
«1ère comme telles la jo ie , la trifteffe, la colère,
les fentimens de l’amour phyfique, de la fympa-
thie , de l’antipathie, & c . On les a auffi appelées
gaffions. Voye[ ce mot.
A'FFERENT, ad j., ajferensj qui apporte. On
a donné ce nom aux vàiffeaux lymphatiques 8c
chylifères qui conduifent dans les ganglions le
liquide qu’ils contiennent. Voye\ L ym ph a t iq u e .
AFFINITÉ V IT A L E . Le dofteur Rullier,le
rentier, a délîgné par ce nom, qui commence
être employé, la force altérante propre aux
corps organifés vivans, pénétrant particulièrement
les fluides de l’ organifation, & dont le caractère
elïentiel eft de former & de maintenir, pendant
toute la durée dé la vie, des compotes que jamais
les affinités chimiques ne fauroient ni produire ni
conferver.
La force d’affinité vitale préfîde à tous les chan-
.gemens de nature ou de compofition que fubiffent
fans ceffe les fluides & les folides de l’économie,
8c devient le principe des allions moléculaires qui
conftituentla fécondation, la chymification , l’hé-
matofe, la nutrition', les fécrétions, la calorification,
&c, , & c .
On peut regarder comme autant de démembre-
mens de cet agent d’affinités, la foret de formation
de M. Blumenbach, le vis generans de Vicq-d’A-
z y r , la forpe digeftive de Grimaud, la caloricité du
profeffeur Chauffier , les forces affimilatrice & de
réfiftance vitale de feu Dumas. Voy. E laboration,
F orce , P ro pr iétés v it a l e s .
A G E , f. m ., stas. On donne le nom à'âges
aux mutations diverfes, aux changemens , aux
métamorphofes de la vie que fubiffent les corps
organifés vivans pendant le laps de temps qui répare
l’ époque de la naiffance de celle de la mort
naturelle.
Progreffivement amenés par le temps 8c comme
infenfibles d’un jour à l’autre, les âges partagent
néanmoins la durée générale de l’exittenceenplu-
ffeurs périodes diftinétes 8c faciles à apprécier par
la diminution progreffive de quelques propriétés j
8c par l’augmentation des propriétés contraires. |
Dès le moment de la-naiffance, on eft fournis à
deux puiffances oppofées entr’elles , - ainfi que1
nous l’avons indiqué en traitant de l’accrôme-
ment. L ’ une déterminé le développement des organes
j par e lle , la vie eft aétive , expanfive, fur-
abondante même, pour ainfi dire. C ’ eft en vertu
de l’autre que le corps animé vivant décroît’ 8c
s’affoiblit, qu’il fe décompofe-, qu’il mèurt. La
première de ces puiffances l’emporte fur la fécondé
pendant l’enfance, qui commence la carrière
de la v ie , & pendant la jeunejfe qui conduit à l’âge
adulte, durant lequel l’équilibre s’établit, pour
ceffer au moment de la vieilleffe, ou la force ^de
décompofition l’emporte fur celle cFexpanfiom
L e têmps qui s*écoule, les années qui fe fuccè-
dent & s’accumulent, ne fervent donc à fixer les
âges', dont nous venons de faire une énumération
fuperficielle , que par leur coïncidence avec
les divers phénomènes dus à l’évolution des organes
! Mefurant eflentiellement T intervalle q u i,
dans l’être vivant, fépare l’origine de.la fin naturelle
, les âges n’ont aucune limite précife & varient
pour chaque être comme la durée même de
fon exiftence. Mais ils s’entrelacent 8c fe joignent,
en décrivant un cercle fur la circonférence duquel
l ’enfance femble chaffée par la vieilleffe qui vient
enfin la rencontrer au point du départ, qui eft
auffi celui de terminaifonjtëceffaire , point vers lequel
l’enfance à fon tour poufle la jeurçèfle, 8c l’âge
mûr précipite la vieilleffe. C ’eft en parcourant ce
cercle que chacun de nos pas nous conduit du
berceau au tombeau. C ’eft fur lui que l’on voit les
générations fe fuccéder 8c l ’une commencer où
l’autre va finir, abfolument comme on voit les fai-
fons fe remplacer dans le cours de l’année, 8c le
jour céder à la nuit fon empire. Auffi lesfpoëtes
difent-ils avec raifon que la vie a fon printemps 8c
fon aurore, que la beauté a fon déclin , & c .
Les phénomènes qui cara&érifent chacune des
périodes de la vie fe fuccèdent lentement & graduellement
, en forte qu’il devient difficile.de réparer
nettement les uns des autres ceux qui appartiennent
aux âges contigus, 8c chez i’hommè,
en particulier, le cours de l’ exiftence ne fe partage
pas régulièrement en feptenaires égaux, comme
l’ont prétendu plufieurs phyfiologiftes diftingués.
Ceux qui ont adopté cette manière de voir,
ont admis, au rang des âge s, chez l’homme >
1°. Une première enfance ( infahtia )., qui dure
depuis la naiffance jufqu’à fept ans ;
2°. Une fécondé enfance Çpueritia ) , qui finit à
quatorze ans >
3°. UadoUfcence y qui, à vingt-un an s , fait
place à
4°. La jeunejfe , qui s’étend jufqu’à vingt-huit
ans y ~ -
j° . L’ âge adulte, qui conduit jufqu’ à trente-
cinq ans >
6°. \J âge fi adonnai re, qui fe termine à quarante-
deux ans y
7°. L’ âge mur3 qui finit à la quarante-neuvième
année* .
Mais , dans une femblable théorie, à quelle
époque la vieilleffe doit-ellecommencer à fe ma-
nifefter ? Faut-il, fuivant une idée née dans l’é cole
de Pythagore, 8c admife par Galien S: par
Stahl, en fixer le début au huitième feptenaire ?
Faut-il, au contraire, né donner le nom de vieillards
qu’à ceux qui préfentent les caractères de la
vieilleffe ?
Sans aucun doute, la dernière propofition mérite
la préférence. L’ arrivée de la vieilleffe eft hâtée
ou retardée par l’effet.d’ une foule de circonf-
tances différentes. Le climat, la difpofition du
corps , le tempérament, les moeurs, le régime, j
doivent entrer comme élémens dans la folution j
du problème. La Nature repouffe toute efpèce de j
calcul arithmétique , &_il feroit ridicule de qua- ;
lifier de vieillards ces hommes q u i, dans un âge j
avancé, ont confervé,la fraîcheur de la jeuneffe '■
8c toute la vivacité de leur efprit.
La divifion vulgairement adoptée, de la vie en :
quatre âges feulement, l’enfance , \z jeunejfe , la
virilité 8c la vieilleffe, pour être moins fcholaf- ,
tique n’ en eft pas beaucoup plus fatisfaifante
8c eft également livrée a l’ arbitraire. Cepen- ;
dant elle a l’avantage de laiffer dans le vague les
limites de chacune des périodes de la vie 8c de
fe prêter ainfi aux diverfes théories phyfiologi-
ques qui peuvent être adoptées, fans allreindre
à des règles trop rigoureufes. Elle mérite donc
la préférence évidemment.
A G N E L IN E“ ( Membrane), agnina pellicula.
Quelques auteurs ont donné ce nom à l’amnios ,
la plus ténue des membranes qui enveloppent le
foetus. Bartholiit & Drelincourtdoivent être comptés
parmi ces auteurs. Voye{ A mnios. .
AIDOIAGRÂPHIE , f. f . , aidoiagraphia. Ce
mot eft peu ufité, & eft tiré des mots grecs ai-
$uu 8c yfctpuv, qui fignifient organes'de la génération
8c décrire y en forte que lui même veut dire,
fuivant le fens de fon étymologie : D'efcripiion des
organes de la génération.
AIDOIALOGIE , f. f . , aidoîalogia. C e mot,
dont l’origine eft la même que celle du précédent
8c celle du fuivant., eft également prefqu’inufité,
8c correfpond à l ’expreffion françaife : Traité des
organes de la génération. 11 vient de etiâ'oice , & de
Aoys?, difeours.
AIDOIATOMIE , f. f ., aidoiatomia ; mot qui
éft dans le même cas abfolument que les deux pré-
cédens. 11 lignifie : Diffciïion des organes de la génération
8c vient auffi du grec. Les deux mots qui
entrent dans fa compofition font , d’ une
part, 8c TSfiv(7v3 couper, difféquer, de l ’autre.
AIGUILLON , f. m ., aculeus. C ’eft une arme
propre auxinfeétes hyménoptères, & Située, chez
eux, à l’extrémité de l ’abdomen.
. On diftingue deux fortes d’ aiguillons^ celui qui
eft caché 8c qui fort à la volonté deT’animal ,
comme dans les abeilles, les guêpes, les fphè-
g e s , les mutilles., & c . , & celui qui eft apparent
8c ne peut jamais rentrer en entier dans la
cavité de l’abdomen, comme cela fe voit chez
les mouches à feie, les leucopfides, les urocè-
res. Cette dernière forte prend plutôt le nom de
tarri'ere.
Le plus ordinairement, les individus femelles
8c neutres feulement font pourvus d’ un aiguillon}
les mâles en font privés.
Cette arme e f t , communément, compofée de
plufieurs parties cartilagineufes enveloppées par
des mufcles, & au-deffus defquelles s’élève un
étui de même nature, où viennent glifler deux
lames acérées qui laiffent entr’elles line gouttière
par où s’écoule une liqueur vénéneufe, préparée
dans des canaux tortueux qui s’ouvrent dans une
petite véficule dont le conduit excréteur aboutit
lui-même à la bafe de l’aiguillon proprement dit.
C ’eft cette liqueur qui produit tous les accidens
dus aux piqûres 'des infe&es hyménoptères.
On trouvera, au refte, dans le corps de notre
5y(leme anatomique, des détails plus circonftan-
ciés fur l’anatomie de l’aiguillon , à l’endroit où
nous nous occupons de la ftruéture des infe&es.
Voye[ auJjij'dzns le Vocabulaire 3\es articles D ard
& T a rrièr e.
A IL E , f. f . , ala ; partie du corps des oifeaux,
de quelques mammifères, de quelques poiffons
& de beaucoup d’ infeétes, qui leur fert à voler &
à fé foutenir dans l’a ir , 8c dont nous faifons con-
noître la ftruéture en traitant de chacune' de ces
clafîès d’animaux.
Les anatomiftes o n t , en outre , donné le nom
d’ ailes à certaines parties paires fituées fur les côtés
d’ un organe impair & fymétrique.
Us ont auffi appelé aile, Taiffelle , l’omoplate
& l'oreille externe entière.
A ile de l’ o reille. C ’eft la partie fupérieure
& évafée du pavillon de l’oreille.
A ILER O N , f. m ., ala extrema, pinnula; extrémité
de l’aile d’ un oifeau , â laquelle tiennent les
grandes plumes ou. pennes rémiges.
Les anatomiftes ont auffi appliqué ce nom à divers
organes du corps des mammifères , 8c aux
os qui retiennent les rayons des nageoires chez
les poifibns.
A ileron des in se c t e s . Veye£ C u il le r o n .
A ilerons de la m a tr ic e . On a , parfois , appelé
ainfi trois replis que préiente la bafe des !i-
gamens larges de l’utérus, 8c qui font occupés par
l’ovaire & Ton ligament, par la trompe utérine &
par le cordon fus-pubien. / oy. L igMiens larges,
Périto ine & Utérus.
A ilerons du bassin. On a ainfi nommé autrefois
la partie Supérieure de chaque os ilium, celle
qui forme la hanche. Voye[ Bassin & I l iu m .
A iles de chauve - souris , aie vefpertilionis.
Voye\ L igamens larges de l’ u t é r u s .