
îes hémifphères de cet organe l’un de 1* a titre. Là ,
après avoir fourni des ramufcules à la pie-mère &
aux nerfs optique & olfactif, elle fe' trouve très-
rapprochée de fa femblable , & s'unit à elle par
une branche tranfverfale très-courte, mais volu-
mineufe y qu’on appelle l’ Artère communiquan te
antérieure. Quelquefois cette branche eft remplacée
par trois ou quatre rameaux parallèles $ mais dans
tous les cas , elle envoie un ou plufieurs ramuf-
cules pour fe diftribuer au trigone cérébral, à la
commiffure antérieure & à la cloifon des ventri-
• cules.
Après ayoir ainfi communiqué l’une avec l’autre,
les deux artères cérébrales antérieures, changent
de direction, fe portent en devant & .s'enfoncent
parallèlement entre les deux lobes antérieurs
du cerveau , eh fe contournant fur l’extré-
• mité-correspondante du corps calleux ; elles marchent
enfuite d’avant en arrière fur fa face fupé-
rieùre , à la partie.poftérieure de laquelle elles
finiiïent en fe fubdivifant , de forte .qu’elles eiïiT
bradent en entier ce corps dans une arcade qui en
repréfente exactement la forme. C ’eft à cette ar-
scade qu’ on a donné communément le nom ü Ar-
tère calleuse (Art. méfolobaire, Chauff.).
Dans cette fécondé partie de fon étendue,
l ’artère cérébrale antérieure envoie par fon côté
concave un grand nombre de ramufcules au corps
_calleux, tandis que, par celui qui eft convexe ,
elle fournit des rameaux un peu plus gros à la facé
plane des hémifphères du cerveau 5 ces rameaux
fe logent & fe fubdivifent dans les anfraéluofités
que préfente cette face, & fe prolongent jufque
fur la partie convexe des mêmes hémifphères > où
ils communiquent avec ceux des artères cérébrales
moyenne & poftérieure.
M. Chauflier a donné à cette artère le nom
d'artère lobaire antérieuret , & il appelle , au contraire
, la carotide interne , artère cérébrale antérieure.
Voyez C a r o t i d e i n t e r n é * & L o b a i r e .
b . A R T E R E CÉRÉBRALE M O Y EN N E , OU LO BAIRE'
m o y e n n e . Beaucoup plus groffe que l’antérieure ,
elle femble être véritablement la branche de
.termmaifon de la carotide interne. Dirigée en
dehors & en arrière, elle donne d’ abord un grand
nombre de rameaux à la partie inférieure du cerveau
, à là pie-mère qui recouvre fes pédoncules ,
& au plexus choroïde, puis elle s’engage dans la
fciffure de Sylvius & fe divife en deux branches
volumineufes qui appartiennent, l’une au lobe
a n té r ie u r l’autre au lobe moyen du cerveau. Ces
branches fe recourbent en arrière, en fuivant
profondément la fciffiire , & finiffent vers la partie
poftérieure du cerveau, où elles fe fubdivifent en
un grand nombre de rameaux. Dans leur trajet,
elles en foiirniffent auifi quelques-uns, & tous
enfemble s’engagent dans les anfraétuofités cérébrales,
en formant .beaucoup de flexuofi tés., & en
vfe ramifiant dans la pie-mère,. au point de faire de
cette membrane un réfeau vafculaire extrêmement!
fin & ferré , duquel fortent les artères qui d
peraent dans la fubftance du cerveau, & qui font
véritablement capillaires. Ce n’ eft que dans a J
ques endroits déterminés, en effet, que CJ
organe reçoit des troncs un peu remarquables
comme dans les couches optiques, auprès de?
racines médullaires des nerfs olfaCtifs , &c.
C a r o t i d e i n t e r n é . • ■ ■ ■ ■ ■ J |
Sj Artere cérébrale postérieure; L’artère
bifilaire fe termine en fe partageant en deux branches
, qui font les artères cérébrales ou lobairJ
.pofterieures.
Chacune de celles-ci furpaffe de beaucoup en
volume l’artère cérébelleufe fupérieure, dont elle
fe trouve féparée à fon origine par le nerf moteur
oculaire commun.
Elle fe porte d’abord en avant & en dehors
puis fe dirige en arrière , en fe contournant fur lé
pédoncule correfpondant du cerveau , d’où elle
gagne la partie inferieure du lobe poftérieur de
cet organe. Auflitôt après fa naififance, elle fournit
plufieurs ramufcules aux tubercules mamillaires!
Seaux pédoncules du cerveau $ elle en envoie uni
afiez remarquable dans le troilième ventricule
pour la couche du nerf optique , le tuber dnenm
& Je s piliers antérieurs du trigone, Dans l’endroit
même où elle eft en contaét avec le nerf moteur
C01Timun^ ehereçoitla communiquante de
Wilhs, qui vient delà carotide interne. Enfuite il
en part encore des ramèaux affez nombreux pour
la protubérance cérébrale , le „pédoncule du cerveau,
le plexus choroïde, la couche du nerfoptique.1
la corne d’Ammon , le corps cannelé, le c&narim
&le s tubercules-quadrijumeaux.
Les branches que cette artère répand fur le
cerveau s’enfoncent dans les anfraCtuofités de fon
lobe poftérieur, & fe fubdivifent-dans la pie-mère!
comme celles des autres artères cérébrales, avec1
lefquelles d ailleurs s ’anaftomofent leurs ramifi*
cations, Voy*i Basilaire.
Les artères cérébrales pofterieures, lés communiquantes
de Wïliis, les cérébrales antérieures & j
la communiquante antérieure, forment une efpèce |
de polygone dans l’aire duquel font fitués les éminences
mamillaires , Je tuber cinereum , le corps
pituitaire & la tige du même. nom.
Ii faut obferver auflï que les troncs principaux*
des artères du cerveau occupent la. bafe de cet
organe, & fe trouvent placés entre lui & des
furfaces ofteufes , ; en forte que lés mouvemens
de la circulation doivent en imprimer de très-
marques au cerveau, ce qui a lieu effectivement,
Au refte , cette impulfiorî lui eft tranlmife d’une
manière uniforme .,/ en rai fon. dés larges anafto-
mofes de ces divers troncs. Les branches princi:
pales de ces mêmes troncs font logées dans les
feiliures & dans les aafraCtuofiiés} les rameaux &
les ramufcules. fe fubdivifent.à l’infini dans la pie*
J L & ce ne font abfolument que les extrémités
flillâires des vaiffeaux qui pénètrent dans la pulpe
d/l'organe.. |
Md A r t è r e c é r é b r a l e p o s t é r i e u r e . M. Chauf- j 4r a donné ce nom à l’artère vertébrale. Voyej
' ^ I r TÈ BRA L.
M i l 0. M e m b r a n e s c é r é b r a l e s . . V o y e^ A r a c h noïde
» D u r e - m è r e , E n c é p h a l e , M é n i n g e s &
P i e -m è r e .
* , ° . N e r f s c é r é b r a u x . V o y e ^ E n c é p h a l i q u e
& N e r f s .
S 40. P r o t u b é r a n c e c é r é b r a l e , Pons Varoli,*
No dus Encephali.
S C’eft la portion la moins volumineufe de l’encéphale
, dont elle forme , pour ainfi dire, le centre,
& dont elle ne pèfé que la foixantième ou la
foixante-cinquième partie : fa confiftance eft plus i
grande que celle des autres portions du vifeère : ;
placée entre le cerveau & le cervelet, elle a des j
Connexions intimes avec tous les deux, au moyen 1
<|e forts prolongemens. Elle eft limitée en haut , du
Côté du cerveau , par un fillon ou enfoncement
circulaire, large & profond en devant, fuperficiel
& peu marqué en arrière > en b a s, par un étranglement
demi-circulaire où commence la moelle
vertébrale.. , _
S Elle préfente une forme à peu près régulièrement
quadrilatère ; fon épaiffeur eft prefqu’ égale à fa
largeur y elle eft obliquement dirigée en bas & en
.Arrière. v
X Face antérieure ( Commiffure du cervelet, Gall ), ;
p ie eft tournée en bas , convexe, plus large que
la poftérieure, appuyée fur la gouttière bafilaire>
comme une portion d’anneau, elle embraffe les
pédoncules du cerveau, ce qui l’a fait fouvent
jiommer Protubérance annulaire. Elle eft creufée
fur la ligne médiane par un large fillon , arrondi
,dans fon fond , & dans lequel eft placée l’artère
bafilaire : de chaque côté , plufieurs autres filions
plus petits , fe-rapprochant plus ou moins de la
Ùiredtion tranfverfale, & plus fuperficiels , logent
les rameaux de la même artère..
|Ë Face poftérieure. Elle eft tournée en haut & cachée
prefqu’entièremant par l’échancrure antérieure
delà circonférence du cervelet. Elle préfente fupé-
rieurement quatre tubercules ( Tubercules quadrijumeaux)
blancs à l’extérieur, gris à l’intérieur,
foblongs, arrondis , rapprochés par paires L’un
contre l’autre , 6c féparés par deux filions qui fe.
coupent crucialemenr. De ces tubercules, qui font
Rarement d’un volume égal, les deux fupérieurs
i(Notes) font plus gros, plus larges & plus faiilans
fque les. inférieurs ( Teftes) : ils font fitués immédiatement
derrière la commiffure poftérieure. La
§glande pinéale correfpond au pointée fedrion des
|deux filions. Au-deffous & en dehors des tubercules
inférieurs A on. v o it,, de chaque c ô té -u n e
éminence alongée qui pourroit être prile pour une
troifième paire de tubercules, & qui fe prolonge
vers la racine du nerf optique. Derrière les tubercules
quadrijameaux , eft une. lame pulpeufe ,
grifâtre, très-mince , facile à rompre, qui remonte
vers le cervelet 6c forme la voûte du quatrième
ventricule : ç ’eft la Valvule de Vieujfens :
elle paroîteompofée de fibrilles & de petites lames
tranfverfajes d’une fubftance grifâtre , q u i, dans
leur milieu .yTont entrecoupées par une forte de
raphé longitudinal. Après avoir paffé fous l’échancrure
antérieure du cervelet, cette lame s’élargit,
s’amincit peu à peu, & s’ unit à la paroi poftérieure
du quatrième ventricule : par fes côtés, elle
fe continue évidemment avec les pédoncules fupérieurs
du cervelet. Immédiatement, au-deffous
du point où elle abandonne la protubérance
cérébrale, on remarque une ouverture qui eft
l’orifice poftérieur deV Aqueduc de Sylvius, par lequel
le troifième & le quatrième ventricule communiquent
à travers' l’épaiffeur de la protubérance
elle-même. Plus b a s, eft une furface légèrement
excavée, à peu près verticale , qui conftitue
la paroi antérieure du quatrième ventricule j elle*
eft couverte d’ une couche de fubftance grifâtre &
partagée dans toute fa longueur par un fillon
étroit, anguleux, qui commence à l’orifice de l’a^-
queduc de Sylvius , & qui fe termine fur la-
moelle à la hauteur de l’atlas : c’eft ce fillon
qu’on appelle communément Calamus feriptorius
(Fojfette angulaire du quatrième Ventricule, Chauff. ),.
parce qu’en finiffant il forme un angle aigu affez
femblable au bec d’une plume à écrire. Plufieurs
lignes obliques, blanches , très-fines, viennent de
haut en bas & de dehors en dedans , fe rendre à
cette rainure j elles- femblent être des efpèces de-
bandelettes légèrement appliquées à la furface de
la protubérance. Haller, Vi.cq-d’Azyr, Soemme-
ringj regardent ces filets blancs comme l’origine
du nerf acouftique ; mais comme leur nombre &
leur dîreétion varient beaucoup, que quelquefois ils
manquent tout-à-fait, MM. Prochaska & Gall fe
déclarent contre cette opinion. Cependant affez
généralement, parmi ces ftries, les fupérieures
vont aux nerfs, acouftiques, les moyennes & les
inférieures au cervelet..
L’extrémité fupérieure de la protubérance cérébrale
eft. large, Taillante, & forme une efpèce de
bourrelet dont les côtés font continus avec les
pédoncules du cerveau j Y inférieure eft moins volumineufe,
plus arrondie , & féparée de la moelle
par un fillon tranfverfal, lequel eft produit, non
par une interruption dans la continuité de la fubftance
encéphalique, mais par l’épaiffeur des
couches tranfverfales de la protubérance cérébrale
elle-même : fes. côtés font unis aux pédoncules
du cervelet. V o y e ^ C e r v e a u , C e r v e l e t , .
E n c é p h a l e , P é d o n c u l e , P r o t u b é r a n c e .
\ La. protubérance cérébrale manque dans, les;