
LYMPHATIQUE, adj., lym p k a t ic u s ; qui a
rapport à la lymphe.
Ce mot eft fréquemment employé en anatomie
& en phyfiologie.
i ° . G a n g l io n s l y m p h a t i q u e s . V o y e \[ G a n g
l i o n ( i ) .
1 ° . G l a n d e s l y m p h a t i q u e s o u c o n g l o b é e s .
V o y e [ G a n g l io n s l y m p h a t i q u e s ( 2 ) .
2°. S y s t è m e l y m p h a t i q u e ou a b s o r b a n t .
V o y e \ A b s o r b a n t .
4 ° . T e m p é r a m e n t l y m p h a t i q l e * Voye{ T e m p
é r a m e n t ,
y . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s oti a b s o r b a n s ,
vafalymphatica f abforbentia. On appelle ainfi les
vaifieaux chargés de l'importante fonôlion de
charier le chyle & la lymphe dans l'économie animale.
Ces vaifleaux font fort différens des vaifleaux
fanguins, & très-multipliés- Nés de la furface des
membranes & du tiflu des organes, ils tranfmet-
tent dans le fyflème des veines tous les fluides
abforbés. Ceux qui s'emparent du chyle pendant
l’aéfce de la digeftion dans les inteftins, confti-
tuent un ordre à part, connu fous le nom de vaif-
féaux la&és ou chylifères ; d’après leurs ufages ils
different des autres vaiffeaux lymphatiques ; mais,
par leur organifation & leur difpoficion anatomique,
ils Te confondent entièrement avec eux.
Voyej C h y l i f è r e .
On trouve des vaifleaux lymphatiques dans
toutes les parties du corps; mais quelque part
qu’on les examine, ils forment deux plans
diftin&s, l’un fuperficiel, l’autre profond. Ainfi
tout l'extérieur du corps eft recouvert par un
réfeau de ces vaiffeaux placés dans le tiflu cellulaire
fous-cutané, tandis que d’autres occupent
les intervalles des organes. Cette difpofition n'eft
pas bornée feulement aux membres, où il eft plus
facile de TobCerver; elle exifte pour chaque organe
en particulier, le foie, les poumons, le pancréas,
&c. Remarquons auffi que les vaiffeaux
^bforbans fuperficicls font répandus d’une manière
uniforme, tandis que les profonds fe réu-
niffenten faifceaux autour des vaiffeaux fanguins,
dont ils fuivent exa&ement la direction. Mais
ces deux plans communiquent fréquemment eh-
femble par de nombreux rameaux anaftomotiques :
fouvent même ils fe réunifient tout-à-fait pour
former des plexus communs, ainfi que cela s’ob-
ferve à la partie poftérieure de chaque membre.
Iæs vaiffeaux lymphatiques font beaucoup plus
petits que les artères & les veines; leur calibre
varie du refte beaucoup, fuivant l’état du fujet
où on les examine; ainfi, chez ceux dont le tiflu
(1) Pages 341 et 34a.
(2 ) ibidem.
cellulaire eft infiltré’de férofité, ils fontbeaucoi
plus apparens. La difproportion de volume ent
les racines & les troncs eft encore beaucoup J*
marquée que pour les vaifieaux finguins.
Les vaifieaux lymphatiques font en général
cylindriques ; mais ils préfentent de diftance
difiance des dilatations plus ou moins considérables
, qui les font paroître comme noueux 9
qui font le réfultac des valvules placées dans leuî
intérieur.
En général i?s font peu flexueux dans leur trajet
mais leurs anaftomofes font exceflivement multi-
pîiées. Ils semre-croifent fréquemment en for.'
mant des plexus fucceflïfs. Un troifième fait encore i
plus remarquable , c’eft la fréquence de leuR
réunions & de leurs divifions alternatives, err
forte qu'un grand nombre de rameaux, après s’être
raffemblés en un feultronc, fe féparent de nouveau
pour reformer encore un ou plufieurs autres
rroncs.
On ignore entièrement la difpofirion & la na*
ture des premières radicules des vaifleaux abfor-
bans.
Avant de fe terminer dans leurs troncs pripci-
paux, les branches des- vaifieaux lymphatiques
doivent traverfer un. nombre plus ou moins grand
de ganglions lymphatiques, c’eft-à-dire de petits
organes d'une forme & d’un volume variables,
réunis les uns à côté des autres en plus ou moins
grande quantité, ou ifolés. Ces ganglions font
peu multipliés le long des membres; mais on en
trouve beaucoup dans l'abdomen & dans le thorax.
Chacun ^ d'eux reçoit un ou plufieurs vaifleaux
lymphatiques par un de fes côtés; ces vaifleaux fe
fubdivifent à l’infini dans fon épailfeur ou à fa
furface, fans qù'on puifle au jufte dire de quelle
manière, & on voit fortir , du côté oppofé.J
d’autres vaifleaux lymphatiques qu’on appelle <•ƒ/•
rens3 pour les diftinguer des premiers qu'on deli-
gne fous lé nom de déférens ou A’affé-ens. Il réfulte
des fubdivifïons multipliées des uns & des autres
autour du ganglion, un véritable plexus circulaire
qui embraffe celui-ci de toutes parts.
Les ganglions lymphatiques ont un volume qui
varie depuis la vingtième partie d’un pouce juf*
qu’à un pouce entier de diamètre. Leur couleur
eft en général rougeâtre ; mais quelquefois ils
font gris ou noirâtres. Ceux qui font fitués à
l'extérieur ont un tiflu plus folide & plus denfe
que ceux qu'on rencontre dans les cavités fplanch-
niques. Ils font tous enveloppés par une menv
brane ferrée, brillante extérieurement, & garnie
de quelques vaiffeaux fanguins.
Ils reçoivent des artérioles nombreufes; il en
part des vénules correfpondantes, & ces vaifleaux
jettent des ramifications fur les parois des vaif-
feaux lymphatiques voifins eux-mêmes.
Ils paroifient formés principalement par un en*
trelacemènt inextricable de ces vaifleaux lympto*
tiques.
Tous les vaiffeaux abforbans du corps fe dé-
k ent, par quelques troncs, dans les veines
Mous clavières & jugulaires internes. Deux de ces
troncs font beaucoup plus volumineux que les
autres ; on les défigne fous les noms de canal
[thoracique & de grande veine ly mphatique droite. Le
iprcniier reçoit les lymphatiques de l ’abdomen,
■desmembres inférieurs, du côté gauche du thorax,
■du membre thoracique gauche, & du côté cor-
Irefpondant de la tête & du cou. La fécondé eft
jdeftinée à ceux du membre thoracique droit &
rdu côté droit de la tête, du cou & du thorax.
| Sous le rapport de leur ftruéture , les vail-
ifeaux lymphatiques paroifient formés d'une mem-
[brane extérieure celluleufe 8c d'une membrane
[intérieure analogue à celle des veines. Cette
[dernière, en fe repliant fur elle-même, produit
[de diflance en diftance des valvules qui font Je
[plus fouvent difpofees deux à deux.
I On divife généralement les vaifieaux lymphatiques
en fupe’ficiels & en profonds3 félon leur portion
à 1 egard des organes avec lefquels ils fe
trouvent en rapport. On tire fouvent aufli leur
nom de celui de la partie dans laquelle ou fur laquelle
ils fe ramifient.
I 6 ° . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s a b d o m i n a u x .
iOn appelle ainfi ceux de ces vaifieaux qui exif-
Itentdans l’intérieur ou Amplement dans les parois
Jdel’abdomen. Voye\ V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s d u
■ FOIE, DE LA RATE , DES IN T E S T IN S , DE l ' e STOM A C ,
l ’DES PAROIS DE l ' a b d o m e n , & C .
I 70. V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s a x i l l a i r e s . Le
■ creux de l'aifielle contient un plexus lymphatique
des plus remarquables, formé par un grand
«ombre de ganglions & par les vaifleaux qui s’y
■ rendent, qui les lient les uns aux autres , ou qui
len fortent. Ces derniers , en quittant les gan-
llions les plus élevés & les plus profonds, font
léduits au nombre de trois ou quatre gros troncs
iui marchent autour de la veine fous-clavière,
^on entrée dans la poitrine. L à , ceux du
*oté gauche fe raflemblent en un ou deux troncs
Bui palient entre le mufcle fous-clavier & la pre-
p'ère côté, 8c vont s’ouvrir en partie dans la
peine fous-clavière correfpondante & en partie
pns le canal thoracique. Mais ceux du côté droit
■ forment le plus communément un feul tronc,
P un volume confidérable, pouvant être comparé
fn canal thoracique lui-même, mais d’une longueur
peu marquée. C ’eft ce tronc , qui va s'ouï
t 1' dans l’angle de réunion des veines jugulaire !
fiterne & fous-clavière droites, qu’on appelle la
Wonde veine lymphatique droite. Voyez G a n g l io n s
f Em p h a t iq u e s a x i l l a i r e s .
I 8 . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s c a p s u l a i r e s . Ils
proviennent des capfules-furrénales, s’anafto-
ia°rr-nt' réqUemmenc entr,eux » & s’unifient en
f Cle a ceux des reins. Quelques-uns de ceux
du côté droit fe terminent dans les ganglions hépatiques.
Plufieurs de ceux du côté gauche finif-
fent dans les ganglions fpléniques , ou dans ceux
qui couvrent le pilier correfpondant du diaphragme.
M. Chauflier les appelle vaiffeaux lymphatiques
fur rénaux.
- 9 ° . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s c a r d i a q u e s . Ils
ont leurs racines répandues fur toute la furface
du coeur, 8c fpécialement vers fon fommet. Us
fuivent allez exactement le trajet des vaifleaux
coronaires. Ils fe réunifient, en dernière analyfe,
en deux troncs principaux. — L’un accompagne
l’artère cardiaque droite , monte fur le côté antérieur
de l'aorte, s’incline à gauche, 8? fe .termine
dans la partie lupérieure du canal thoracique.
— L'autre , plus confidérable, formé fou-
ventpar les anaftomofes & les divifions alternatives
de trois ou quatre grofles branches, fe glifle
obliquement entre l’aorte.& l'artère pulmonaire,
traverfe quelques petits ganglions, & gagne également
le canal thoracique ou les veines jugulaire
interne 8c fous-clavière. Souvent, près de fa ter-
minaifon, il fe partage en trois ou quatre branches
diftinétes.
Quelques-uns des vaifleaux lymphatiques du
coeur fe joignent ifolément à ceux des poumons.
1 0 ° . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s c i r c o n f l e x e s
i l i a q u e s . Leurs premières racines font répandues
dans ies tégumens des côtes du ventre , 8c traver-
fent fucceflivement l'épaifleur des mufcles tranf-
verfe 8c obliques, où elles font augmentées par
quelques autres.
Ils fe raflemblent enfuite en quelques troncs
qui defeendent en devant vers la crête iliaque,
qu’ils^ fuivent, en accompagnant la veine & l’ai*
tere circonflexes iliaques, jufqu’à un des ganglions
iliaques externes.
I i ° . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s d u c l i t o r i s ,
V v y e i V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s d u p é r i n é e . .
1 2 ° . V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s d u c o e u r . ‘
Voyt\ V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s c a r d i a q u e s .
1 f°. V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s c y s t i q u e s . Ils
naiflent de toute l’étendue de la veflïe , & fuivent
le trajet de fes vaifleaux de manière à aller s’ouvrir
dans les ganglions hypogaftriques.
34°* V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s s u p e r f i c i e l s Sz
p o s t é r i e u r s d u cou. Us commencent au-deflbus
de la peau, vers l’occiput & fur les apophyfes
épineufes cervicales, d’où ils defeendent en dehors
fuivant la direétion des fibres du rrapèze, pour
pafier obliquement fur l’épine de l’omoplate &z
fur le mufcle deltoïde, & le réunir à ceux du dos
& des côtés du thorax, dans les ganglions axillaires.
1 5 0 , V a i s s e a u x l y m p h a t i q u e s s u p e r f i c i e l s