
préfente Tes occipital pour le paffage de la moelle
épinière, de les membranes , de nerfs & de vaif-
feaux, qui fe rendent de la tête au cou ou du cou
à la tête. Voyc^ Os OCCIPITAL.
12°. V eine o ccip it a le . Ses racines fuivent
exactement le même trajet que les rameaux de
l’ artère du même nom, & elle-même va s’ouvrir
dans la veine jugulaire interne, &: quelquefois
dans l’externe.
OCCIPITO-ATLOÏDIEN , e n n e , a d j., occi-
pito-atloideus; qui appartient, qui a rapport à
l’occipital & à l’atlas ou première vertèbre.
Les anatomiftes ont nommé l’articulation de
ces deux os Articulation occipito-atloïdienne.
Cette articulation conûitue une double arthro-
die fort ferrée, qui réfulte du contadt des condyles
de l’occipital avec les cavités articulaires fupé-
rieüres de l’atlas ; la fuperficie des uns & des autres
eft également revêtue d’un cartilage affez
épais, lequel eft interrompu dans plufieurs points
de fon contour par des inégalités où fe trouvent
logés des paquets de tiflii cellulaire rougeâtre.
Une membrane fynoviale, qui exifte de chaque
cô té , tapifle les furfaces articulaires en fe réné^
chiflant de l’une à l’autre ; elle eft très-lâche en
devant, parce que, de ce côté, elle comprend
dans fon circuit une partie de la furface de l’occipital
5 tandis que, dans le refte de fon étendue,
elle fe borne à la circonférence du condyle : elle
tapifle en devant le ligament occipito-atloïdien antérieur
; en arriéré & en dehors elle eft en rapport
avec beaucoup de tiflii cellulaire; en dedans- elle
recouvre l’extrémité du ligament tranfverfe, une
partie du ligament odontoïdien correfpondant, &
des pelotons de tifîii cellulaire adipeux , qu’on a
regardés comme des glandes fynoviales.
L’ articulation occipito-atloïdienne eft encore
fortifiée par deux ligamens, i’un en devant, l’autre
ên arrière, outre un grand nombre de petits
trouffeaux fibreux irréguliers.
Ces deux ligamens font :
i ° . L e l ig am en t o ccip ito-atloïdien a n t é r
ie u r , fitué entre l’arc antérieur de l’atlas & la
partie correfpondante du grand trou occipital. Il
eft compofé de deux faifeeaux diftinéts : l’un
étroit, arrondi, épais, fuperficiel, formé de fibres
verticales & parallèles entr’elles, a été nommé
ligament cervical antérieur; il defeend de l’apophyfe
bafilaire au tubercule de l’arc antérieur de
l’atlas : l’autre, beaucoup, plus mincé, large,
membraneux, s'étend tranfverfalement de l’extrémité
externe d’une des articulations occipito-at-
loïdiennes au point correfpondant du côté op-
pofé ; fôn tiflu eft denfe & ferré, & on diftingue
difficilement les fibres qui le compofent ; fa face
antérieure eft recouverte par le faifeeau précédent,
par les mufcles grands & petits droits antérieurs de
la tê te , & par une portion des mufcles droits Jatéraux
; elle , donne naiflance, par Tes côtés àn
arceau fibreux, dont la concavité eft tournée e
haut, & qui s’attache au-devant du condyle|
l’occipital d’une part, & de l’autre à la futfa(
jugulaire du même os : cette efpèce d’arcadelig;
menteufe eft traverfée par les nerfs pneumo-d
trique & fpinal, &.par la veine jugulaire interm
La face poftérieure de ce ligament repofe fur l'apc
phyfe odontoïde, fur fes ligamens & fur les car
fuies lynoviales de l’articulation même.
2° . L e ligament occipito-atloïdien postj
r ieur. Celui-ci eft plus large que le précédent;
eft formé de deux lames placées l'une au-devi[
de l’autre, qui partent toutes les deux enfemW
de la partie poftérieure du contour du trou oc«
pital, entre les condyles, qui ne tardent pas
s’écarter en defeendarit, & dont l’antérieure
épaiffè, à fibres verticales très-marquées, s’entn
lace avec la dure-mère du canal vertébral; tand
que l’autre, d’un tiflu plus lâche & commecellj
leux, vient fe fixer au grand arc de l’atlas. Entj
ces deux lames il y a une légère couche de til
cellulaire, que parcourent beaucoup de filets ne
veux & de ramufcules vafculàires , lefquels trave
fent de petits trous pratiqués au milieu des fibre
La face antérieure de ce ligament correfpondà;
dure-mère $ la poftérieure , aux mufcles grands!
petits droits poftérieurs de la tê te , & à l’obliqi
fupérieur ; fes extrémités forment, avec les échai
crures fupérieures de la vertèbre / deux ouverturJ
par où paflent les artères vertébrales &lesner
fous-occipitaux. Vroye[ T étje tk V ertèbre.
OCCIPITO - AXOÏDIEN, enne , adj., J
pito-axoideus ; qui a rapport à l’os occipital&i
léconde vertèbre ou axis.
Les anatomiftes ont donné le nom d'Articulai
occipito - axoidienne au mode de jonction de ci
deux os.
Nous ne trouvons ici ni cartilages diarthrcl
diaux., ni capfules fynoviales à décrire, pari
raifon qu’il n’y a pas de furfaces ofleufes comigei
fufceptibles de gliflër l’une fur l’autre ; mais!;
rapports font maintenus à l’aide d’un appareilligi
menteux très-fort & très-robufte.
Cet appareil eft compofé ,
i°. Des Ligamens odontoïdiens. On nomme a
deux faifeeaux courts, épais, arrondis, très-M
à fibres parallèles & ferrées, plus longuesini
rieurement que fupérieurement, qui repréfentei
chacun une efpèce de cône, dont les fonime
tronqués embraffent les côtés &: la pointe de IJ
pophyfe odontoïde , en confondant enfembleul
partie de leurs fibres, tandis que leurs bafesvia
nent fe fixer dans des follettes inégales pratiqué
en de.dans de chaque condyle de l’occipital :‘el
direction eft oblique, en dehors & légèrement«
haut. Ils répondent antérieurement à une mal!«“
tiflu cellulaire & au ligament occipito-atloi®
,'rieur & pojlérieurement au ligament occipito- j
goidien. • • _ f >
[On obferve en outre un troifième faifeeau liga- |
Lnteux très-réliftant, qui paffe horizontalement
L condyle à l’autre, en s’attachant un peu par
[partie moyenne au fommet de l’apophyfe odon-
Jde & en entremêlant une partie de fes fibres
|ec les précédens. -
Ijo Du Ligament occipito-axbidien, Bich. L’exif-
Ince de ce ligament n’eft pas admife par beaucoup
dateurs, qui en parlent comme d’un prolongement
% ligament vertébral commun poltérieur. Nous
jifoiis, avec Bichat, qu’ila pourtant une exiftence
liée & diflinéle dé celle des organes fibreux voi-
TSt C’eft une efpèce de membrane, plus épaifle
léralement que dans fa partie moyenne , qui s’at-
Ijieèn haut au-devant du trou occipital, dans la
[outtière bafilaire, & qui defeend dans le canal
èitébral, jufqu’au niveau du corps de l’axis , ei\
(Tantderrière l’apophyfe odontoïde. Ses fibres,
ïticales, parallèles, ferrées , font de longueur
jgale ; les profondes fe fixent au bord fupérieur
■ ligament tranfverfe ; les moyennes defeendent
Ifqu'à la face poftérieure de l’axis , tandis que
I plus fuperficielles fe confondent abfolument
le ligament vertébral commun poftérieur.En
Lt,ce ligament répond à l’ apophyfe odontoïde,
fes ligamens, au ligament traniverfe , dont *il
Içoit même un appendice, & à la partie pofté-
lure du corps de l’axis ; en arriére, il eft uni affez
limement à la dure-mère. Il fert aufli à compléter
des efpaces vides que laiffent entr’eux , &
litre les o s , les ligamens odontoïdiens. Voye^
Èete & V e r t è b r e .
jOCCIPITO-FRONTAL. La plupart des anato-
biftes ont donné le nom de mufcle oçcipito-frontal,
Iufculus occipito-frontalis, aux deux mufcles frontal
& occipital réunis par l’aponévrofe épicrâ-
Benne. Voye{ E p icr an ien , F r o n t a l , O cci-
■ OCCIPITO-MÉNINGIEN, enne , ad j., oui■
Eo-meningeus; qui appartient à l’occipital & à la
pire-mère.
p . Chauflier a donné le nom d'artère occipito-
|tningienne à un rameau que l’artère vertébrale
|tte dans la dure-mèrè au moment de fon entrée
le crâne. Voye\ V ert ébr al.
bcCIPITO-PARIËTAL j a l e , adj. , occipito-
Wieialis. Quelques auteurs Ont donné le nom de
mre occipito-pariétale à la future.lambdoïde. Poy.
P a n e , L a m b d o ïd e , S u t u r e »
I ûCCIPITO-PÉTREUX. Voye£ H iatus occipiO
PÉTREUX.
kOCCIPUT, f. m ., occiput, occipitium. On donne
ce nom à la région poftérieure de la tête, celle
qu’occupe l’os occipital. Voye\ T ète.
OCULAIRE , adjeêt., ocularis; qui a rapport,
qui appartient à l’oeil.
i°. Dents oculaires , déniés oculares. Quelques
auteurs ont donné ce nom aux dents canines de la
mâchoire fupérieure. Voye{ C anin , D en t , (Kil-
leres.
2°. N erf oculaire. M. Chauflier appelle ainfi
le nerf optique. Voyez O p t iq u e .
OCULO-MUSCULAIRE, a d j., oculo-mufcula-
ris; qui appartient aux mufcles de l'oeil.
On donne fouvent le nom de nerfs oculo-mufcu-
laires à ceux que nous, avons appelés nerfs moteurs
des yeux. Voyez Mo teu r.
ODEUR, f. f . , odor. On appelle ainfi les éma-
\nations des corps qui donnent lieu à la fenfation de
J ’odorat ou olfaction.
De toutes les fubftancesqui agiflentfur nos fens,
celles qui produifent cette fenfation font les
moins connues, quoique leur impreflion fur notre
économie foit très - profonde & très-vive, &
qu’elles foient en quelque forte plus matérielles
que les autres. On a beaucoup difeuté fur leur
nature intime, & nous trouvons dans les auteurs
une foule de détails à ce fujet. Réduifons-nous à
favoir que beaucoup de corps ont reçu la faculté
d’agir fur le fens de l’odorat, à l’aide de certaines
particules extrêmement ténues, qui leur forment
une forte d’atmofphère d’autant moins^denfe,
| qu’elle s’éloigne davantage de leur fuperficie, &
qui fe répandent continuellement dans l’air ; en
forte que celui-ci diflout les corps à leur furface,
à peu près de la même manière que le font les
liquides dans la production des faveurs, c’eft-à-
dire, qu’il fe charge de quelques-unes dedeiirs
parties conflituantes. Les odeurs font donc à l’air
ce que les faveurs font aux liquides : il faut que
dans les deux cas il y ait diflolution ; d'où l'on
peut conclure aufli que fans corps volatilifable,
il ne peut y avoir d’oIfaCtion : corpora non agunt
ni f i fine foluta.
Les odeurs font des vapeurs ou des fluides élaf-
tiques, & , en cette qualité, elles èxiftent toujours
combinées avec le calorique : on ignore abfolument
fi elles ont un autre véhicule paruculier.
Les Anciens, à la vérité, fe fondant lur l’adage
ex ni kilo, nihil, & c ., ont accordé aux odeurs une
matière particulière que, eft,, ex confentiente peripa-
teticorum & medicorum dogmate , ficcum fapidum ,
hoc eft, mixtum ficcum cum humido Jfapido. Elementat
quia fimplicia funt, & odore & Japore carent , fin
autem ficcum terreftre cum humido h calore mifeeatur
& coquatur, &c. Omnis igitur res fapida odorata eft
& vice yerfâ. Boerhaave attachoit au principe odorant
des végétaux une idée de puiffance ou de
Q q q 1