la gaine du cordon & les tégumens ne font point
diftinéls entr'eux, & leur réparation ne s'établit
que par le développement de la peau, qui forme
alors un petit prolongement cylindrique plus long
& plus diftinét à droite. ~
L'ombilic eft, d'ailleurs, d'autant plus large Si
plus inférieur, que le foetus eft plus jeune. Au
terme de la geftation , cet anneau, au contour
duquel les artères tiennent beaucoup plus étroitement
que la veine, eft rempli par les vaifteaux
ombilicaux. Alors aufli, quoiqu’on n’en aperçoive
pas dans la ligne blanche, des fibres aiftin&es
l’environnent. Après la naiftance, le cordon fe
détache, &r il fe forme une cicatrice qui adhère
au tiflïi fibreux de l'ombilic Se aux vaifteaux
oblitérés.
Durant le cours des trois mois qui précèdent
immédiatement l’accouchement, le péritoine en-1
voie dans l’anneau inguinal un prolongement qui,
à caufe du nom d’un anatomifte célèbre qui l'a
fort bien connu, a été appelé diverticu/um de Nuck
par la plupart des auteurs. Dans les individus
mâles, ce prolongement perfifte quelque temps
encore après la naiftance ; chez les femelles, où
il n’eft point, comme dans lesprécédens, traverfé
par les teftieules, il eft déjà formé à cette époque.
il faut noter encore la difpofition fuivante: dans
l'enfant naiffant, les vifcères font tous fîtués au-
deftus du baftin, en raifon de l’étroiteffe & de
l’obliquité de cette région du tronc, d’où il réfulte
que la face antérieure de l’abdomen eft comme
hémifphérique. Cette particularité eft rendue plus
évidente encore par le grand volume du foie.
Plus tard, l ’abdomen s’alonge & diminue de
largeur, ce qui fait que les adolefcens ont pour
D plupart la taille fvelte-.
Vers l ’âge adulte, la graifle s’accumulant dans
les parois Si autour des vifcères, la circonférence
de l'abdomen devient plus eonfidérable.
Dans les vieillards, celle-ci diminue de nouveau,
& le ventre, ordinairement, devient moins
volumineux.
Par rapport à fa forme & à fon volume,t*abdomen
offre aufli des variétés nombreufes dans les divers
individus. Tantôt, effectivement, fa paroi antérieure
eft très-bombées tantôt, au contraire, elle eft
plate Si même concave. Ces variétés, qui lignaient
fréquemment un état morbide, font d’une grande
importance aux yeux du médecin. Dans la polyiar-
cie Si l'afcite, par exemple, la paroi antérieure
Si les flancs font foulevés, en même temps que la
paroi fupérieiire eft refoulée dans la poitrine.
Chez les malades tombés dans le marafme, au,
contraire, la paroi antérieure de l’abdomen eft
déprimée.
Cette même région du corps préfente des chan-
gemens momentanés de forme , dans les diverfes
circonfiances-. Pendantl’infpiracion, le diaphragme,
en s'abaiflant, prefie fur les vifcères abdominaux
Si rend la paroi antérieure plus faillante 3 durant
l'expiration, au contraire, elle revient fur elle-
même en même temps que le diaphragme re-
. monte.
Dans là génuftation, cette même paroi eft tiraillée,
parce que la courbure naturelle aux lombes
eft augmentée, par fuite du changement de
pofition du centre de gravité.
Dans la feflion ou dation affife^ cette courbure
Si la faillie de l'abdomen diminuent, parce que ,
les cuifîes& les jambes étant fléchies à angle droit,
il ne faut plus les mêmes efforts pour maintenir
le tronc dans fa reélitude.
Dans le decubitus ou le coucher fur un plan horizontal
, la courbure des lombes & la tenfion de
la paroi antérieure de l’abdomen s'effacent encore
davantage. Les flancs s'élargifient à proportion.
Si le baftin Si les jarrets repofent fur un plan
plus élevé que les lombes , celles-ci fe redreifent
Si h paroi antérieure de l'abdomen devient encore
plus lâche. Cette double difpofition augmente
encore , f i , en même temps, la tête & la
poitrine font fouçenues aufli à une élévation plus
grande que celle des lombes. Nous trouvons en
cela l'explication du procédé fuivi par les médecins,
q u i, Iorfqu’ils veulent palper aifément les
vifcères abdominaux Si s’ afliirer de leur état, font
élever les genoux au malade Si lui placent un oreiller
fous la tète , tandis qu'il eft couché dans
fon lit.
En tant qu'il contient les organes de la digef-
tion , l'abdomen èxifte chez tous les animaux ,
mais il ne préfente point chez tous la même difpofition.
Dans les mammifères, il reflëmble afîez
à ce qu’il eft dans l'homme. Dans les oifeaux, il
communique avec la poitrine par plulïeurs trous
percés dans les poumons Sz dans une membrane
qui tient lieu de diaphragme. Dans les reptiles ,
il eft entièrement confondu avec le thorax. Dans
les poiflons, il fe prolonge fouvent fort en arrière
du baftin, & eft féparé du coeur par une
membrane allez épaiffe. Dans ces trois dernières
claftes , les organes de la génération, tant chez
les mâles que chez les femelles , font entièrement
contenus dans l'abdomen.
Dans les mollufques, -ce dernier varie par fa pofition
: quelquefois il eft au milieu du corps,
comme dans la limace ; quelquefois il en occupe
la partie poftérieure, comme chez la feiche ; & ,
dans d’autres circonftances, il eft logé fur le dos,
ainfi que cela a lieu chez les mollufques gaftéro-.
podes uni valves.
Dans les annelides Si les chenilles, il n’y a point
d’abdomen proprement dit : tous les vifcères font
confondus dans une feule & même cavité.
Dans les inleéfces, on nomme abdomen la dernière
portion du corps , laquelle ne répond nullement
à l'abdomen des animaux vertébrés.
Dans les zoophytés , enfin , les organes de la
digeftion occupent le centre du corps Si font fou-
vent les feuls qui exiftent. Chez ces animaux , le
corps femble donc réduit à 11’être uniquement
qu’ un abdomen.
ABDOMINAL, ale * ad j., abdaminaits. Ce
qui appartient à l’abdomen ; ce qui a des rapports
avec cette partie. Ainfi la cavité abdominale, eft
la cavité du bas-ventre >la veine cave abdominale,
eft la veine cave inférieure j les vifcères abdominaux
font ceux qui font contenus dans l’abdomen
, Sic.
On a encore parfois, attaché à cette épithète
un (ens plus fpécial,. comme on le verra par les
exemples fuivans. :
A nneau abdominal j c ’eft la même chofe que
anneau inguinalÿ
G anglion abdominal ou C erv eau abdominal.
Ces mots fe trouvent, dans quelques auteurs, employés
pour défigner les ganglions fémi-lunaires
& le plexus folaire 5,
Système1 ve in eu x abdominal y c’eft l’équivalent
de veine parte ,•
A orte abdominale j c'eft la portion de l'artère
aorte, fituée au-defîous du diaphragme 5
A ponévrose abdominale ; c’eft la trame fibre
ufe qui ré fuite de l'ent-re-eroifement des aponé-
vrofes des mufeles obliques & tranfverfes , réunies
pour former la gaine des mufeles droits & la
ligne blanche >
C otes abdominales. C ’ eft un fynonyme de cô<-
tes afternales ou de faujfes-côtes : telles font les
cinq dernières paires de côtes y
M embres abdominaux. C e font les membres
pelviens*
V ertèbres abdominales. C e font les vertèbres
lombaires >
^Muscles abdominaux. C e font, de chaque
côté , les mufeles grand oblique , petit oblique,
tranfverfe , droit & pyramidal $
N erfs abdominaux. Ce font les branches antérieures
des nerfs lombaires y
P lexus abdominaux. Ce- font les dîvifions du
plexus folaire 5
Pour ce qui eft des R égions abdominales, des
V iscères abdominaux ,. des O rganes abdominaux,
des Parois abdominales, voycz~A bdomen...
ABDUCTEUR-, abduStor, feu abducens. mufeu-
lus. On donne génériquement ce nom aux mufeles
qui ont le pouvoir de faire mouvoir certaines parties
de manière à les éloigner de l’axe du corps.
On dit les mufeles abducteurs du bras1 de la cuijfe, Sic,
Dans certains cas fort rares, on s’eft fervi du
mot abducteur, dérivé du latin abducerey écarter ,
pour défigner certains organes autres que les muf-
cles qui produifent le mouvement d'abduction.
Ainfi, dans quelques auteurs , le nerf oculo-
mufculaire externe eft appelé nerf abduéteur. Voy.
OcULO-MUSCULAÏB.E EXTERNE.
A bd u c t eu r de l ’ .aïle du n e z . Voyez É lévat
e u r commun de l'aile du nez e t de la LEVRE
SUPÉRIEURE.
A bdu ct eur de la bouche. Voye^ Z ygomat
iq u e .
A bdu ct eur de la cuisse. Voye[ F ascia- l a t a .
A bdu cteur s des doigts e t des o r te il s . Voy.
Interosseux du métacarpe e t du m é t a t a r s e .
A bdu ct eur des l è vr e s . Voyez É lé v a teu r de
l 'an g le DES' LEVRES.
A bdu ct eur de l'o e il . Voye^ D ro it ext erne
DE l 'oeil.
A bd u c t eu r de l'oreille. On a quelquefois
donné ce nom à une portion du mufcle auriculaire
pofterieur, dont l'exiftence n’eft pas confiante ,
& qui fe porte de rapophyfe maltoïde du temporal
a la- conque. Voytç A u r icu la ir e postér
ieur.
A bducteur d u gros o r t e il , abduUor pollicis
pedis mufculus-. On appelle ainfi un mufcle court,
épais, ayant la forme d’ un prifme triangulaire,
fitué profondément à la partie moyenne & antérieure
de lajjlance du p ied, en dehors du mufcle
petit fiéchifieur du gros orteil.
Il s'infère à la face inferieure du cuboïde, &
à l'extrémité1 poftérieure des troifième & quatrième
os du metatarfe, & vient fe terminer., en fe
portant obliquement en dedans Se en avant, à la
partie externe inférieure de la première phalange
du gros orteil & à fon os féfamoïde externe.
11 produit l'abdu&ion & concourt a la flexion
du gros orteil.
M>. Ghauflier le nomme mufcle métatarfo-fous-
phalangien■ du premier orteil, & M. Soemmering,
mufculus abduffor hallucis.
A bd u c t eu r oblique du gros: o r t e il . Quelques
anatomiftes onr donné ce nom au mufcle
précédent.
A bdu ct eur tr an sversal d u gros^o r te il ah-
duBor iranfyerfalis pollicis pedis mufculus. On donne
ce nom à un mufcle mince, alongé, aplati*