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crure ou bien d’une ouverture arrondie, de com*
muniquer avec les fin us fphénoïdaux. Son fommet,
qui eft dur, pointu & réfiftant, vient fe placer
dans une rainure creufée vers la bafe de i’ apophyfe
ptérygoïde , & fe trouve en partie caché par l’ a-
pophyfe poftérieure de l'os palatin. La face inférieure
fait partie des fofles nafales ; elle fournit le
plus fouvent un prolongement papyracé, irrégulier
, qui palTe fous lé fphénoide & vient fe
porter vers la crête inférieure de cet o s , en fe
dirigeant vers celui du côté oppofé pour s'engager
dans le bord fupérieur du vomer. La face externe
eft ouverte en haut pour correfpondre à l'entrée
des finus du fphénoide } en bas , elle concourt,
avec l'os du palais, à la formation du Troufphéno-
palatin, lequel, chez les jeunes fujets , n’ appartient
en aucune force au fphénoide dont il
porte le nom. En outre, cette même face envoie
fouvent une lame mince dans l’ intérieur des finus,
& femble, pour ainfi dire , en tapifler les parois.
Souvent aufli Je plancher de ces cavités eft entièrement
dû aux cornets dont il s’ agit.
Les cornets fphénoïdaux, que Bertin a , je
crois , décrits le premier, font entièrement comp
are s & creux : le fommet feul renferme un peu
ce tiffii celluleux.
Us s’articulent avec le fphénoide, l’ethmoïde,
l ’os du palais & le vomer, & fe développent par un
feul point d’oflification, ordinairement après la
nairtance, quoiqu’il ne foie point rare d’en rencontrer
déjà les rudi.nens chez des foetus de fept
à huit mois.
Vers l’âge de douze à quinze ans , ils s’unifient
d’abord au fphénoide, puis plus tard à l’ethmoïde.
Voye£ C râne & Fosses nasales.
C ornets ethmoïdaux. Voy. C ornets moyens.
C ornets inférieurs , offa fpongiofa ,- folia an-
fractuofa; lamine, fpiralesj ojfa turbinaia. Le cornet
inférieur ou Vos fous-ethmoidal ( Chauflier), le feul
des cornets des fofles natales qui, à une certaine
époque, ne foitpasfoudé aux os avec lefquels il
s'articule, irrégulièrement recourbé fur lui-même
au-deflbus de l'orifice du finus maxillaire, fixé par
une de fes extrémités à l ’os maxillaire fupérieur,
& par l’autre à celui du palais, eft attaché fu-
périeuiement au contour de 1 ouverture du finus.
Aucun o s , fous tous les rapports, ne préfente
autant de variétés que celui-ci : fa grandeur, fa
forme , fes faillies , fes cavités, fon épaifleur, fa-
compacité, fa ftruéture même, font différentes
fuivant les fujets. Il y en a de fort larges , & qui
ne font nullement recourbés } d’autres font étroits
& fortement contournés } quelques-uns ont des
ex-.rémités fort aiguës, chez d autres elles font
arrondies. Beaucoup ne préfentent pas de lames j
amendantes ; peu manquent de la aefeendante ,
ce qui arrive pourtant quelquefois. On en a vu qui
étoient plutôt épineux que fpongieux. Il y a des
cas où leur furface eft lifte & p olie , où l’ os fem-
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ble entièrement compacte j dans d’autres circonf.
tances .elle,.eft rugueufe, inégale, & il paroj.
celluleux. C e dernier cas eft le plus fréquent, &
cependant même alors on ne peut pas dire que le
diploë de l’os foi t a l'extérieur , car quelquefois
les cellules le percent de part en part, & il parois
tout criblé.
Deux filions longitudinaux fe remarquent furie
cornet inférieur : 1 un fe porte le long du bordfu-
périeur & fe bifurque} l’antre luit le bord inférieur.
Dans tout leur trajet, ces filions préfentent de
petites-ouvertures qui fe portent à la face externe
de l’ os. Ils logent des artérioles & un filet du
nerf rpaxillaire fupérieur.
Cefc. os eft tellement placé, que fon bord inférieur
tft libre & ne touche ni l'os maxillaire ni le
palatin : il eft comme foutenu en 1 air par fon appendice
auriculaire. Ses extrémités ne font pour
lui que de foibles appuis} quelquefois même l’antérieure
ne touche que très-légèrement l’ os maxillaire,
& la poftérieure n’eft que juxta-pofée fur celui
du palais. Ce bord eft conftamment plus épais
que le fupérieur, futtout en avant. Ce dernier,
outre les lames afcendantes déjà indiquées, en
préfente une autre qui monte vers l’os lacrymal &
s’articule avec lu i} elle eft fituée antérieurement
& concourt à la formation du canal nafal.
Bertin penfe qu’ on peut retrancher les cornets
inférieurs du nombre des os de la tê te , & que le
plus fouvent ils ne font, même dans un âge peu
avancé, que des portions de l’ ethmoïde : &,en
y mettant un peu de patience & d’adrefle, on vient
prefque toujours à b out, affure-t-il, de les enlever
avec ce dernier os. Hunauld \ Chefelden,
font du'même avis, & de Haller regarde cettedif-
pofition conrtme aflez fréquente. .Aujourd’hui les
ânatomiftes, avec raifon, ne partagent pas cette
opinion. En effet, la ftruéture, les filions, les an-
fraétiiofités de'ces os, les font totalement différer
des cornets fupérieurs} on ne rencontre à leur face
interne que des aréoles, des veinules, des émi-,
nences irrég'ulières} leur confiftahce, leur fermeté,
font plus confidérables} ils ne font point papyraces
comme eux. Aucun canal olfaétïf n’y exifte,&
pour y parvenir en effet, il eût fallu que ces canaux
eulfent paffé à la face externe du cornet
moyen.
Ces cornets, dans la plupart des animaux mammifères,
font formés par une lame fimple en arrière
, bifurquée en devant, dè manière à ce que
chacune de fes bifurcations foie roulée fur elle-
même une ou deux fois , du côté de l’ os maxillaire
: ils y folit d’ailleurs percés de trous plus ou
moins larges. & très-nombreux. Dans le boeui*
ces trous font fi grands & fi multipliés, que l’o$
rëpréfente un véritable réfeau , une forte de
dentelle. Dans lâ n o n , ils ont l’apparence de
deux boîtes prifmatiques, fermées de toutes parts*
& cloifonnées a l ’intérieur. Dans les carnalfiet5»
les lames des cornets fe bifurquent fuccertivemei«
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£ d5une manière dichotomique $ chez les loutres
, ces divifions fucceflives font très-nombreu-
fes & les cornets femblent formés d'une férié de
petits tubes parallèles placés à côté les uns des
autres. U en eft de même dans les chiens} mais
|ans les phoques, & en particulier dans le phoque
à ventre blanc, Pkoca monackus d’Hermann,
la ftru&ure des cornets inférieurs eft encore plus
Compliquée, & les petits canaux qui réfultent de
leurs bifurcations fucceflives font aufli plus multipliés.
II Dans la baleine franche , BaUna myjiicetus,
lino., les cornets fupérieurs & inférieurs font remplacés
par des poches inembraneufes, difpofées
latéralement à droite & à gauche des fofles nafa-
fes. Des lames faillantes dans l’intérieur de ces ca-
-Jités auroient, en effet, embarrafle la refpiration
& gêné lé partage dè l ’eau, fans remplir le but
quelles ont dans les mammifères terreftres.
■ Dans les oifeaux, ces cornets paroilfent n’être
. qu’un fimple repli cartilagineux} dans les reptiles,
; ils manquent 8c lont remplacés par des duplica-
ftures de la membrane pituitaire : il en eft de même
ées poiffons.
H La découverte des cornets inférieurs du nez
été faite dès les temps les plus anciens. Galien
le témoigne aflez quand il dit que ces os auroient
|té mieux défignés par l’épithète de cribleux
( itpouty , que par celle de Jpongieux (cvrayy«»^?)
qu'Hippocrate leur a donnée. Ingraflias, avec aflez
lejulteflè, les a comparés à une pierre ponce,
& Riolan, d’après Fernel, a fort bien indiqué leur.
Jjifgofition -par rapport aux autres cornets des
fofles nafales & aux méats. Caflerius a comacré à
leur delcription le VIe. chapitre du 5e. livre de fon
mraité des Senjations, en forte qu’ ils étoient bien
ionnus avant l’époque où Schneider écrivit.
J Cornets moyens. Voye£ Ethmoïde & Fosses
'«ASALES.
J Cornets i)E Mqrgagni. Voye[ C ornets supérieurs.
Cornets sphénoïdaux. Voyt{ C ornets de
dertin.
Cornets supérieurs. V ç y e [ Ethmoïde &
grOSSES NASALES.
CORNICULAIRE, ad j., cornicularis. Voyez
L oracoÏd e .
I CORNICULUM LARYNGIS. Quelq ues ana-
um.ites, même en France , ont defigne par ces
■ Ws latins le petit tubercule cartilagineux qui fe
■ 0llVe afiéz fréquemment dans les membranes qui
dpm°£?tent le Iommet dp-1* cartilages aryténoï-
s. Koye% A ryténoïde & L arynx ,.
C O Pt
CORONAIRE, adj., coronariusqui reflemble
à une couronne. En anatomie, on applique cette
épithète à diverfes parties, fpécialement à des
artères & à des veines, à caufe de fa difpofition
qu’elles affe&ent.
i° . A rtères coronaires du coeur. Voyeç
C ardiaque.
i*. Artère coronaire stomachique ou A rtère
stomogastrique , arteria coronaria ventri-
cuit. Elle eft la moins volumineufe des trois branches
de l’artère coeliaque (voy^ C oeliaque). Elle
fe dirige en haut, en avant & à gauche, en s’approchant
du cardia, fur le côté droit duquel elle
fe recourbe en bas, pour fuivre la petite courbure
de l’eftomac jufqu’auprès du pylore, où elle s’a-
naftomofe avec la pylorique. Dans cette fécondé
pirtie de fon trajet, elle occupe l'intervalle que
les. deux feuillets de l’épiploon gaftro hépatique
laiflent entr’e u x , au moment où ils vont tapifler
l’eftomac. — ^ Les branches qu’elle donne peuvent
être diftinguées en oefophagiennes 8c en gaftri-
ques.
Branches oefophagiennes. Elles varient en nomb
re, & font ou verticales ou tranfverfales. Souvent
il n’y en a qu’ une des premières j née du
coude que forme l’artère près du cardia, elle remonte
fur i’oefophage, qu’elle fuit aflez loin dans
le médiaftin poflérieur, & fe diftribue à fes parois
par un grand nombre de rameaux flexueux,
qui s'anaftomofent avec les oefophagiennes aortiques.
S’ il y en a deux ou un plus grand nombre,
elles fuivent abfolument la même marche.
Les branches tranfverfales entourent le cardia
en forme de demi-couronne} les unes fe fubdi-
vifent fur la partie la plus large de Roefophage ;les
autres s’étendent jufqu’ au grand.cul-de-îac de
l ’eftomac, & s’y anoftomofent avec les vaifleaux
courts.
Branches gafiriques. Elles naiflent le long de la
petite courbure de l’ eftomac, & fe portenr fur les
deux faces de ce vifeère. Leur nombre eft indéterminé,
& leur volume très-variable. Elles fe
partagent en une grande quantité de rameaux
flexueux qui s’enfoncent entre les membrane si
mufculeufe & muqueufe de l’eftomac, & s'anaftomofent
entr’ eux & avec les deux artères g 3ftro-
épiploïques.
Dans beaucoup de fujets, la coronaire ftoma-
chique envoie au foie une branche très-confidé-
rable.-
$°. Ligament coronaire du foie. Quelquefois
on a ainfi appelé le repli du péritoine qui entoure
le bord poftérieur du foie.
40. V eines coronaires du coeur. Voyei C ar-
diaque.
y°. V eine coronaire stomachique. Elle ac-
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