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elles ont pour principal élément de leur organisation
la fibre albuginée.
Leur fyftème vafculaire eft très-prononcé dans
quelques-unes, comme dans la dure mère, le
piriofte > à peine fenfible dans d’autres, comme
les aponévrofes. On n’ y a pas encore conftaté la
préfence de nerfs, bien que plufieuts phénomènes
de leur fenfibilité en rendent probable l’exigence.
Les membranes fibreufes jouiflent de la fenfibilité
organique, d’une tonicité manifefte , & d’une
extenfibiüté lente, graduée. Elles fervent en général
à augmenter la folidité des organes qu’elles
enveloppent, à retenir les mufcles dans leur pofi-
tion refpeétive, à favorifer les mouvemens des
membres, le güflement des mufcles & de la peau, à déterminer la forme extérieure des membres, à
accélérer la circulation veineufe, & c ., à former
des canaux , des anneaux pour le partage des
differens. organes, &c. Voye% Albuginé, Dure-
mere , Sclérotique, Périoste, A ponévrose.
J . Membranes fibro-muqueuses. Ce font des
membranes compofées qui réfultent de la juxtà-
pofition d'une membrane fibreufe & d’une merh-
brane muqueufe. La membrane pituitaire , celles
des gencives, font dans ce cas.
K. Membranes du foetus, f^oy. Amntos, Accouchement,
C aducy CaORioNy Epichorion,
OE uf DES MAMMIFERES.
L. Membranes folliculeuses. M. Chauflier.
appelle ainfi les membranes muqueufes.
M. Membranes muqueuses. On a ainfi nommé
certainesanembranes à caufe du fluide muqueux qui
en lubréfie habituellement la furface libres elles
tapiiïent les conduits, les cavités, les organes
creux qui communiquent à l’extérieur par les di-
verfes ouvertures dont la peau eft percéé. Bichât
rapporte les membranes muqueufes à deux grandes
divifions, fuivant qu’elles appartiennent à \srfur-
face gafiro-pulmonaire ou à la furface génito-urinaire.
La membrane muqueufè dè la premier!' dè ces
d’eux üirfaces naît à l’orifice^ de la bouche, du
i?ez & de l’oe il, tapifle les deux premières cavités
& les conduits excréteurs quis"oüVrent à leur intérieur
, le pharynx, latrompe cLEuftachi, la caifiè
du tympan, les voies aériennes> l’oefophage, l'ef-
tomac, les inteftins, ainfi que les conduits qui
verfent des fluides dans ces derniers.
La membrane muqueufe de furface génito-urinaire
y moins étendue que la précédente, revêt
l’inteneur des organes qui cpmpofent les appareils
de la génération & de 1 excrétion de l’uriiïe.
Les membranes muqueufes communiquent par
un feul point avec les membranes féreufes i c’ eft,
chez- la femme , à l’extrémité de la trompe de
Ealiope. Les membranes muqueufes font en géné-'
rai partout en rapport avéc des fubftances ftétéro-
§èaes à l'animais elles forment une forte de peaum
e f l t
interne, & ont aveé le tiflfa cutané des rapports
frappans d’ organifation, de fondions & de proJ
priétés vitales : elles fontcompofées d’un chorion
qui én forme la partie princip'ale, de papilles &
d’un épiderme.. Cette dernière partie femble remJ
placée dans les organes profondément finie s pl t !
un mucus plus ou moins abondant. Ces membranes
font parfemées d’un grande quantité de follicules
muqueux j qui fournilïehtune humeur vifqueufe
nommée mucus. Voyez cè mot. Elles reçoivent1
beaucoup de nerfs & font parcourues en tous
fèns par une innombrable quantité de rameaux
artériels & de vaifleaux lymphatiques & veineux.
•
N. Membranes musculeuses. On appelle ainfi
les couches charnues que l’on obferve dans fes
parois de certains vifcéres creux, comme Pef-
tomac, les inteftins, la veflie, &c.
O . M em b r a n e ê ü p iLLa ir è . V oye[ Pupillaire,
P. M em b r a n e s s ér e u s e s . Ces membranes pa-
roirtent eflentiellement formées d’une forte de
tirt'u cellulaire condenfé & de vaifleaux capillai-l
res j elles font traufp<ir'fentesi minces, & eompo-j
fées d’nn feul feuillet j l’ une de leurs furfaces adhère
à d’a-..tre$ tifluS : l'autre eft lifte, polie,]
villeufe & humeétée d’un fluide féreux. Les membranes
lèreufes font difpofëes en forme de la«
fans ouverture, comme de grands réfervoirsin-1
termédiajres aux fylièmes exhalant & abforbart,]
où la lymphe, en lortant de l’un, lèjcurne quelque«
; temps avant d'entrer dans l’autre. Ces meiiibranes
font compofées de deux parties diflinétes, quoi-]
que continues, dont l’une embràffe la furface de
la cavité qu’elles tapiflent-, & l’autre les organes
contenues dans cettecavité & fur lefquels ces membranes
fe replient, formant- des gaines aux vaif-j
féaux, aux nerfs qui les trayerfent, de forte]
que ces organes ne font réellement .pas cou-]
tenus dans leur cavité , bien qu’il paroiffe au pre*|
mier afpeèt ëil être aihfi : cette difpofition elll
très-vifible pour l’arachnoïde. C t i membranes iis]
jouiflent, dans l-état naturel, que de la fenfibilitéI
organique y elles facilitent les mouvemens des]
organes fur lefquèlS elles fe déploient : elles doi-j
jvent être divifées en , i° . m em b ra n es féreujes pio-\
\premem d i t e s , telles que l’arachrioïde ,j 12 plèvre,!
i le. péritoine, la tunique vaginale.; z°- membruiiwl
• ou c a p fu le s fy n o v ia l e s 3 qui appartiennent aux articulations
, aux tendons, aux aponévrofes,
: Voyeç C a p s u l e s s yn o v ia l e s ( i ).
Q. Membranes séro-fiéRÉUses. On donne ci;
nom à certaines membranes compofées d’un feuillet]
féreux & d’ un feuillet fibreux, àirifi qiie celâ s <hH
fervë pour la dure>mère, le péricarde, la tumqu0’
albuginée;
( i ) Page 129.
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P Mem branes sér-o - m u qiweu sf.s . Elles font
r rjnées par ladoffement d’un feuillet féreux &
j Kl, feuillet muqueux. A leur partie inférieure,
j. parois de la véficule du fiel nous offrent un
[exemple de l’exiftence de cette forte de membrane
» ;''
S. Membranes synoviales. Voye\ Capsules
sraoy.iALES,
T. Membrane tiiyro-hyoïdienne. V o y e \ L arynx
& T hyro-hyoïdien.
U- Membrane du tympan. Voye\ T ympan.
V. Membranes villeuses simples. M. Chauffer
appelle ainfi fes membranes féreufes.
X. Membranes villeuses composées. Le même
fauteur appelle ainfi les membranes muqueufes.
MEMBRANEUX, euse, a flj., membranofus
oui eft de la nature des membranes. — Réfervoir
| membraneux , repli membraneux , ligament membra-
vieux3 Sic.
I On a plus particulièrement donné le non? de
\mfcle membraneux au tenfeur de Paponévrofe
fafcialata. Voye1 Fascia-lata.
MEMBRANIFORME, ad j., membratiiformis y
qui reflemble à une membrane.
| Il y a des mufcles aflez minces & aflez aplatis
pour mériter à jufte titre cette épithète. Tels font
lie peaucier, le grand oblique de l’abdomen en-
«■’autres.
| MEMBRE , f. m. , anus3 membrum. On donne
[le n.om de membres dans les animaux, à certaines ^
parties extérieures de leur corps , plus ou moins |
!| [apparentes, prolongées & mobiles, qui font def- j
jtinées à l’exercice des grands mouvemens. C’eft j
jJu moyen de leurs membres que les animaux fe
-Jtranfportent d’un lieu dans un autre, qu’ils fe dépendent
ou attaquent, &c.
I membres font difpofés par paires de chaque
côté du tronc avec lequel ils font articulés- Ils
font au nombre de quatre chez l’homme-
l On les a diftingués en fupérieurs ou thoraciques,
& èïï inférieurs? pelviens ou abdominaux.
Les membres fupérieurs font fubdivifés en quatre
parties, qui font l’épaule, le bras, lavant-
|bras & la main. Les membres inférieurs font forces
par trois parties, favoir : la cuiffe, la jambe
& le pied. Voyei ces différens mots.
Mem b re v i r i l , v o y e ^ pé nis & V erge.
MÉMOIRE, f. f . , memoria; faculté intellectuelle
qui rappelle à l’efprit les impreffions paflees,
qui s exerce fur des fouvenirs! M
Les anatomiftes qui ont écrit en latin ont quel-
querois nommé l’os occipital, os memoru.
M E ,N 4 4 7
MENINGE, f. f . , meninx. Voyez D ure-mère.
MÉNINGE CHORIOÏDE. Voye\ P ie-mère.
MÉNINGE DURE. Voye{ D ure-mère.
MÉNINGE ÉPAISSE. Voyei Dure-mère.
MÉNINGE EXTÉRIEURE. Voye^ D ure-
mère .
MÉNINGE INTÉRIEURE. Voye^ Pie-mère.
M É N IN G E M O Y EN N E . Voyei Arachnoïde.
MÉNINGE ,-ée, a d j., meningeus; qui a rapport
à la méninge ou dure-mère.
On a donné le nom d artère méningée moyenne à
la plus volumineufe des branches fournies par
Vartère maxillaire interne. Voyez Maxillaire interne.
MÉNINGES, f. f. p i., méningés. On a donné
eolle&ivement ce nom aux trois membranes qui
enveloppent l’encéphale, & qui font, de dehors
en dedans, la dure-mère, Y arachnoïde & la pie-
mère. Voyez ces mots.
MÉNINGETTE, f f. Voyei Pie -MERE.
MÉNINGINE, f. f. M. Chauflier donne ce
nom à la pie-mère quand elle eft réunie au feuillet
Cérébral de l’arachnoïde. Voye^ A rachnoïde
Pie-mere.
MENINGOSE , f. m ., meningefis. Ce mot, qui
vient du grec ( membrane ) , fert à défigner
une union d’os à l’aide de membranes. Chez le
foetus, les os du crâne font articulés par ménin-
gofe, ce qui eft furtout apparent aux lieux dits
fontanelles.
MENSTRUATION , f. f . , menftruatio ; écoulement
des menftrues.
MENSTRUEL , e l le , adj., m enfiruus,- qui
arrive tous les mois j qui a rapport à l’écoulement
des menftrues chez les femmes.
MENSTRUES , f. f. p l., menflrua ; évacuation
périodique'de fang par les organes de la génération
chez les femmes, depuisTâge de la puberté
jufqu’à celui de quarante-cinq à cinquante ans.
Cette évacuation eft fufpendue pendant la durée-
de la geftation & de la laéhition.
MENTO-LABIAL. M. Chauflier a réuni fous
les noms de mufcle mento-labial les deux mufcles
que les autres anatomiftes , pour la plupart, ap