
les plexus choroïdes du quatrième ventricule.
Voye^ Encéphale, Méninge, Pie-mere.
GRAPHIOÏDE, ad j., graphioides. D’ après-le |
grec yçctçis (un ftylet) & ué'os (figure de ) , .
quelques anatomiftes ont donné à l’apophyfe fty-
loïde du temporal, le nom À'Apophyfe graphioïde.
Voyez Styloïjde & T emporal.
GRAPHOÏDE. Voye\ Graphioïde.
GRAS DE LA JAMBE. Voye% Mollet.
GRATTOIR. Voyt\ Rugine.
G R E LE , ad j., gracilis. Les anatomiftes ont
appliqué cette épithète à diverfes parties minces
& alongées.
i ° . Apophyse grêle du marteau. On nomme
ainfi une longue apophyfe qui eft placée à la
partie antérieure du col du marteau, & qui fort
par la fcifiure de Glafer. Quoiqu’elle ait été
connue anciennement de Jérôme Fabricio, d’ A-
quapendente, on lui a au (fi donné le nom d’ Apo-
phyfe de Raw. V oyez Marte au , O r e i l l e ,
T ympan.
2°. Intestin grele. Voye\ Intestin.
z°. Muscle grele antérieur de la cuisse.
Voye\ Droit antérieur de la cuisse.
4°. Muscle grele interne de la cuisse. Voy.
Droit interne de la cuisse.
5°. Muscle palmaire grele. Voye[ Palmaire
petit.
6°. Muscle jambier grele. Voye^ Plantaire
GRELE g,
GRENIERS, f. m. pi. Dans Cabrol & dans
quelques autres vieux auteurs français, les véfi-
cules féminales font ainfi appelées. Voye^ V ésicules
séminales.
GROSSESSE, fub. f . , graviditas , pregnatio.
Vo yez Gestation.
GUBERN ACULUM TESTIS. Ces mots latins
ont été employés d’ abord par J. Hunter pour dé-
figner un cordon triangulaire d’une nature particulière
j comme fibro-cellulaire, q u i, chez le
foetus, fe porte de la branche de l’ifehion & de
la peau du fcrotum à la partie poftérieure du tef-
ticule, avant la fortie de cet organe hors de l’abdomen.
On a démontré dans ces derniers temps
que le gubemaculum tefiis fe continue manifeiie-
merit avec le fafcia fuperficialis, & qu’en fe contrariant
pour tirer le tefticule hors du ventre , il
alonge les fibres du mufcle petit oblique pour
former le crémafter, & s’épanouit lui-même pour
conftituer le dartos. Au refie, on retrouve chez l'adulte
une grande partie _du gubemaculum fous la
forme d’ un large faifceau fibro-celluleux, très-ré.
fiftant, de forme triangulaire, qui attache & fixe
le teilicule au fcrotum.
G USTA TIF ,ive, zà]., gt/ftaeivusj c\u\ appartient
à l’ organe du goût. On dit, par exemple, le nerf
guftatif Voyez Gustation , Langue & Lingual.
G U STA T IO N , f. f . , gufiatio. On appelle ainfi
la fenfation qui nous fait percevoir les qualités
nommées faveurs dans certains corps, propriétés
que , par fuite d’ un vice de langage, il ne faut point
confondre,' ainfi que l’ ont fait quelques auteurs,
avec le goût lui-même -, & qu’ il ne faut point non
plus regarder comme une propriété indépendante
de ces mêmes corps , puifqu’elles font évidemment
le réfultat des rapports que nous établiflons
entre ceux-ci & notre organe. C ’ eft faute, d’avoir
attaché une idée claire à ce qu’ on doit appeler faveur,
qu’on entend encore tous les jours dire
qu’un aliment a un bon goût, tandis que le bon
goût ne peut s’entendre que d.u fens lui-même.
Quoi qu’ il en foit, on ne s’eft point contenté de
favoir qu’il exiftoit des faveurs, on avoulu expliquer
lamanière dont les corps fapides faifoient impref-
fion fur les organes du goû t, 8c, parmi les anciens
phyfiologifies, les uns ont attribué la Japïditè des
corps à la forme de leurs molécules, & les autres
à leurs qualités chimiques. -
Les premiers, à la tête defquels on doit placer
Démocrite , ont cru que les corps fapides conte*
noient des cryftaux infiniment petits, & dont la
manière d’être différente faifoit varier les faveurs*
qui étoient douces lorfque. leurs angles étoient
arrondis, acides s’ils étoient aigus, &c.
Parmi les féconds, les uns, comme Lémery,
ont donné pour principe aux laveurs des particules
ignéesi d'autres, tels que Mayer, en ont trouvé
la caufe dans l’exiftence d’un prétendu ■ acidum
pingue, ou , comme Baumé, l’ont aperçue dans
une certaine matière du feu , 8cc.
En tous cas, le nombre des faveurs eft immenfe,
& il en eft d’elies comme des odeurs j toutes les
clalfifitations d’après .lefquelles on a voulu les
divifer font plus ou moins erronées. Quand Haller
les a partagées en faveurs primitives ou Jimplts,
comme les faveurs fade, douce, amere, acide,
acerbe, faiée, uripeufe, fpiritueufe, aromatique, &’ en
faveurs compofées , comme les faveurs nauféeufe &
putride, il ne fe montra pas fous ce rapport de beaucoup
fupérieur à Galien, qui, déjà long-temps
avant lui, avoit admis des faveurs aufiere, acerot,
amere , falée , âcre , acide, douce & greffe, non
plus qu’à Boerrhaave, qui avoit auffi propoféfon
plan de claflïfication, 8c à Linnaeus qui reconnott
des faveurs douce ', âcre , graffe , ftyptique , aciat,
fucrée , amere, muqueufe , aqueufe 8t feche. Voyez
Odeurs.
On n’ a pas eu plus d’avantage à divifer les fi*
I en agréables, en dêfagréables 8c en indifférentes,
I f ivant l’impreffton qu’ elles déterminent, car ce
I ifft agréable pour l’un ne l’eft pas pour 1 au-
I q &c 1
I * L s S fflfl eft Ie principal organe du goût, mais
I iig n*e{t point fon fiége exclufif j la plupart des
nues parties de la bouche concourent acceffoire-
I ment a Paccompiiffement de cette fenfation. Les
l ièvres, la face interne des joues, la voûte & le
I voile dû palais partagent avec la langue la faculté
I de percevoir quelques faveurs. Le fuc de YA-
t tropa bdhdona de * Linnæus agit fpécialement, I oarexemple, fur la luette & le voile du palais. La I fàveur de l ’abfinthe, ainfi que l’a noté Lecat, fe I fait îurtout fentir vers le pharynx, tandis que, fui-
Ivant la remarque de Grew. les lèvres perçoivent I d’une manière particulière celle de 1 ellébore, I &c. Ce (ont ces faits détachés qui ont conduit le I doiteur Gall à confiderer la langue comme l’or-
| gane fur lequel viennent fe raffembler toutes les I faveurs, qui fe partagent entrelles le refte de la
I bouche. Il eft affëz remarquable auffi que la def-
I truction complète de la langue ne fafte pas perdre
I entièrement le goût ; on a. recueilli beaucoup I d’exemples dé cette circonftance fiugulière, & l’un
Ides plus notables a été configne par De Juflieu
■ dans les Mémoires de l’ancienne Académie royale
| dés.Sciences.
I 11 ne faut point oublier non plus que 1 exercice
I de la fenfation dont nous parlons ettfavorifé par
[ l'afflux dans la bouche des liquides que verlent, à
I la furface.de la membrane muqueufe , les cryptes
[■ muqueufes, les follicules, les glandes falivaires,
l& c ., liquides: qui entretiennent la fouplcffe & I l'humidité de la langue 8c diffolvent en même
I temps une partie des alimens , lefquels devien-
! nent d’ailleurs plus propres à lentir leur influence
I par fuite de l'aètion divilante des organes de la
I maftication, qui les atténuent 8c les triturent. jj
I La langue étant un organe très-compliqué, il I devient affez difficile de déterminer au jufte quel
I eft , en elle, le fiege fpécial du goût, & de favoir
I files faveurs font perçues par fes mufcles, par les
I papilles, par fa membrane muqueufe, par cous les
I nerfs, ou par quelques uns d’entr’eux feulement.
I Les opinions ont beaucoup varié à cet egard >
I mais la plupart des phyfiologifies fe font arrêtés à
I celle qui place la fource de la fenfation dans un
I des nerfs de la langue, tout en n’étant pas d’accord
I cependant fur celui de ces nerfs qui jouifloit de
I cette faculté, & tout en excluant néanmoins, au
I premier abord, le gloffo-pharyngien dont les filets
I ne vont pas fe diftribuer uniquement à la langue
» & ne s’épanouiffent d’ailleurs en partie qu’ à fa
I bafe. Boerrhaave fe fondant fur ce que le grand
| Kypogloflè paroît créé uniquement pour la langue ,
I a voulu que ce nerf fût exclufivement l’organe de
I h guftation ; mais aujourd'hui, on accorde plus
I généralement cette fonction au nerf lingual, qui
auffi & fépàrée de celle de la cinquième paire, &
dont les ramifications, au lieu de fe perdre dans
le tiffu de là langue, viennent s’épanouir dans les
papilles de fa furface.
On affure auffi que lacompreffion ou la ligature
du nerf lingual détruifent la fenfation. Ce nerf
d’ ailleurs exifte dans tous les animaux vertébrés
fans exception, & l’on fait que les poiffons font,
privés du grand hypogloffe.
Mais on peut objecter à cette théorie que le
nerf lingual ne fe rend pas aux lèvres, au pharynx
& aux autres parties qui perçoivent acceffoirement
les faveurs, que l’ablation de la langue n’anéantit
pas le goût j c’eft ce qui fait que feu Dumas, en
raifon de leurs nombreufes anaftomofes & de leur
diftributiôn analogue, regarde tout à la fais les
nerfs lingual & hypogloffe comme les nerfs guf-
tatifs.
. Quoi qu’ il en foit, l’impreffion d’une faveur
n’elt manifefte qu’après une certaine durée de
contadt entre le corps lapide & l’organe fenfible.
Tout le monde fait qu’ on avale, fans avoir le
temps d’en percevoir la faveur défagréable, les
potions méaicamenteufes les plus répugnantes.
Cette impreffion devient d ailleurs plus facile par
les mouvemens que peut exécuter la langue,
mouvemens qui la portent au-devant des faveurs,
qui lui donnent ie pouvoir de les extraire, pour
ainfi dire , des a.imens, en preffant ceux-ci contre
les parois de la bouche. En même temps, on ob-
lerve une véritable eredtion des papilles delà fur-
face qui paroiffenc acquérir ainli une fenfibilité
plus vive.
De même, d’ ailleurs , que toutes les autres fen-
fations, la guftation peut être active ou pjjftve,
fuivant que 1 attention ie concentre fur Loi gane ,
comme qpand on goûte un mets que l ’on veut
bien connoître . ou luivant qu elle s’exerce indépendamment
de la volonté, comme quand on eft
diftrait en mangeant,
Nul chez le foetus, le fens du goût fe développe
cependant le premier des iens après la
naiffance, puiiqu’il offre au jeune animal un
moyen de ie mettre en rapport avec les corps
deftinés à la nourriture immédiate II ne fe forme
pourtant que lentement,car, affez t ciles à tromper
(ous ce rapport, les enfuns boivent & mangent
la plupart des fubîiances.qu’on leur préi’eme;,
les •mets les plus groffiers comme les plus délicats,
&c. Jufqu’ à la puberté , les autres fenla-
tions ont trop d activité pour que le goût piaffe
devenir l’objet particulier d’ une occupation îpé-
ciale. Mais à l’ age mur, vers quarante ou qua-
rantc-cinqv ans, il acquiert toute la fin^ffe chez
l’homme i c’elt alors que naiffent les galtronomes ,
6c chez les vieillards même , tous les piaïfîts
qu’il.} ont perdus feriïblenc remplacés par ceux que
leur procure cette fenlation, dont iis fe font une
véritable affaire.
La guftation fe perfedtionne fous 1 influence de
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