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rertfphèés pâï de nouveaux organes. C ’eft ce que
nous montrent lés diverses révolutions qù’ëprou-
vent les animaux avant d'arriver à Fétat parfait.
y C h r y sa l id e , F o e t u s , L a r v é , M étamorph
o se .
On ne s’eft point contenté au- rèfté d’obfervet
J es phénomènes, la marche, la durée de l’àecroifi
femenf des animaux ; on a voulu en donner une
théorie, une explication , & nombre de phyfîo-
logiftes font fucceffivement èn'tréseri’ lice, détrtii1-
font chacun les hypofhèfès de leurs-prédéceffëurs
pour voir les leurs détruites à leur tour. Un fom-
bre voile eft' encore étendu fur cét'te matière, 6c
la caufe première en vertu de laquelle nôtre corps
a fa jeunefie , fa ma unité , fa vieilleffe & fa décrépitude,
nous eft totalement inconnue dans fon
efiertcé. Nous ignorons 6c comment il fè forme ,
6c comment il fe développe, 6t comment même
il fuccombe à une inévitable deftrudiori. Nous
n’ en favons même pas davantage for ces ihTeftes,
fur ees zoophytes qui paroiffent fi Amples 6c fi
vils à nos yeux.
C e qui femble pofitif feulement, c’eft que certaines
parties- de l’organifine, paroi (Tant avéc la
vie du germe , doivent être génératrices des autres
&'fe propagent dans un'e forte de parenchyme
qui pnife dans te torrent de la Circulation , tes matériaux
propres à conftituer chaque organe en particulier.
Cette idée eft celle de Bichat, qui trouve
datjÿ Pexiftence d'un parenchyme de nutrition, nom
feulement la raifon de l’ accroiffement, mais encore
celle de tous tes phénomènes dé la nutrition.
Dans tous les cas , c e parenchyme ne fauroit
être formé que par les tin us communs de l'orga-
nifation-, c’eft-à-dire, les tiffuS cethilafre , ex hâtent
ja b fo rb an t, artériel , veineux. 6c nerveux.
Au moment où ils commencent à fe développer,
à fe propager tes uns du coeur , tes autres ducer-
Veau , écç. , au m'ornent où la vie Vient s’en' ém- farer., te gélatine-& l’albumine- prédominent dans
économie & /vu leur tendance a fa Coagulation,
-forment d'abord dés .fibres, des membranes, des
vaîffeaux, des os-. Ces matériaux, d'abord à peine |
^ïiimalifés , paffenr par toutes les1 transformations
feicceffivement, de manière à ce que le- corps dé
1 animal primitivement humide 6c g'éîafinéux , fè
diftitigue, dans lès" derniers temps de Fexiftencey
par te fôlidité & la féchereflé de lès tiffus.
Les fyftèmes nerveux 6c circutetoine- font donc
jte baie de tout' développement organique $ d’eux
naiffent & autour d’eux fe groupent les autres ]
organes- L'un foértfittes matériaux , F autre fénr-
b e les mettre en céevte, les diffribuetf.
voyons les effets immédiats d>une pâteillfe-manière
d’être.
Le- lyftème netveux a à' peine acquis le dbrt de
î i v ie , qu’ il agit fur tous 4es organes auxquels A
Semble la communiquer. Dans le principe, cette
iaélion eft d’autant plus vive , que lè s tiffus organiques
font plus mous, de que- ltii-mëmé a une
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pulpe humide & peu cônfiftanté qui laide agir
avec plus de liberté lés Caufes qui l’animent. Mais
bientôt , tes membranes qui entourent cette pulpe
deviennent moins flexibles & plus fècbes ; les fucs
imiqueuX qui tes imbibent, s'épuifent infenfibte-
ment : la pulpe nerVeufe elle-même fe concrète ;
l’àétion des ftimülâns devient moins vive > la réaction
des centres de fehfibilité eft moins prompte.
Plus tard , cettë double faculté s’affoiblit même
par degrés > les impreflions, enfin , deviennent
confufe.s 6t tes moùVèmiens embarraffés ; les vaif-
fèauX-, qui originairement étoient très-multipliés,
très-perméables, fe refiFerfent, s’obftruent de diminuent
ainfi' de nombre. Toutes tes fon&ions
éprouvent , par fuite de ces- changemerts , de la!
gêne, de la réfifiance' dans- leur accompliflément -,
lés organes fe refufent aux ailes de te v ie , 6c l*ê-
tre animé entre par-degrés dans un repos éternel,
qui lui eft ménagé par te Nature, comme te calmé
des nuits remplace l'agitation des jours. Par ce li
même qu'il a exifté-, qu’ il a parcouru différentes
phafes de vie , qu'il s’éft accru, il doit voir fort
corps décroître, fa vie s’ufer progreftivement & fé
détruire par fes propres moyens , & fon èxiftencé
s’étéindre enfin. Lë terme eft arrivé où il doit re-1
tomber fous l ’empire des lois qui commandent à
là Nature inorganique , & cependant la càufe qui
conduit 1 animal à la deftruèti'on eft la même qué
celle qui naguère le faifoit croître. La loi n'a point
■ changé : les conditions des tiffus feulement né font
plus Fes mêmes. C ’eft ce qui fera' examiné avec
plus de détail aux articles A gés , D évelo ppe-
MfÉNi,r NuT'R-rTIO'Wy Vï;E , PRÉDOMINANCES ORGANIQUES
, qüe te lëélëüt eft prié de vouloir bien
confuitér.
A C Ë P V Ü L É , f rrT. C e mot eft péü ufité'; il
a été employé par quelques auteurs feülénVeht
pour rendre lés mots aceroulus cërëBri, à l’aidé
defquels les Latins ont défigné l ’artfaS de concrétions
arértacéeS, que- Fort trouve prefqué conf-
tammént dans te glande pinéale & dans lé corps
pituitaire.
ACÉTÂÊÎtfLÊ , f. m. , acétdlsulurli. LeS Anciens
àppeloient ainfi un vafé dont ils fé fervoiênt
comme ae mefure. Par analogie, beaucoup d’a-
nato'miftes ont donné le même nom à la cavité
articulaire q u i, dans une énarthrofe, reçoit la
tête d’un os. Acétabuh n’éft plus en üfagé dé rtbs
jours. On l*a remplacé par les' mots- caviit c&Cy1-
U(iie \ C o tVloïdé.
A céTaW lé' de* E’Hü'nrÉRüS'. P'u'ytQ GcÉNbfoE
& O moplate.
A oétàhulés , f. rrt; p l., dtfeidbuta. Au rapport
du lexicographe Gaftelü, quelques atit'ëüiS oht
appelé ainfi les cotylédons du placenta deS ato’F-
maux ruminans.
a c n
ACHILLE .(Tendon d’ ) , Ackillis tendo. On
donne vulgairement ce nom an .tendon commun
deS mufcles jumeaux de la jambe & foléaire, que
nous avons réunis (pus la dénomination de m uf.
cle triceps de l.d jambe. C e tendon & fon nom rappellent
immédiatement à l’efprit un des traits tes
plus célèbres de la touchante Mythologie des
G re c s , trait dont la main des arts s’eft plue à
tracer l’image fur une fpuje de chefs-d’oeuvre.
& dont je génie de la poéfie a , dans les chants
d’H.omère, légué l ’ingénieux récit à notre ad^
miration. rerfonne n’ ignore, en effet, que, pour
yendre Achille invulnérable, Thétis , fg mère,
Je plongea dans les eaux du S ty x , en le tenant
par le talon , feule partie du corps du herps P.ù
le trait de Pâ.ris pût pénétrer,
Quelques étymologiftes prétendent, au contraire
, que le tendon dont nous parlons a été
ainfi appelé à raifon de fa force exceffjye.
Qpoi qu’il en fo,it, le tendon d’Achille,
apla.ti & très-large fpp érie y re me n t , côté par lesquel
il tient aux mufcles, fe rétrécit inférieurement
6c vient fe fixer à la face p.oftérieure du
calcanéum, fur laquelle il gliffe a.u îjîoj'e.n d’une
petite capfule fynoviale.
La faillie qu'il forme en foulevant la peau , mérite
une ejude Ipéciale de la part des peintres
& des fculpteurs, 6c le chirurgien doit connoï-
t r e , dans le plus grand détail, tout ce qui le
concerne, car, malgré la puiffance qui 1e carac-.
terife, ce tendon fîr.éfiftant, fi vigoureux, fe
rompt parfois. K oye^ T riceps de la jambe.
ACINÉSIE , f. f., acinejia des Latins , ctKl'i/.crlat
des Grecs. Ce mot, dérivé de a privatif, & de
. mouvoir 3 & qui lignifie proprement immobilité
, a été d'abord employé par Galien, pour
défigner t'inftant de repos qpi fépare la fyfiole
de la iiafiole des artères. Payep ees mats 81
Pou ls.
ACINES , f. m. p l., qciniglandulofi. Quelques
anciens auteurs ont ainfi francifé le mot latin acioi,
qui fignifie proprement les petites baies d’ une
grappe-de raifin ou de grofeille, & que François
üeieboè a introduit dans le langage anatomique
■ pçur défigner fies granulations des glandes. '
A C 1N 1FÔRME , adj.., acinifarmis -, qqi a l'af-
peet d'un grain de raifin. Certains àuteurs ont dé- ,
fcgné tW e par les noms de membrane qciniforme
de tun'ica acinolis , tunica acinofa , tuhica aeirJfor-
yoyc{ U vée.
ACNESTIS. Les Grecs nommojent la
p?rne du rachis étendue depuis Tes paler ons iuf-.
qu aux lombes dans les q.uadrupèdes, partie que
Sqs animaux ne peuvent aller gratter, somme .lin ,
qtque ce mq.t foime de « privat-if,. Es de wwï?. t
A C R a 3
gratter. C e mot a été adapté par !es Latins & par
la plupart des anatomiftes des premiers âges de
l’art-
A CO USTICO -M A L LÉ EN j mufculus acufiico-
meUearie. On a donné ce nom à un petit mufcle
dontrexiften.ee n’eft pas conftante, & qui s’attache
à la paroi fupérieure du conduit auditif externe
pour fe terminer au col du marteau.
11 a ppur office de relâcher la membrane du
■ tympan.
, A CO USTIQ UE , ad j., aeufiieus; qui a rapport
a l’ audition. C e mot, d’ origine entièrement grecque
& dérjvé de , j'entends, e ft, dans le
langage anatomique,l'épithète de plufieuts parties.
Ainfi, on appelle conduit açoufiique ou auditif ex-
cerne, le çonduitpat lequel les rayons fonores fon:
dirigés vers la çaifiè du tympan. Le nerf açoufiique
eft celui qui tranfmet au centre des perceptions
la fenfation des fons. Voyer A ubitic-
ACROBY'SÎ'E , f. m. Ce mot, dont on ne fe
fert plus aujourd'hui, a été quelquefois emprunté
aux Grées pour défigner l'extrémké du prepuce.
, dérivé de , fommet, & de£>«,
je couvre,, lq lit en effet dans le fens que nons indiquons
chez les anciens auteurs-de cette nation,
que l ’on eft obligé de citer fi fouvent.
ACROLÉNION. On s’eft parfois fervi de ce
mot, qui eft grec auflî, uxçeefn.,, comme d ’us-
fynonyme à’ olécrane. Voyer O lécrane.
A C R OM IA L , a lu , a d j,, acromïalis; qui a
rapport à l'acromion. On a appliqué cette épithète
à une artère, à une veine, à une des extrémités
de la clavicule, à l'articulation de cette
extrémité , à fes ligamens, à. deux bourfes mu-
queüfes.
L'ari'ere acromiale eft l’une des branches thora*
ciq.ues de l’artère axillaire , d’où elle naît vis-à-
vis le bord fupérieur du mufcle petit peétoral.
Son volume elt allez confidérable, & elle fe di-
vife en deux branches, l’une fupérieure & l’ autre
inférieure,, dont les ramifications fe dîftribu:nt
aux mufcles qui environnent le moignon de l'é paule,
& aux tégumens voifins. Elle s’anaftomofo
avec lesartères fcapulaire fupérieure, thotaeiq ues.
& circonflexes. ' ■ '.
La- ve-.ne acromiale préfente la même difpofitiorr
que l’artère de ce nom ; fes racines correfpon-
dent aux rameaux de ce lle -c i, & prennent rtaifi-
fance dans les lieux où ils fe terminent. ~
A CR OM IO -CO R A CO ÏD IEN , adj. On a a,,.
feiéligameat acromio-coracoldien, Itgameautm ae-o.
mio-coracuïdeum , un trouffeau fibreux , triangulaire,
déprimé, large , mince, étendu tranfveru-
lement entra l’apophyfe coracoïde, à laquelle il
s attache par là balè divifée en deux failceaux