrière, elle
■ èft recouverte par la membrane muqueufe de la [|bouche, qui lui forme un frein beaucoup plus
[court que celui de la fupérieure. Son bord libre
I eft plus marqué aufli que le fien ; tourné en haut,
■ déprimé au milieu., un peu proéminent à droite
■ & à gauche, il a d'ailleurs une difpofition abfo-
! Jument analogue.
I La lèvre inférieure a moins d’étendue verticale
Ique la fupérieure ; toutes deux, au refte, fe
I teuniffent latéralement à l’aide de deux angles
■ aigus quion appelle leurs commiffurcs. Ces com-
■ fnilhires, un peu déprimées, ne préfentent au-
■ ctine trace de tiffu fibreax , & font entièrement
■ charrtues.
I La peau qui revêt les lèvres ne diffère en1 rien
I de celle qui le rencontre fur les autres parties du
■ corps : feulement elle eft beaucoup plus fine &
■ plus délicate $ lè tiffu cellulaire qui l’unit aux
■ parties -fubjacêntes ne contient prefque point de
■ graille ; chez l’homme a d u lte e lle eft recouverte
■ d’une plus ou moins grande quantité de poils ;
■ dans la femme., elle ne préfente point la même
■ difpofition, fi ce n’ eft dans quelques cas affez
I rares. Très-nombreux à la lèvre fupérieure., ces
■ poils y forment deux rangées obliques réunies
I au-deffous du nez, & prolongées jusqu'aux com-
Irtiiilures : c’èft ce qu’ori nomme les mouflaches.
IA la levre inférieure ils font moins multipliés &
■ font partie de la barbe proprement dite ; on les
■ bbferve luvtout dans la déprefiion qui fépare cétte
■ lèvre du mentOn.
I ^ ooucke mitfeulaire des lèvres eft formée , pour
■ la lèvre fupérieure , par lès mufcles releveurs
■ ^0îl|nuns, releveurs propres, petits zygomatiques
■ & âbaiiïèurs des ailes du nez ; pour Tinférieure,
■ P31, les miitcîê's carrés & releveurs du menton;
■ pour les ■ ccruitTïiffiïres, pat les mufé|es buccina-
■ teufs, 'triangulaires , canins & grands zygoma-
I ^ques ; enfin ieur bord libre^ft fpécialement cûnf-
I lltue par i’oibiculaire.
I Ici la membrane muqueufe eft remarquable par
1 a ro.u3eut , par le peut nombre de tiUofités qui
paroiffent fur fa face, & par fou épiderme très-
diftinét Entr’elle & la couche précédente, oa
rencQntre une multitude de follicules mucipares
volumineux, arrondis & faillans,, i-fblés 4>our 4a
plupart les uns des autres, & ouvèrts par un orifice
fort apparent à la face poftérieure des lèvres :
on les nomme ordinairement glandes labiales.
Les artères des lèvres leur viennent toutes de la
carotide externe, & en particulier des branches
labiales, fubmentales, mentonnières, buccales.,
fous-orbitaires, alvéolaires & tranfverfales de la-
face. Les veines leur correfpondent & vont s'ouvrir
dans les deux .jugulaires. Leurs vaifteaux lymphatiques
defcendenc vers les ganglions qui font
fitués au-deffous du menton, dans le trajet de
l’artère fubmentale. Leurs nerfs font donnés par
les nerfs fous-orbitaires, mentonniers & .faciaux,
jF"oye^ B o u c h e , B u c c a l , L a b i a l .
Les anacomiftes ont encore donné le nom de
lèvres, par extenfion , à diveis autres organes.
I®. G r AND-ES LEVRES DE LA VU L V E , labia
dendi. Ce font deux replis membraneux,plus épais
fupérieurement qu’inferieurement, qui bornent
fur les côtés l’ouverture de 1a vulve, & s'étendent
depuis la partie inférieure du mont de Vénus jusqu'au
périnée. Elles fe réuniffent en avant & en ar-
rièreen formant descommilïures,,dontla poftérieure
a reçu le nom dè fourchette.—Leur face externe eft
convexe, formée p :r la peau , ik garnie de quelques
poils. — Leur face interne eft.rouge, & ta-
pîffée par la membrane muqueufe des autres parties
de la vulve. L'intervalle qui exifte entre ;la
peau & la membrane muqueufe des .grandes lèvres
, eft rempli par du tiffu graiffeuX & par quelques
bandelettes fibreufes. On y trouve auilï quelques
fibres du mufcle confiriéfceur, du vagin , des
vaiffeaux & des nerfs. Voye[ V ulve.
2 ° . P e t i t e s l e v r e s d e l a v u l v e . V o y . N r o t -
p h e s & V u l v e .
LIGAMENT, f. m ., ligamentum. On donne
Ipécialement le nom de ligamens à desiaïfceaux
nbreux qui fervent à unir les os pour former les articulations.
Les ligamens , qu’on rencontre dans prefque-
toutes les articulations mobiles & qui leur font
pourtant quelquefois étrangers, font des faifceaux,
fibreux, réguliers ou irréguliers , arrondis ou
aplaiis, d’-un blanc nacré, d’une forme 8c d’une
étendue fort variables, quelquefois même membraneux
/mais toujours entrelacés avec le périofte
par les deux extrémités, ce qui les diftingue particulièrement
des rendons.
D’après cette définition, on voit que c’eft i
tort que beaucoup dlanatomiftes ont donné rie
nom de ligamens à des parties qui en .différent
totalement par la forme, la ftruêture & la com-
pofîtion : on ne doit donc pas conferver cétte
appellation aux replis de la membrane muqueufe