
VIBRISSES , f. f. p l., vibrijfa. On appelle ainfi
les poils qui croiffent à l’entrée des foffes nafâles.
Voye^ F osses nasales.
VIDANGES, f. f. pl. ( Voycç L ochies.) Ce
mot eft du langage vulgaire.
VIDIAN, An n e . Voye^ V idien.
VIDIEN, en ne, adj., vidianus y qui appartient
à Guy Guydi, ancien médecin de Florence, &
que l’on appelle plus généralement Vidas Vidius.
Les anatomiftes ont donné ce nom à divers organes
du corps de l’homme dont on lui attribue
la découverte.
i°* A rtere v id ien n e . Voye% A rtère p t é r y - .
GOÏDIENNE (l).
2°. CON. DUITS VIDIENS. Voye[ CONDUITS PTÉ- |
RYGOÏDIENS (2).
3°* N erf v id ien . V . N erf ptérygoïdien (3).
"^1^3 ƒ• vita. On appelle ainfi une efpèce
a agent impondérable qui diftingue , pendant un
certain temps de leur exiftence, les corps orga-
nifés des corps bruts, & qui détermine toutes les
aâions organiques que ces corps peuvent accomplir.
La viè, qui fe maniféfte par des propriétés
qu’on nomme propriétés vitales, n’a qu’une durée
limitée, & eft une & indivifible. Voy. Fo NOTIONS. !
VIEILLESSE, f. f. jfeneftus j dernier âge de
la vie, lequel commence à foixanteans, félon
plufieurs phyfiologiftes, & eft caraétérifé. par la
diminution progreffive des facultés phyfiques &
morales de l’individu parvenu à cette époque.
Voye[ A ges.
VIERGE, f. f . , virgoy fille qui n’a eu aucun
commerce avec les hommes.
VIEUSSÉNS. Vjye^ V alvule de V ieussens &
E ncéphale.
VIRI L , îl e , adj., virilis y qui appartient à
1 homme.
1 ° . A ge v ir il ; Voyej V ir il it é .
2°. M embre v ir il . Voyeç Pénis & V erge.
VIRILITÊ, f. f . , virilitas y âge qui fuc'cède
â l’adolefcence & dans lequel on a atteint toute
fa perfection phyfique.
Il eft le même que Yâge adulte.
(1) Page 607.
(a) Ibidem.
(3) Page 608.
VISCÉRAL . a l e , adj. 3 vifccralis j qui a rapport;
qui appartient aux vifcères.
.Le thorax & l’abdomen font des cavités vifté-
raies.
VISCÈRE, f. m., vifcus. .On appelle ainfi les
organes d’une texture plus ou moins compliquée,
qui font renfermés dans les grandes cavités 8c qui
concourent effentieîlement à l’exercice de la vie.
VISION, f. f ., vijio ; action de voir ; fen-
fation fpéciale produite fur l’oeil par fuite de l’im-
preflion des corps lumineux.
VISUEL, e l l e , adj. , v'fualisy qui concerne
la vue, qui appartient à. la vifion.
G’eft dans ce fens qu’on dit : axevifuet, rayon
vifuel.
VITAL, ale, adj., vitalisy qui appartient à
la vie, qui eft du reffort de la vie.
- On dit 1 q principe vital3 la force vitale 3 les propriétés
vitales , les fondions vitales, &c., pour le
principe de la vie, la force de la vie., &c.
VITELLINE, f. f. On appelle ainfi la membrane
qui enveloppe immédiatement le jaune de
l’oeuf.
VITELLUS. f. m., vitellus. Ce mot latin,
devenu français> fignifi$ jaune d‘æuf
VITRE, é e , adj., . vitreus,• qui a l’apparence
du verre. .
i ° . C o r p s v i t r é . Le corps vitré.eft une maffe
molle , parfaitement tranipârente , tremblante
comme une gelée , occupant les trois quarts postérieurs
de la cavité du globe de l’oeil. Il a une
figure Sphérique , mais i) offre une déprefiïon
très-marquée en devant pour loger le cryftallin.
Il eft revêtu dans prefque toute Ion étendue par
la rétine , avec laquelle il ne contracte point
d’adhérence, en forte qu’il n'eft lié au refte de
l’oeil que par-la. branche moyenne de l’artère
centrale du nerf optique.,, qui le traverfe pour
aller fe ramifier dans la moitié poftérieure de la
capfule du cryftallin. Sa tranflucidité & fa limpi-
dité n’éprouvçnt point d’altération par les progrès
de l’âge i mais dans le foetus il a une teinte rougeâtre.
Ls corps vitre eft compofé de deux parties
diftirr&es, l'humeur vitrée'& la membrane hya-
loide. Voye[ H y a l o ï d e .
# H u m e u r v i t r é e . U Humeur vitrée fe délaie
bien dans l’eau, & a l’apparence d’une folution
de gomme dans ce liquide. L’ébullition ne la
coagule point, feulement elle lui communique
une légère teinte opaline : effet que produilent
auffi l’alkohol & les acides concentrés. M. Nicolas
a trouvé fapefanteur de 1,0009. Elle eft un
peu plus denfe, par conséquent, que l’humeur
aqueufe, mais elle paroît du refte, confîderée
chimiquement, contenir les mêmes principes que
celle-ci. En la laiffant expofée à l’air libre , elle
fe putréfie également.
. La quantité de cette humeur eft proportionnée
au volume du corps vitré ; elle n’eft guère
moindre de 100 grains, & fouvent elle monte au-
delà. Voye^ G£il .
VIVIPARE, adj., viviparus y qui fait des petits
tout vivans. Les mammifères font vivipares,
VOCAL, a l e , adj. ; qui a.rapport à la voix.
Coi des vocales. Voyez Larynx.
. VOIES , f. f. pl., vie. On a défigné par ce mot
differens conduits du corps de l’homme & des
animaux..
■ i°. V oies digestives ou Premières voiEs.’On
donne ce nom à la férié des organes creux de la
digeftion , depuis la bouche' jufqu’à l’anus. V o y e \
Bouche, D uodénum , E stom a c, In t e s t in , Phar
y n x , (Esoph/g e , R e c tum .
. 20. Secondes voies. Certains auteurs ont défî-
gné par ces mots l’enfemble des vaiffeaux tant
fanguins que lymphatiques.
30. V oies urinaires. Voyej U rin aire.
VOILE DU PALAIS ou SEPTUM STAPHY-
LIN , vélum, palatinum f . ftaphylinum. Le voile du
palais eft une cloifon mobile , molle , jarge,
épaiffe, appendue'à l’extrémité de la voûte du
palais. Sa forme eft à peu près quadrilatère. Ses;
deux faces antérieure & poftérieure font liftes &
n’offrent rien de remarquable, fi ce n’eft la première
, qui préfente à fa partie moyenne une petite
faillie formée par le mufcle palato-ftaphylin :
leur direction varie fuivant les mouvemens exécutés,
par le voile du palais. Son bord, fupérieur eft
fort épais &•. fixé à la voûte du palais } Vinférieur
feft libre'& flottant au-deflbus de la bafe de la langue}
il offre à fa partie moyenne un appendice ou
prolongement qu’on nomme la Luette ( Uvula).
La luette a une forme conique} elle eft plus ou
moins volumineufe & plus ou moins longue , fuivant
les individus} elle femble faire du bord inférieur
du voile du palais une arcade à double cintre,
& terminée de chaque côté par deux piliers qui
fe continuent avec la langue & avec le pharynx.
‘ Ces piliers du voile du palais font placés l’un
au-devant de l’autre, & féparés par un écartement;
triangulaire où fe trouvent logées les tonfilles} ils
font réunis à lëur partie fupérieure, mais ils divergent
inférieurement. L’antérieur eft oblique,;
& renferme dans fon épaiffeur le mufcle gloffo-
ftaphylin j le poftérieur eft prefqu,e vertical Ôc formé
par une portion du mufcle pharyngo-ftaphylin
intérieurement.
A. Couche muqueufe du Voile du palais. Elle
forme une efpèce de duplicature dans laquelle eft
contenue la couche mufculeufe, & fe continue en
devant avec la membrane de la bouche, en arrière
avec celle des foffes nafales, en forte que les membranes
palatine & pituitaire fe réunifient fur le
bord libre du voile du palais. Le feuillet antérieur
de cette couche eft moins rouge que le poftérieur,
& recouvre une multitude de follicules muqueux,
lefquels font étendus au-devant desmufcles, & fi
ferrés qffils.fe touchent tous} ils forment prefque
à eux lèuls toute l’épaiffeur de la luette. Ils font
jaunâtres, arrondis, comprimés} leur orifice excréteur
eft fort peu apparent. Ces follicules font
bien moins nombreux & moins gros fous le feuillet
poftérieur.
B. Couche mufcuUire. Les mufcles qui la forment
font les périftaphylins internes & externes ,
les glofib-ftaphylins, les pharyngo-ftaphylins, &.
le palato-ftaphylin.
Les artères du voile du palais font fournies par
la maxillaire-interne, la labiale & la pharyngienne
fupérieure. Ses veines fe réunifient à celles de la
langue & du pharynx, & s’ouvrent dans la jugulaire
interne. Ses nerfs font fournis par le ganglion
de Meckel & viennent des rameaux palatins j le
nerf gloffo-pharyngien lui fournit aufli quelque«
filets.
Au-deffons du voile du palais eft l’ouverture
poftérieure de la bouche, dont la forme eft à peu
près quadrilatère, & que bornent la bafe de la
langue , le voile & la voûte du palais, & les piliers
latéraux de ce voile ainfi que les tonfilles. Sa
grandeur n’eft, dans aucun cas, comparable à
celle de l’ouverture antérieure } elle eft néanmoins
fujette à varier, furtout de haut en bas, car fur
les côtés elle eft fpécialement limitée par les apo-
phyfes, qui font des parties immobiles.
VOILE MÉDULLAIRE SUPÉRIEUR ou
VALVULE DE VlEUSSENS.^ Voy. Encéphale.
VOILE MÉDULLAIRE INFÉRIEUR. On a
ainfi appelé une bandelette médullaire qui fait
communiquer le cervelet avec les tubercules quadrijumeaux
& avec la moelle épinière. Voye^ Enc
é p h a l e .
VOIX, f. f., vox. La voix eft un fon produit
volontairement chez les animaux & à l’aide d’une
maffe d’air chaffée de l’intérieur des poumons
dans un tube cartilagineux, où le fluide qui fort
éprouve un frémiffement ofcillatoire , & donne
lieu à une fuite de mouvemens fonores & appréciables.
La. voix ne doit donc pas exifter chez les animaux
dépourvus de poumons. Elle manque effectivement
dans les poiflons, les moliufques, les