
pellent mufcle carré de la lèvre inférieure &T houppe
'du menton. Voyez C arré, Houppe & Releveur
ou menton.
MENTON, f. m., mentanty partie inférieure
te moyenne de la face, placée au-deffous de la
lèvre inférieure, & qui forme une faillie plus- ou
moins prononcée fuivant les individus.
L'os maxillaire inférieur fert de bafe au menton ,
que conftituent d'ailleurs des mufcles, des vaif'
leaux , des nerfs , du tiffu cellulaire & la peau.
MENTONNIER, èr e., ad j., mentalis; qui a
rapport au menton.
i° . A rtere mentonnière , ’ arteria mentalis.
On donne ce nom à une des deux branches de
terminaifon de l'artère dentaire inférieure , fournie
par la maxillaire interne. Voye^ Dentaire &
Maxillaire.
2°. N erf mentonnier , nervus mentalis. On
appelle ainli le filet de terminaifon du nerf dentaire
inférieur, fourni par le tronc du maxillaire
inférieur. Voye% Dentaire & Maxillaire.
5°. T rou m en to n n ier , foramen mentale. C'eft
1 orifice externe du canal dentaire de l'os maxillaire
inférieur. Voyej Dentaire , Mâchoire inférieure.
4°. V eine mentonnière , vena mentalis. On
appelle ainfî une veine dont les racines font répandues
dans les parties molles du menton, 8c
dont le tronc s’engage dans le trou mentonnier
pour devenir la veine'dentaire inférieure. Voyez
D entaire.
MENTONNIER-LABIAL. Dumas a donné le
nom de mufcle mentonnier~labial à celui que la
plupart des auteurs appellent carré du menton.
Vo yez C arré.
MÉRYCOLOGIE, f. f. , merycologia. Ce mot
vient du grec (je rumine ) 8c àôyos ( difçours
fur ) , & vaut autant que : Traité de la
rumination.
MÉSARA1QUE , adj., mefaraïeus. Voyez Mésentérique.
MESENTERE, f. m. » mefenterium, fceG-xçetuv.
Ce mot vient du grec frire? ( qui eft au milieu ) 8c
t-.'jifov (inteftin ). Il fert à defignerun repli du péritoine
qui fulpend & retient en pofition I inteftin
grêle. L’un de fes feuillets fe continue en haut
avec le méfocolon tranfverfe; l'autre fe fixe en
bas à la colonne vertébrale , dans le trajet d'une
ligne qui defeend de gauche à droite, depuis le
côté gauche du corps de la fécondé vertèbre lombaire
jufqu'à la fofîe iliaque droite. Etroit dans la
plus grande partie de fon étendue, il eft trèslarge
antérieurement, près de l’inteftin ; c'eft év
demment cette inégalité dans les dimenfions du
méfentère qui eft la caufe de l’exiftence des circonvolutions
de l’inteftin grêle. Aüfli l'a-t-on com*
paré , avec affez de jufteffe , à un morceau demi'
circulaire de peau de chamois, dont le grand
bord auroit été tiraillé & fort allongé en fens
contraire. Ce bord en effet correfpond à toute la
longueur de l’inteftin grêle, tandis que le porté-
rieur n’eft: pas plus étendu que la portion lom-
baire de la colonne vertébrale.
Le méfentère contient, entre les deux lames
qui le forment, une grande quantité de ganglions
lymphatiques , plus volumineux chez l’enfant que
dans l’adulte, 8c fort irrégulièrement difpofés
dans une couche très-épaifie de tiffu cellulaire
toujours très-chargé de graiffe. On y trouve en
outre les troncs 8c les branches des vailTeaux
méfentériques 8c les plexus nerveux qui les accompagnent
, ainfî qu'un grand nombre de vaif-
féaux laâtés 8c lymphatiques, Voye[ P ér ito i .ne
8c Intestin.
MÉSENTÉRIQUE oyJ^ÉSARAÏQUE, adj.,
mefentericus , me far aï. us ; qui a rapport ou qui appartient
au méfentère.
i° . A rtere mésentérique inférieure, ar-
teria mefaraïcà inferidr. Du même volume à peu
près que la fupérieure', elle naît beaucoup plus bas
qu'elle de la partie antérieuré 8c gauche de l’aorte,
à un pouce. 8c demi de fa terminaifon. Elle del- j
cend d’abord un peu à gauche , derrière le feuillet ;
du péritoine qui va former la lame correfpondante
du méfentère, puis, fe recourbant à droite, elle
s’engage dans l'épaiffeur du méfocolon iliaque,
en formant une courbure beaucoup moins étendue
que celle de la méfente.rique fupérieure, & donc 1
la convexité regarde auftî à gauche. Arrivée à la
marge du baflin, elle fe prolonge dans l'écarte*
ment poftérieur du méforectum, 8c parvientjuf-
qu’auprès de l'anus.
La convexité de la courbure formée par l’artere
méfentérique inférieure ne produit aucune branche
; mais il en fort une grande quantité de fi j
convexité. Parmi celles-ci, les trois principales
ont reçu le nom d * artères coliques gauches. Voyez
C olique.
Après avoir fourni les trois artères coliques
gauches , la méfentérique inférieure en donne
quelques autres plus petites 8c fort irrégulières
fous tous les rapports, 8c bientôt après fe divife
en deux branches qui defeendent le long delà
face poftérieure du réélu m 8c qu’on appelle artères
hémorrhoïdales fupérieures. Ces deux arteres,
d’abord fuperficieUes, fe cachent bientôt après
dans le plan des fibres charnues longitudinales de
1 inteftin , diminuent progreflivement de volume,
8c finiilent par des rameaux très-fins , apr^s en
avoir donné latéralement un grand nombre qui
embraffenç
rembraflent de derrière èn devant la circonférence
Lreftum, & s’ anaftomofenc fur fa partiè antérieure,
fort entr’eux , foit avec les artères hémorroïdales
moyennes 8c inférieures. Quelques-uns
(abandonnent le reétum fur les cô té s, 8c vont
communiquer avec les artères facrées latérales.
[ 2°. Artère mésentérique supérieure , ar-
\icria mefaraïca fuperior. Elle naît de la partie antérieure
& droite de l’aorte , fort peu au-deffous
de la coeliaque, qu'elle égale prelqu’en groffeur,
mais qu'elle furpafife de beaucoup en longueur.
Elle defeend auflîtôt un peu à gauche 8c en de-
bnt, derrière le pancréas 8c devant la troifième
portion du duodénum, & va , en pafïant devant
le méfocolon tranfverfe 8c à fon côté gauche.,
(gagner l'extrémité fupérieure du méfentère,-entre
Des deux replis duquel elle s’engage en fe dirigeant
en bas 8c à droite, 8c en décrivant une'
[courbure fort allongée , dont la convexité eft
[tournée à gauche 8c en avant, 8c fe rapproche
«‘autant plus de l’inteftin qu’on l'examine plus inférieurement.
f Vers la fin de l’iléon, l'artère méfentérique fupé-
ïieuie, devenue très-grêle, s’anaftomofe avec la
[branche inférieure de l'artère colique droite inférieurs.'
.
I, Près de fon origine , elle donne de très-petites
[branches qui vont au duodénum 8c au pancréas,
]& qui communiquent avec des rameaux de la
Hplénique 8c de l'hépatique. Mais, dans le méfen-
jtère, elle fournit une grande quantité de bran-
fehes volumineules, qu’on peut diliinguer en celles
[qui proviennent de fa concavité., 8c en celles qui
[émanent de fa convexité.
[ Les branches que donne l’artère méfentérique
Supérieure par fa concavité font les trois artères cornues
droites. Voyez C olique.
Le nombre de celles qui naiffent de fa con-
jvexité eft très-variable , mais il s’étend commu-
|nément de quinze à vingt ; leur volume 8c leur
longueur vont en diminuant des fupérieures vers
les inférieures, qui ne font plus que des rameaux
.affez. ténus. Elles le dirigent toutes plus ou moins
obliquement en bas 8c à gauche entre les deux
lames du méfentère, en fe rapprochant de l’in-
jteftin grêle, auquel elles font deftinées, ainfî
:qu’au dernier tiers du duodénum. Au bout d’un
[affez court trajet, chacune d’elles, le partage en
;deux rameaux qui s'écartent en fe recourbant 8c
s'unifient par arcades avec ceux des branches voisines.
De là convexité de ces arcades primitives,
pl naît d’autres rameaux plus petits , qui fe divisent
bientôt eux-mêmes également , 8c conftituent
des arcades fecondaires par de nouvelles anafto-
foofes femblables aux premières. Ces fécondés arcades
donnent, de même, origine à de troifîèmes
rameaux qui forment de troifiemes arcades , & ,
de celles-ci, il en naît d’un quatrième ordre, qui
Syft, Anat. Tome J,
en produifent elles-mêmes un cinquième, tout
près de l'inteftin.
Tous ces rameaux conftituent ainfî dans le méfentère
une efpèce de réfeau dont les areoles,
très-multipliées, font diverfement configurées &
d’une grandeur très-variable. Ces aréoles font
elles-mêmes parfemées de rameaux très-fins qui
vont d’une branche à l'autre , te'qui donnent en
chemin des ramifications au méfentère 8c à fes
ganglions lymphatiques. . '
Près du bord de l'inteftin grêle, dans le lieu
où les deux lames du méfentère laiffent entr elles
un intervalle triangulaire , le réfeau vafculaire que
nous avons décrit celle tout-à-coup , 8c fournit
un grand nombre de ramufcules parallèles qui fe
portent directement fur les deux faces de 1 in-
reftin, 8c qui s’enfoncént dans le tiffu cellulaire
intermédiaire aux tuniques muqueufe 8c mufeu-
leufe- Là , ils fe ramifient 8c fe fubdivifent à 1 infini
, 8c prennent l’apparence de petits arbriffeaux.
Lorsqu'ils font arrivés au bord convexe de 1 in-
teftin, ceux d’un côté s’anaftomofent avec ceux du
côté oppofé, de manière à repréfenter des efpèces
d'anneaux. <
Les ramifications capillaires que la membrane
muqueufe reçoit de toutes, ces petites branches
forment à fa furface un réfeau de la plus grande
finefte, qui fe répand dans les valvules conniventes
8c dans les villofités qu’elle préfente.
30. Ganglions mésentériques. Voye\ Ganglions
lymphatiques mésentériques (1).
40. G l a n d e s m é s e n t é r iq u e s . On a fouvent
donné ce nom aux ganglions lymphatiques du méfentère.
Voye^ G a n g l io n s l y m p h a t iq u e s m é s e n t
é r iq u e s .
y°. P l e x u s m é s e n t é r iq u e s . Fournis par le
plexus foiaire, ils accompagnent, au nombre de
deux , les artères méfentériques 8c font, comme
elles, diltingués en inférieur 8c en fuperieur. Voyez
So la ir e 8c T r is p l a n c h n iq u e .
6°. V eine mésentérique inférieure ou Petite
VEINE MÉSARAÏQUE. Elle rapporte le fang
de la partie gauche du colon tranfverfe, du colon
descendant 8c du re&um. Ses racines correfpon-
dent aux branches immédiates de l’ artère méfentérique
inférieure, dont elle-même accompagne
le tronc jufqu'au-deflus de i'S du colon. Alors elle
l'abandonne, remonte verticalement derrière le
péritoine de la région lombaire gauche, paffe
entre le méfocolon tranfverfe 8c la colonne vertébrale,
s'engage fous le pancréas, 8c s unit a
angle prefque droit avec la veine fplénique. Foye^
Splénique 8c Porte.
7°. V eine mésentérique supérieure ou
G rande mésaraïque. Elle eft prefqu’entièrement
difpofée comme l’artère du meme nom, à droite
(1) Page 34a.
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