
lieu au (fi indépendamment quand le$ membranes
font d'une texture peu ferrée : en pareille occurrence
, on voit quelquefois la poche des eaux
venir faire faillie entre les lèyres de la vulve.
Pendant la durée de chaque douleur, la poche
dont il s'agit eft tendue ; dès que la douleur a
ceffé j la faillie difparoîten grande partie> le fluide
qui la formoit rentre dans là cavité de l'utérus, &
les membran.es, flafqu.es 3c relâchées, fe laiffent facilement
pliffèr.
La rupture des rqembranes, ainfî defcendues
dans le yagin & , par çpnféquent, privées de
foutien, a Ueu le plus communément pendant une
douleur, & l'eau qu’elles contiennent eflexpulfée,
Upn par fon propre ppi^S» mais par l'aétion de la
matrice. Cette rupture peut, cependant, avoir
lieu, quelques jours 8c mê.me un mois ou fix fe-
«îajnes ayant l’accouchement, & , dans d’autres
cas, elle ne s’opère, au contraire, qu’aümoment où
la tête de l’enfant franchit la vulve. Alors,.parfois,
elle a lieu circplairement & la tête entraîne avec
elle une forte de calotte membraneufe. Èn pareille
occurrence, le vulgaire dit que l'enfant eft né coiffé.
L.es memes caufes qui peuvent faire varier tous
lres a&es physiologiques de l'économie, peuvent
aufli influer fur la fonction que nous venons d’exa-
min.er. Ainfî le tempérament de la femme , le degré
d’énergie plus op moins grand de fa vje, la
viyacité & la vigueur de fes mbuvemensmufculai-
res , les paffipns qui peuvent l’agiter, la confti-
tution atmofphérique, rendent les contractions
ytéfines lentes & irrégulières, vives & régulières
, 3c amènent par .conféquent de grandes différences
dans la durée du travail.
ACCOUPLEMENT, f. m ., copiihtio. On appelle
ainfî, d^ns I’aÇte générateur, l’union amou-
réufe de deux individus de la même efpèce & de
fexe différent » union qui doit être confédérée
pomme un fiimulus néceffaire pour la féparation
des germes.
Dans les derniers degrés de iechclte des êtres
animés, là où il n’y a point de fexes, il n’y a point
d’ac,coup)ement. Telsonyoit lespolypes, comme
les yégétaux , fe reproduire p,ar des boprgepns.
Dans les animaux androgynes> là OÙ les fexes
réunis fur un même individu peuvent fe féconder
par éux-mem.es, ainfî que ceja fe remarque d?ns
certains’mol(ufqu.es acéphales, il n'y a point non
plus de véritable accoupleraient.
Ènfin, çet aête eft encore inconnu de ces animaux
yertébrés ovipares, o ù , comme chez la
plupart des poiffons 8Ç les grenouilles, le rpale nje
féconde les çeufà que quand ils font forais du
cprps de la femelle- Mais il eft indifpenfable à
la Fécondation dans tous les mammifères, les
oifeaux, les reptiles ehéloniens, faurien$ ophidiens,
quelques poiffons, tous les mfe&es, les
arachnides, les çruftacés, beaucoup de mpllufqu.es
& plufîeurs annelides.
Le befoîn de l’accouplement f impériaux » irré-
fiftible, eft, en général, annoncé chez les animaux
qui éprouvent là néceffité de le fatisfair.e, par dès
cris, des chants ou d’autres Agnes propres à chacun
d’eux, par le développement d’une intelligence
bien fupérieure à celle qui leur eft départie dans
d’autres temps : il étend, il agrandit la fphère de
ieur infiinét.' L’ oifeau fait unir, dans fês accens
mélodieux, la peinture de fes vifs defirs à l’ex-
preflîon de la tendreffe la pins touçhànte $ il ne
gazouille plus, il chante l’amour. Les males de la
plupart des mammifères aufli deviennent alprs plus
entreprenans, plu$ intrépides; lesforêts-, les mon--
tagnës retentiffent du- rugiffement effroyable des>
lions, des tigres 8c des autres animaux féroces,
pendant que le fuperbe taurçau pouffe dans la
plaine des mugiffemens convulfîfs & qu,e le noble
courfîer bondit autour de lui : un mal, une véritable
fièvre les agitent, Igs tourmentent, les con-
fument; l’ accouplement doit faire ,ceffer un pareil
état; tousses êtres le fouhaitent, le recherchent
comme un remède falutaire.
Les animaux fauyages ne s’ accouplent qu’une
fois l’an, & à une époque déterminée, put les
femelles acquièrent l’aptitude néceffaire à cet
aête. Paffé cepte époque, celles-ci- fe refufent à
fon àcçompliffement, 8ç la dîfpofîtion phyfique
de leurs organes f y oppofe effentieilement.
L’homme, prefque feul, n’a à cet égard ni temps
fixe , ni état fpéçialement déterminé.’ Voyç\ R u t .
Chez les mammifères,- l'accouplement ne féconde
qu’une feule portéejdans les oifeaux, il féconde
ün très-grand nombre d’oe ufs; & parmi les
infeêtes, les pucerons, dans Pn i"eul accouplement,
fécondent plufîeurs générations qui toutes
alors font femelles & prodiiifent fans copulation
nouvelle.
La durée de f accouplement eft , durefteauffi,,
fort yariab)e > elle eft inftantanée dans les oiieaux,
& » chez |es ché joniens, elle fe prolonge pendant
plufîeurs jours.
il eft des efpèçes chez lefquelles l’exercice de
çet aéte oftré des lènfationsdôuloureufes& caufe
de vives fouffrançes aux femelles, qui, par conféquent,
balancent long-temps avant de s abandonner
aq-mâlq. On pbferve cette particularité
chez \JÉ agoutis & les gerboifes r dont la vergé eft
arpaé.e de véritables aiguillons; & , dans i’obfcu-
i;j.té fîlencjeufé,d.és nuits , les- gémiffemens , les
miaule,mens plaintifs. douloureux que fait en-
tend^ !e ç.hat îafçif au fein de nos habitations,,
p,e fecpnnpiflènt point d’autre çaufe * & dépens
dent uniquement de cette particularité d’organi-
fatipo-
Souvent encore,.le mâle fe fixe fur la femelle à
l'aide d,e certains organes, de véritables crampons
quU’apcrochen.t impitoyablement à elle. L’ergot
de Tornithorinque, celui de la plupart des
gallinacés, les pelottes dont font garnis les pouces
des divers batraciens les doigts des geccelles
dont fo*nt munies les pattes anté-
rîéUrés des dytifqüè’s mâles, les prolóngeméns’que
lès raies & les fqualec portent aux côtés de l’ànus,
né paroiffent point avoir d'autrè ufage.
L’accouplement n’a jamais lieu qu’entre individus
de la même efpèce, & quelquefois feule-
rhent éntre efpècei» Voifînes. Dans ce dernier Cas,
il a pour réfultat ce qu’on appelle un métis ou un
mulet. Mais, d’après ce qui a été dit plus haut . il
devient évident qtie cet acte doit offrir de grandes
variétés dans fes principales circonftancès, chez
les diverféi éfpècês d’animaux. Nous avons foin
d'offrir chacune de ces modifications à fa place
particulière dans lô cours de cet ouvrage. Nous
allons eXpofer feulement ici quelques-unes des
différences qui le caraététifènt enentieliement
dans chacune des grandes divifions du règne âni-
ihaL
i°. Dans les Mammifères, d’abord, le plus
communément , la femelle reçoit le mâle fur fon
-dos & fe tient debout.
Celle dh chameau cependant s’accroupit.
L’aCcouplerhent fe fait ventre à véntfè', dans
les efpèces qui font couvertes de piquans fur le_
doSî c’éft ainfî que s’accouplent lès hériflóns, les
porc^-épies, Sec.
La faifon de i’accbüplemènt varie âuffi fîhgùlîè-
feme'rtt' dans’ certe grande claffe des animaux. Les'
loups s’uniffent en hiver ,• par exemple j St léss
cerfs en automne ; mais lé plus grartd nombre des !
mammifères s’accouple au printemps ou durant
l’été.
i®. DànS lès OrsÊAûx , des élans âmbüréux
plus ou moins vifs, plus ou moins prolonges',
fuivant les efpèces , précèdent1 âffei çbnftanim'én’t
îe moment de l’accbüplement, dont lë modé varié
beaucoup d’ ailleurs'.
Chez lés lins, la’ fertïêllê reçoit debout le mâle,
qui s’élance fur éllé' la retient avec fon bec en
même temps qü’il fe cramponné fur fon dós à
l’aide de fes ongles. La grue, le moineau, font
dans ce cas.
Chez les autres, la femelle plie lés jambes &
appuie lé ventre fut le fol. Tels font les canards
Ôc les poules.
La durée de l’aêté é ft, au refte, très-courte
dans tous lés biféaliX, ce l’époque auquel il s’ accomplit
varie dans chaque éfpëce & fuivant lés
climats ( i ) .
î °. Dans lès ReVttlës ôheloniens, sauriens
8c ophidiens, l’ âccbuplemënt eft néceffaire à la
reproduction, il fê fait ventré a ventre, & offre
uelqUes particularités qui dépendent du mode
’orgahifatibri dès1 partie's de la génération chez
ce? animaux (a }.
.(•) Vâyc^ii la page 64j> dû tome I I I e. de ce Syficmc
Anatomique.
(•-*) f^oyer ce qui concerne* la ftruâure dé ce* organes,
d&AWrtc'iV*. vbtüfitè.
4°. Il n’éft qu’un fort petit nombre dé Poissons
où l’on obferve un,rapprochement des fexes, avec
introduction d’organes excitateurs. Tels font les
raies & les fquales. Mais l’accouplement ici ne
fauToit être comparé à celui qui a lieu chez les
mammifères , puifqu’il n’y a point de verge Sc
que les conduits teûrcirlaires fe terminent dans
le cloaque, en s'ouvrant au centre d'une fimpler
papille
5 °. Tous les Insectes s’accouplent, mais l'acre
de la génération les épuife rapidement, le mâle
n’y furvit que peu, & la femelle meurt dès qu’elle
a pondu. L’accouplement n’a donc lieu chez eux,
qu’une’ fente fois pendant la durée de leur vie.
Dans Ces animaux, en générai, les organes du
mâle font difpofés très-favorablement pour le maintien
du rapport des fexes : la verge eft renfermée
dans un étui corne dont lés pièces peuvent
s’écarter dans les* organes de la fem'ellè.
Nous avons déjà indiqué la Angularité que pré-
Tentent les pâtres antérieures des males, Chèz les'
hydrophiles , les dytifques , quelques cfabrons ,
difpofîtîon qui à abfolufnent lé même but quë
celle de l’énveloppé cornée de la verge pafr rapport
à1 la femelle.
Celle-ci reçoit ordinairement lé mâle fur elle j
là puce 8c la crèVétte dés ruiffeaùx font1 pfefqué
feules exceptibn à cette règle. L’aCcbüplement
des libellules prêfenre aüffî dés Angularités que
fiouls avons foin dé notef à leur lieu.
| Là durée de l’ accouplement eft très-^r'blbflgée
dans beaucoup d’infectes.
6 °. Dans les C rustacés, lés féX'é^ ibht fioles
& lés organes côpulatéuFS font' doublés-, Hénd^it
raCcouplement, lés deux vérgèS du mâle fôht1 reçues
dans lés deux vulves de la féiùéllé.
7 °. Dans les A rachnides, lés’organes femelles
de la. génération font fitués vers le point de réunion
du thorax 8c de 1 abdomen ; les orgarfes males ocy
cupenttantôt une pofition analogue, tantôtfex^
trémité des palpes, ce qui fait qué raccouplë-
ment eft remarquable par les circonftancès particulières
qui l’accompagnent, circonftancès que
nous ferons connoître par la fuite.
8°é La plus grande partie des Mo l lu sq u e s gastéro
pode s & quelques autres péùvent s’accQti1-
pler. Lorfque cet accouplement a lieu, au refte,,
il s’opéré de dlverfes manières.
Quelquefois les feXës font fèparéS fur deux iri-
dividus diftin&s; Tels font les nïoilafqtics pêctini-
branches.
D’autres fois , les deux fexes font réunis fur un
individu fUïrà'apiïràdite 3 dut abëforh cepéridaht du
Cbhcotrrs d'uft autre individu dé fon éf|>èée polü
être fécondé, dé manière a donner 8t a receVoi*
tout à la fois. Tél e ft, par exemple , te limaçon
de nos jardins, qui eft d’ailleurs remarquable par
•là Ioiigùé durée dë l'a ê te ..
i Enfin, dans qtlëlquéV efpèces-, un individifhët-
C i