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peu en avant, préfente fa plus grande étendue
tranfverfalèment. Au milieu 6c en avant elle eft
furmontée d'une facette ovalaire, ayant fon grand
diamètre dirigé de droite à gauche, coupée obliquement
pour correfpondre au corps de la dernière
vertèbre, avec lequel elle s’articule, & en
rapport avec le dernier fibro-cartilage intervertébral.
Sur fes côtés, on aperçoit une furface lifte,
concave tfanfverfalement, convexe d ’avant en arrière
, inclinée en avant, recouverte par les liga-
mens facro-iliaques antérieurs, & continue avec
la foffe iliaque.^Derrière la furface articulaire,eft
l’orifice du Canal [acre, ayant la forme d’un triangle
, plus ouvert en arrière qu’en devant, 6c donnant
attache, par fes deux bords latéraux, aux
derniers ligamens jaunes. Cet orifice eft borné",
de chaque cô té , par une apophyfe articulaire,-
concave, tournée en arrière & en dedans , unie
avec cellp de la cinquième vertèbre lombaire,
détachée du refte de l’os en avant 6c fur les côtés
par une gouttière affez profonde qui forme » avec
l’échancrure inférieure de cette vertèbre, le dernier
trou de cpnjugajfon.
E. Un fommet. Dirigé en bas & un peu en arrière,
il préfente une facette ovalaire tranfver-
fale qui fe joint au coccyx.
Le facrum , quoique fort épais, furtput en
Haut, eft un os léger & prefque tout fpongieux ;
il eft d’ailleurs percé d’un grand nombre de eayi-
tés qui doivènt éncçre en diminuer le poids. Une
couche extrêmement mince de tiffu compacte en
revêt la fuperficie, 6c fe prolonge dans les trous
& dans le canal facrë. Ce canal lui-mêpie, dont
la coupe en travers eft triangulaire, fe trouve
courbé comme le facrum, eft un peu aplati inférieurement,
o$ il eft même ouvert par-derrière
dans une allez grande étendue, & diminue de
largeur en defcendanp. Les derniers prolongemens
des membranes encéphaliques 6c les nerfs facrés
en remplilïent l'intérieur.
Le facrum s’articule avec la cinquième vertèbre
lombaire, avec le coccyx 6c les deux os iliaques.
Sa jonétion avec la colonne épinière forme un
angle Caillant nornmé promontoire par les accoucheurs.
Son développement eft analogue en quelque
forte à celui des vertèbres, 6c a lieu par
trente-quatre ou trente-fçpt points d’offifiçation ,
difpofés ainfi qu’il fuit: i° . cinq, placés les uns
au-delfus des. autres, occupent la partie moyenne
& antérieure 5 2°. dans chacun des intervalles qui
réparent ceux-ci, à une époque déjà affez éloignée
de la' naiffance, on voit fe développer deux
petites lames offeufes qui fetnblent former Iéurs
Surfaces articulaires ; 3°. dix font fjtués en avant'
fur les côtés de ceux-ci ; derrière eux il s’en dé- j
yeloppe lix autres, entre lefquels, j ° . il en parojt ■
encore trois ou quatre qui correfpondent aux apo-
phyfes épineufes & à leurs lames ? 6°. enfin il y
en a un de chaque côté, en haut dé j à face ilia?
qu e , pour la facette articulaire : çelupçi fe d^yè-
S A L
loppe aftez tard , 8c femble conftituer une plaq(re;
mince , qui elle-même naît quelquefois par trois
ou quatre centres fpéciaux.
Il n’eft point rare de voir encore dans le facrj
quelques points d’oflification outre ceux que jJ
viens d’indiquer i mais ils font fort irréguliers &
n’exiftent pas conftamment.
C ’eft en raifon de ce mode de développement
que beaucoup d’anatomiftes ont CQnfidéré le facrum
comme formé par la réunion de cinq vertèbres
placées les unes au-deffus des autres &
allant en décroilfant de la partie fupérieure vers
l’inférieure.
Le facrum eft différemment conformé dans b
femme 6c chez l’homme. Dans ce dernier, il a
lus de longueur, moins de largeur, & une cour-
ure moins prononcée ; dans la première, au coiiq
traire, il eft plus court, plus large & plus courbé
& préfente des dimenfions affez confiantes qu’il
eft important de connoître ; ainfi, le plus ordinairement
il a quatre pouces à quatre pouces & demi
( i l à 13 centimètres ) de hauteur ; fa largeur,
prife fupérieurement, égale à peu près fa hauteur
; mais en bas elle n’eft plus que de fix oqfept
lignes ( 14 à 16 millimètres); fon épaiflfeur,me-)
furée de la partie moyenne 6c faillante de la baie
au premier tubercule de fa face poftérieure, eft
de deux pouces & demi ( 7 centimètres). Toyrçj
Ba ssin , C oxal, Sapro-coccygieïit.
SA G IT T A L , ale , ad j., fagittalis ; qui a quelque
reffemblançe avec une flèche.
Les anatomiftes fe font quelquefois fçrvis de
ce mof.
i° . G o ut t ièr e sa g it t a l e . On nomme ainli
une gouttière peu profonde qui fe voit fur la ligne
médiane, à la face interne du crâne, 6c qui eft
creufée fur le coronal, les deux pariétaux & l’occipital.
Elle s’étend de la crête coronale à la protubérance
occipitale imerhe, & loge le finus longitu»
dinal de la dure-mère. Voye\ C râne.
i °. Sinus sa g it t a l . On a parfois donné ce
nom au finus longitudinal fupériçur de la dure-
mère. l^oye\ D ure-mère & Sin us.
50. Su tu r e sa g it t a l e . On appelle ainfi la future
qui réunit entr’eux les deux os pariétaux, Si
qui s'étend d’ avant en arrière fur la ligne médiane
, de la future fionto-pariétale à l’extrémité
fupérieure de la future lambdoïde. Quelques ana-
çomilles penfent que lés Anciens ont donné le nom
de f a gît ca le à cette future, parce qu’ elle rencon?
t r e , à angle droit, la future fronto - pariétale,
comme une flèche le fait pour la corde dé l’arc
qui doit I3 décocher. Voye.j C râne.
SALIVAIRE, ad j., falivarius; qui a rapport*
qui appartient à la faiive 5 qui concerne la falive.
B *■ " ' •' i° . CAruy<
Ie. Canaux ou C onduits sa l iv a ir e s , duflus
ifalivarii. On appelle ainfi les conduits excréteurs
des glandes falivaires | ceux qui Verfent la falive
[dans la bouche. Poyei Pa r o t id e , S ous-maxillaire,
"Sublingual.
2°. G landes salivaires ou O rganes sécréteurs
de la salive. Les glandes falivaires font
placées fÿmëtriquement, au nombre-de trois de
chaque côté de la face, derrière & delfous la mâchoire
inférieure. Leur forme eft en général fort
irrégulière, & leur étendue varie beaucoup, fui-
yant les fujets où on les examine. Quelquefois
'elles font parfaitement diftinéfces &ifolée sj dans
d’autres ca s, elles femblent fe confondre les unes
avec les autres; mais elles offrent toutes des ca-
bftères qui leur font communs, & qui fervent à
les féparer des autres glandes du corps.
| Ainfi leurs vaiftTeaux les pénètrent de toutes
brts, & font déjà très-ramifiés avant d’arriver
Sans leur parenchyme ; tandis que le foie, la rate,
les reins, reçoivent les leurs par un point déterminé.,
& fous la forme de troncs plus ou moins
Wmhïneux.
Ainfi elles font animées par un affez grand nombre
de filets des nerfs du fyftème de l’encéphale.
|le foie n’en a qu’une fort petite quantité, 6c les
ïeins en font totalement dépourvus.
Ainfi leur couleur eft grifâtre, leur tiffu fermé
&réfiftant; les granulations qui les compofent
font réunies fucceffivement en lobules & en lobes
Irréguliers, ce qui leur donne la plus grande analogie
avec le pancréas & la glande lacrymale.
Ainfi elles ne font enveloppées par aucune
foembrane fpéciale, comme cela a lieu pour le
l’oie, les reins, 6c c. Elles femblent feulement entourées
d’une couche mince d’un tiflii cellulaire
[non graiffeux, bien différent des membranes fi-
preufes.
! Enfin, leurs conduits excréteurs vont s’ouvrir
jdans l’intérieur de la bouche, fans aucun réfer-
woir intermédiaire ; tandis que les larmés, la bile,
S’urine, le fperme, 6cc . , font rénfermés pendant
quelque temps dans un réfervoir avant de parvenir
à leur deftination. P^oyei Parotide, Sous-
[maxillairé, Sublingual.
| SALIVE, fub. f.yfaliva. On donne ce nom à
l’humeur fécrétée par les glandes parotides, fous-
maxillaires 6c liiblinguales , dont les conduits excréteurs
la verfent dans la bouche. Elle eft fluide,
inodore, infipide , tranfparente , vifqueufe , fuf-
ceptible de mouffer pâr l’agitation 6c de verdir le
firop de violettes; il fuffit de l’étendre d’eau,
[pour précipiter tout le mucus qu’elle contient.
Elle eft formée , fuivant BerzéJius, de 992,9
id’eau, de 2,19 d’une matière animale particulière
jfoluble dans l’eau 6c infolublé dans l’alcohol, de
M dé mucus, de 1,7 d’hydrochlorate de potaffe
& de foude, de 0,9 de' lsiftate de foude & de
P Syfi, Anat. Tome I f
matière animale, & de 0,2 de foude. Le mucus de
la falive incinéré fournit beaucoup de phofphate
de chaux & un peu de phofphate de magnéfie.
La faiive fe mêle aux alimens dans la bouche,
& leur fait fubir un commencement d’élaboration
qui facilite la digeftion ftomacale.
SALPINGO-MALLÉEN. Quelques anatomiftes
ont donné au mufcle interne du marteau le
nom de mufcle falpingo malléèn , parce qû’il s’attache
à la trompe d’ Euftachi Ço-xXviyi) 6c au
marteau ( malleus). Voyer^ Marteau, Oreille,
T ympan.
SALPINGO-PHARYNGIEN. Valfalva & Douglas
ont appelé mufcle falpingo-pharyngien un trouf-
feau de fibres charnues qui fe fixe à la trompe
d’ Euftachi 6c fe perd dans le pharynx.
SALPINGO-STAPHYLIN, falpingo-ftaphylir
nus. Plufieurs auteurs ont défigné le mufcle péri-
ftaphylin interne fous le nom de mufcle falpingo-
ftaphylin, parce qu’il appartient à la trompe d’Euftachi
(roiXTFtyl) 6c à la luette (o^cKpoXi) ). f^oye^
PÉRISTAPHYLIN.
SALVATELLE;f. Ç. s fahatella. On a ainfi appelé
une veine fituée versle bord interne du dos de
la main. Elle commence fur la face poftérieùre
des doigts & fur la face dorfale de la main, par
un réfeau que forment un grand nombre de radicules
fréquemment anaftomofées entr’elles, puis
elle remonte à la partie interne de l’avant-bras,
où elle prend le nom de veine cubitale pofiérieure.
Les Anciens regardoient l'ouverture de cette
veine comme un moyen afifuré de guérifon dans
un grand nombre de maladies graves. C’eft de là
que lui vient le nom de falvatelLe.
SANG, f. m., fanguis, cruor. On a donné ce
nom à un liquide dont la compofition varie dans
les diverfes claffes d’animaux.
Le fang de l’homme, par exemple, eft formé
d’eau , d’albumine, de fibrine, d’un principe colorant
& de différens Tels : il ne renferme point
de gélatine..
Retiré des veines, il eft d’un rouge-brun ou
noirâtre ;„fon odeur eft foible ; fa température de
31Q—}—o R .;'fa pefanteur fpécifique io j i .
Le fang des artères eft d’un rouge vermeil ; fon
odeur eft forte ; fa température de 32°-J^-o R. ; fa
pefanteur fpécifique 1049.
Soumis à l’aûion de la chaleur, le fang de
l’homme fe tcoagule & fournit une mafle d’un
brun violet, qui, chauffée au rouge, fe décom-
pofe en laiffant un charbon volumineux difficile à
incinérer. Abandonné à lui-même, il fe-coagule
fans qu’il y ait élévation de température ;• le coa-
gulum eft furnagé par une partie liquide connue
fous le noîn deférum, & qui, fuivant Berzélius,
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