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5°. L ‘appareil de la circulation , ou les vaifleaux
ianguins & lymphatiques.
6°. Les appareils de la digefiiont de la refpiration3
de la fécrétion urinaire & de la génération , dont les
organes font compris dans cette partie de l'anatomie
qu’on appelle généralement fplancknologie.
7°. Les appareils compris dans l'embryologie, OU
ceux qui dépendent du foetus & de l’oeuf.
APPENDICE, f. m. au fingulier, & f. f. au
pluriel j appendix. On appelle ainfi, dans un organe
quelconque, une partie furajoutée à cet organe,
& qui en eft très-diftin&e par la figure &
par la difpofition, quoiqu’elle lui foit continue.
Les appendices épiploïques des inteftîns font des
replis formés par le péritoine, de diftance en dif- |
tance, le long du bord libre des inteftrns, replis
d’une figuré très-variée & remplis de graifle.
Voye[ Epiploïque, Epiploon 3 Intestin , & Péritoine.
Il y auflï des appendices intefiinales proprement
dites, Jefquelles font des prolongemens des in-
tefiins libres, flottans & en forme decoecum, & ne
peuvent être confidérées que comme des variétés
anatomiques tout Amplement. Voye[ Intestin. (
A ppendice coecal. Voyez C oecal.
A ppendice "Sternal. Voye\ Xiphoÿde.
Appendice vermiforme. Voye^ C oecal &
CoECUMfc
Appendice xiphoïde. Voyez Xiphoïde.
APPENDICULE, f. m. y appendicula; diminutif
d’appendice.
APPENDICULÉ , ée , adj., appendiculatus ,•
qui eft muni d’un onde plufieurs appendices.
Le cæcum eft un intejiin appendiculé.
AP PÉ TENC E , f. f . , appetenüa; fentiment v if
8c ardent qui porte à defïrer certaines chofes
utiles à la confervation ; état dans lequel le bèfoin
commence à fe faire fentir.
A P P E T E R , v. a ., appetere,* defïrer vivement
par befoin, par inftinét phyfique. C e verbe eft peu
employé.
A P PÉ TIT, C m ., appetitus; fentiment antérieur
qui nous avertit du befoin de mettre en exercice
.certaines fondions, qui porte les animaux à
feprocurer les objets du dehors capables de fatif-
-faire tel ou tel befoin.
C ’eft dans ce fensque l’on dit l*appètitvénérieny
lorfque l’ on veut parler de l’ attrait qui entraîne les
fexes l’un vers l’autre.
Par rapport à la digeftion, l’appétit des. ali-
A Q U
mens folides prend , le nom de faim. Voyc\ co
mot.
Celui des boiflons, s’appelle foif. Voye^ ce
mot.
A P PÉ TITIO N, f. f.', appeiitio ; défit* & befoin
de prendre des alimens. Voye[ Appétit, mot qui
eft plus ufité.
APPROPRIATION, f. f . , appropriatio ; aéti 'n
de s’approprier , de fe rendre propre. Ce mot a
été- employé par quelques phyfîologiftes comme
fynonyme dCafftmilation.
APRE , adj. afper, rudis. Les anatomiftes ont
donné le nom de lignes âpres y à certaines éminences
des os, rugueufes, linéaires,fort Paillantes
& couvertes d’ afpérités.
La ligne âpre la plus remarquable eft celle du
fémur. Voye^ Fémur & Ligne.
APTERE , adj., apterus. On défîgne un infe&e
parfait qui n’a point d’ailes , par Ce mot dérivé du
grec « privatif & aile. Tels font les poux3
les puces & les cirons.
A Q U A L ÏCU L E , f. m ., aqualiculus. On a quel-
uefois ainfi appelé la partie du ventre qui s’étend
epuis l’ombilic jufqu’ au pubis. Voy. Hypogastre.
C e mot n’eft plus d’ ufage.
A Q U E D U C , f. m., aqu&dudlus. C e mot qui, à
proprement parler, fignifie un canal propre à
conduire l’eau d’un lieu dans un autre , a été emp
lo yé, aflez à to r t , par les anatomiftes , pourdéfL
I gner certains conduits qui n’ont rien de commun
! avec les aquéducs.
Aqueduc de Fallope. C ’eft un canal étroit qui
loge le nerf facial pendant fon trajet au travers du
rocher. Voyeç C anal spiroïde , Rocher , T emporal.
Aqueduc du limaçon. Voy.Limaçon, Oreille,
Labyrinthe & T emporal.
Aqueduc de Sylvius. C ’eft un conduit cylindrique
creufé dans l'épaifleur de la protubérance
cérébrale, _au-deflous dès, tubercules quadrijumeaux
& faifant communiquer le troifième ventricule
du cerveau avec celui du cervelet. Voyei
Cerveau , Encéphale , Protubérance Annulaire*
/^
A quédüc du vestibule. Voye^ Oreille ,, Rocher
& V estibule.
AQUEUX , euse, ad j., aquofusy qui renferme
beaucoup d’eau j qui eft formé fpécialement parce
liquide*.
Quelques anatomiftes ont appelé les vaifleaux
lymphatiques , canaux ou conduits aqueux. Voye\
Lymphatique. /
On nomme humeur aqueufe humor aquofus , une
liqueur limpide & tranfparente qui remplit les
deux chambres de l ’oe il, depuis la cornée jufqu au
cryftallin, en forte que, comme nous l’avons déjà
d it, elle eft en conta61 avec lesdeuxfaces de l’iris.
Sa quantité eft de cinq ou fix grains au plus. Elle eft
légèrement vifqueufe, comme l’eau qui tiendroit
-en folution un peu de gomme. Soumife à l’aètion
du calorique, elle ne laiffe néanmoins aucun
réfidu i elle n’eft: coagulée ni par les acides ni par
l ’alkohol j l’acide nitrique la trouble feulement un
peu. Sa pefanteur fpécifique eft, fuivant Chenevix,
de 1,0003 . Le même chimifte y admet la préfence
de la gélatine, de l’albumine & de l’hydrochlorate
de deutoxyde de Codium ; M. Nicolas y ajoute du
phofphatedé chaux : tous ces principes font fuf-
pendus dans Une immenfe quantité d’eau. Abandonnée
à elle-même , elle fe putréfie promptement.
Pendantla v ie, elle fe reproduit avec la plus
grande facilité lorfqu’une caufe quelconque en a
décidé l’écoulement.
> Chez les foetus & les enfans nouveau-nés, cette
humeur a une couleur rougeâtre qui fe diflipe
environ un mois après la naiffance. Chez quelques
vieillards, elle perd naturellement une partie de fa
tranfparence.
I La membrane de l’humeur aqueufe eft très-
mince , parfaitement tranflucide & très-difficile à
diftinguer. Elle tapiffe toutes les parois de la
chambre antérieure de l’oeil & eft percée au nivêau
de la pupille.. Chez les embryons , au refte , elle
forme un fac féreux fans ouverture , en raifon de
l’exiftence de la membrane pupillaire. Dans aucun
c a s , elle ne pénètre dans la chambre poftérieure.
Par l’ébullition on la fépare aifément de la face poftérieure
delà cornée. Elle a été découverte dans le
fiècle dernier par Demours & Defcemer, quoique
Zinn paroiffe en avoir pourtant parlé avant eux.
^..Quelques auteurs prétendent que cette membrane
n’eft point deltinée à l’exhalation de l'humeur
aqueufe , mais que le fluide eft apporté dans
les chambres de l’oe il par des conduits particuliers.
Nuck, Ruyfch & Santorini ont émis cette opinion
, que d’autres ont regardée comme .non
fondée.
AQUILINES (V eines ). Quelques anciens ana-
l^omiftes ont appelé veines aquilines , aquiU venA
•en latin, les veines temporales. Voyez T emporal.
" ARACHNOÏDE ,• adj. pris quelquefois fubf-
tantivement, arachnotdeus , de 'afot’yyotiâijs, qui
Meifemble à une toile d'araignée.
E Le's anatomiftes ont donné ce nom à pliifieurs
Imembranes d’une excefilve ténuité. Dans Celfe &
dans Galien, par exemple, la membrane hyaloïde
exl: appelée membrane arachnoïde ( voye^ Hyaloïde
). Quelques anatomiftes plus modernes ont
auflï donné le nom d'arachnoïde à la lame interne
de la rétine (voyei (Eil & R é t in e )} mais depuis
la fin du dix-feptièmefiècle, on a plus fpécialement
nommé arachnoïde une des membranes du
cerveau que M. Chaufiler regarde comme la lame
* externe de la méningine, & à laquelle M. Soem-
mering donne la dénomination de meninx media.
Nous allons entrer dans quelques détails à fon fujet.
L'arachnoïde eft une membrane placée entre la
dure-mère & la pie-mère, & qu’on a long-temps
confondue avec cette dernière. Elle appartient à la
clafTe des membranes féreufes ; elle eft extrêmement
mince, tranfparente, polie, continuellement
humide de férofîté 5 elle ne renferme point de
vaifleaux fanguins. Élle repréfente une forte de
fac fans ouverture, replié & fur toute la fuperficie
de l’encéphale , & fur les parois de la cavité que
lui forme la dure-mère ; elle fournit à tous les
nerfs, à tous les vaifleaux qui entrent dans le
crâne & dans le canal vertébral ou qui en fortent,
une gaîne , une enveloppe qui les accompagne &
le réfléchit fur eu x , de manière qu’aucun de ces.
organes n’eft: contenu dans fa cavité, que remplit
feule une vapeur féreufe. Elle fe comporte donc à
l’égard du cerveau & de la moelle vertébrale ,
• qu’elle re v ê t, comme la plèvre , le péricarde,
le péritoine, fe comportent l’égard de leurs vif-
cères refpeétifs.
1°. Arachnoïde extérieure ou crâniéne. Sur la convexité
du cerveau, elle rêvet les circonvolutions,
fans pénétrer dans les anfran&uofité»' qui les fépa-
rent, & donne à chaque veine qui va fe décharger
dans le finus longitudinal fupérieur, une gaîne qui
fe réfléchit fur la dure-mère. Defcendue de chaque
côté dans la grande fciflure longitudinale , elle
tapiffe leméfolobe en palfant au-deflus des artères
qui le recouvrent, & fournit aux veines du finus
longitudinal inférieur des enveloppes qui fe conti- ”
nuent en fui te fur la faulx cérébrale.
En arrière , l’arachnoïde fe prolonge fur lés
lobés poftérieurs, enveloppe quelques-unes des
, veines des finus latéraux, fe renverfe fur la
'face fupérieure du cervelet, entoure les veines du
finus droit, unepartiede celles des finus latéraux,
puis recouvre la circonférence & la face inférieure
du cervele t, entre les deux hémifphères duquel
elle fe trouve ifolée par fes deux faces dans une
plus ou moins grande étendue.
En avant, l’arachnoïde defcend furleslobes antérieurs
& pafle immédiatement de l’ un à l’autre inférieurement
, près de la commiffure des nerfs
optiques , fans pénétrer dans la fciflure qui les
fépare; Elle recouvre également la face inférieure
des nerfs olfâétifs, auxquels elle forme une petite
gaîne près de leur extrémité ; elle en fournit auflï
une à chacun des nerfs optiques j mais celle-ci eft
conique , les accompagne fort loin , & nefe réfléchit
fur leur enveloppe fibreufe que dans l’orbite.
Elle defcend plus loin autour de la tige pituitaire,
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