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tes de forme & de nature diverfes : ce font celles
qu'on nomme les papilles, & qu’on diftingue en
A. Papilles lenticulaires. Leur nombre-varie de
neuf à quinze; elles font difpofées, à la bafe.de
la langue feulement, fur deux lignes obliques^ en
forme de V, & réunies angulairement au^trou
borgne. Elles font conftamment une faillie alfez
confidérable. Leur forme eft très-irrégulière. Elles
ont en général celle d’un fphéroïde ou d’un ovoïde.
Elles ne font autre choie que des follicules muqueux
analogues à ceux du voile du palais, des
lèvres j &c., & qui s'ouvrent fur la langue par
des orifices très-vifîbles, Toit fuperficiellemenr,
foit au fond d’un petit enfoncement particulier.
Elles reçoivent beaucoup de filets des nerfs glolfo-
pharyngiens, & lontfituées au-deflus de l’entrée
de ceux-ci dans la langue.
B. Papilles fongiformes. En nombre indéterminé,
mais toujours plus confidérable que celui
des précédentes, elles font irrégulièrement difïe-
minées près des bords & de la pointe de la langue.
Elles prélentent une tête arrondie & aplatie,
fupportée par, un pédicule court & étroit. Leur
teinte eft blanchâtre. On ignore leur véritable
nature.
C. Papilles coniques. Ce font les plus nom-
breufes de toutes : elles occupent l’efpace compris
entre les papilles lenticulaires, les bo’rds &
la pointe de la langue. Leur arrangement eft plus
régulier en arrière qu’en devant. Elles reffemblent
à de petits côpes qui tiennent par leur bafe au
corps de la langue, & dont le fommet eft libre.
Les poftérieures font plus groffes & verticales j
les antérieures, plus minces, font un peu'inclinées
& ont un fommet plus mobile. Cellfs de ces papilles
qui font placées fur la partie antérieure des
bords de l’organe font filiformes. Elles paroiffent
produites par l’épanouiffement des filets du nerf
lingual ; elles- font enveloppées d’un lacis vafcu-
laire très-apparent. Preflees les unes contre les,
autres, elles laiffent .fouvent entr’elles, d’efpace
en efpace, des intervalles ou efpèces de gerçures
irrégulières, plus fréquentes antérieurement que
poftérieurement.
Les nerfs de la langue lui font donnés par les
nerfs maxillaires inférieurs, gloffo-pharyngiens &
hypogloffes. Les filets de ces deux derniers appartiennent
fpécialement à fes mufcles ou à fes follicules
mucipares ; le premier fe diftribue à la membrane
muqueufe, & aux papilles coniques en
particulier.
Les artères de la langue lui font fournies par
les linguales dès carotides externes, & par les
palatines & tonfillaires des labiales. Ses veines
font la fuperficielle de la langue, la ranine, la
linguale, la fubmentale : elles vont s’ouvrir dans
celles du pharinx & du larynx. Ses.vaiffeaux lymphatiques
fe rendent dans des ganglions fitués fur
le bord des mufcles hycr-glofles.
Au-deifsus de la membrane muqueufe on ne
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trouve prefque point de tifiu cellulaire, fi ce n!en
au-delà du trou borgne, entre les fibres charnues
& les replis gloflo-épiglotriques, où on en apet.
çoit une couche denfe , jamais graifleufe, mei*
braniforme , & fixée fur la concavité de l'0,
hyoïde. Elle a environ, un pouce de longueur
& reçoit en devant quelques fibres des mufcles
génio-glolfe & de la bafe de la langue.
Telle eft la langue chez l’homme. On pourra
d’ ailleurs compléter I’ hiftoire. de cet organe à I
l ’aide de ce qui eft dit aux articles G losso-pha.
r y n g ie n , B o u ch e , G én io g lô sse , H ïoglosse
G l OSSIEN , G l OSSO - ST.APHYLIN , HYPOGLOSSE
L in g u a l , M a x il la ir e - in f é r ie u r , Papilles*
G u s t a t io n , R a n in e .
Chez les animaux, la langue offre une fo u le de
variétés. C ’eft ce dont on pourra fe convaincre
en iifant les volumes fubféquens de c e t ouvrage.
LA NI A IRE, adj. , laniarius ; qui fert à déchirer
la viande.
Les auteurs ont fouvent appelé dents laniairtsl
les dents canines. Voyei C anin & D e n t .
L A R G E , ad j., latus ; qui a une largeur confî-
dérable relativement à la longueur & à ï’épailkur.
Cette épithète eft fréquemment employée par les
anatomiftes.
i ° . B a n d e l a r g e . V p y e \ F a s c ia - l a t a (Apo-
névrofe)..
2 ° . L i g a m e n s l a r g e s d e l a m a t r i c e . Voyq
L i g a m e n t , P é r i t o i n e , U t é r u s .
3 ° . M u s c l e t r è s - l a r .ge d u c o u . V oy e^ Peau- |
c i e r .
4 ° . M u s c l e t r è s -l a r g e d u d o s o u G r a n d -dors
a l . V o y e i D o r s a l .
J ° . M u s c l e s l a r g e s . Voye{ M u s c l e .
6°. Os l a r g e s . Voye? Os.
LARMES , f. f. pl. , lackryms. , lacrymA. On
appelle ainfi une humeur excrémentitielle fécrétée
par les glandes lacrymales, & verfée entre ta
globe de l’oeil & les paupièrës pour faciliter les
mouvemens de ces parties.
Les larmes font un.liquide limpide , peu connf-
tant, incolore, inodore, falé, qui verdît le fhop
de violèttes, & qui contient de l'hydrochlorate
de fodium avec excès de bafe, des phofphates de
fodium & de calcium, & dé l’albumine. Voÿl
Lacrymal.
LA R V E , f. f . , larva. On appelle larves les
infeéles qui font fous leur première forme,
n’ ont encore fubi aucune métamorphofe.
Les vers des charognes font des larves de diffe-
rens infe&es diptères 8c coléoptères.
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LARYNGÉ, ée, adj., laryngeusy qui apparient
au larynx.
On a donné ce nom à divers organes.
i°. A r tèr e s l a r y n g é e s . Ce font des branches
des thyroïdiennes. Voye{ T h y r o ïd ie n .
Winflow a donné, en particulier, le nom d ’ a r-
\t}re laryngée à l’artère thyroïdienne fupérieure.
Woye{ T h y r o ïd ien .
f 2°. N er f l a r y n g é s u p é r i e u r , n e r v u s L ir y n -
Juperior. Il naît du tronc du pneumo-gaftrique
a la partie fupérièure & profonde du cou , au-
[delTous du nerf pharyngien & plus ou.moins loin
[de lui.'\v;
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' quels eft réfervé le nerf laryngé inférieur > quelques
unes d’entr’elles s’anaftomofent fur la membrane
muqueufe avec quelques filets de ce dernier.
Voye£ Pneumo-gastrique.
30. N er fs l a r y n g é s in f é r ie u r s ou r é c u r -
r en s , nervi hryngei inferior.es. Ils font au nombre
de deux , & pré Tentent des différences allez remarquables
fuivanc qu’on les examine à droite ou
à gauche.
Tous les deux, d’ailleurs, naiflent du tronc
du pneumo-gaftrique dans l’intérieur même du
thorax, & remontent fe diftribuer au cou.
Celui du côté droit fe fépare au niveau du bord
inférieur de l’artère fous-cîavière , fe porte en arrière
.& en dedans , fe recourbe en haut derrière
elle 8c de manière à l’embraffer , fe place derrière
les artères carotide primitivé & thyroïdienne inférieure
correfpondantes , s’applique fur le côté
de la trachée-artère , occupe le fillon qui la fépare
deToefophage , 8c arrive au larynx. Au moment
de fa naiflance , le nerf laryngé inférieur-
donne deux ou trois filets qui vont s’unir au filet
cardiaque du tronc pneumo-gaftrique & à ceux
du ganglion cervical inférieur, 8c forment avec
eux un plexus entre l’artère fous-clavière & la
trachée-artè’re. Un peu plus haut, il en fournit
quelques autres, en nombre variable, lefquels
defeendent fur le devant dé la trachée-artère, fe
jettent en partie dans l’entrelacement des précédais
, & accompagnent en partie les artères pulmonaires
droites. Quelques-unes de leurs ramifications
fe perdent dans les plexus cardiaques an*
térieurs. Le long de la trachée-artère il s’en fépare
encore quelques-uns qui fe diftribuent dans'
ies parois de l’oefophage, où ils s’anaftomofent.
avec ceux du côté oppofé & avec ceux des ganglions
cervicaux , ou qui fe répandent à la partie
inférieure 8c fuperficielle du corps thyroïde, ou
qui enfin , perçant la membrane poftérieure de la
trachée-artère , vont fe ramifier fur la face intérieure
de ce conduit, en donnant à fes cryptes
muqueufes.
Mais à la partie inférieure du larynx, le nerf
récurrent envoie des filets au mufcle conftridteur
inférieur du pharynx, fous lequel il fe gliffe, &
fe partage en deux ou trois rameaux fecondaires :
l'un d’eux fournit des fubdivifions à la membrane
muqueufe du pharynx , derrière le larynx ; les autres
donnent aux mufcles crico-aryténoïdien pof-
térieur & latéral , & , s’engageant à travers la
membrane crico-thyroïdienne, vont fe terminer
au mufcle thyro-aryténoïdien & à la membrane
muqueufe du larynx , où il y a quelques communications
entr’eux & les filets du nerf laryngé fu-
périeur interne. Les autres mufcles du larynx n’en
reçoivent aucun.
Quant au nerf laryngé inférieur gauche, il diffère
du précédent parce qu’il naît beaucoup plus
bas que lui dans la poitrine ; qu’il décrit dans fon"