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ONGLE 3 f. 111.' y un gui s. Les ongles font des
lames dures, élaftiques , cornées , demi-trànfpa-
rentes, placées à l’extrémité des doigts & des
orteils . du côté de leur face dorfale, du côté de
l’extenfion uniquement par conféquent. Leur figure
eft en général quadrilatère : on diftingue
dans chacun d'eux trois parties : la racine, le corps
ÔC Y extrémité.
i° . La racine préfente deux portions, dont
l’une terminée par un bord mince & dentelé , s’enfonce
dans un fitlon particulier de la peau, tandis
que l’ autre, fituée au-de fins de l’endroit eu finit
l ’épiderme, eft blanche „demi-lunaire, 8c a reçu
le nom de lunule.
i ° . Le corps eft là partie de l’ongle qui s’étend
depuis la lunule jufquà l'extrémité; il préfente
deux faces, l’une externe , libre 8.: marquée par
des lignes longitudinales fnillantes ; l’autre interne,
concave, fortement adhérente à la furface du
derme,. -
3°. L’ extrémité de l’ongle eft cette partie plus
épaiflfe 8c plus folide, qui eft libre au-bout du
doigt, & que l’on eft dans L’ ufage de couper à
mefure qu’elle croît.
Les ongles garantiflent 8c foutiennent l’extrémité
des doigts; ils la protègent contre l’impref-
fîon des corps durs ; ils fervent auffi à faifir les petits
corps & à divifer ceux qui n’ont que peu de
confîftance. Les ongles des orteils affermiflent ces
organes pendant la marche.
Quelques auteurs, à l’exemple de Biancardi,
les ont cru formés par des poils agglutinés , tandis
que d’autres penfent qu’ils réfultent de la fuper-
pofition d’ëCailîes diaphanes, dont la plus Superficielle
a toute la longueur de l’ongle, tandis que
fes autres deviennent de plus en plus courtes, ce
qui donne lieu à un épaiflilfement progreflif de
l'ongle depuis fa racine jufqu’à fou extrémité
libre.
. On n’y trouve, du refte, ni vaiffeaux, ni nerfs,
& ces organes ne confiftent qu’en une couche
épaifie & cornée du corps muqueux de la peau.
Leurs propriétés chimiques font.celles de l’ albumine
coagulée.
O PER CU LE , f. f . , operculum. Les conchylio-
logiftes donnent ce nom à la pièce reftacée, car-
tilagineufe ou mêmefimplement membraneufe, qui
ferme l’entrée de quelques coquilles univalves.
Les ichthyoîogiftes appellent également opercules
les pièces écailleufes qui recouvrent les branchies
dans un très-grand nombre de poifibns.
O PER CU LÉ , ée , adj., operculatus ; qui a une
opercule.
OPHTHALMIQUE, ad j., ophthalmicus; qui
a rapport, qui appartient aux yeux.
C e mot dérive du grec oçèuxpos (oe il) . Il eft
î ’un emploi fréquent en anatomie.
1 °. Ak t Èt.e OPHTHAtiMiQUE , . cirtcria opinai
mica. On donne ce nom à une branche remarqua,
ble que fournit l’artère carotide interne au moment
où elle remonte le long de l’apophyfe clinoï^
antérieure.
Son volume eft peu confidérable : auflitôt après
fa naiflance, elle s’engage dans un petit canal particulier,
que lui offre la dure-mère, fe place eu de-
hors 8c. au delfous du nerf optique , parcourt aveq
lui le trou du même nom, 8c entre dans l’orbitsj
entre le nerf moteur oculaire ,externe 8c le wvufcle
droit externe de l’oeil. Alors elle monte fur le
côté externe du nerf optique, j.’iafle. au-deflus dé
lui en evoifant obliquementTadireôiioji. de dehors
en dedans, étant recouverte parie mufcle droit
fupérieur de l’oe il, & devient de nouveau horizontale
pour fe porter en avant, lé long du bord
•interne du nerf, entre les,mq(çles giand obliqua
8c droit interne de l’oeil , jufqu’à l’angle interne
de l’orbite, où elle finit en -fe divifant en deux
branches.
Avant de remonter fur le nerf optique, cette
artère fournit Y artère lacrymale , branche affet
forte , qui s’en fépare immédiateÉnent après Ion
entrée dans l’orbite, pour fe glifler entre la paroi
externe de cette cavité & le mufcle droit externe
o p i l
jéningéemoyenne : alors, après avoir donné un
ameau à la dure mère, elle entre dans l’orbite
r la fente fpfiénoïdale.
Vers le même point, l’artère ophthalmique
btirnit Y artère centrale de la rétine.
Celle c i, exceflivement grêle, naît de l ’oph-
halmique, peu après la précédente, ou vient
iuelqtiefois d’une des ciliaires. Elle perce obli-
juement, 8c plus ou moins loin -du globe de
[oeil, les enveloppes du nerf optique, fe placé
(ans fon centre, 8c l’accompagne jufque dans
[oeil, où elle pénètre tantôt (impie, tantôt divi-
ee en deux ou trois branches. Alors elle envoie
la lame interne de la rétine une foule de ra-
leaux qui y forment un réfeau très-apparent, 8c
ju’on pourluit jufqu’au corps ciliaire, fans qu’on
Kjifte afiiirer s’ ils pafîent au délai Un de ce$ ra-
eaux pénètre dans le corps v itré , lui fournit
Quelques ramifications d’une ténuité exceflive,
cfembîe parvenir à la partie poftérieure de la
apfule du cryftallin.
! Allez fouyent on trouve deux ou trois autres
Irtérioles qui naiflent deTophthalmique, 8c fe
fortent, comme l’artère centrale, dans les enve-
pppes du nerf optique, mais fans parvenir jufqu’à
rétine.
Plus loin, lors de fon paflage au-defliis du nerf
[ptique , l’artère ophthalmique fournit Yart'ere fus-
bituire ou fourciliere > qui vient quelquefois, au
|fte, de la lacrymale, 8c dont le volume eft mé-
pocre. Elle marche de derrière en devant, le
g de la paroi fupéiieure de l’orbite, au-deflus
fes mufclës releveur de la paupière 8c droit fupé-
feur de l’oeil, au-deflous du périofte, au côté
pterne-du nerf frontal. Arrivée à h bafe de l’ or-
pte, après avoir fourni quelques fines ramifica-
>ns au périofte 8c aux deux mufeles précités ,
fort de cette cavité par l’échancrure fourci-
fere, donnant, dans fon paflage, un ramufcule au
Bploë du frontal. Alors elle fe divife en deux
l'anches : l’une, interne, plus confidérable , refonte
fur le front, derrière les mufeles fourcilier
/ orbiculaire dès paupières, 8c fe divife prefque
F-ie-chamo en un grand nombre de rameaux qui
l repandent, en divergeant, dans ces mufeles 8c
|ans le mufcle frontal, en s’anaftomofant avec
p x des artères frontale 8c temporale fuperfi-
Iclle. L’autre branche, externe, fuit à peu près
1,meme marche ; mais fes rameaux s’étendent
paucoup moins loin, 8c communiquent en dehors
lyec ceux de la lacrymale.
IPeu après, 8c au même point de fon trajet à
Fu près, elle donne naiflance aux. artères ciliaires
Iprieures y ciliaires longues, musculaire Supérieure
f muftulaire inférieure. Voyez Ciliaire 8c Mus-
pL'ÂiRfi.
IH Pédant enfuite le long du côté interne du
prr optique, elle laifle échapper les deux artères
Jjfimïda/es, 8c les deux artères palpébrales.
Y Artère, ethmoidale poftérieure 4 d’un petit VOSyft.
Anat. Tome I.
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lume, n’exifte point conftamment, & vient parfois
de la lacrymale ou de la fus-orbitaire. Elle fe dirige
vers la paroi interne de l’ orbite, entre les
mufeles grand oblique 8c droit interne de l’oe i l ,
8c s’engage dans le conduit orbitaire interne pof-
térieur. Elle le parcourt dans toute fon étendue,
en fourniflant des rameaux très-déliés à la membrane
des cellules ethmoïdales pofterieures. Elle
entre enfuite dans le crâne, 8c fe perd en fe fub-
divifant dans la portion de la dure-mère qui tapifle ,
la fofle moyenne antérieure de la bafe de cette
cavité. Quelques-uns de fes rameaux communiquent
avec ceux de l’ethmoïdale antérieure, d’autres
pénètrent dans les fofles nafales avec les
nerfs olfadtifs par les trous des gouttières eth*
moïdales. . t
U Artère ethmoidale antérieure fe fepare de 1 ophthalmique
vis-à-vis le trou orbitaire interne antérieur,
dans lequel elle pénètre conjointement avec
le nerf nafal interne. Avant d’entrer dans le crâne,
elle jette plufie^irs rameaux dans la membrane du
finus frontal 8c aés cellules ethmoïdales antérieures
; 8c lorfqu’elle y eft parvenue, elle fe divife
en un grand nombre de rameaux dont quelques-uns
remontent fur la fauix du cerveau ; tandis que la
plupart entrent dans les foffes nafales par les rrous
de, l’ethmoïde, 8cfe répandent plus ou moins, loin
fur. la membrane pituitaire.
L 'Artère palpébrale inférieure naît un peil au-deli
de la poulie cartilagineufe du mufcle grand oblique
de l’oe il, 8c quelquefois même, elle eft donnée
par la nafale. Elle deicend prefque verticalement
derrière le tendon du mufcle orbiculaire des paupières
, 8c fournit des ramifications à ce mufcle,
au fac lacrymal 8c à la caroncule lacrymale ; puis
elle fe bifurque : l’une de fes branches fe perd
dans *la moitié inférieure du mufcle orbiculaire >
l’autre fe porte en dehors „ le long du bord adhérent
du fibro cartilage tarfe inférieur, 8c fe diftri-
bue à ce cartilage, aux glandes de Méibomius , à
la membrane conjondtive 8c à la peau.
V Artère palpébrale Supérieure naît à cote 8c un
peu en avant de la précédente, 8c fouvent meme
par un tronc qui leur eft commun. Elle envoie
d’abord une branche dans la moitié fupérieure da
mufcle orbiculaire des paupières, 8c quelques ra-
mufcules au fac lacrymal 8c à la membrane conjondtive
; il n’eft point rare de voir une des ciliaires-
antérieures s'en léparer aulfi au même point. Elle
paffe enfuite entre les fibres charnues du mufcle ,
fe porte en dehors le long du cartilage tarfe fupérieur,
8c fe termine en s’anaftomofant avec un des
rameaux de la lacrymale. Dans Ton trajet, elle fa
comporte du refte absolument comme la précédente.
Enfin, l’artère ophthalmique fe termine par deux
branches , qui font les artères nafale 8c frontale^
Nous avons décrit Y artère nafale ( i) . (i)
(i) Page 470.
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