
fibro-cartilages des ouvertures nafales. En dehors,
elles font recouvertes par le mufcle tranfverfal, &
tapiffées en dedans parla membrane pituitaire. Un
peu moins fufcepribles de fe rompre , elles fem-
olent plus flexibles que la première portion. On
peut au refte prendre une fort bonne idée' de
leur forme dans la fig. i , de la tab. Cil de Cal-
daniî mais cette forme varie beaucoup j Tarin
la compare à celle de l’épiglotte > Verrheyen la
fait quadrilatère } de Haller dit qu'elle eft triangulaire
ou de toute autre figure, mais que chacune
de ces portions eft terminée par un petit appendice
qui s'avance comme une flèche.
Au refte, comme le remarque Winflow, les
trois portions de ce cartilage paroiffent quelquefois
féparées & diftinétes, parce que , fur le bord
antérieur de la cloifon, tout le long de l’adofle-
ment des portions latérales, on obferve une cannelure
fuperficielle q.ui 1e termine par une très-petite
crête. .
b. ' Fibro-cartilage des ouvertures nafales. On1 ne
peut que difficilement en déterminer la grandeur
& la formej car c'eft lui qui, par fes variations
nombreufes, devient la- caufe principale des différences
du nez chez les divers individus. Repréfen-
tant une elliple tronquée en arrière, il eft en général
recourbé fur lufmême &. environne- les ouvertures
des narines. Il eft compofé de deux branches
coudées à angle, l'une.interne, l’autre externe;
par leur réunion, elles forment en avant
une fai:lie plus ou moins marquée:, & féparée
par une rainure de celle du côté oppofé : il arrive
quelquefois aufli que ces deux branches font
jfolées entièrement l'une de l'autre. L ’externe,
dirigée un peu obliquement en haut & en arrière ,
fe termine, dans ce dernier fens, par une entrée-
mité arrondie ou pointue , qui fe perd dans le
tiflu membraneux qui la réunit aux portions latérales
du cartilage précédent. Elle eft recouverte
en dehors par le mufcle tranfverfal & par les té-
gumens , en dedans par la membrane pituitaire.
La branche interne qui eft contiguë à la cloifon,
fait antérieurement partie de l'extrémité inférieure
de celle-ci : elle eft horizontale & fituée quelquefois
un peu plus bas que la première. Tapiffée en
dehors par îa membrane muqueule, & contiguë
en dedans & en arrière au cartilage de la cloifon,
en dedans & en avant elle avoifine celle du côté
oppofé, à laquelle elle eft unie par un tiflu cellulaire
lâche, jamais graiflfeux | rarement infiltré
dans les hydropifies. Affez large en avant, cette
branche interne fe termine en pointe poftérieure-
ment. C ’eft fa contiguïté à celle du côté oppofé
qui donne en bas à la cloifon du nez l'épaifleur
qu'elle préfente.
c. Fibro-cartilages des% ailes du né$s Ils fe continuent
chez quelques fujets avec la branche externe
du précédent; leur difpofition eft très-irrégulière
& leur forme très-peu confiante. Placés dans la
partie poftérieure des ailes, près de leur réunion
avec les joues, ils font d'un volume peu confîdJ
rable, & fouvent partagés en plufieurs noyLl
fort diflinéls & ifolés. Ils ïëmblent plongés da
une forte de membrane fibreufe, qui les fixe a!
fibro-cavtilage précédent, aux cartilages latéral
dit nez, <te au rebord concave de l’os maxillaire,!
Ces divers fibro-cartilages font comme merd
braneux, & permettent un certain degré de mobj]
litéà la partie inférieure du nez. Ils font envtlo-i
pés par un tiflu fibreux très-manifefteépais,qiij
leur adhère intimement, & que la macératioij
blanchit d’une manière très-fenfible. L'adtion dd
l’eau bouillante né les réduit pas en gélatine ;j!j
y reftent blanchâtres & s’y ramoUifl'ent peu; era
i#ême temps leur périchondre fe détache, & eux]
mêmes fe fendillent, éclatent en plufieurs endroits]
La defliccation les rend.durs & caftans, maisiJ
leur donne; pas la couleur jaunâtre des temloj
defféchés. Leur éiafticité eft très-prononcée, M
fe manifefte furtout quand on les tord en divers
fens.
Dans les finges & dans les chiens, ces fibrcl
cartilages font femblables à ceux de l’homme]
dans lesiours & les taupes , ils forment un vérin]
ble tuyau qui-fe meut en divers fens, & qui eftdl
à ce que le cartilage de la cloifon fe dédouble em
bas comme en haut. Les nafeaux des folipèdes
font en grande partie membraneux ; le bord dd
leur ouverture feulement renfeime un fibroicartw
lage que les hippotomiftes ont nommé femi-lunml
,Sa branche, externe, courte & prefqi* carrée,
entre dans l'aile du nez, dont tout le refte ell J
repli de la peau qui forme un cul-de fac appela
faujfe narine. Mais c’eft furtout l’éléphant qui offre
une difpofition bien remarquable à ce fujet dans!
le prolongement de ion nez , connu fous le nom
de trompe. Ce triple organe de taélion, d’olfâd
tion & de préhenfion, admirable dans fa ftrudor^
des plus compliquées , que Galien, le premier
parmi les anatomiftes, a effayé de développer, Si
dont.nous ne pouvons donner ici une defeription
■ complètej eft un cône très-alongé, plus largei
fa racine-, percé de deux longs canaux , qui lont
des prolongemens des narines , & que fépave
une couche de fubftance graiffeufe. Arrivés vers
la partie moyenne de l’os inter-maxillaire, ces
canaux fe recourbent deux fois fubitemenr, &
fe rétréciflent tellement, qu’il faut, dit M.Cuvier,
une attîon mufculair.e pour les dilater, &
permettre aux liquides que l’animal afpire de les
traverfer ; mais ce rétréciflement n'eft point dû à
la préfence d’une valvule cartilagineuie, comme
l’a prétendu Perrault. Leur intérieur eft tapilfé
d’une membrane mucofo - fibreufe affez lèche,
d’un jaune verdâtre, ridée, percée de beaucoup
de petits trous, qui font les orifices d’autant de
cryptes muqueufes, & nullement analogue à»
pituitaire, en forte que par cela feul même eHej
ne paroît point devoir fervir à l’olfaction. Toi>[
l’intervalle quLexifte entr’elle & la peau eft occupai
irdesfaifeeaux charnus, dont le nombre s'élève
trente ou quarante mille, & qu'on peut néan-'
10jns réduire à deux ordres principaux : les ups
-nfverfaux, placés en dedans i les autres longi-
Ldinaux, & leur fervant d'enveloppes. Les nerfs
lui s’y diftribuent viennent prefqtie tons du maxil-
lire fupérieur & du facial. La branche principale
K nerf fous-orbitaire qui s'y divife a , en particule
s le volume du nerffeiatique de l’homme. Au
Me, l’ufage que l’animal fait de fa trompe pour
iomper fa bâillon, doit empêcher la membrane
[terne de ce conduit de poflederle tiflu délicat
lâceffaire à l’exercice de.l’odorât, parce qu’alors
Ile feroit douloureufement affeélée par les li -
Suides, comme l’eft notre,membrane pituitaire,
ïrfque notre boiflon entre dans le nez. Le fens
ie l’odorat eft donc reftreint dans l’éléphant, à la
[artie des narines renfermée dans les os de la tête,
[jd. Des Nerfs du ne%. Les tégumens du nez reçoi-
Jent un grand nombre de filets nerveux ; un des
Irincipaux riait d’un rameau- du fous-orbitairé ,
ampe le long de la branche interne du fibro-car-
alagedes ouvertures nafales , & fe diftribue dans
[épaifleur de la peau du fommet du nez & dans la
jortion de la membrane pituitaire, qui porte les
Jprilïês ou poils des narines} il paroït s'unir par
Bufieurs anaftomofes, tant inférieurement qu’ex-
jérieurement, avec le filet ethmoïdal du nerf nafal
Pophthalmique de Willis : c’eft ce filet que
M. Soemmering a nommé nervus cutaneus fuperior
m. Voyez Fosses nasales & O lfa ct ion.
NQ3L E , ad)., nobilis. Quelques anatomiftes
Mit donné le nom de parties nobles, panes ejfen-
Ides, partes nobiles, aux organes fans Iefquels la
le ne peut fubfifter ; tels font le coeur, le cer-
pu, les poumons.
I Quelques-uns ont aufli défïgné fous la même
^nomination les organes de la génération.
6NOEUD DE L'ENCÉPHALE, nodus encepkali.
Bn a ainfi appelé quelquefois la protubérance céré-
p/«. Voyez C érébral & P rotubérance.
NOMBRIL, f. m. f^oye^ O mbilic.
NOURRICIER, Èr e , acijeét., nntricius; qui
nourrit, qui alimente. C’eft dans ce fens qu’on
dit lymphe nourricière, fuc nourricier.
1°. A rtères nour ricières, arterie nutrientes.
On a donné ce nom aux branches artérielles qui
pénètrent dans le tiflii des os, dans leurs canaux
nourriciers, pour leur fournir les-matériaux propres
à fervir à leur accroiflement ou à leur entretien.
2° . C o n d u it s , nourriciers, f^oyeç C anaux
nourriciers ( i ) ,
NOYAU CENTRAL DES PÉDONCULES
DU CERVELET. M. Chauflier appelle ainfi le
corps cendré de la plupart des autres anatomiftes.
V oyel C o r Ps CENDRÉ.
NUQUE, f. f. , cervix. On appelle ainfi la
patrie poftérieure *du cou.
NUTATION , f. f . , nututio. Les phyfiologiftes
appellent de ce nom l’état d’ ofcillation habituelle
de la tête, dans lequel elle fe meut involontaire^
ment dans un ou dans plufieurs fens.
NUTRICIER, Èr e , adj. Koye[ N ourricier.
NUTRITION, f. f . , nutritîo. On donne ce
nom à une fon&ion par laquelle le principe nour-
riflant des alimens eil affimiJe au tiflu des organes*
dont il répare.les pertes, dont il entretient les
forces.
NYMPHES, f. f. p l., nymphe. On donne généralement
ce nom aux petites lèvres de la vulve,
parce qu'on les a regardées comme propres à diriger
le jet de l’urine »comme les nymphes de la
Fable éioient fuppofées préfider au cours des fontaines
& des fleuves. Foye[ V u l v e .
I (0 P»gc >a6.
Ppp 1