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néesj à la Faculté de médecine, un crâne dans
lequel'la future frontale n’exiftoit que d’un feul
côté. Les os wormiens font quelquefois fi abondons
dans la future lambdoïde, qu’ ils femblent déterminer
la formation d’une fécondé future. Véfale
& Euftachi ont vu la future fagittale partager l’occipital
en deux portions; &r Ruyfch a obfervé un
furet chez lequel elle divifoit la tête en deux moitiés.
Van-Swieten confervoit un crâne où la même
future avoit un pouce de largeur au fommet d^ la
tête & fe rétréciflbit en avant & en arrière.
Prefque tous les points par lefquels le crâne &
la face font en c o n t a , préfentent des futures à
engrenures très-prononcées : ainfi l’ on en trouve
une tranfverfalement fituée au-deffus du n e z , &
formée par la réunion des os du nez & maxillaires
fupérieurs avec le coronal 5 elle fe continue latéralement
avec celles des apophyfes oibitaires internes
& des os lacrymaux ; puis on obferve, en
dehors de l’orbite, celle du frontal & du fphé-
noïde avec l’os malaire ; puis celle de ce même os
avec l ’apophÿfe zygomatique du temporal, & enfin
celle de la portion afcendante des os du palais
avec l’apophyfe ptérygoide : cette dernière e.ft
verticale & fort peu marquée. Nous devons encore
ranger parmi les futures de cette claflè, celles
qui réfultent des articulations du vomer avec
Iefphénoide, des cornets inférieurs avec l’eth-
moid e, de ce dernier aVec les os palatins & les
Cs maxillaires fupérieurs, en faifant toutefois remarquer
qu’elles ne préfentent que de bien foibles
engrenures, pour la plupart, & que quelques-
unes d’entr’elles même ne font que de fimples
juxta-pofitions de furfaces. Voye^ T ête.
SYHAC. Voye% Siphac.
SYLVIUS. Voyc{ A queduc de Sy l v iu s , S cissure
de S y l v iu s .
On a âuflî donné le nom de Fojfe de Sylvius à la
petite cavité qu’on obferve entre les deux lames
-du feptum lucidum. Voyej E ncéphale.
SYMPATHIE , f. f . , jympatkia. Ce mot, qui
dérive du grec f ÿ (avec) & (affeétion),
indique un rapport entre les actions de deux ou
de phvfieurs organes plus ou moins éloignés,
comme lorfque la membrane pituitaire étant irritée
, le diaphragme vient à fe contracter pour produite
l’éterfiuement.
SYMPATHIQUE , ad ]., fympathicus ; qui a
rapport aux fympathies.
i ° . N erf grand sympathique. Voye£ TRISPLANCHNIQUE.
20. N erf moyen sym pa thiqu e. Voy. Pneu 10 -
ûA S TR fQ U E .
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3°. N erf p e t it SYMPATHIQUE OU FACIAL. Voy,
Fa c ia l .
40. Phénomène s ym pa th iq u e ; phénomène qui
dérive d’une fympathie.
SYMPHYSE, f. f . , fymphyfis. C e mot, qui vient
du grec o-vpQva (jé réunis ) , 1ère à .indiquer le
mode & les moyens d’union des os. On donne
généralement, par exemple, le nom de fymph)fc
à l’enfemble des liens qui maintiennent les os eu
rapport dans une articulation.
Cependant, dans-les écrits dés Modernes, le
terme de fymphyfe né s’applique qu’ à certaines :
articulations , à celles du badin en particulier.
i° . Symphyse pub ienn e. Cette articulation eft
formée par le contaét de deux furfaces ovalaires
que préfentent les os iliaques en devant. On voit j
entr’elles une lame fibro r cartilagineufe , plus |
■ épaifie antérieurement qu’en arrière & dans fort
milieu ; elle eft blanche , très-denfe, élallique, !
& formée de deux portions diftinéies,- dont l'une
appartient au pubis gauche & l ’autre au • droit, j
Mais il fe détache de chacune de fes portions lis j
fibres tranfverfales plus fortes, plus ferrées
plus nombreiifes- chez l’homme que dans la km- j
m e , lefqueliès forment des lames concentriques
qui s’encre-croifent & dont les plus fuperficielies
font le tour de l’articulation , tandis que les intérieures
décrivent feulement un demi cercle à la
partie fupérieure ou inférieure de celle-ci. Dans
beaucoup de fujets, & principalement chez les
femmes, on obferve que ces lames fibreufes manquent
a la partie poftérieure de la fymphyfe. Elles
font aufli d’autant plus larges & plus épaifîes,
qu’elles font plus près des parties inférieure &
fupérieure de la fymphyfe ; leurs dimenfions diminuent
à mefure qu’elles approchent du centre,
& elles deviennent moins apparentes.
On rencontre aufli, le plus fouvent, vers le
milieu de celle-ci, deux petites facettes oblon-
gues , liftes, polies, encroûtées de cartilage,
humectées par un fluide vifqueux, blanchâtre ou
jaunâtre, & qui paroilfent tapilTées par une membrane
fynoviale très-fine. Elles n’ occupent ordinairement
que le tiers de la longueur & la moitié
de i’épaifieur de la fymphyfe. Cette difpofition eft
bien moins apparente chez l'homme que chez la
femme, & lorfque celle-ci eft nouvellement accouchée
, elle eft bien plus manifefte encore.
Obfervons cependant qu’ en général la quantité
des fibres & l’étendue dés furtaces cartilagineuses
font en raifon inverfe, & que le rapport entr’elles
eft fort variable ; car tantôt ce font les fibres qui
dominent, & tantôt les facettes lifles occupent
toute la largeur à peu près.des-furfaces articulaires
des pubis.
La fubftance fibro-cartilagineufe qui unit les os
pubis eft beaucoup plus épaifie antérieurement
que poftériearement, où elle forme une eipèce
S Y N .
de bourrelet,Taillant, qu’on obferve bien chez la
femme, & qui n’ occupe que le milieu de la fymphyfe
; en haut & en bas , il difparoît.'
Deux ligamens affermiffent cette articulation.
Le premier eft le ligament pubien antérieur. C ’eft
un plan fibreux antérieur, entré-croifé en partie
avec les aponévrofes des mufcles. abdominaux,
en partie avec le périofte des pubis.
11 femble formé de plufieurs couches fuper-
pofées qui paflent toutes au devant de l'articulation.
La plus fuperficielle de ces couches, en haut
de la fymphyfe, fe porte en s’épanouifiant & en
fe partageant en deux faifeeaux, au-devant des
branches de l’arcade pubienne. Les fibres profondes
font tranfvçrfales & s’unifient dans leur trajet
avec les lames du fibro-cartilage.
Le fécond èft le ligament Jous-pubien ( ligamen-
tim arcuatum ). Celui-ci eft bien plus fort que le
précédent : c’eft un faifeeau épais & triangulaire
qui occupe le haut de l'arcade pubienne, à la partie
fupérieure & interne des branches de laquelle
il fe fixe à droite & à gauche. Ses fibres, jaunâtres
& très-ferrées, toutes tranfverfales, un peu courbées
de manière à offrir leur concavité en bas,
font très-courtes en haut & fe continuent avec
les,lames de la fymphyfe ; elles deviennent d’au-
t-int plus longues qu'elles font plus inférieures, &
elles font alors plongées dans du tiflu cellulaire.
Ce ligament eft très-rëfiflant & parfaitement dif-
tinél.
La fymphyfe des pubis eft encore affermie en
f f i f jffjr diverfes fibres irrégulières ; on en ob-
lerve aufli quelques unes qui paflent tranfverfale-
tnent fur le bourrelet que fon fibro-cartilage forme
en arrière ; enfin, on peut lui rapporter encore le
ligament obturateur en raifon de fa fituation , car il
n’appartient nullement aux articulations du baflin.
C’eft une véritable membrane qui bouche prefque
entièrement le trou lous-pubien, à la circonférence
duquel elle fe fixe, excepté en haut où il
refte une échancrflre plus ou moins prononcée
pour le p a fi âge des vaiifeaux & du -nerf obturateurs.
Ses fibres font.entre-cïoifées dans plufieurs
fens ; elles font toujours très marquées vers l’é-
çhuicrure ; elles Forment, par endroits , de petits
faifeeaux diftin&s , minces & aplatis. Sa face antérieure
correfpond aamufcle obturateur externe,
&la pofiérieure à l’interne; tousdes deux s’y attachent
en partie. Voye{ Bassin.
2°. S ymphyse sacro - iliaq u e. Voye% Sacro-
iliaque ( i ).'
SYNARTHRODIAL, a l e , adje<ft., fynartîiro- i dialis ; qui a rapport à une fynarthrofe.'
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SYNARTHROSE , f • f - , fynùrthrofis. Ce mot,
dérivé du grec ml (avec) & ûpbtuns (articulation
) , fert à défigner les articulations immobiles.
Telles font les futures du crâne. Voye% Articulation.
SYNCHONDROSE,f. f ., fynchondrofs .D’après
les mots grecs. <m (a ve c ) & %ovfyos (cartilage),
on nomme ainfi l’uni on ou l’articulation de deux
os à l’aide d’ un cartilage.
Les articulations cofto-fternales font des fyn-
chondrofes, par exemple; Voye$ Articulation.
SYNCIPUT. Voye[ Sinciput.
. SYNCRANIEN, enne-, adj. M. Chauflier a
donné le nom de mâchoire'fyncrânienne h \a mâchoire
fupérieure, qui eft: unie d’une manière
intime aux os du crâne & qui femble enclavée au
milieu d’eux. Voyeç Face, Mâchoire & T ête.
SYNDESMOGR APHIE , f. ï. 3fyndefmographia.
Ce mot, qui dérive du grec <ruvJscrf*os (ligament) tk
ypcetpuv (d é c rire), vaut autant que : D e fc r ip tion
des ligamens,
S Y N D E S M O L O G IE , f. f . , fyndefmologia.
Tiré également du grec «mèirpos ( ligament) &
xoyos (difeours fur) , ce mot équivaut à : Traité
des ligamens.
SYNDESMO - PHARYNGIEN. Quelques auteurs
ont donné le nom de Mufcle fyndejmo-pharyngien
à l’ un des faifeeaux du mufcje conftriéteur
du pharynx.
SYNDESMOSE, f f . , fyndefmofs. On appelle,
ainfi une articulation de deux ou de plufieurs os
au moyen de ligamens. Voye; Articulation.
Ce mot vient du grec (ligament).
SYNDESMOTOMIE , ; f.; f. , fyndcfmotomia.
Ce mot, comme les précédens, tiré du grec
ruyé'tGftos (.ligament) & np.vth ( couper), correfpond
à : DijfeUion des ligamens.
SYNËVROSE, f. f. , fynevrofs. Vo yez Syn-
desmose.
SYNOSTÉOGRAPHIE , f. f, , fynofteographia.
C e mot, par lequel on a voulu défigner la partie
de l’anatomie qui fait connoître les articulations
vient du grec avv ( a v e c ) , ôc^éov ( os ) & yyu^iiv
(décrire).
11 eft peu üfité, de même que les deux fuivans.
SYN OSTÉOLOGIE, f. f , fynofteologia. On a
cré.é ce mot pour équivaloir à : Traité des articulations.
Il eft tiré du grec rw (avec ), ( e s )
(j) Page 6Ü6. & teyos (difeours fur).