
Il y a quelquefois, en e ffet, deux trous fphéno-
palatins dechaque coté ; d’autres fois lefphénoïde
ne concourt en rien à fa formation. Enfin , le méat
fupérieur eft limité tout-à-fait en arrière par l’union
de l’ apophyfe ptérygoïde avec le bord pofté-
rieur de l'os palatin.
Dans la plupart des mammifères, les cellules
ethmoïdales font formées par un grand nombre
de tubes partant de la lame horizontale, & fe
réunifiant, en defcendant, pour donner nas fiance
à des véficules qui deviennent de plus en plus
vaftes & de moins en moins multipliées ; elles
biffent entr’elles une infinité de petits conduits
qui communiquent les uns avec les autres.
• Au-deflous de ces diverfes parties, eft le Cornet
erkmoi'ùai ou moyen , plus gra d & plus corrbé
que le fupérieur, mince en haut, épais en bas fur-
tout antérieurement, convexe en dedans, concave
en dehur-s , terminé en arrière par d^s inégalités
libres & rugueux dans toute fa luperftcie.
Comme le précèdent, ce cornet appartient à l'éth-
moïde, chez les vieillards, ainfi que chez les
fu cts qui ont les fofies nafales très-developpées ,
il efi»crv.ufé poftéiieurement d’un finus qui n’ offre
aucune iflite , & que tapiffe une fine membrane.
Samuel Ziervogel cependant, dans une thèfe fou-
tenue à Uptâl; en 1760, fous la préfidence de
S. Aurivilliers, dit que ce finus s’ ouvre dans l’une
.des cellules moyennes de l’ethmoïde ; il parle enc
o re d’un autre finus plus élevé & creufé dans
la partie non recourbeé du cornet, lequel a été
figuré par Tarin , mais non décrit par lui A la fur-
face interne de ce cornet on obferve quelques ea-
nalicules pour lesneifs ©IfaCtifs; mais il ne faut pas
confondre avec eux un ou deux filions qui fe remarquent
au-defîus l’un de 1 autre , & qui fe portent
obliquement en avant ; l’ inférieur, qui eft
confiant, fe contourne l nr le bord du cornet, &
paife à fa face externe, où il ne tarde pas à s’ouvrir.
Ils logent des filets du nerf maxillaire fupérieur.
Quant aux conduits olfaCtifs , ils vont quelquefois
jufqu’ au bord inférieur du corner, mais
jamais ils ne fe portent à la face externe. Toute
la longueur de ce bord inférieur eft en outre parcourue
par un fiilon vafculaire.
Quoiqu’ il enfoit, le cornet ethmoïdal n’occupe
que le tiers moyen à peu près de la paroi externe
des fofies nafales, & c’eft lui qui détermine la
formation de leur fécond. Méat ou Méat moyen.
Celui-ci elt bien plus étendu que le fupémur;
forme en devant par la face interne de l’apophyfe
montante de l’ os maxillaire , il préfente dans le
même fens la trace de T union de l'os lacrymal
avec elle & avec l’apophyfe orbitaire interne du
frontal. La partie antérieure de la face interne de
l’os lacrymal paroit enluite> mais quelquefois le
cornet moyen fe porte au-devant d’elle &r la recouvre}
elle eft toujours percée d’un grand nombre
d’ouvertures exceflivement ténues, qui manquent
cependant quelquefois. On voit enluite la jonction
de ce t os avec les mafles latérales de l’eA
moi de, l’articulation irrégulière & comme déchiré»
de celles-ci avec l’ os maxillaire fupérieur 5 & a(|i
defiiis • & fous le cornet moyen, une ouverture
qui conduit dans les cellules antérieures de l'eth-
moï l e , qui paroiffent n’avoir été décrites pour la
première fois que par J. Phil. Ingraflias; |£s
bords de cette ouverture font lacérés, 8c le s cellules
dont elle forme l’entrée font beaucoup plus grandes
& moins nombreufes que les poftérieures, avec
lefquelles elles ne c o m m u n iq u e n t point. Elles font
fermées en devant par la partie poftérieure de la
face interne de l'os lacrymal, en haut par le frontal
, & quelquefois, mais rarement , pat une lame
o fieu f e fpéciale : à leur partie fupérieure, eft un
permis qui mène vers la bafe de l apophylè crifta-
galli, & vers le trou fronto-ethmoidal. L ’une
de ces cellules fe dirige d’arrière en avant, fous
le nom d'infundibulum I elle eft placée en arrière
des autres & fe préferte fous la forme d’une forte
de canal flexueux, élargi par en bas, où il répond
à l’ ouverture indiquée ci diffus, & sW
vrant en haut 8c en avant dans une de ces demi-
cellules qui s’abouchent avec celles de l’échancrure
ethmoïdale du frontal.
C e lle -c i communique elle-même avec deux
grandes cavités creufées dans l’épaifleur de l’os
coronal , & nommées Sinus frontaux „ dénomination
bien préférable à celle Sinus fowcihers employée
par Palfyn 8c par quelques autres anat> *
miftes. Ces finus , développés en raifon de l’ âge,
fe portent plus ou moins haut fuivant Tes fujetsj
dans beaucoup de Crânes, on les voit dépalferle
niveau des bofll-s frontales , s’approcher d e la future
fronto-pariétale, & fe prolonger dans la
voûte orbitaire jufqu’ à 1 apophyfe o rb ita ire externe.
11 eft des individus où ils occupent la plus
grande partie de l ’os. Quelquefois ils envoient
des prolongemens dans l’intérieur des pariétaux,
comme Ruyffh l’a obfervé fur une femme d’une
grande taille qu’il a difféquée p u b liq u em e n t 1
A m it e r d a m . On les a vus, au contraire, manquer,
chez certains fujets de l’un ou de l ’ a u tre totej
mais cela n’eft pas particulier aux camus, ni a
ceux dont l’os fr o n ta l- eft divifé par une future
moyenne , erreur que Riolan 8c P aw . ont conv-
battue. Sabatier ob:erve même que, dans ce
dernier cas, la future partage la clou on des liuus
en deux , de forte que chaque moitié du coronal a
fon finus e x a c t e m e n t fermé. Le volume d e la boue
nafale indique ordinairement leur développement-
Dans tous les cas, il eft rare que celui d ’ un cote
reflèmble p a r f a it e m e n t à celui du côte o p p o lé , a
leur cloifon, comme celle des finus fphen oitiaux,
n’eft pas toujours complété ; quelquefois auih,
font partagés en cellules par des c l c ito n s fëc°n'
daires j mais ils diffèrent eftentkllement des#11'*
dont il vient d’ être queftion , en ce que leur ou*
verture eit toujours placée à la partie la plus de*
clive. Cette ouverture eit étroite, quelque^
■ Me ■ elle reçoit ordinairement quelques la-
I r ï L qUi lui font envoyées par l'os lacrymal.
Kfois Pun des deux finus eft fans cette ouver-
i „ rf» Ils communiquent par elle avec les nan-
I u mf g jamais ils ne s’ouvrent dans le crâne par
1 trou fronto- ethmoïdal, comme le prétendoit
Kafp. Bauhin , ainfi que Riolan le lui reproche.
I Tonte proportion gardée, dans la femme , les
‘finus frontaux font bien moins développés que )
|hez l’homme. De-là, fon front uni & le peu de I
laillie de la boffe nafale chez elle. I 11 ne faut pas croire, comme les Anciens ,
liiie ces finus, dont la découverte paroit due, fi
',e ne me trompe, à Berengario de Carpi, foient
creufés entre les deux tables du coronal, par con-
lequent dans le diploë } ils exiftent dans la table
Interne même-, & quelquefois dans l’externe :
iulfi, le plus fouvent, eft-ce la lame antérieure qui
Etonnent feule du tiffu celluleux. Les deux lames
Equi les forment font plus écartées l’une de l’autre
len bas qu’en haut} mais, pour l’ ordinaire, cet
lécartement s’étend plus loin fur les côtés fupé-
Rieurement qu’inférieurement ; elfes ne font pas
Ion plus parallèles , mais l’antérieure eft pouflee
■ beaucoup en avant. Au réfte, c’ eft une opinion qui
■ eft plus foutenable, que celle que Morgagni re-
[iproche à Verrheien d’avoir eue quand il a fuppofé
le s finus frontaux remplis par une matière molle
fpongieufe, opinion qui pourtant eft celle d’un
Ides pères de l’anatomie, du célèbre André Véfale,
rj& d’un grand nombre d’auteurs moins diftingués ,
Ipaimi lefquels on compte J. Jeffen de Jeffenius.
B De tous les animaux, celui qui a les finus fron-
itaux les plus grands, c’eft l ’éléphant} ils s’éten^
Idei.t, chez lui, jufqu’aux condyles occipitaux, &
» e for.teiix qui donnent à fon crâne cetteépaifleur
■ extraordinaire qui le diftingue : des lames nom -
■ breufeslesdivifent en cellules, toutes communiquantes
& irrégulières. Dans le cochon , où ils
■ ont également énormes, ils font partagés en plu-
■ leurs galeries longitudinales , par des lames of-
■ eufes très-minces & percées par intervalles. Ces
■ galeries font communément au nombre de fept
■ ou huit. Les diverfes efpèces du genre chien font,
■ armi les carnifliers , le^ animaux qui ont ces finus
■ e plus développés} ils occupent chez eux toute
■ étendue du coronal, & defeendent, de chaque
■ oté, dans la paroi poftérieurè de l'orbite. 11s-
manquent, au contraire, entièrement dans les
Blaireaux,- le rhinocéros, l’hippopotame, les
■ chauvesTouris 8c plufieurs quadrumanes} mais chez
■ e boeuf, la chèvre & le mouton , ils le prolongent
■ dans les chevilles offeufes des cornes.
■ *^u re.fie > l'homme & les mammifères font les.
■ euls animaux où l'on rencontre ces finus .& les
■ autres ; iis manquent dans les oifeaux, les repa
i e s , &c.
■ kr P0UF^u‘vant l’examen du méat moyen, on
obferve derrière l'ouverture de l’infundibulum un
irrégulier, vers la réunion du tiers postérieur
& des deux tiers antérieurs de la paroi
externe des fofies nafales : c'ëft l’entre e du Sinus
maxillaire ou Antre a ilyghmor.
Ce finus eft une fort grande cavité pratiquée
dans Lépaifieur de l’os du même nom , & par
conféquent appaitenant à la face , tandis que les
autres finus, dont nous avons parié , fe trouvent
dans les parois du crâne. Il préfente la forme
d’une pyramide quadrangul.dre dont l’une des
faces, 1 inférieure, eft beaucoup moins large que
les autres. Le Commet de cette pyramide répond
à la tubérofité malaire, & la bafe à l'orifice ouvert
dans le méat moyen.
Le finus maxillaire fupérieur manque quelquefois
; d’ autres fois il eft partagé par une vraie
cloifon , qui peut être verticale ou tranfverfaie.
Véfale , Euftachi, Colombo , qui , à caufe de fa
préfence , appeloit l’ os maxillaire os ampullojiirn ,
Fallopia, ïn grailla s , le connoifloient > Hyghmor
ne l’ a donc point découveitj il n’a fait qu’ écrire
d’une manière utile fur les maladies dont il eft le
frége. . ^ | .
La paroi ftïpérieure du finus, inclinée en avant
8t en dedans , appartient à la furface orbitaire de
l’ os maxillaire , & , quoiqu’elle foit fort mince ,
le canal fous-orbitaire eft creufé dans fon épaif-
feur, & fon trajet eli marqué par une légère
faillie. La paroi antérieure , fort mince auûi, eft
fituée derrière la foffe canine; la poftérietire eft
placée au-defîus de la tubérofité maxillaire; elle
correfpond à la fofle zygomatique , & fe porte en
avant & en dehors en convergeant vers l’antérieure.
La paroi inférieure, fort étroite j a reçu le
nom de bord dans la plupart des auteurs ; elle s 'étend
depuis l'elpace qui fépare les deux petites
molaires jufqu’à la bafe de la cavité, en fuivant le
trajet de la partie poftérieùre de l’arcade alvéolaire
fupérieuTe ; quelquefois, mais très-rarement
, elle répond à la dent canine. Cette paroi
j eft poreufe & percée de trous allez manifeltes.
A mefure qu’elle fe porte en devant, elle rem
on te^ diminue de diamètre, en forte que la
portion qui répond à la fécondé petite molaire
n’elr le plus fouvent qu’une gouttière étroite
beaucoup plus élevée que le refte.
Le fond des alvéoles n’eft ordinairement réparé
du finus que par une lame mince que foulè-
vent les racines des dents; quelquefois même
Cctté lamé eft percée , & cèlles-ci font à découvert.
C ’eft principalement l’avant-dernière molaire,
dont les racines font le plus voifines du
finus, qui fe trouve dans ce cas, quoique les trois
dernières denrs de cet ordre lui repondent au (fi
allez exactement. On obferve , lorfque cette perforation
a lieu , que c’ eft communément par la
branche de là racine qui elt interne & du côté de
la voûte du palais, parce que le plus fouvent,
dans la première & dans la fécondé des dents
greffes molaires, elle eft plus longue que les autres
j & arquée de manière à piéfemer fa conca