priétésv icies dans cette importante fon&ion. Ce
rôle ne finirait en effet être mis en doute par ceux
oui ont obfervé que, chez- les afthmatiques, l'air
qui a pénétré dans les conduits des poumons en
reflbrt Couvent fans avoir fubi aucune altération
fenfibîe; que quand un animal eft arrivé au dernier
degré d’aifoibliflème nt, l'air & le lang , mis
en rapport fur fa fur face bronchique, relient fans
action l'un fur l’ autre, malgré l’exercice entier des
mou ve me ns du diaphragme, des côtes &r du fter-
num; que, pendant la fièvre, après la digeftion, 1
dans toutes les circonftances, en un m ot, où il y a ;
accélération des mouvemens du coeur & du thorax
, il y a , comme l’a noté J urine, plus de gaz
acide carbonique produit & plus d’oxygène
.abforbé ; que dans le friffon, dans les hémorrhagies,
& c ., dans toutes les circonftances d’ une nature
oppofée aux précédentes, l’air infpiré fouf-
froit peu d'altérations.
L’influence des propriétés des poumons fur
l’aéte de la refpiration eft encore démontrée d’une
manière inconteftable par une foule d’expériences.
Willis ayoitcaufé une mort prompte par la fèftion
des nerfs de la huitième paire > Baglivi avoir remarqué
feulement dans ces cas une gêne de la
refpiration; mais ni l’ un ni l’autre n’ avoient fuffi-
famment expliqué ce fait ; il étoit réfervé à Bichat,
à Dumas, & à MM. Dupuytren, Provençal, de
Humboldc, de démontrer que les nerfs pneumo-
gaftriques agifloient fur les poumons, & le fait eft
aujourd’hui hors de tout doute. Si on ne lie que le
tronc de l ’un d’eux, on voit la relpiration, d’ abord
un peu gênée, reprendre enfui te fou premier
état; fi on le coupe, il en eft de même ; fi, après
quelque temps, on opère la feétion de celui du
côté oppofé, la refpiration devient pénible, fes
prétendus phénomènes chimiques s’ interrompent,
le fang fort noir des artères, tous les fymptômes
d’une afphyxie fe déclarent, & la mort furvient,
après que, dans les derniers momens, l air a été
expiré comme il étoit entré dans les bronches, &
que l ’hématofe a celle d’avoir lieu.
Tels font les phénomènes principaux qui caraç-
térifent la refpiration chez l’homme. Autour d’eux
viennent fe grouper quelques phénomènes fe-
condaires , comme le foupir, le bâillementà la
fuccion & Veffort, fous la dépendance fpéciale de
l ’inipiration ; la toux & l’éternuement, tenant plus
particulièrement à l’expiration ; l’anhélation, le
ri/ey le jonglât, le hoquet, appartenant à ces deux
a êtes à la fois ; mais nous rie faurions en traiter ici
en détail, & comme, dans les volumes luivans
de cet ouvrage , nous traitons du mode de refpira-
cion propre à chacune des clafl’es du règne animal,
nous bornons ici 1 hiftoire phyfiologique de cette
to n io n effcntielle.
RESTIFORME, adj., refiiformis. Voyez C orps
REST1 FORMES , ENCEPHALE & PYRAMIDES POSTÉRIEURES.
RETE. Voyez R éseau.
RETE MIRABILE. Voyez Réseau admirable.
RETICULAIRE, adj., reticularis; qui reffem» I
b 1e à un réfeau; qui a l’apparence d’un filet.
11 y a dans les os un tijju réticulaire. Certaines
membranes font également réticulaires.
RÉTIFORME, adj., retiformis. Voyez Réti- I
e u LAI R E .
RETINE, f. f . , retina. La rétine eft uneniem-1
brane molle, pulpeufe, grifâtre, tranfparente, I
extrêmement mince, éteridue depuis le nerfop-1
tique jufqu’au cryftallin, embraffant le corps vitré I
& tapiffant la choroïde, fans contracter aucune I
adhérence avec ces deux parties. Elle commence I
en arrière autour du petit tubercule que forme I
l’extrémité du nerf optique, mais ne paroît point I
du tout réfulter de fon épanouiffement : le nerf
optique, en effet, dit M. Ribes, fe dillribue dans
la rétine comme les nerfs olfaCtif & acouftique
dans les membranes pituitaire & labyrinthique; I
d’ ailleurs, la teinte de ces deux organes eft tout-à«
fait différente.
Au niveau des procès ciliaires, la rétine forme
une forte de bourrelet un peu plus épais, duquel
part une lame exceffiyement fine & comme pul-1
peufe, qui fe réfléchit fur ces petits eprps, s’en*
fonce dans leurs intervalles & parvient a.u cryftah
lin. C’eft elle qui, entre les procès ciliaires, eft
teinte par le pigmentum nigrum.
A deux lignes environ en dehors du nerf optique
, on aperçoit, fur la face interne de la rétine,
une tacfie d’un jaune affez foncé chez les adultes,
plus claire dans les enfans & dans lés vieillards;
cette tache eft large à peu près d’une ligne, & fè
trouve exA&ement dans la direction de l’axe de
l’oeil. Elle eft entourée de plùfieurs plis vagues,
dont un feul paroît avoir une exiftence confiante,
& dans fon centre on obferye un trou irrégulier &
très-étroit. Ces particularités ont été découvertes !
par M. Soenupermg.
La rétine paroît formée de deux lames adoiïées
& tellement unies qu’il eft prefqu’impoflible de les
ifoler : l’une, externe, ell médullaire, comme
pulpeufe ou muqueufe, & fe détache en partie par
iamacération ; l’autre, interne y eftfibro vafculaire;
plus réfiftante, elle fert de foutien à la première,
& a été nommée Arachnoïde par quelques anato^
rniftes : c’eft dans celle-ci que s’épanouit fpéciale*
ment l’artère centralé du nerf optique, feul moyen
d’union connu en arrière entre la rétine & «s
autres parties du globe de l’oeil. Voyez OEil.
RHABDOlDT* Voyez Rabdoïde.
RHACHIS. Voyez R achis.
RHAGOÏDE, adj. , rhagoïdes. Quelques anato*
mifics ôlït donné le nom de membrane rhagoïde à
]a membrane uvée de l’oeil. Voyez C horoïde &
UVÉE.
Ce mot vient du grec (grain de raifin) &
âUi (reffemblance, figure).
RIDE, f. F., ruga; fillon ou pli de la peau du
vifage, du front, & c . , de la membrane muqueufe
du vagin, du palais.
RIDE, é e , a d j., r u g o f u s ; qui offre des rides.
RHAPHÉ. Voyez Raphé.
RHÉTINE. Voyez R é t in e .
RHOMBOÏDE, ad j., rhomboïdes y qui a de la
reffemblance avec un rhombe.
Ce mot vient du grec (rhombe) & tïfos
(figure).
Les anatomiftes ont donné le nom de mafcle
• rhomboïde , mufculus rhomboïdeus, à un des mufcles
de la région dôrfo-fcapulaire.
Large, mince, aplati, prefque carré, occupant
les parties fupérieure du dos & inférieure du cou, di-
j vifépar une ligne celluleufeen deux portions qu’ on
aregardées comme deux mufcles diftinCts, l’une fupérieure
plus petite, l ’autre inférieure plus grande,
| ce mufcle s’attache, par des fibres aponévrotiques
plus longues en bas qu’ en haut, à la partie inférieure
du ligament fur-épineux cervical, à l’apo-
phyfe épineufe de la dernière vertèbre du cou , à
celles des quatre ou cinq premières du dos, &:
aux ligamens inter-épineux correfpondans. Les
fibres charnues, toutes parallèles, defeendent un
peu de là en dehors, jufqu’ au bord fpinal de !
lVimoplate; elles s’attachent aux parties fupé-
Iheure & inférieure de ce bord lui-même; mais,
au milieu , elles s’ infèrent le long d’une efpèce
d’arcade aponévrotique, verticale & parallèle au
[bord de l’omoplate, auquel elle ne tient que par
fes deux extrémités, & qui en eft féparée, dans
le refte de fon étendue, par du tilfu cellulaire que
traverfent des vaiffeaux.
La face pojlérieure du mufcle rhomboïde eft en I
grande partie recouverte par le trapèze ; en bas, !
elle eft un peu en rapport avec le grand dorfal,
& j entre ces deux mufcles, elle eft en contaél
[avec la peau. L’antérieure couvre les mufcles dentelé
poftérieur & fupérieur, fplénius, fa-cro-fpinal,
& intercoftaux externes en partie ; elle eft auffi
appliquée fur quelques côtes. Son bord fupérieur
•eft couvert, dans prefque tout fon trajet; par le
pnufcle angulaire de l’omoplate.
le mufcle rhomboïde a pour principal ufage de
rapprocher l’omoplate du tronc ; il abaiffe auffi le
poignon de l’épaule, en rapprochant de la colonne
vertébrale l’angle inférieur de l’omoplate.
M. Chauflier le nomme mufcle dorfo-fcapulaire.
luperieur & l’autre inférieur. Véfale, Douglafs,
jAlbinus & Soemmeving, ont appelé le premier
r uJclepetit rhomboïde ou rhomboïde fupérieur, & le
[ ?Cond mufcle grand rhomboïde ou rhomboïde infé-
E S I J
RIEUR, eu se , adj., riforius,* qui rit. Santorini
a donné le nom de mufcle rieur y mufculus riforius
novus, à une portion du mufcle peaucier. Voyez
Peaucier.
RIOLAN. Voyez Bo uquet anatomique df.
R iolan.
RIRE ou R is , f. m., rifus. On appelle ainfî un
mouvement involontaire dans les mufcles de la
face & des lèvres en particulier, accompagné
d’une refpiration fonore & interrompue, & annonçant
ordinairement la joie & la fatisfa&ion.
ROCHER, f. m ., os petreum. A caufe de fon
extrême dureté, l’une des portions de l’os temporal
a reçu ce nom. Voyez R ocher.
RO N D , d e , ad j., teres. Les anatomiftes ont
donné ce nom à plufieurs organes qui préfentent
une forme plus ou moins arrondie.
i° . L ioament rond. On a donné ce nom d un
faifeeau fibreux qui appartient à l’articulation radio
cubitale moyenne. Voyez Fu d io -cu b it a l .
2°. L igamens ronds de la m a trice. On appelle
ainfi communément des cordons arrondis, mol-
laffes, affez lâches, qui, au nombre de deux,
naiffent de la partie latérale, fupérieure & antérieure
de l ’utérus, au-deffous & au-devant de
l’infertion des trompes. Iis fe dirigent de là vers
l’anneau inguinal, le traverfent, & fe terminent en
s’épanouilfant dans le tiffii cellulaire des aines,
du mont de Vénus & des grandes lèvres.
La ftruéture de ces organes eft peu connue
auffi Ils font blanchâtres, affez denfes, aplatis,
plus étroits à leur partie moyenne qu’à leurs extrémités.
On reconnoît dans leur épaiffeur des
fibres longitudinales, que pendant long temps on
a cru mufculeufes, mais qui ne paroifîent être
qu’un tilfu cellulahrécondenfé. Beaucoup de vaiffeaux
tortueux rampent entre ces fibres. Fallope
prétend que ces cordons font enveloppés par une
efpèce de mufcle crémafter. C ’eft une difpofition
que je n’ai jamais pu voir.
M. Chauflier les nomme cordons fus-pubiens.
3°. M uscle grand rond, mufculus teres major.
On donne ce nom à un des mufcles de l’épaule.
Alongé, aplati, plus large que le petit rond, au-def-
fo.us duquel ile ftfitu é , il s’ infère, par de courtes
fibres aponévrotiques, fur une furface quadrilatère
qui termine en bas la foffe fous-épineufe, &
à des doifons fibreufes que l’ on rencontre entre