
'p a r une matière gélatineufe & comme puîpeufe,
abondante furtout dans les enfans. L’élafticité de
ce extrêmement marquée , principalement
dans l’âge adulte , & fe conferve bieh dans l’état
de mort.
C et ordre d’organes demeure intaft pendant
une aflez longue macération , & réfifte beaucoup
à la putréfaction. L’ aêtion d’une forte chaleur fait
crifper ces cartilages comme prefque tous les
autres tiflus animaux j l’ébullition dans l’ eau leur
donne une teinte jaunâtre, puis les fiilonne de
gerçures réticulées 3 qui leur permettent de fe détacher
par petites plaques polygoniques , qui ne
tardent pas à fe fondre prefque complètement en
gelée5 par la defliccation à l’air libre , ils deviennent
durs, cornés , demi-tranfparens, & ils
perdent-leur élafticité & la plus grande partie de
leur volume.
Les cartilages d’incruftation renferment du tiffu
Cette expreflîon nouvelle, qui dérive de*«]» I
(en bas) & d e mss (p ied ) , eft très-lignificative&
doit être certainement adoptée de préférence,!
V o y e ç N a g e o i r e .
C A U D A L , ALE,adj., caudalis,* qui appartient!
au coccyx ou à la queue. On appelle, dans les|
poiflons, nageoire caudale , pinna caudalis , celle |
qui termine la queue.
CAV E . On donne le nom de veines caves |
vena, c a v a , aux deux troncs vafculaire's qui appor-
tent au coeur le fang de toutes les parties dit)
corps, & dont les Anciens ne faifoient qu’une I
feule veine.
Des deux veines caves, l’une eft fupérieure, I
defcendante ou thoracique ,• l’autre eft inférieure, a j 1
cèndante ou abdominale.
Toute« les deux, placées l’une au-defliisdel
ce lulairei. lorfque , par 1 ébullition , on les a | Pautre , repréfentent un large vaiffeau étendu fun
prives de la gélatine qu ils contiennent, on obtient ( prefque toute la longueur de la face antérieure de I
une elpece de parenchyme membraneux qui en j la colonne vertébrale dont il occupe le côté droit. I
prouveallez 1 exiftence. Ils reçoivent des vailfeaux ] & qui eft interrompu par l ’oreillette, droite I
languins tres-tenus des rameaux fitués 1 vers ; qui partent fa partie fupérieure.
près de l’articulation , & principalement dans l’ é
paiffeur des eapfules, & qui rampent plus ou j i° . V e i n e c a v e s u p é r i e u r e . Forqiée par la |
moins obliquement dans leur tiffu. Quoique des réunion des deux veines fous-clavières qui rappor- I
injeCtions très-fines démontrent fans aucun doute I ten5 tQut fan§ de là tê te , des membranes tho-1
la préfence de ces vaiffeaux, il paroît probable ! raciques & d’une portion de la poitrine, elle I
que , dans l’état de fanté, la . plupart de ceux 1 commence au niveau du cartilage de la première j
qu’on voit alors ne renferment pas de fang , & j côte, un peu au-deflus de la ctoffe de l’aorte, &,l
font feulement parcourus par des fluides blancs | dcfcend à- gauche & en avant, écartée de la I
d’une nature encore inconnue. j colonne vertébrale par le commencement de la I
Quant aux nerfs , on n’en a pas encore fuivi 1 |M g | du poumon droit , jufqu’à^ la bâfe du I
dans la fubftance des cartilages. I péricarde , dont elle reçoit Une gaine fibreufe, I
I plus ou moins prolongée fur les parois. Elle s’en- I
C AR TILAGIN EU X, e u s e , ' adjeCL, cartilagi- » êa8e alors dans ce "Tac membraneux, defcend I
nofus i qui a rapport aux cartilages, qui en eft j-verticalement à droite de l’ao rte, dont elle eft J
formé. On dit un tijfu cartilagineux, unq.fubftance 1 uunn pDeeuu ééllooiiggnnééee ,. eefftt ttaaopiifftïééee pDaarr llaa mmeémmbbrraanie^ I
I féreufe du péricarde, & vient s’ouvrir dans l’o- fl
j reillette droite du coeur , derrière fon appendice fl
libre , un peu au-deltus de la veine cave infé- I
rieure , & confondue avec celle-ci dans une.plus fl
ou moins grande étendue.
La veine cave fupérieure correfpond en devant fl
au thymus & au tiffu cellulaire du médiaftin anté* fl
rieur j en arriéré , à la veiné pulmonaire droite fl
fupérieure & à l’aorte i a droite , au poumon \'a I
j gauche 3 à la portion du péricarde qui monte lur I
* l’ aorte. . 1 I
Avant de pénétrer dans tè péricarde, la veine I
cartilagineufe.
CAR TILAGE GUTTURAL . C ’eft le cartilage
aryténoïde. V o y e \ A r y t é n o ï d e .
C a r t i l a g e s g u t ï f o r m e . C ’eft le cartilage thyroïde.
Voye? T h y r o ï d e .
C a r t i l a g e tmqurtre 3 càrtilago triqùetra. G’ eft ’
le cartilage aryténoïde. Voye$ A r t é n o ï d e ,
C a r t i l a g e x i p Hc ï d e . Voye£ X i p h o ï d e .
n T i r r m 1 • , . r . , ( cave fupérieure reçoives ternes azygos, mammain I
LA 1 AL.LLIS , mot grec ( xaTjuKMcs) par lequel ï interne Si thyroïdienne inférieure droite , & plufieurs 1
certains auteurs ont défigné tantôt la première j branches thymiques, médiafiines, péricardincs ydia* I
côte & tantôt l apophyfe acromîon. Voye^ A c r o - j pragmatiques fupêrieures, toutes encore du côté I
m io n & C o t e . 1 droit. Voye% ces différens mots.
CATOPES , f. m. pl. , catopi. M. le profefleur j 2°. V e i n e c a v e i n f é r i e u r e ; Beaucoup pins
Duméril a propofé de remp'.'cer par ce mot ceux ' copfidérable que la fupérieure, & formée parla
de nageoires ventrales dont ie fervent ordinaire- >' réunion des deux veines iliaques primitives, elle1 ment les ïchtbyologiftes. J s’étend depuis l’ articulation des quatrième &
cinquième vertèbres des lombes; jufqu’à l'breil-
lltte droite du coeur a la partie inferieure & polie-
rfeure de laquelle elle s’ ouvre;, en fe continuant
ub peu avec la veine cave fupérieure. .
plie monte d’abord verticalement fur la partie
latérale droite du corps des vertèbres lombaires ,
iufqu’au-defïbus du foie , recouverte par l’artère
iliaque primitive droite, puis par le péritoine &
par le duodénum , & placée à dioite-de l’ aorte.
Au niveau du foie , fon calibre fe rétrécit fou vent
ü|i peu , & quelquefois, au côntrahe, s’élargit
djùne manière remarquable : elle s’engage der-
lère ce vîfcère en décrivant une légère courbure
dbnt la convexité eft tournée à gauche y elle tra-
vjerfe alors quelquefois une ouverture qu’ il lui
offre} mais, le plus ordinairement, elle eft logée
4ans une échancrure pratiquée entre‘ fort lobe
dtoit & fon lobule. Dans ce dernier cas , elle répond
à la partie moyenne & inférieure du mufcle
diaphragme.
* Au-deffus du foie » la veine cave inférieure
s’introduit dans le péricarde, en paffant par* une
large ouverture de l’aponévrofe phrénique. Elle
fe porte un peu obliquement à gauche en arrière-
&en haut, puis elle entre auflîtôt dans l’oreillette
droite du coeiir par une ouverture que borne la
valvule d’Euftachi.
M Les branches que reçoit la Veine cave inférieure
dans ce trajet font les Veines J'dcrée moyenne, lombaires
y fpermatiques , rénales , capfulaires , hépatiques
& diaphragmatiques inférieures. V oyez ces différens
tipots, ainfi que C i r c u l a t i o n & D i a p h r a g m e .
®Çonfidérées feu-lement dans l’ homme, les
Veines caves préfentent quelques variétés. La
fupérieure, par exemple, eft quelquefois double, &
alors les deux veines fous-clavièrés s’ouvrent fé-
parément dans le coeur.
S Cette difpofition s’obferve dü refte naturellement
dans quelques animaux , en particulier chez
le porc-épic & l’éléphant.
Dans le phoque, la veine cave poftérièure ou
abdominale • offre' une particularité de ftruèture
d’autant plus remarquable qu’ellé paroît tenir à la
acuité de plonger que poflède cet animal à un
haut degré ( i) . • •
« CAVERNEUX, adj. , cavernofusy qui eft rempli
de petites cavités, de petites cavernes fèm-
blables à celles d’une éponge.
»On appelle tijfu caverneux un tiffu fpongieux qui
femblecompofé d’un lacis très-compliqué devaif-
^aux artériels & veineux . de fiîamens & de
petites lames fibreufes qui forment, en s’entre-
çioil'ant, une multitude de cellules , d’aréoles ,
I e vacuoles, qui communiquent toutes les unes
avec les autres , & dans lesquelles on rencontre
| ne P^us ou moins grande quantité dé lang. Ce
p i Paye j le tome I i l , p a g . 389, n°. 487.
tiffu conftitue la plus grande partie de la verge ik
du clitoris, dont il produit lereélion en fe dilat
a n t , en fe gonflant par l’abord du fang, peut-
être* auflï en vertu d’une pr opriété fpéciale.
i ° . C o r p s c a v e r n e u x d u c l i t o r i s ^ V o y e ^
C l i t o r i s .
2 ° . C o r p s , c a v e r n e u x d e l a v e r g e .
a. Conformation. Ce corps caverneux détermine
prefque feul la dimenfion de la verge , & forme i
peu près les deux tiers de fon volume. Il embraffe
le canal de l’ urèthre , & s’étend depuis la partie
antérieure & interne des, tubérofftés fciatiques
jufque dans I’épaifleur du gland. Beaucoup d’auteurs
ont décrit deux corps caverneux dans la
verge 5 mais il n’ en exifte réellement qu’ un feul,
comme Pont démontré MM. Sabatier, Chauflïer &
Roux. On lui diftingue deux racines , une extrémité,
antérieure & deux faces.
Les Racines du Corps caverneux font fixées à la
lèvreinterne des branches des ifchions &. des pubis,
& font recouvertes ‘en dedans par les mufcles
jlchio-caverneux. Ayant environ deux pouces de
longueur, , elles commencent en avant de la tubé-
rofité fciatique par une extrémité très-grêle, & le
réunifient au devant de la partie inférieure de la
fymphyle du pubis. L ’efpacè triangulaire qui les
fépare 1 une de l’autre en arrière eft rempli par
de la graille & par le canal de l'urèthre.
L’extrémité antérieure du corps caverneux repréfente
un cône tronqué , uni à la bafe du gland, &
percé de plufieurs ouvertures pour le pàflage des
vaiffeaux.
. Su face fupérieure eft creufée par un fillon longitudinal
& peu profond , dans lequel rampent les
artères & les veines dorfales de la verge. Tout à-
fâit eh arrière, elle donne attache au Ligament fuf-
penfeur de la Verge, faifceau fibreux, triangulaire ,
aplati tranlVerfaieipent, qui offre quelquefois des
vertiges de fibres mufculaires , & qui s’implante
d’autre part à la partie^ inférieure de la fymphyfe
du pubis.
Sa face inférieure offre uné large gouttière, plus
profonde que le fillon de la face fupérieure, &
. qui reçoit la partie fupérieure du canal de l'urèthre,
à laquelle elle eft unie par un tiffu cellulaire filamenteux.
b. Organifation du Corps caverneux. Le corps
caverneux eft effentiellement cçmpofé d’une
membrane extérieure fibreufe & très-réfiftante, &
d’un tiffu intérieur fpongieux, encore peu connu
dans fa nature intime.
Membrane fibreufe. Elle eft en général très-épaifle
& très-forte', excepté cependant fur les racines,
dans la gouttière qui reçoit l’urèthre, Si à l’extrémité
qui foutient le gland, endroits où elle eft
traveriee par une foule de ramifications vafcu-
iaires. Elle a une teinte d’ un blanc opaqué en
général, excepté auflï dans les parties qui viennent
d'être indiquées, où elle paroît plus ou moins