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nombre de filamens & de vaifleaux fanguins qui la
font communiquer avec eux.
Elle eft peu adhérente aux os larges & affez
liffes de la voûte du crâne : suffi la décache-t on
avec facilité du coronal, des pariétaux, de l'occipital
& de la portion écailleuie des temporaux.
Cependant, au oiveau des futures, fon union eft
bien plus intime, en raifon des betics filamens
fibreux & des nombreux vaifleaux qui les traver-
fent pour aller fe joindre au péricriâne. ce qui eft
furtout remarquable pour la future fagittalë. A la
voûte du: crâne suffi, la dure-mère envoie parle
trou pariétal un petit conduit fibreux qui fert
d'enveloppe à une vénule.
A la bafe du crâne, cette même furface extérieure
de la dure-mère eft très-compliquée dans fa
difpofition, à caufe du grand nombre de trous &
d'inégalités qu'on obferve dans cette région. Elle
s'enfonce dans le trou borgne, où elle contracte
des adhérences affez intimes par plufieurs prolon-
gemens. Elle embrafle le Commet de l’apophyfe
crjjla-galli de l'ethmoïde , d'où elle defcend de
chaque côté dans les gouttières ethmoïdales; là ,
au niveau de chaque trou de la lame criblée 5
elle fournit, pour les rameaux des nerfs olfaéiifs,
un petit canal fibreux qui fe termine dans la couche
extérieure de la membrane pituitaire. Plus la-'
téralement, de femblables canaux pénètrent dans
les conduits orbitaires internes pour accompagner
les nerts & les vaifleaux qu'ils contiennent, &
vont fe continuer avec le periofte de l'orbite. Enfin
, tout-à-fait fur les côtés, la dure-mère adhère
peu aux voûtes orbitaires, même au niveau de la
future fphénoïdale.
Plus en arrière, elle adhère d’une manière marquée
à la gouttière placée au-devant de la foffe fus-
fphénoïdale, & pénètre dans les trous optiques,
en formant une enveloppe aux nerfs du même
nom : cette enveloppe cylindrique, arrivée au
point d'infection poftérieure des mufcles droits de
l’ oeil, fe dédouble ; fa lame extérieure , affez
mince, s ’épanouit dans le périofte de l’orbite j
l'intérieure , plus blanche, plus denfe, plus
épaiffe, immédiatement appliquée fur le nerf,
l'accompagne jufqu'au globe de l'oeil, & f e continue
avec la membrane fclérotique.
Derrière le trou optique, la dure-mèré préfente
une ouverture circulaire qui embrafle l'artèrecaro-
tide interne au momentou elle fort du finus caverneux
; quelques fibres, nées de la circonférence'
de cette ouverture, femblentfe jeter dans les parois
de j ’artère : à fa partie antérieure on renton- I
tre 1 orifice d’ un petit canal creufé inférieurement j
entre les deux lames de l’enveloppe du nerf optique
; il tranfmet dans l’orbite l ’artère ophthal- ;
inique.
La dure-mère tapiffe enfuite la foffe pituitaire
où elle eft recouverte par le corps du même nom,
qui la fépare de l’arachnoïde en cet endroit; puis
elle paffe fur les côtés du corps du Iphénoïde , où J
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elle fe divife, pour former les finus cavernem
en deux .lames : 1 une, interne & mince ,.recoii
vre immédiatement la gouttière caverneufe s pi.'
finus eXterne ' libre-> forme la paroi oppofée 4
Sur lé bord libre des apophyfes d’Ingraflias ],
dure-mère forme un petit repli qui entre dans la
fcifluredeSylvius; puis, defeendantde-làvertitJ
lement, elle bouche la fente fphénoïdale , & en
voie par elle un prolongement plus épais du côté
interne, qui fe porte dans l'orbite & fe continJ
ay.ec le. Périofte de cette foffe , lequel paroit
n être amfi qu’une expanfion de la dure-mère. Cel
prolongement offre plufieurs ouvertures pour I,
paffage des vaifleaux & des nerfs qui entrent danJ
1 orbite. , 1
■ Enfuite la membrane s'étend dans les foffeslj
térales moyennes de la bafe du crâne : elle«
adhère peu; mais en fe rapprochant des côtés j]
corps du fphénoïde.elle fournit d'abord une enveloppe
aux nerfs maxillaires fupériqur & inférieur
d. ns les canaux offeux qui les tranfmettent au
dehors du crâne; elle en donne une auflî à l'ar-
tere méningée moyenne, & elle concourt à former
le finus caverneux & différens conduits : l'un dé
ceux-ci eft pour le nerf moteur oculaire Commun!
il commence un peu au-devant de l'apophyfe
clmoide poftérieure';.il eft fibreux dans tout foi
contour & revêtu par l 'arachnoïde dans le commet!
cernent de fon trajet ; mais enfuite celle-ci l’aban
donne pour fe réfléchir .fur le nerf, & on n'aper
çoit p us de canal fibreux c om p le tm a is feule-
ment la lame de la dure-mère qui forme la paro externe du finus caverneux fe trouve-en dehors
en dedans, le nerf n’eft féparé du finus lui-mêm
que par une membrane mince & comme cellulaire
Un autre conduit appartient au nerf pathétique
un peu fupérieur au precedent, beaucoup plu
étroit, il eft de même fibreux & tapiffé par h
rachnoide dans la première portion de Ion trajet
enfuite il n eft plus forme aulfi que par une feulft
lame de la dure-mere appliquée en dehors fur le
nerf, qui eft féparé du refte du finus par une membrane
mince & tranfparer.te. Enfin ; un 'peu plus]
en arrière & jau niveau du bord fupérieur du ro*j
cher, la dure-mère forme au nerf trifacial un conduit
compofé de deux lames : l’une, fupérieure,
eft fixée a lapophyfe clinôide poftérieure & fe
continue fur le bord fupérieur du rochèr, l’autreell
placée entre le nerf & le finus.caverneux, & devient
tellement mince qu'elle fe change en un
feuillet cellulaire qui fe prolonge en dedans de
la branche ophthalmique. En avançant, les trois
nerfs moteur commun, pathétique & ophthalmique
s engagent chacun .dans une nouvelle portion de
conduit entièrement fibreufe, que leur préfente le
prolongement de la dure-mère qui paffe de la fente
fphénoïdale dans l’orbite.
Sur le milieu de J a face fujpérieure du rocher i
la dure-mère recouvre le filée fupérieur du nen
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■ dieu * & peut facilement en être détachée.'
■ Enfuite elle adhère affez fortement au bord fu-
i Lrieur du rocher & à la lame quadrilatère du fphé-
|oide. Elle defcend dévia dans la gouttière bàfi-
làire, & tient d’une manière intime à : l’occipital
: jans toute la circonférence du trou du même
m m. Un peu latéralement elle offre, pour le nerf
m >teur externe de l’oe i l , un trou.auquel ne fuc-
§ède point un canal, & qui le tranfmet de fuite
(ans 1-finus caverneux : l’arachnoïde s’y enfonce
juf;u à ce finus qu’elfe bouche, & fe réfléchit
ènfûita fer le nerf. Plus loin, & fur la face pofté
èiea e du rocher1, la dure-mère pénètre dans le
(onduitauditif interne, fembie s’engager dans l’aqueduc
de Fallope * mais ne peut être fuivie dans
les trous qui font traverfés par les filets du nerf
(couftique. Plus, bas, au niveau du trou déchiré
ioftérieur, elle enveloppe les nerfs gloffo-pha-
ivngien , pneumogaftrique & fpinal , & fe continue
avec le périofte de la bafe extérieure du
grâne : une lame plus mince entoure la veine jugulaire
interne. Elle envoie auflî dans le trou con-
lylien antérieur un canal fibreux qui fe continue
fte même avec le périofte.
I Par le grand trou occipital, la dure-mère s’engage^
dans le canal Vertébral, dans l’intérieur duquel
(lie forme une gaine membraneufe, infundihuli-
Sbrme, arrondie dans toute fon étendue, plus
Etroite que le canal offeux, beaucoup plus large
au contraire que la moelle n’eft volümineüfe. Sa
R'urface extérieure n’adhère point aux vertèbres,
donc .elle eft féparée par un tiffu cellulaire rou-
jeârre, graiffeux, lâche & filamenteux, excepté
en devant où elle contracte une'union affez in-
lime avec le ligament vertébralpoftérieur. Sûr les
Eotés , cette gaine membraneuie fournit un petit
conduit à chaque nerf au moment où il fort par le
trou de conjugaifon correspondant : ces petits
conduits font d’autant .plus longs , plus larges &
|)lus obliques qu’on les examine plus inférieure-
inent : tous font auflî manifeftement dilatés dans
l'intérieur du trou de conjugaifon, -à caufe du peut
ganglion qu’on y obferve 5 au dehors de la
colonnevertébrale ils fe perdent dans le tiffu cellulaire
voifin, fans fe continuer avec le périofte,
lomme cela a lieu autour du crâne. La gaine fné-
pngieune de la moelle vertébrale fe,termine inférieurement
par cinq filamens ligamenteux qui la
fixent au facrum & au coccyx.
-A"- Surface intérieure de la dure-mére. Elle eft rejou
e dans toute fon étendue par l’arachnoïde ,
Kuilui donne un afpeét p oli, liffe, brillant, & qui
r j ^dhère intimement, excepté fur le milieu du
iPhenoidâ où le corps pituitaire l’ en fépare } elle
gonne, naiffance à plufieurs replis, qui font la
wuulx du cerveau, la fente du cervelet, & la F aulx du
wfervelet.
1 • Faulx du cerveau. C ’eft une efpèce de lame
pendue d’une extrémité du crâne à l’autre fur la
lgne médiane, large en arrière, fe rétréciffant
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progreflîvement en devant , ayant allez bien la
forme d’une lame de faulx, & occupant la grande
feiffure inter-lobaire du cerveau , de manière à en
féparer les deux hémifphères. Son bord f .périeur,
convexe, épais, correspond en devant à la c rê .e
coronale, puis au milieu à la future fagittalë , &
en arrière à la gouttière moyenne de l'occipital 5
il loge fe finus longitudinal fupérieur. Son bord
inférieur eft libre , concave, mince, bien moins
étenduj il eft placé au-deffus du méfolobe , qu'il
touche en amère, &: renferme le finus longitudinal
inférieur. Son extrémité antérieure embrafle
l ’apophyië cnjta-gàUi y la pofiéfeure fe continue
avec latente du cervelet, & contient lefinus droit.
Dans quelques fujets, le tiffu de la faulx eft interrompu
dans fa continuité , de manière qu’on y
obferve des perforations plus ou moins gr.tildes &
plus ou moins irrégulières 3 & qui femblent former
des maliles entre les trouffeaux.
2°. Tente du cervelet. C ’eft une forte de voûte
membraneufe qui fépare le cerveau du cervele t,
qui borne en arrière les foflès poftérieui es de la
bafe du crâne , & laiffe en devant une ouverture
en forme de croiffant, correfpondant à la protubé-
j rance cérébrale. Elle eft', comme la faulx du cer-
I veau , dans un état de tënfion continuelle, & re-
couverte.par l'arachnoïde, qui lui donne un afpeét
j liffe & p oli.‘Sa circonférence extérieure , bien plus
étendue que l'intérieure, répond en arrière, où'
elle eft creiifée pour le finus latéral, aux deux rebords
de la gouttière latérale de l’occipital , & eiï
avant au bord fupérieur du rocher , fur lequel
on rencontre le finus pétreux fupérieur. Sa circonférence
intérieure , beaucoup plus petite, libre,
prefqu’ovale, forme en grande partie le contour
de l’ouverture dont nous venons de parler, laquelle
eft plus large &plus élevée en arrière qu’en
devant. Les extrémités des deux circonférences
de la tente du cervelet fe rencontrant à angle aigu,
s’alongent, s’entre-croifent en X , & paffent âu-
deffus l’une de l’autre, de chaque côté, pour venir
fe fixer aux deux apophyfes clinoïdes correfpon-
dantes. La branché fupérieure , qui fé continue
fpécialement avec la petite circonférence, eft
plus rharquée que l’autre ; elle paffe fur le côté de
i la foffe pituitaire , en augmente la profondeur, &
va s’implanter à l’apophyfe clinoïde antérieure.
La branche inférieure, qui termine la grande cir-
conférence, complète le bord fupérieur du trou
par où paffe le nerf trifacial, fe porte obliquement
en dedans, & va s’attacher à l’apophyfe clinoïde
poftérieure.
3°. Faulx du cervelet. C ’eft une petite lame
triangulaire , affez large en haut, peu apparente
en bas > étendue de la protubérance occipitale
J interne au trou occipital, au-devant de la crête
| du même nom, & placée entre les deux hémif-
! phères du cervelet. Sa bafe fe continué avec la
tente du cervelet j fon fommet fe bifurque, & les
I deux branches de cette bifurcation fe prolongent