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Cette membrane a une teinte rouge très-prononcée
j elle eft liffe, dépourvue de villofités, &
n’offre que quelques inégalités duès à la préfence
des follicules mucipares. Elle a évidemment plus
d’épaiffeur en haut qu’en bas» elle eft recouverte
d’un épiderme très-mince, & eft plifiee dans fa
partie qui correfpond au larynx. Elle eft parfemée
d’une multitude de vaiffeaux capillaires. Ses follicules
font plus abondans fupérieurement qu'infé-
rieurement > ils font ovoïdes & afiez. volumineux}
leurs orifices font fortapparens.
Le pharynx reçoit de chaque côté deux artères
principales , la pharyngienne fupérieure & l’inférieure
, la première venant de la carotide externe, |
& l’autre de la maxillaire interne : les palatines
inférieures & les thyroïdiennes fupérieures & inférieures
lui envoient auflï quelques ramifications.
Ses veines fe rendent dans les jugulaires internes,
dans les thyroïdiennes & dans les labiales. Ses
vaiffeaux lymphatiques fe dirigent vers les ganglions
placés près de la bifurcation de la veine-
jugulaire interne. Ses nerfs lui viennent des gloffo-
pharyngiens, des pneumo-gaftriques, & des ganglions
cervicaux fupérieurs & moyens, dont les
filets entrelacés conftituent le Plexus pharyngien.
Le pharynx eft l’origine des voies digeftives &
refpiratoires ; il donne paffage à l’ air pendant la
refpiration & aux alimens lors de la déglutition.
PHILTRE, fub. m. Quelques anatomiftes ont
défigné fous ce nom la petite gouttière que préfente
la lèvre fupérieure au-delfous de la. cloifon
du nez.
PHLÉBOGRAPHIE, f. f-, phlebographia. Ce
mot, qui vient du grec (veine) & yp<*<ptïv
(décrire), équivaut à : Defcription des veines.
PHLÉBOLOGIE, f. f . s phlebologia. Ce mot eft
pareillement d’ origine grecque : il équivaut à :
Traité anatomique des veines , & vient de Ç’A«-^
(veine) & A«y«f (difcours fur).
PHLÉBOTOMIE , f. f . , phlebotomia; d’après
les mots grecs «pAs-v^ (veine) & (couper ),
les anatomiftes ont défigné par ce nom la branche
de leur fcience qui s’occupe de la direction des
veines,
PHLEGMATIQUE, adjedt., phlegmaticus. Ce
mot eft employé en phyfiologie d’uné manière
fynonyme à lymphatique, comme épithète de tempérament.
Voye{ T empérament.
PHLEGMA, f. m. V oyt\ Sérosité.
PHRÉNÉTIQUE, adjeCL, phreneticus. Voyez
Phrénique.
PHRÉNIQUE, adj., pkrenicus; qui a rapport,
qui appartient au diaphragme.
p i c
i®. Artères phréniques. On a donné cen,„
aux artères diaphragmatiques inférieures. Voyez Du
PHRAGMATIQUE.
2°. C entre phrénique. Voye\ Diaphragmi,
3°. Nerf phrénique. F'oye^ Diaphragmj
tique ( Ne rf).
PHYSIOGRAPHIE, f. f ., phyjiographîa. Q
mot, qui vient du grec (p»<ns (nature) & |jj»|
(décrire), équivaut à : Defcription des objets
tenjèmble conftitue la nature.
PHYSIOLOGIE, f. f., phyfiulogia. On nppeljj
ainfi la fcience qui traite des fonctions des orj
ganes, foie dans les végétaux, foit dans les animaux.
C e mot dérive du grec <pv<rss (nature%& à«*/ii
(difcours fur). V^oye^ Fonction & V ie.
PHYSIONOMIE, f f ., pky/îonomia, facu\
expreflïon produite par l’enfemble des traits du
vifage.
PHYSIS. C e mot , qui eft entièrement grec
(Çvtrtiy nature), a été employé par queiquesphvlîo-
logiftes modernes, par M. Chauflïer, entr'au-
très, comme fynonyme de principe de la vie, è
force vitale.
P I E
■ PIED > f- m. I Ve5, 0 ° nomme ainfi l’extrémité
Rerieure du membre abdominal, celle que confluent
le Tarfe, le Métatarfe & les Orteils. Voyez
tes mots.
JPIED D’HIPPOCAMPE, pes Hippocampi. V oy.
F orne d’ A m m o n ( i ) .
PICROMEL,fub. m. Ce nom a été donnspi
M. Thénard à un principe immédiat des animaux
qui fait partie de la bile du.boeuf, de l’hoifime
& de la plupart des animaux , & qui fe tronvj
auflï dans certains calculs biliaires. Il a la confit
tance de la térébenthine ; il eft incolore, don]
d’une faveur âcre, amère & fucréè, qui lui a fai
donner le nom qu’il porte; fon odeur eft nauféai
bondel 11 eft très-foluble dans l ’eau : ce folûtu|
n’eft guère précipité que par le fous acétate d
plomb, les fels de fer & le nitrate de mercure.]
peut diffoudre jufqu’à un tiers de fon poids dl
réfine de la bile, & alors il en réfuite un compo!]
qui jouit des propriétés de la bile, furtout fi on
ajoute de la foude.
Pour l’obtenir, on traite la bile de boeuf éteir
due d’eau par de l’acétate de plomb du commerce)
qui précipite la matière jaune, la réline &
acides fulfurique & phofphorique des fulfatesî
des phofphates contenus dans la bile j la iiqusü
filtrée contient le picromel. On la traite pari]
excès de fous-acétate de plomb, qui donne i|
précipité de picromel & d’oxyde de plomb : c
diflout celui ci dans du vinaigre diftillé, &
précipite le plomb par l’hydrogène fulfiiré :
diflolution filtrée & évaporée fournit le picroiw
Voye[ Bile.
Le mot picromel dérive du grec ntKpos (amer)
& t*i* (miel).
ipiE-MÈRE, fub. f . , pia mater, mollis mater.
ri, donne ce nom à la plus immédiate des enve-
Tppes de l’encéphale.
JLa pie-mère , comme la dure-mère, recouvre
il cerveau de toutes parts ; comme l’arachnoïde,
Jlel’e prolonge dans fes cavités intérieures; mais
&p'ii$ qu’elles deux, elle appartient aux anfrac-
lofités & aux enfoncemens qu’on obferve à fa
Hperficie. Elle ne fe prolonge pas fur la moelle t
Irtébrale. Obfervons aufti qu’à proprement parler
Jlle n’eft point une Véritable, membrane analogue
Eux organes qu’ on connoît fous ce nom; c’eft une
Jme cellulaire, lâche, tranfparente, fans con-
lincej dans laquelle fe ramifient & s’entre-
Joifent dans mille directions différentes une vnul-
lude de vaiffeaux fanguins plus ou moins tortueux,
& qui ne tient à la furfâce de l’encéphale que par
l|s ramufcules de ces vaiffeaux qui pénètrent dans
1* fubftance de celui-ci.
jA . Pie-mère extérieure. En haut, elle tapiffe dé
Saque côte la furface convexe des deux hémif-
|èies du cerveau, s’enfonce dans leurs anfrac-
Mofités, fe réfléchit dans la grande feiffure longi-
Idiuale, fe prolonge fur la face ftapérieure du
jjéfolobe, & defeend fur fon extrémité antérieure :
| niveau de la poftérieure elle fe recourbe également
en bas, mais elle entre dans le ventricule
moyen. En bas, la pie-mère tapiffe de chaque Coté
les lobes antérieurs, moyens & poftérieurs du
cerveau; elle'.s’enfonce dans la feiffure de Sylvius,
1 réfléchit fur la commiflure des nerfs optiques ,
Ipresavoir tapiffe l’elpèce de membrane qui ferme
en avant le^troifième ventricule, pafle fur la
fouche de fubftance grife qui en forme ie plancher,
enveloppe la tige pituitaire, revêt la face inférieure
fe la protubérance cérébrale, s’engage dans le
pilon qui la fépâre de la moelle vertébrale, fur
luelle elle ceffe bientôt d’ une manière infenfij
pour fe porter fur la face inferieure du cervelet
& de-là fur la fupérieure, julqu’ à la fente
cerebrale poftérieure, par où elle entre dans le
©même ventricule. Elle s’enfonce entre les lobes
du cervelet, & s’ engage dans toutes les'anfrac-
tuofités qui en réparent les feuillets concentri-
Jües.
8 far fa furface extérieure la pie-mère eft contiguë
i adhérente à l’arachnoïde au niveau de toutes
Y , ^es cérébrales ; mais elle en eft entièrement
POlêe au niveau des enfoncemens, dans lefquels
B>) Page
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elle pénètre feule. Souvent même alors un intervalle
vide affez, grand les fépare l’une de l’ autre *
c ’eft ce qu’ il eft facile de remarquer dans la feiffure
de Sylvius, dans les efpaces qui èxiftent entre les
lobes du cervelet, entre le cerveau tte la protubérance
cérébrale, &c. Sa farfice intérieure répond
partout à la fubftance cérébrale.
B. Pie-mère intérieure. La pie-mère pénétré dans
le ventricule moyen par la fente tranlverfale qui
exifie entre le méfolobe & la protubérance cérébrale
, & dans les ventricules^ latéraux par celle
qu’ on rencontre de chaque côté entre la couche
optique & le corps frangé.
En pénétrant par la fente cérébrale tranfverfe ,
là pie-mère forme , dans le tioifième ventricule,
la Toile ckoroïdienne, forte de prolongement membraneux
qui tapiffe la partie poftérieure du méfolobe
& la face inférieure du trigône , auxquelles
elle adhère par une grande quantité de ramufcules
vafculaires. Sa forme eft celle d’un triangle tronq* e,
dont la bafe très-large eft tournée en arrière. Sa
furface inférieure eft libre en devant dans le ventri-
cule moyen, & , plus en arrière, préfente l’orifice
du canal arachnoïdien , au-deffus du conarium , qui
eft embralîé dans les replis de la toile choroidienne.
Celle-ci, tout-à fait poftérieurement, eft appliquée
fur la commiflure poftérieure &■ fur les tubercules
quadrijumeaux; latéralement elle recouvre la région
fupérieure des couches des nerfs optiques,
s’engage dans les fentes qui les féparent du trigône,
& fe confond avec le bord du plexus choroïde ;
antérieurement elle fe continue avec ces mêmes
plexus par les ouvertures de communication des
ventricules latéraux & moyen.
Les Plexus choroïdes font des efpèces de cordons
membrano-vaiculaires , aplatis, rougeâtres, fixés
à la toile choroïdienne par un de leurs bords,
lâches, flottans, onduleux par l’ autre, qui régnent,
dans les ventricule^ latéraux, tout le long des
côtés du trigône & des corps frangés. Ils font plus
volumineux dans la partie inférieure que dans la
partie fupérieure des ventricules , tout-à-fait
en bas & en arrière, ils communiquent directement
avec la pie-mère extérieure qui s’enfonce
dans le cerveau entre les couches des nerfs opti-^
ques & les corps frangés. Ils font fpécialement
formés par des replis de la pie-mère, dans lefquels
viennent fe ramifier une multitude d’artérioles
& furtout de vënules. Souvent on y aperçoit
un nombre plus ou moins confidérable de petits
corps arrondis, de la groffeur d’un grain de
millet ,• ou même plus petits : beau:ou,> d anato-
mtftes les ont regardés comme des glandes; mais
M. Chauflïer affure que ce font des franges mem-
braneufes, qu’on peut développer en les agitant
dans l’eau. Souvent auflï on y trouve de petits
kyftes féreux, des efpèces de véficules. P'oye^
Encéphale. .*
PIERRE DE TIBURQN ou de TUBÉRON.