
6i 6 R E S
branches convergentes qui fe raffemblent en un
feul tronc au-devant de l’artère. Celui-ci fe porte
tranfverPaiement en dedans & s’ouvre fur les côtés
de la veine cave. ! a veine rénale gauche eft ordinairement
plus volumineufe & plus longue que la
droite, qui préfente une légère obliquité.
Dans leur trajet, les veines rénales reçoivent
quelques rameaux caplulaires & adipeux. La gauche
eft en outre augmentée par l’artère fperma-
tique correfpondante.
REPRODUCTION, f. f . , regenerotio; aélion
par laquelle les êtres organifés perpétuent leur
efpèce. Foye% Génération.
RÉ SEAU , fub. f ., réticulum. Les anatomiftes
donnent ce nom aux entrelacemens plus ou moins
compliqués de vaiffeaux fanguins ou lymphatiques
, de nerfs, de fibres quelconques, qui conf-
tituent des trames réticulées.
RÉSEAU ADMIRABLE OU MERVEILLEUX,
rete mirabile. On a ainfi appelé l’ affemblage des
vaiffeaux que forment à la bafe du crâne, par leurs
anaftomofes, les artères carotides internes & vertébrale.
RÉSERVOIR DE LA BILE ou V ésicule du
.fiel. Voyei Vésicule.
RÉSERVOIR DU CH Y L E , receptaculum chyli.
Voyez C iterne du chyle & T horacique.
RÉSERVOIR DES LARMES ou Sac lacrymal,
Jacculas lacrymulis. Voyez Lacrymal.
RÉSERVOIR DE PECQÜET. Foyei C iterne
du chyle & T horacique.
RÉSERVOIR DE L'URINE. Voye^V essie.
RESPIRATION, f. f . , refpiratio. La refpira-
tion eft une fonction, propre aux animaux, qui
confitte dans une élaboration nouvelle de la fubf-
tance deftinée eflentiellement à nourrir, & qui eft
l ’effet du contait de l’air avec cette fubftance.
Quelle que foit la forme de l'organe confacré à fon
accompliffement, quelque foit le mécanifme de ce
contait, le phénomène eft conftamment le même.
Les poumons, les branchies, les franges & toutes
les parties deftinées à la refpiration dans les animaux
des clalfes inférieures, ne font que des
moyens employés par la Nature pour étaler Pair
& le liquide en circulation fur de plus grandes fur-
faces, pour multiplier les points de contait. Elle
n’ eft donc que l’aition intime & réciproque qu’exercent
l’un fur l’autre, le fluide ambiant & le liquide
nourricier Toujours, le fang ou le fluide qui le
remplace, après avoir circulé dans le corps &
reçu des matériaux réparateurs, vient acquérir de
R È S
nouvelle qualités dans un appareil organique p®
C ’eft dans ce but que, chez, les mammifères &
dans les oifeaux, l’air eft introduit dans le thorn
pour en être expulfé é'nfuite, & ces deux aftei
Conftituent Yinfpiration & l’expiration. Chez etirl
au relie, comme dans tous les autres animaux |i
refpiration tient eflentiellement à la vie, quicej]
par fuite de fon interruption un peu prolongée]
elle eft une de ces fonctions que les Anciens an]
peloient vitales, parce que leur abolition entraîné
néceffairemenc la mort
La refpiration eft donc une aêtion phyfiologiq J
de la plus haute importance : elle exifte mfid
chez ies in feule s , où il n’y a point de véritable]
circulation. Son étendue eft conftamment eijl
rapport avec l’énergie des mouvemens & <U
fenfations, qui paroilfent fous fa dépendant!
jufqu’à un certain point. Les oifeaux, fi vifs,g
fenfibles, ayant le fang fi chaud, ont des futftees
refpiratoires d’une immenfe étendue. II eft.d’ailJ
leurs, évident que l ’excitation normale de toaéj
les organes eft due à l'état dans lequel l’exercicsl
de la refpiration a mis le liquide en circulation.!
Aucune fonction ne s’exerce plus dès que lin.
fluence de l'air fur le fang a cefie d'avoir lie»!
Chez les individus afphyxiés & où tous les tiliisl
de l’économie font gorgés de fang noir, les fé-|
crétions font ralenties, par exemple, éviJsm<|
ment.
Dans notre efpèce en particulier, la refpiration!
commence àTitillant de fa naiflance par une infpi-1
ration dont la caufe déterminante eft encore obf-|
cure , fe continue jufqu'à l’heure de la mort, St]
finit pa t une expiration. On a toujours été d’accoiil
à cefujet, mais les opinions des phyfiologiiles ont]
beaucoup varié, toutes les fois qu’il s'eft agi d'é-|
tablir la véritable nature de la fonétion.
Les Anciens, Hippocrate & Galienéntr’autres,
ont penfé qu'elle fervoit à introduire dans le fang
certains principes fpéciaux, ce certain pabulum vin,
plus fubtil que l ’air même, lequel fe portoit au
coeur au moyen des nerfs ou des vaifleaux & y
rafraîchiffoit le fang échauffé par les ailes delà vis.
Après bien des fiècles , on découvrit le‘mécanifme
de la circulatioît 8c l ’on imagina que la refpiration
étoit faité pour le favorifer, 8c une expérience
de Hoock lembJa le démontrer,, mais les
conféquences en furent beaucoup trop exagérées.
Cet ariatomifte ayant ouvert la poitrine,d'un animal,
vit que les pottmonsVaffaifloient 8c que la
circulation ceffoit en même temps que la refpira-
tion,mais que la première de ces fonctions recoin-
mençoit dès qu’ on infuffioit de l'air dans les poumons.
On a cru encore qu'en fe divilant dans tes poumons,
le fang veineux diminuoit de volume, taudis
que la forme de fes molécules étoit changée,
ce qui devoir favoriler le mélange des principes
hétérogènes qu'il contient. Un feul fait contredit
I E S
cette affertion ; les phénomènes chimiques de la
tefpiration ne font point le réfultat d'un fimple
mélange;. . , HAHE
Helvétius a enfeigne, d autre part, que la retpi-
jation rafraîchiffoit le fang échauffé par fon frottement
contre les parois des vaiffeaux qu’ il par-
jcouroit. La bafe de fa théorie confiftoic à faire
l’artère pulmonaire d’un calibre bien fupérieur à
blui des quatre veines du même nom. Haies,
llaller, Santorini, Dumas, ont plus ou moins
partagé cette dernière opinion, qui eft pourtant
contraire à ce que l’expérience démontre journel-
Pimept.
Enfin, Prieftley prétendit que le fang, dans les
Lumons, enlevoit à l’air une portion de fon phlo-
|ilUqtie.
Quoiqu’ il en foit, il demeure confiant aux yeux
Mes obfervateurs, que, dans les claffes fupé-
rieures des animaux , la refpiration a , pour inftru-
'intensy le thorax &-les poumons i qu’elle a pour
\tgens, l’air & le fang; qu’elle préfente des phénomènes
mécaniques & des phénomènes chimiques; &
pelle a , pour effet immédiat, de changer le
gang veineux en fang artériel, le fang noir en fang
gouge.
f Ce n’eft point ici le lieu de décrire les organes
[»l’aide defquels la refpiration s’ effeâue ; on trouve
tout ce qui concerne cet objet aux articles Bron-
[ches, Côtes, Diaphragme, Intercostaux, Lâ-
jiynx, Laryngé, Plèvre, Poumon, Sternum,
Thorax. Nous n’expoferons point non plus ici le
uableau des diverfes théories phyfiologiques fondées
fur la ftrnéture des poumons & fur la capacité
des bronches. Nous dirons feulement qu'on
[fe demande fouvent encore aujourd’hui par quels
genres de propriétés vitales font animés les poupons;;
fi, dans la refpiration, ils font aétifs ou
Amplement paffifs & fubordonnés à l’aéiion des
[parois du thorax. La queftion eft affez difficile à
décider, car fes élémens font fréquemment en op-
pofuion les uns avec les autres. Ayant cru recon-
pioïtre, que,'dans certaines plaies de poitrine, la
[portion fortie du poumon fe contracte & fe
[dilate, Galien & Sennert les ont regardés comme
[attifis, & Brémont, d'après une expérience conf
i r e , dans fes réfuitats, à toutes celles que l’on
A tentées depuis, partage cette manière de v o ir ,
je fondant fur ce qu’après avoir ouvert le thorax,
pi a obfervé le même phénomène. Mais il pa'roït
allez, bien prouvé que les poumons font dépourvus
de la facu;té de fe refferrer fur eux-mêmes d'une
manière active, & les expérimentateurs font d’accord
fur ce point, depuis que Haller a fait voir
qu’aucun réactif ne pouvoity développer des lignes
d’irritabilité.
Quoi qu'il en foit, les phénomènes mécaniques
de la refpiration font de deux fortes; les uns ont
pour but l’arrivée du fang dans les poumons ; les
autres déterminent l'abord de l’air dans les mêmes
fifganes, .par la dilatation de la poitrine, qui le
R E S 627
chaffe enfuîte en venant à fe refferrer. C e font
cette dilatation & ce refferrement alternatifs qui
conftituent proprement Yinfpiration & Y expiration.
Le premier de ces aétes, l’infpiration, eft une
dilatation du thorax dont les parois s’éloignent de
l’axe, & qui, dans un homme tranquille, fe répète
de feize à vingt fois par minute, de manière
à répondre à quatre battemens du pouls. Nous
avons déjà dit que la première infpiration fe fait
au moment de la naiffance ; c ’eft elle qui fignale le
début de la vie extérieure. Le mouvement en
vertu duquel le thorax fe dilate pour cet aéte n’ eft:
qu’ en partie fournis aux lois de la volonté, & il eft
impoffible de le fufpendre au-delà d’un temps fort
court. Auffi faut-il ranger au nombre des fables
ce que l'on a dit de ces efclaves défefpérés qui fe
faifoient mourir en ceffant volontairement de ref-
pirer. Chaque cinquième infpiration eft, d’ailleurs,
plus profonde que les quatre qui la précèdent ou
la fuivent immédiatement.
Il eft d’obfervation encore qu’il y a une égalité
affez confiante entre les deux temps de la refpiration
fi l’ individu eft en .fauté. Une foule de caufes
cependant ne laiffent point que d’avoir une influence
très-marquée fur eux. L’ âge doit néceffai-
rement, par exemple, les modifier, puifqu’ils font
fubordonnés à la fréquence plus ou moins grande-
du pouls : aufli remarque-t-on que chez l'enfant 8c
chez la femme, ils font plus rapproches que chez
l'adulte & chez l’homme. Les exercices du corps
ont un effet évident fur eux auffi, & il fuffit
d’avoir couru ou fauté, pour être convaincu de
! cette vérité. Pendant le fcmrneil, ilsfe ralemiffent
fans aucun doute, & ils deviennent moins faciles
au moment de la digeftion.
L’ infpiration, d’ailleurs , dans toutes les conditions
de la vie peut être plus ou moins étendue,
& , fous ce rapport, elle préfente trois degrés
difiinéts.
Quelquefois, & c’eft: ce qui a lieu le plus habituellement
chez l’homme tranquille & iain, elle
eft douce, tranquille, fins efforts. Elle eft le ré-
fultat d’un agrandiffement de la poitrine dans fon
diamètre vertical par l’aétion du diaphragme, qui f
après avoir pris fon point fixe aux piliers, s'abaiilè,
pouffe les vifeères abdominaux en bas & en avant
vers la paroi antérieure du ventre qui cède.
Chez les vieillards, dont les cartilages fterno-
coftaux font oflifiés, Cette forte d'inlplration eft la
feule qui puifte avoir lieu.
Lors d une infpiration plus profonde , les côtes,
en prenant leur point fixe fur la première d’ entre
e lle s , elevée elle-même & maintenue en place
par les fealènes contrariés, s’ eleyent & s'écartent
tranfverlalement, avec d’ autant plus d’ai-
fance que cet os eft rendu plus folide par fon
peu d’étendue, par la brièveté de Ion cartilage de
prolongement, par le defaut de capfule fynoviale
à fon articulation fternale, par la puiffance du
mulcle fous*clavier & par la réfiftance des iiga-
Kkkk z