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nerf optique nJen préfente qu’après fa commif-
fu.re. , _
Le névrilemme eft très-adherent au tiffii cellu-:
faire 5 il eft tranfparent, comme fibreux } il fo
racornit- avec une grande facilité pat l’aêti.on- des
acides 8c du calorique} par l’ébullition long-temps
continuée , il acquiert une teinte jaunâtre particulière*,
les alkalis ne l’attaquent.point} la macération
ne le diflout & la putréfaction ne s’en empare
qu'au bout d’un très-long efpace de temps} fa
péfiftance eft confidérable,. mais fa nature, intime
eft encore £or.t peu connue.
Dans chaque tuyau formé par le névrilemme eft
une fubftance médullaire qui le remplit exaéte-?
ment} ellefemble analogue à la matière blanche du
cerveau 8c de la moelle } ç’eft elle qui: donne au
nerf la teinte qu’on lui connoît} par la deflïqca-
tion elle jaunit fenfiblement > elle réfiffe à la
putréfaction plus que le tilTu de l’encéphale j
comme celui-ci, elle ne fe racornit ni fous l'influence
du calorique, ni fous, celle des. acides;
comme lui auflï, elle refte.fufpen.due dans l’eau en
forme d’émulfion ; par l’ébullition, elle acquiert
une teinte grife 8c terne} l’acide fulfurique la
durcit d’abord:, & la réduit en fuite en pulpe} le
nitrique la jaunit 8c la durcit feulement} l’ alkohol
la durcit* également > tandis que les alkaliS'la
difiolvent.
Remorquons, au refile, que. beaucoup d’anato-
miftes, même- aujourd’hui, n’admettent point
encore cette ftruéture intime des nerfs., $c refufent
au névrilemme' la forme c uni lu culée que nous venons
de lui attribuer} mais qu’on Iqumette ces.
organes à l’aétion des différens réaétifs, comme
Pont fait Reil & Bichat»3c on recannoicra les particularités
indiquées.
Les nerfs font revêtus 8c unis- aux partiesr-voi-
fines par une couche abondante de tiflu cellulaire
graiffeux, quienvoie en dedans dès prolongerions
qui féparent 8c ifoîent les cordons & les filets
nerveux les uns des autres : le * principaux, de ces
proîongemens comiennenc le plus fouvent de la
graiffe} mais ceux qui s’interpofent entre les, filets
nerveux eux mêmes n’en renferment jamais. Ce
tilïii cellulaire unit tellement entr’eux les cordons
des nerfs & leurs filets , qu’ aucun mouvement ne
peut y avoir lieu : on n’en remarque pas autour
des nerfs logés dans un canal offeux.
Les troncs artériels qui accompagnent les nerfs
leur envoient des rameaux qui pénètrent de toutes
parts dans leur intérieur} le nerf optique feul fait
exception à cette règle. Ces artérioles rampent
d’abord dans le tiflu cellulaire intermédiaire aux
cordons & y ont un volume plus ou moins confi-
dérable } elles envoient de petites branches dans
tous les interftices des filets, lefquelles s-épar
nouiilent fur le névrilemme & iêmbjent fe péroré
à fa face interne..
l Les veines de&neife fijiyent le même trajet qpe
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leurs artères, mais, elles, ne forcent pas par ^
mêmes endroits qui donnent entrée à celles ci.
On n’a: point encore pu fu’v.re dans tous le
nerfs de yaiflsatjx abforbansj quelques auteurseï
ont feulement indiqué dans les ^ierfs principaux]
op n’a point démontré pon plus que des fiiJ
nerveux allaffent fe répandre fut; le névrilemme,1
On. divife ordinairement les nerfs encéphalique
en plufieurs claffes , d’après; le lieu où leur trou
tient à l’encéphale , 8c on les diftingue ainfi q
nerfs qui naiffent du cerveau, de la protubérant
cérébrale, de la moelle alongée, & de la moell
vertébrale : le cervelet n’eri fourniffant poinj
Mais des découvertes récentes,.indiquées cepen
dant par plufieurs anatomiftes plus ou moins an
ciens, donnent des nerfs, des idées toutes diffé
rentes : comme les divérfes parties de l’encéphale
ils, femblent produits, à leur origine, par de
faifeeaux de fibres renforcés par de. la fubftancj
grife} il paroit même démontré qu’en fuivantle
racines des différens nerfs, on les voit remonti
de, la moelle vertébrale vers lé point où ils fi
montrent au dehors } 8c effectivement,, le net
olfaétïf eft actuellement le feul dont on ne pniffi
pas démontrer les rapports' directs avec la moelle
ou au moins avëc la protubérance formée fpéciild
ment par les cordons médullaires qui n aillent d
fa partie fupérieure. Pour plufieurs nerfs cepeit
dant, chez P homme, cette difpolition n’eft pas]
manifefte qu’ elle n’ait befoin de l’analogie d
fournit l'anatomie des animaux des autres chlfe
mai« ne nous occupant ici que de la corinoiftanci
de notre propre organifatton 8c d’une ntanièra
graphique , nous avons- cru devoir nous arrêterB
où le témoignage des fens nepeut-plus-noiisgniitl
dans nés organes : nous n’indiquerons en eonle
quence qu.e les particularités qui peuvent éit
reconnues dans l’homme : les volumes Ribféqueo
de notre ouvrage feront connoître celles quiap
partiennent aux autres efpèees d’êtres animés.
D’après 1a divifion ordinaire des neris encépht
liques en plufieurs claffes, fuivant le lieu où le»
tronc tient à l’encéphale, en apparencer nousle
diftinguerons en nerfs qui naiffent du cerveau,
la protubérance cérébrale, de la moelle alonf
& de la moelle épinière, le cervelet n’enfoiii
niffant pas, comme nous l’avons dit.
Les nerfs formés par l'encéphale 8c fon proloffl
gement rachidien, font donc :
1°. Le nerf olfactif.
2°. Le nerf optique.
Lq nerf moteur oculaire commun.
4°. Le nerf pathétique.
5°. Les nerfs trijumeaux.
6 °. Le nerf moteur oculaire- externe.
y f . Le nerf facial.
•8°. Le nerf auditif ,
c f . Le nerf gloffo--pharyngien.
lO°. Le nerf vague ou moyen fympathique.
| . 11°. Le nerf hypogloffe.
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Ljo. Le merf fpinal. ’
Ci0. Le nerf fous-occipital.
Les fept nerf cervicaux, dont les trois
fcmiers forment le plexus Cervical (vôye^ Ceti-
j£ ALv 8c dont les quatre derniers forment, avec
■ branche antérieure du premier nerf dorfal, le
lexus brachial. M M Brachial.
r ,j.o< Les nerf s dorfaux, au nombre de douze,
qu’on diftingue .par leur ordre de naiffance, en
pmr/tant de hâut en bas.
h6°. Les nerfs lombaires. Ils font au nombre de
Lq, & forment, parleurs branches abdominales,
K plexus lombo-abdominal. Voye\ cè mot.
B p 0. Les nerfs f acres. Oh en cbmpte cinq ou fîx.
L quatre premiers forment le plexus faCrë.
^Totis les neffs n’ont point avec l’encéphalè des
fpports auflï immédiats que ceux dont il vient
d'être queftion. Beaucoup de filets nerveux émanent
des ganglions, auxquels'ils adhèrent d’une
lanière intime , fans paraître avoir avec eux unè
Iritfolë continuité de fubffarrce ,8c font entourés
l’ailleurs par la même enveloppe cellulaire que
flux-ci. Ils communiquent avec les nerfs encéphaliques
un grand nombre de fois ; ils mettent
[és ganglions eux-mêmes en rapport les uns avec
lés autres ; ils ne pénètrent' que rarement des
mufcles} ils forment entr’eux de très-nombreux
plexus, principalement autour des artères } ils
fèmblent même fpécialemènt deftihés à fuivre le
illème artériel dans toutes fes ramifications , 8c
ne fe trouvent que fort peu fouvent autour des
Bines.
■ Quelques-tius de ces filets nerveux font blancs,
Bmpofes de fibrilles Comme les nerfs encéphali -
[ipes, 8c, comme eux nuffi , entourés d’ un névri-
oemme : quelques autres font rougeâtres- où gris,
pn fibreux & non entourés de névrilemme , au
moins à ce qu’il paroît. Poyt^ Ganglion , Sym-
|WTHrQtiE , T r i SP LAN CHIMIQUE.
■ NERfS CÉRÉBRAUX. Voye\ Nerés ëncéÏEALIQUÉS.
■ KE'RFS COMPOSÉS. On a ainfi appelé les
nerfs qui, au lieu de naître immédiatement de
■ fncéphale ou dé la moelle épinière , font formés
par le concours de plufieurs branches , rameaux
du filets de nerfs différens., On a regardé le grand
Pmpathique comme étant de ce genre.
iNERFS RACHIDIENS ou VERTÉBRAUX.
Bïi nomme ainfi les nerfs qui s’échappent de cha-
jqûe côté de la colonne vertébrale, par Ir.s trous
oe conjugal fon, 8c qui proviennent de la moelle
^inière. Ils font au nombre de trente de chaque
||Pte chez l’homme , où on les ditlingue par les
EXpreffions numériques de première , fécondé} troi-
jHme, &c., paires 3^‘o'u, d’ après la région qu’ils
tqccupent, en cervicaux ou trachéliens. dorfaux,
'iPmbuim & favé's.
N E'Z 4?S
NERFS DE LA VIE ANIMALE. Bjchjt a
aittfi appelé lès nerfs encéphaliques bu cérébraux,
Voye^ N erf.
NERFS DE LA VIE ORGANIQUE. Le même
anatomifte a donné ce nom aux nerfs du fyftème
ganglionaire. Voye^ Ganglion, Ner f, S ïmpa-*
t'HIQUE , T risplanchnique.
NERVEUX, eu se , ad j., nervofus , rte u rodes y
qui à rapport ou qui appartient aux nerfs. C ’eft
dans ce feus que l’on dit fluide nerveux , agent ner-
veux, influx nerveux y genre nerveux, fyfl'emt nerveux,
expanfion nerveufe, plexus nerveux , cordon
nerveux, &c.
NEURILÈME. Voye\ Névrtlemm-e.
NEUROGRAPH-IE. Voyc\ Néyrographie.
NEUROLOGIE. Voye^ NevrolOgie.
NEUROTOME: Voye\ N évrotome.
NEUROTOMIE. Voye% Névrotomie.
NÉVRILEMMATIQUë , adj. , neurilemmati-
eus ÿ qui a rapport, qui appartient au •névri-
lemme.
NÉVRILEMME, f. tn., rtevriUmma. Ce mot,
qui vient éu grec nvpov (nerf) & (enveloppe
) , a été employé d’abord par Reil, pour
défigner la membrane qui entoure les nerfs. Nous
avons déjà parlé de cette membrane. Voyei Nerf.
N'ÉVROGRAPHIE , C f. , neurographia. On
donne ce nom à la partie de l’anatomie où l’on
donne la defeription des nerfs.
Névrographie vient du grec **upor (n e rf) &
yp«$>ê7» (décrire).;
NÉVROLOGIE, f. f . , neurologia ; partie de
l’anatosnie qui traite des nerfs. — Ce mot dérive
du grec Mttpov (nerf) & Aoyo* (difeours fuf ).
NÉVROTOME, f. m. , neurotomus. D’après les
mots grecs (nerf) 8c Ttpvui (c o u p e r ), les
anatomiftes ont ainfi appelé un petit fcalpel à
lame, longue 8c étroite qui fert a diflequer les-
mufcles.
NÉVROTOMIE, C f . , neurotomia. On donne *
ce nom, dont l’étymologie eft la même que celle
du précédent, à la partie de l'anatomie pratique :
qui a pour but la diffeftion des nerfs.
N E Z , f. m ., nafus. Le nez eft line éminence,
pyramidale, ayant une forme 8c des dimenfions
très-variables} il eft placé au-deflus 8c au-fievant
O o o a