
Sacro- lombaire Si T ransversaire grêle du
COU, .
2°. Les mufcles açcejfoirgs de f obturateur interne.
Petit a ainfi appelé les mufcles jumeaux du baflin.
Voye^ Jumeaux.
A ccessoires de W illis ou N erfs accessoires
de LA huitième pair e . On a généralement donné
ce nom aux nerfs fpinaux. Voye\ Spinal.
A ccessoire de W in-slow ou N erf accessoire
du cr u r a l . C ’eft, dans quelques auteurs, une
branche du troifième nerf lombaire.
A ccessoire des pieds d’hippocampe. Mala-
carne a ainfi nommé le renflement médullaire qui.
dans les ventricules latéraux du cerveau, acccm-,
pagne la corne d’Ammcjn.
A CCO U CHEM EN T , f. m ., parlas, puerpérium.
Ce mot fert ..à exprimer une fonction en
vertu de laquelle le foetus eft expulfë de l’ utérus,
.où il s’eft développé pendant tout le temps de la
-gefhtio'n. Cette fonction, fuite nécelïaire de la
conception 8c de la grofîefié, k complément de
la génération, eft commune aux femelles des animaux
mammifères 8c à la femme. Cependant le
mot accouchement ne s applique qu. a celle-ci i on
emploie part ou pariurition pour les autres-^
Confldéré comme fonction naturelle, 1 accouchement
n’ a lieu que neuf mois révolus apres la
conception, 8c exige pour fon accompliflement
une fuite d’efforts plus ou moins violens, plus ou
moins prolongés, 8c qui fe fuccèdent les uns aux
autres dans un ordre déterminé.
Le moment de l ’accQqçhement eft apnoncé 1
d’ ailleurs plus ou moins long temps d’avance par
certains Agnes précurfeurs faciles à apprécier.
C ’eft ainfi q.ue, huit, dix, douze 8c même quinze
jours avantle terme de la'groflefle, l’utérüs s’a-
baffle & la région épigaftrique devient libre. Plus
tard, c ’eft-à.'dire, deux ou trois jours feulement
avant la même époque, un écoulement d un fluide
muqueux, plus ou moins abondant, à lieu par le
vagin i l’utérus, femble le fié go d’ une forte d’en-
gourdiflement; un fentiment d,e pefanteqr fe ma-
nifefte vers la. partie inférieure du baflin > les, envies
d’uriner fe rapprochent, & les mouvemens.
de l’enfant fe font fentir plus bas qu’auparavant.^
Le moment approche enfin ; les parties génitales
externes fe gonflent & deviennent plus molles
j les ligamens qui réunifient les os du baflin
s’ afloupliflent; l’ orifice de l’utérus s agrandit, fes
bords deviennent plus minces ; des douleurs courte
s , légères, éloignées les unes des aùtres, fe
font fentir dans la région inférieure'de l’abdomen,
qui, pendant leur- durée, fe reflérre en même
temps que l’utérus fe durcit, 8c que fon orifice fe
reflerre i la, vulve devient d,e plus,en plus humide >
quelques glaires s’en échappent* .
Alors des douleurs d’ un genre particulier fe
développent. Plus vives , plus longues, plus
éloignées les unes des autres, elles commencent
dans la région lombaire. & fe propagent vers le col
de l’utérus, ou fe portent, de l’ombilic, vers la
fécondé pièce du faefum , dernière direction qui
annonce une terminaifbn plus prompte. Elles s’annoncent
par une forte de fremiflement intérieur &
par un friflon a fiez- marqué. Chacune d’elles détermine
de la dureté, de la fréquence & de l’élévation
dans lè pouls, un accroiflement fenfible de la
chaleur du corps k de la coloration du vifage, de
la fécherefle aux lèvres 8c à la langue, de la fo if ,
une agitation très-grande & universelle, 8c eft
accompagnée d une contraction évidente du corps
de l’utérus, & d’une tenfion manifefte du col de
cet qrgane, avec dilatation de l’orifice, par où
s’écoulent des glaires teintes de fang. Les membranes
du foetus fe . tendent k viennent appuyer
fur cet orifice; elles's’y engagent 8c font, dans
le vagin, une faillie qui augmente à chaque douleur,
& que les accoucheurs ont coutume d’appeler
la poche des eaux.
Au bout d’ un temps plus ou moins long, l’ orifice
de l’utérus , dilaté de plus en plus, e.lt pref-
que totalement effacé, 8c la cavité du vifeère femble
ne plus former qu’un canal non interrompu
avec celle du vagin, dont la partie fupérieure fe
dilate dans la même progrçflion.
Alors les douleurs font portées à l’excès ; la
preflion de la tête du foetus fur l’orifice de l’utérus
caufe un tenefme infiipportable, 8c détermine
la contraction des mufcles de l'abdomen 8c.
du diaphragme, 8c, par fynergie, celle de tous les
mufde.s du corps, qui concourent ainfi à maintenir,
dans une fituation fixe, & le baflin 8c. Je
thorax.
Bientôt, la faillie des membranes dans le vagin
eft portée à un tel point que celles-ci, ne pouvant
plusréfifter à l'effort du liquide qu’elles contiennent,
fe rompent 8c le laiflent échapper avec plus
ou moins d’impétuofité, 8c fouvent même avec
un bruit notable.
Le corps du foetus eft entraîné dans la direction
du liquide, 8c fa tê te , partie qui paroît la
première au dehors le plus ordinairement, vient
s’appliquer fur un limbe étroit, feulveftige del’ori-
fice, en même temps que les parois de l’utérus fe
reflerrent pour s’appuyer fur le refte du. corps.
La femme.; à cette époque, favorife* par tous
les efforts dont elle eft capable 8c d’une manière
inftindive, les contrarions de la matrice, qui
prennent un accroiflement confidérablé. Une véritable
fièvre s’empare d’elle; la fueur ruiflele de
tous fes membres, & la tête de l’enfant s’engage
dans, le vagin , dont les rides tranfverfales s’effacent,
k qui. fe dilate 8c s’alonge pour la recevoir.
Celle-ci fe fléchit fortement, & l’occiput,
fitqé d’abord le plus fouvent au-^deflus de la cavité
cotyloïde gauche, exécute fur fon axe vertical
A C C
un mouvement de rotation horizontal; S: vient
fe placer derrière l'arcade du pubis, en forte que
le front fe gliife dans'la1concavité du facrum.
La flexion de la tête eft portée au plus haut
point.i celle-ci appuie avec Force fur le plancher
du baflin & le pouffe au-devant d'elle; il cède
peu à peu s'amincit fenfiblement. La vulve
s'ouvre 8e change tellement de direétion qu’elle
devient prefque.parallèle au plan antérieur du
corps : les grandes lèvres perdent de leur épaif-
feur ; les caroncules vaginales 8e lès' nymphes
s’étendent, s'effacent; le mont de Vénus s’ affaiflè;
le coccyx eft pouffé en arrière; le périnée, dif
. tendu , devient proéminènt & tirés mince ; il
m'enace de fe déchirer; toute la peau des environs
eft tiraillée pour concourir à l’agrandiffement de la
vulve.; l'anus paroît faillant & s'ouvre d'avant, en
arrière; il y a évacuation involontaire des matières
fécales & de l'urine ; lès efforts font extrêmes, &
la femme pouffe dés cuis përçaris.
Ces changemens s'opèrent progteffivenrent, &
. la tête avance davantage à chaque douleur.
Enfin, le crâne fe dégage en fuivant la direétion,
de l'axe, du détroit inférieur du baflfm, & en
éprouvant une rotation verticale pendant laquelle
on voit paraître fucceffivemenf l ’occiput, qui fe
relève au-devànt de la fymphyfe du pubis, puis la
fontanelle antérieure, les bofïes pariétales & les
orbites.,Dans le même moment, !è.périnée güffe
en arrière, à fon tour, fur fe plan incliné'que lui
préfente la fa ce , 8t la tête fort entièrement.
Ede reprend alors la foliation rqu'elle avoit au
détroit fupérieur ; I occiput fe porte vers l’aine
gauche de la mère, U la face fe” place vers la
partie poftérieure de fa cuiflè droite.
La tète une,fois dégagée,:les..épaules & le refte
du .corps Portent facilement en ràifon de .leur
moindre volume. Les épaules franchiffent la vulve
; de manière à ce que la droite fe dégage la première
fous l'arcade du pubis , & la gauche enfuite
fur-le bord antérieur du périné. Le tronc les fuit,
i & trouve , des caufes qui facilitent fon gliffement
dans la forme conique qu'il préfente, dans l'én-,
: duit onfiueux qui le couvre, dans les glaires &
l'eau de l'annios qui lubrifient toutes les parties.
Telle eft la férié des phénomènes qui conf-
; tituent l’accouchement , & qui fe fuccèdent
. pendant un efpace de temps qui varie, félon
. u i ver fes circonftances, ,&dont la durée moyenne
I «ft* félon Haller, de ÿp à liq o minutes, 8r félon
M. Deformeaux, de j à 6 heures au moins.
Mais on vo it fréquemment l’accouchement fe
; terminer prefqu’inftanranément & en une feule
douleur; d'autres fois c e .n e lt qu'après .plufieu'rs
I jours de fouffrances que la femme eft.délivrée.
A l'agitation excelftve, à la fecouffe générale
I *"* °°uleurs intolérables qu'a, éprouvées celle-ci
| durant un pareil travail, aux efforts immodérés i
| ‘S | ,leda ?te obllSée de faire, fuccçde un calme
A C C , 5
; Lorfque celui ci a duré quelques inftans, de
légères douleurs fe font fentir de nouveau, l’utérus
fe contraâe, 8c il fe débarraffe du placenta 8c
de quelques annexes du foetus qui etoient reliés
dans fa cavité. Cette exp.ulfîon porte le nom. de
D éltvrawgé. Voye\ ce mot.
Pendant les douze ou quinze jours qui 'fuivent
l’enfantement, l'utérus revient peu à peu fur lui-
même , & la fécrétion du lait s'établit dans les
mamelles. ( Voyc? La c t a t io n . ) Un écoulement
fe. fait par la vulve : ^d’abord fanguinolent, puis
blanchâtre,, il difparoit à mefure que l'utérus &
les autres organes de la génération reprennent la
difpolition qu’ils avoient avant l’accouchement,
On donné à la matière de cet écoulement le nom
de Lochies.
D'après tout ce que nous venons de dire, il eft
évident que l'accouchement n'eft point une opération
purement mécanique 8c foumife aux lois du
mouvement, comme le prétend Baudelocque,
ou fufceptible de démonftration géométrique”
comme le veulent Levret 8c Aftruc, fuivisen cela
par la plupart des accoucheurs. La preuve qu’on
n[a point en lui un limple problème de mécanique
à réfoudre, c’eft qu’il faut faire entrer en
ligne de compte les différens degrés d'inertie ou
de reffort dans l'utérus, 8c de force ou de foi-
bleffe dans l'enfant, la difpofition générale de la
mère, fon tempérament, Scc.,. toutes circonftances
qui caufent ici une incertitude que les phénomènes
de.la vie introduifent condamnent dans
toutes les queftions phyfico-mathématiques de cé
genre.
L'accouchement a reçu , parmi les hommes de
1 art, différens noms , fuivant l'époque de la gef-
tation où la fortie du foetus a lieu, 8c fuivant la
difficulté plus ou moins grande avec laquelle elle
s’exeèute. D'après.eux :
L. accouchement qui a lieu avant le feptième
mois de la geftation eft dit faujfc-couchc;
Celui qui arrive depuis cette époque jufqu’an
huitième mois 8c demi, eft appelé accouchement
prématuré ou précoce ;
Celui qui fe fait au neuvième mois révolu, eft
un accouchement d terme ou tempeftif ;
Geltiî qui ne s’ opère qu’ après cette époque . eft
tardif ou. retardé y
Celui qui fe termine par les feules forces de la
Naturej eft appelé naturel, &p eut être facile, labo -
neux. y prompt ou leitiy dénominations qui ne me
paroiRent néc-efliter aucune explication.
, Une des conditions efléntielles pour que la ter-
minaifon de l’accouchement ait lieu naturellement
, ,eft que le foetus préfente à l’orifice de l’ u-
terus une des extrémités du corps ovoïde qu’il
conftitue tant qu’ il eft renfermé dans la cavité
de ce-vifeère, c*-eft-à-dire> la tête , les pieds
les genoux ou les. Fefles. Nous avons décrit précédemment
ce qui fe pafife lorfque l’ ovale fu-
peneur de la tête eft la partie qui fort la pre