
11 faut remarquer auflî que le canal dentaire eft
creufé dans l'épaifleur de la mâchoire inférieure
plus près de la face interne de cet os dans fes
deux tiers poftérieurs, & qu'il fe . rapproche de
la face externe dans fon tiers antérieur.
L*os maxillaire inférieur prend naiflance par
deux centres d'oflification, qui fe réunifient à la
fymphyfe du menton. Dans les très jeunes foetus,
on aperçoit en outre une lame ofleufe recourbée
eh gouttière, qui forme le bord inférieur de l'os,
& un germe à part pour l’apophyfe coronoïde.
Il s'articule avec les temporaux & avec les feize
dents inférieures.
Peu d'os font auflî importans à étudier, fous le
rapport de l’anatomie comparative, dans les diverses
clafles des animaux vertébrés. 11 offre des
différences de conformation vraiment remarquables
par leur liaifon avec les modifications que peut
éprouver tout le refte de l'économie. C'eft ce que
nous verrons dans les volumes fuivans de cet ouvrage,
ceux où nous traitons des mammifères ,
des oifeaux, des reptiles 8c des poiflons.
2°. M â c h o i r e s u p é r i e u r e , maxilla fuperior.
Elle e ft, dans l'homme, formée par deux os aflez
volumineux, auxquels on donne le nom d'os maxillaires
fupérieurs. Voyez M a x i l l a i r e .
Beaucoup d’anatomiftes appellent encore mâchoire
Jupérieure toute la partie de la face qui eft
fïtuée audeflfus de l'ouverture de la bouche. F o y .,
Face.
M A IN , f. f . , manus. On appelle ainfi la partie
qui termine les membres thoraciques de l’homme,
& qui fert à la préhenfion des corps 8c au toucher.
La main eft ioutenue par un fquelette olfeux,
eompofé d'une grande quantité de pièces mobiles
les unes fur les autres, de mufcles, dépendons
, de cartilages, de ligamens, de vaifleaux ,
de nerfs, 8cc.
On a divifé la main en trois parties, le carpe ou
le poignet, le métacarpe & les doigts.
On lui diftingue, i° . une face concave, appelée
la paume ou la face palmaire de la main, qui prélente
en dehors une éminence confidérable 8c
correfpond au pouce : c'eft l’éminence thénar; 8c
en dedans, une autre faillie moins prononcée qui
avoifine le petit doigt, c'eft l’éminence kypothénar:
entre ces deux parties exifte une excavation nommée
le creux de La main; 2°. une face dorfale, appelée
auflî le dos de la main; $°. un bord externe
ou radialy 8e un bord interne ou cubital.
La facilité de pouvoir oppofer le pouce à tous
les autres doigts pour faifir les objets, forme un
des caractères diftinétifs de la main de l’homme.
MA LA IRE , adj., malaris; qui appartient ou
qui a rapport aux joues,
i . A p o p h y s e m a l a i r e . On a donné ce nom à
une éminence rugueufe, triangulaire, qui s’élève
fur l'os maxillaire fupérieur pour fon articulati i
avec l’os de la pommette ou malaire. y2^\
M a x i l l a i r e .
2°. Os MALAIRE, OU Os JUGAL , OU Os De l I
POMMETTE, OU Os ZYGOMATIQUE, OS mais, <,,
jugale. Cet o s , d’ une figure à peu près carrée Jjr.
régulier, placé fur les parties fupérieure & latérale
de la face, forme l’orbite en dehors, & conftitue
la région des joues ou zygomatique.
Sa face externe y convexe en devant, plane en
arrière, liflfe, quadrilatère, recouverte en grande
partie par la peau & par le mufcle palpébral
donne attache en bas aux deux mufcles zygomatiques,
& préfente, dans fon centre, un ou plu.
fleurs petits trous nommés malaires, par Iefquels
paflent des vaifleaux & des nerfs. C e font les orifices
de conduits dont le trajet eft très-vague
très-peu déterminé.
Sa face fupérieure, moins étendue, concave &
lifte, fait partie de l'orbite > elle forme un angle
droit avec la précédente, en arrière 8c en haut de
laquelle elle eft fituée > on y obferve l’orifice pof-
térieur d'un des trous malaires > elle eft circonf-1
crite poftérieurement par un bord dentelé en
haut, où il s'articule avec le coronal 8c le fphê-
noïde, & en bas, où il s’unit à l’os maxillaire fupérieur,
mais lifte, dans un angle que préfente foui
milieu, lequel entre dans la formation de la fenteI
fphéno maxillaire. Ce bord eft incliné en arrière I
fupérieurement, 8c en devant & en dedans inle-l
rieurement : il eft vertical dans fa partie moyenne, I
Sa. face poftérieure, concave auflî » eft lifte en an
rière, où elle entre dans la compofition de la foffe |
temporale j mais en devant elle offre une furface
triangulaire , raboteufe, qui s'articule avec la
tubérofîté malaire de l'os maxillaire fupérieur. On
y obferve, dans fa moitié poftérieure, l’orifice
d’un petit conduit malaire.
De fes quatre bords, deux font antérieurs &
deux poftérieurs ; des deux premiers, lefupérieur eft
lifte , concave, arrondi, 8c fait partie du contour
de l ’orbite j l'inférieur, inégal, raboteux, fe joint
à l’os maxillaire i des -deux derniers, le fupérieur,
mince en général, plus ou moins contourné en S,
donne attache à l'aponévrofe temporale ; & I’"1*
fériéur, épais5 furtout en avant, inégal, prefque
droit, fert à l'implantation du mufcle mafleter.
Quatre angles font formés par la réunion de ces
quatre bords. Le fupérieur, très-faillant, épais,
dentelé, eft articulé avec l’apophyfe orbitaire externe
du coronal ; Y inférieur t bien moins prolongé
, s'unit à la tubérofîté malaire de l'os maxillaire
fupérieur ; l'antérieur, fortement aminci &
çoupé en bifeau, a la même connexion furie
contour de l'orbite; 8c le poftérieur 3 qui eft le I
plus long 8c le plus aigu de tous, fupporte lefom*
met de l'apophyfe zygomatique du temporal, avec
laquelle il forme l’arcade du même nom.
L'os malaire eft en général épais 8c celluleux i
Ln feu! centre d'oflîfication lui donne naiflance v
il s’articule avec le coronal, le temporal, le
Lhéncïde, & l'os maxillaire fupérieur. Voy. Face
k Tête.
f MALE, adj. , mafculus; qui appartient.au fexe
Lafculin. On dit les organes mâles de la Génération.
[ MALLÉOLAIRE, adjeéL, malleolaris; qui a
Rapport aux malléoles.
M- Chauflîer nomme artères malléolaires deux
branches fournies par l’artère tibiale antérieure
vers le coude-pied : l'une eft interne ; elle pafte
tranfverfalement derrière le tendon du mufcle
jambier antérieur, pour fe diftribuer aux environs
[de la malléole interne : l’autre eft externe ; elle
Iglilfe derrière les tendons des mufcles extenfeur
[commun dès orteils 8c péronier antérieur, 8c envoie
fes rameaux aux parties qui entourent la mal-
jléole externe, ainfi qu'à la région externe du
tarie. Voye[ T i b i a l .
MALLÉOLE,ƒ. m., malleolus. Les anatomiftes
(nomment ainfi certaines faillies que forment, au
[nombre de deux, les os de la jambe à leur extrémité
inférieure, 8c qu'on nomme vulgairement chevilles
m pieds L'externe eft formée par le péroné j Y interne
«parle tibia. Voyez Péroné 8c T ibia.
MALLEUS. V o y e i M a r t e a u .
MAMELLE, f. f . , mamma. On appelle ainfi
Icertains organes propres à la première clafte des
| animaux vertébrés, celle des mammifères , 8c qui
|fcnt deftinés à la lëcrétion du lait qui doit nour-
■ rir les petits.
I Nous allons décrire les mamelles telles qu’on
les obferve chez la femme.
I Avant l’âge de la puberté, les mamelles , très-
lieu développées, concourent à peine à éta-
[blir la différence des fexes; mais chez la femme
■ adulte-& bien conformée, elles fe préfentent fur
les parties latérales 8c antérieure de la poitrine,
■ entre les aiffelles 8c le fternum, fous la forme
|de deux éminences hémifphériques, un peu co-
piques , dures 8c fermes, légèrement écartées
lune de l’autre , recouvertes d'une peau fine,
pnie, demi-tran(parente , plus douce au toucher
|& moins colorée que celle du refte du corps.
jAucune ride, aucun pli, ne s'y remarquent dans
l ’étatde fanté.
I Cependant, vers la partie centrale de chaque
pamelle, on voit tout-à-coup la peau changer
iubitement de couleur 8c prendre une teinte rofe
puez les, jeunes filles, ou d’un brun rougeâtre
pheï les femmes,qui ont allaité plufîeurs enfans.
r ecercle de la peau, où celle-ci eft remarquable
r ar_ f°n extrême ténuité , préfente un afpeét ru-
P-uxdû à la préfence des glandes fébacéès, 8c
eft appelé Y auréole de la mamelle. Les glandes elles-
mêmes , dont le nombre varie de quatre à d ix ,
font diffémiriées indiftinètement furtout l'auréole,
ou forment un cercle régulier près de fa circonférence
; elles offrent, près de leur fommet,
d eu x , trois ou quatre petites ouvertures, orifices
de leurs conduits excréteurs. Elles femblent
deftinées à fournir un fluide on£t Lieux propre à
défendre le mamelon de l’a&ion de la lalive de
J'enfant qui tète.
Au milieu de l’auréole s’élève le mamelon (pa-
pilla)y éminence conoïde, d'une teinte rofée ,
fufceptible d'une forte d'éreétion pendant la v ie ,
8c à la furface de laquelle viennent s'ouvrir les
vaifleaux galadtophores. La peau qui recouvre ce
mamelon eft rugueufe , réticulée, 8c garnie d’un
grand nombre de papilles très-fines. Les. orifices
des conduits galadophores. qu'on obferve à fa
furface font environnés de poils exceflivement
fins 8c déliés.
Outre la peau qui les recouvre, les mamelles
font encore compofées d’une couche de tiffi! cellulaire
graifièux plus ou moins épaifte, d’une
glande volumirieufe, de vaifleaux de différens
genres 8c de nerfs.
C'eft principalement à la couche graiffeufe que
l'organe doit fon volume & fes formes / 8c le
tiffu cellulaire paroît ici d'autant plus imprégné
de graiffé, que la mamelle eft tout à la fois
8c plus volumineufe 8c plus molle , car dans
les jeunes filles, où elle eft ferme, on trouve ordinairement
peu de graifîe.
Pour ce qui eft de la glande, des nerfs 8c des
vaifleaux qui appartiennent aux mamelles, voye[
M a m m a i r e .
MAM E LO N, f. m., mamilla, papilla. On appelle
ainfi le tubercule conique, qui s’élève au
milieu de l'auréole de la mamelle. Voyej Mam
e l l e .
MAMELONS DU REIN. On nomme ainfi les
faillies que forment, dans la cavité du baflînet,
les fommets des cônes de la fubftance tubuleufe
du rein. Voye{ R e i n .
MAMELONNÉ, é e , ad j., mamillatus ,* qui
offre des tubercules en forme de mamelons.
Quelques auteurs ont donné le nom de fubftance
mamelonnée à l'enfemble des mamelons du rein.
F oye[ Rein.
MÀMILLAIRE , ad j., mamillaris ; qui ref-
femble à un mamelon.
Ce mot eft d’un ufage fréquent en anatomie.
i ° . E m i n e n c e s m a m i l l a i r e s d e s o s d u c r â n e .’
On appelle ainfi les faillies plus ou moins prononcées
qui s'élèvent à la furface interne des os
du crâne, 8c qui femblent correfpondre aux an-
fràêluofités du cerveau. Voye^ C r â n e .