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B â i l l e m e n t , r. m . , ofcuatio. ■ On donne ce
nom à un phénomène organique tout à la Fois ref-
piratoire & exprefllf, & qui cotrfifte en une inf-
piTation lente, profonde, involontaire., accompagnée
d’ un écartement confidérabîe des mâchoires
& tuivie d’ une expiration prolongée plus ou moins
fonore.
Le bâillement eft précédé d’un fentiment de
gêne dans la région epigaftrique & dans lès mu racles
de la refpiration & de la mallication ; aufli
diffère-t-il d’un mouvement réfpirâtoire ordinaire,
en ce qùe le phénomène n’eft point borné au
thorax , mais s’annonce de plus par un changement
dans l’exprêflion de la face pies mufcles des
mâchoires participent fyrnpathiquement à la contraction
convulfivè des mufcles . infpirateurs , laquelle
d’ailleurs èft beaucoup plus interife, portée
beaucoup plus loin. Voye^ I n s p i r a t i o n & R e s p i r
a t i o n .
On penfe généralement que le bâillement éclate
principalement dans toutes les circanftances qui
exigent que l’infpiration foit plus étendue qu'à
l ’ordinaire , & eft déterminé par un embarras dans
la circulation pulmonaire , par une accumulation
d’ un fang veineux dans les vaiffeaux des poumons,
çe qi:i exige 1 introdudtion d ’une plus grande
quantité d’ air pour le changer en fang artériel. O r ,
par une railon analogue, il doit ariiver aufli,
quand l ’air qu’on refpireeft peu riche en oxygène:
car alors il Faut fuppléer par la quantité à ce qui
manqué en qualité.
Audi voit-on bâiller les animaux placés fous le
récipient d’ une machine pneumatique en mouvement
> les individus obligés de iéjourner dans un I
air non renouvelé ou dans une atmofphère propre
à les afphyxier lentement ; ceux qui s*ennuient
ou qui Tentent le befcin du fommeil, parce que ,
chez eux, une forte de paralyfie ou plutôt d’en-
goürdiffement femble s’être emparé des mufcles &
a rendu moins fréquentes les infpiraîioïïs ordinaires.
On bâille autii.au moment du réveil, parce
q ue , pendant le fommeil , les mouvémens relpira-
toires ont été ralentis.
BALÂNE , fub. m. , balanu's. Quelques anciens
auteurs ont ainfî nommé le gland d e là verge &
celui du c itoris. Malgré fon origine grecque évidemment
, puifque rs*x*va<3 dans la langue d’Hippocrate
. veut dire gland , ce mot eft entièrement
banni du langage feientifique, & paffe pour bas &
obfcène. Voyez C l i t o r i s , G l a n d & V e r g e .
BALISTE, b ali [la. os. On a autrefois; a jnfi ap-
pçlé l’w a[lrurale. Voyez ce mot.
BANDE, f. f. , t&nia , fafeia. Les anatomiftes
donnent ce nom à des parties membràneufes longues
& étroites. On dit, par exemple , une bande
aponévrotique, une bande charnue. Voyez F a s c i a .
B a n d e s l i g a b i e n t é u s e s d u c o e c u m . Voyer
C o e c u m .
BANDELETTE , f. f . , fafciola 3 taniola ,• diminutif
de bande.
On a donné le nom de Bandelette demi-circulaire
( ténia ou taniola femi-circularis ) , à un ruban étroit
de fubftance médullaire , qui éxifte, dans le cerveau
, entre la couche optique & le corps ftrié.
M. Chauflîer l’appelle Bandelette des éminencespyri-
formes. Voyez C e r y e a u 3c E n c é p h a l e .
B a n d e l e t t e d e s c o r n e s d ’ A m m o n . Vicq-d’ Azyt
a donné ce nom au corps frangé. Vo yez C e r v e a u ,
C o r p s f r a n g é & E n c é p h a l e ,
B a n d e l e t t e d e l ’ h i p p o c a m p e . On a ainfî nommé
le corps frangé. Voyez C e r v e a u , E n c é p h a l e ,
H i p p o c a m p e .
BARBE, f. f . , barba. Oh ïfomme ainfî lê$ poils
qui pouffent au vifage de l’homme à l’époque de
la puberté , & qui y occupent la lèvre fupérieure,
le menton & une partie des joues.
Les poils de la barbe , qui ont la même ftruc-
ture & la même compofition chimique que ceux
des autres régions du corps, préfentent de nom-
breufes variétés de longueur, de couleur , de
nombre, fuivant les individus, les peuples, les
âges , les tempéramens, & c . , & font bruns, noirs,
blancs > blonds , roux 3frifés , touffus , longs, &C.
Voye\ P o i l s .
La barbe eft le ligne le plus évident delà virilité.
Les ènfàns, les femmes & les eunuques en font
privés le plus habituellement, & fi quelques
fernmes ont des poils au menton ou à la lèvre fupérieure,
cela indique chez elles la fterilité ou la
ceffation de l’écoulement menrtruel.
Ori donne aufli le nom de barbe, chez les anb
maux , à différens organes.
Les longs filamens qui garniflent les fanons de la
baleine ( i) ; 1e bouquet de poils qui garnit le menton
des chèvres (2) s celui q u i, chez le dindon
mâle, eft implanté à la bafe du cou , & c . , font
dans le cas dont nous parlons.
BARBILLON , f. m ., tentaculus. On donne ce
(1) Voye^ tome I I I , page 4^3.
B Indern , pag. 27Ö,
B A S B A S io3
nom âux filamens mous, déliés 3 flexibles & fou-
vent très-longs, qui font implantés dans le voifi-
nage des lèvres chez, certainspoiflons, comme les
ejlurgeotts , les barbeaux , les carpes , les filwes , les
trig/es , les loches , &c.
Les barbillons paroiflent être des organes très-
fenfibles defiinés au toucher, à peu près comme
les tentacules des aplyfîes & de plufieurs autres
animaux invertébrés.
Les entomologiftes ont aufli, parfois , appelé
barbillons les organes des infe&es plus généralement
nommés palpes. Vo yez ce mot.
BARRE, adj. Les anciens anatomiftes appe-
loient les os pubis os barrés. Vo y e z P u r i .s ,
BARRES , f. f. pl. Les hippotomiftes donnent
ce nom à l’efpace vide qui fe trouve, dans la
mâchoire inférieure du ch e v al, entre les dents,
canines & les molaires. "
BASÉ, f. f . , bafis. Les anatomiftes emploient
;ce mot pour défîgner, dans un organe au un en-
femble d’organes, la partie que û.fituation , fa
; forme , fes dimenfions femblent rendre le foutien
des autres parties. C'eft dans ce fens. qu’on dit la:
bafe .du crâne ,. la kafe d'une apophyfe., fa bafe de
l’étrier, la bafe du coeur, du cerveau , &c-
Quelquefois aufli , on appelle bafe l’on des)
côt/s de certaines parties qui ont une figure triangulaire
ou à peu près. C ’en: dans ce fens que l’onj
dit Jâ b afe d u .fa c rum 3 àe Y om o p la te 3 du n e { ^ d e la:
la n g u e , & C .
BASILAIRE, adj.3 bafilaris ; qui.fert de bafe y
qui appartient à une bafe, & particulièrement à celle,
du crâne. Voyef C r â n e
Les exemples fuivans éclaireront furies diverfes.
applications de ce m n.
i°. A p o p h y s e b a s i l a i r e . C ’eft le prolongement
.ofîeux qui forme l’angle inférieur de l’occipital &
qui l’ unit au Iphénoide. foy e ç O c c i p i t a l .
I meaux irréguliers & flexueux j qui fe diftribuent à
la protubérance , au cerv ele t, aux éminences
olivaires & pyramidales, & aux nerfs aeouftiques,
faciaux & trifaciaux. Mais il s’en fépare aufli deux
branches un peu plus remarquables : ce font les
cérébelleitfes fupérieures.
Elle fe termine en fe divifant en deux branches
qui font les artères cérébrales pofiéàeures.
M. Chauflîer appelle l’artère bafilaire artère mé-
.fpofphalîque. Vo yez C é r é b e l l e u x , C é r é b r a l ,
M É spG É PH A L IQ U E , S oU S-C LA V JE R & V E R T E B R A L .
3 ° . G o u t t i è r e b a s i l a i r e . C ’eft une large gouttière
pratiquée à la face fupérieure de l'apophyfe
bafilaire. Elle eft inclinée en arrière & foutient la
protubérance annulaire. Voy. O c c i p i t a l & C r â n e .
40.. Os b a s i l a i r e , osbafilare. Vo y e z O c c i p i t a l ,
S a c r u m & S p h é n o ï d e . Certains auteurs ont appliqué
à ces os l’épithète de bafilaire.
j° . S u r f a c e b a s i l a i r e . C'eft la face inférieure
de l’apophyfe bafilaire. Elle eft rugueufe & tapiflee
par la membrane muqueufe du pharynx, f^oye^
O c c i p i t a l .
C f . T r o n c b a s i l a i r e . V o y e £ A r t è r e b a s j -
LAI RE.
70. V e r t è b r e b a s i l a i r e . On a donné ce nom à
la flernière vertèbre dés lombes , parce qu’elle
fert de bafe & de foutien à la colonne rachidienne.
BASILIQUE , adj-eft , bqfilicus. Les Anciens
1 avoient donné ce nom aux parties qu’ ils fuppo-
foient jouer un rôle important dans l’ économie, &
j l’avoient tiré,, en conféquence , du grec
qui veut dire royal.
1-°. V eine basilique , venu bafilica. C*eft une
des veip.es fuperfictelîes du membre thoracique.
■ Située- à, la partie interne du -bras& plus grofle que
la veine céphalique, elle eft formée par trois branches
qu’on nomme les Veines cubitale pofiérieure ,
ciSitiile antérieure & médiane bafiliqçe. Vo y e z C ub
i t a l .
2°. A r t è r e basïlàiré , artena bafilaris. On
appelle ainfî une des principales artères de la baie
du-crâné.
Elle réfulte de la réunion des deux ertébrales :
plus gioffe que chacune d’elles en particulier,
elle a pourtant un calibré moindre que celui
des deux prifes enfemble. Elle commence pofté-
rieurement vers là rainure qui fépare la protubé
rance cérébrale de la moelle vertébrale , monte,
en décrivant quelques flexuôfités , dans le Fillon
qui parcourt la partie moyenne de la protubérance,
, finir en devant dans l’i.itervalle qui fépare les
pédoncules du cerveau. Elle correfpond par con-
fequenten haut à une rainure de la protubérance ,
& en bas elle repafe fur la. gouttière bafilaire.
Dans fon. court trajet. , l’artère,bafilaire donne
de chaque côté qn grand nombre de petits pà-
La Veine cubitale pofiérieure 3 plus -voîumineufê
que l’ antérieüre , commence fur la partie interne
au dos de la rniin 3c fur la face poftérieure des
doigts , par un réfeau qüè forment un grand nombre
de radicules fréquemment anaftomofées en-
tr’ elles , avec celles des veihes céphalique du
pouee'Sc radiale fuperficieliô , & réunies-en dedans
dé la main en un feu! tronc nommé Veine faivutùU.
C ’eft cette veine falvatelle q u i, èn,.remontanc à la
partie interne de l’avant bras , prend le nom de
cubitale poftérieure. Elle reçoit dans ce trajet
beaucoup de veines fecondaires . fous cutanées >
pafle derrière l’épitrochlée & fe réunit à la Veine
cubitale intérieure , qui commence dans la région
inférieure de la partie interne 3c antérieure de
l’avant bras & remonte au-devant de l’epitroch ée.
Elle communique avec la précédente par beaucoup