
meure dans fa vélïcule. La graille eft abforbée . &
de-là naît la maigreur ; les fucs laiteux des mamelles
difparoilTent enfuite chez les femmes qui nour-
riffent leurs enfans ; St enfin ceux des tifliis aréo-
1 aire s font portés dans les vaifleaux circulatoires
Quand tous ces fluides font abforbés, l'altération
des humeurs eft à fon comble; elles ont été. trop
fréquemment foumifes a 1 adtion des caufes affimî-
latritfes & animalifantes ; leur élaboration eft portée
trop loin. Alors il femble furvenir un accroif-
fement d’aition; les douleurs font plus vives, four
vent les convulfîons les accompagnent, & une
mort cruelle vient terminer la malheureufe exil-
tence des infortunés, qui. ont été expofés à cè
fléau , avec d'autant plus de promptitude., d’ailleurs
, qu'ils font plus jeunes & plus vigoureux:
A l'ouverture des cadavres on ne trouve plus
de graille dans le tifîucellulaire;la vélicule eftdif-
tendue par la bile; les mufcles pâles ne font pas
fufceptibles de fe contraélêr par l'agent galvanique.
La tendance du cadavre a une prompte pu-
tréfaélion eft très-prononcée. Enfin, Haller a remarqué
dans plufieurs dhdavres un éclat phof-
phorique : NitidiJJima fiillt vifcera animalium famé
enectorum & argentei fibrarum fafciculi. (T . V I ,
p. l8 j . ) ' P _
Une foule de caufes peuvent empêcher le développement
de la faim. On peut néanmoins les
réduire à trois ordres principaux :
i ° . Celles qui agiff-nt direélement fur l'eftomac,
comme les embarras gaftriqties , les inflammations
de ce vifcère , les cancers du pylore „ les corps
étrangers qu'il peut renfermer accidentellement,
& c ., &rc. Dans tous ces cas, il eft très-ordinaire
que la faim foit abfolument nulle.
2».. Celles qui agiflent à la fois, fur l'eftomac &
fur le relie de l'économie, comme les fièvres effen-
tielles , k s maladies d'un organe important, &c.
5°. Enfin, celles qui agiffent fympathiquement
fur l’eftomac ; ce font les caufes qui fe jettent fut
un organe & l'irritent, en y déterminant un afflux
des propriétés vitales,- aux dépens de celles qui
appartiennent aux autres parties & à l'eftomac par
•conféquent.' Dans ce cas, ce vifcère fe trouve trop
foiblepour exercer fes fonélions, & voilà pourquoi,
dans nombre de circonftances,les médecins
-ordonnent la diète. Autrement il furviendroit une
indigeftion, ce qui ne manqueroit.pas de troubler
les opérations de la Nature, qui a concentré lés
forces de la vie vers un organe qui eh a befoin. 11
femble, en effet, que dans l'économie il y a une
fomme donnéè de vitalité, qui ne peut augmenter
dans une partie fans abandonner les autres : ainfi,
aprèSjle repas, les propriétés vitales fe fixant fur ies,
organes gaftriques, on n'eft pas propre à étudier,
vu qu’elles ont abandonné l'encéphale; fi, dans ce
moment, on vient à les attifer vers un autre point,
comme par lecoit fur les parties d e là génération,
•alors la première fonétion eft troublée, & c ., 8cc.:
FAISCEAU f. m. , fafcïculus. I es 3nawrniifles'
par ce mot, défignent unaffemblage, une' réunion
de fibres.
On dit j par exemple-, un faifceau mufculairt ^
faifceau aponévrotique , &C.
FALCIFORME, ad]e&.,.f*tciformis ; qui ajJ
forme, la courbure 4’üne faulx.
i ° . Expansion falciforme de l'aponévrose
fa sc ia - la ta . M. Burns, de Glàfcow, appelle
ainfi le repli de l’aponevrofe crurale qui forme en
dehors & en haut l’ouverture delà veine faphène,
& fe fixe par fon extrémité fupérieùré, à 1 arcade
crurale , en contribuant à former la paroi antérieure
du canal du même nom. V o y e fC rural. 2°. Ligament falciforme pu foie. Foyq
Faulx, Foie & Péritoine, . x
30. Sinus «falçiformrs . df. la dure-mère,
finus falciformes '. On appelle fouvent ainfi les deux
finus longitudinaux. JKo^,^.Pu r 6*mèivE''& Sinus.
FALLOPE. Les anatomiftes, par recormoif*
fance- des progrès qu’a fait faire à la fçience le célèbre
Gabriel Fallopia , vulgairement appelé Fal-
lope par les Français,, ont donné le nom de Ujument
de Fallope^n repli aponévrotique qui limiteen
haut & en avant l’ arcade crqrale. Foyei C rural.
! FANON, f. m . Les zootomiftes appellent dece
nom la portion de peau qui pend fous le coudes
boeufs & sdes tàureaux, êc la pelotte de crins qui
croît derrière lelmulet des pieds des/chevaux.
On donne; aufiî le nom de fanons aux lames
cornées qui garniffent tranfv.erfalement le pilais
des baleines-, & que nous décrirons en détail au
fujet de l’hiftoire de ces cétacés ( i) .
FASCIA, f. m. C e rpot , entièrement latin,et
paffé dans le langage anatomique moderne pour
défigner plufi^irs aponévrofes.,
# Les principales aponévrofes qui ont reçu le
npm de fafcia, avec un adjeélif prefque conftam-j
ment auffi tiré du latin, font les fuivantes :
1° . ' L’aponévrose iliaque ou F asçia-iliaca.
Elle provient du tendon du mufcle petit pfoas, eu
naît infenfiblement fur la face antérieure du grand ]
pfoas, lorfque le premier de ces mufcles n’exillej
pas. ' .,
Cette lame fibreufe, épaiffe & forte, s’attache
à la lèvre interne de là crête iliaque, en dehors!
en bas & en avant, elle fe fixe, d’une parc, *
l’ arcade crurale, en envoyant une expanfion w
fafcia-tranfverfalis, & , de l’autre, elle fe continue
avec le feuillet profond de l’aponévrofefolq*'
lata, qui forme la paroi poftérieure du canal
crütal.
(i) V oy c { tome I I I , page 43a.
I Fn dedans & en arrière, le fafcia-iliaca s’attache .
I détroit fupérieur du.baftin, & fe continue avec
lïnnnévrofe pelvienne. Voye^ Pelvien.
I îl recouvre les mufcles iliaque & pfoas, qu il
L a re du péritoine. ' I 2°. L’aponévrose crurale , qu on a appelée
L scia-lata. Foyei C rural.
I L’aponévrose p e l v ien n e , qu’on a appelée
■ Fascia-pelvis- Voyei Pe l v ien .
I a0 Le Fascia-superficialis , ou Yaponévrofe
Ifuperficielle de L'abdomen 6? de la M B appelle
iiinfi une aponévrofe très-mince, qui recouvre les
Ijnufcles & les aponévrofes de l’abdomen, paflèaür
-devant de l’arcade crurale, à laquelle elle.adhère
lalfez intimement, envoie une game membraneufe
Iqiii entoure le cordon tefticiilaire, & qui fe con-
■ tinueavec le dartos quelle concourt à former.
I Le fa f c ia - fu p e r f ic ia lis préfente au-deffous de
l ’arcade crurale des fibres très-diftinêles dont la
Idireétion eft parallèle au pli de la cuifle. Il eft ap-
Kpliqué fur l’aponévrofe fafcia-lata , 8c fe fixe en
■ dedans à la branche amendante de l’ifchion ,
ferès la racine du corps caverneux } avant la fortie
■ du tefticule hors de l’abdomen , le fa f c ia - fu p e r f i -
|rw/u fe continue bien manifestement avec le gumbtrnaculum
te ft is .
feffier , pàr un tendon très-court, plus prolongé
en devant qu’en arrière, & dont les fibres charnue;
defeendent de-là prefque verticalement en divergeant,
L y°. Le Fascia-transversalis. Gn appelle ainfi,
■ d’après M. Aftley Ç ooper, une aponévrofe qui
ifépare le mufcle tranfverfe du péritoinè dans la
■ région inguinale. Cette lame aponévrotique, plus
■ bu moins prononcée fuivant les individus j provient
■ du bord poftérieur de la gouttière formée par l’a-
iponévroie du grand oblique, qui femble fe réflé-
■ chir derrière l'arcade crurale pour lui doftner naif-
ifance.En haut, elle fe perd dans le tifîli cellulaire
qui couvre la face interne du mufcle tranfverfe 5
■ £n dedans, elle fe continue avec le bord externe
Idu tendon du mufcle droit & le ligament de Gim-
ibérnat} èn bas, elle provient de l’aponévrofe du
■ mufcle grand oblique, & reçoit de plus une lame
■ très forte du fa f c ia - ilia c a .
■ Vers la partie moyenne de l ’artère crurale, le
wfafcid-tranjverfalis eft percé d’une ouverture aîon-
j'Sée, dont le grand diamètre eft vertical, & qui
■ n’dl autre chofe que: l’orifice'évafé d’ un conduit
Kjnfundibulilomiej' ce conduit envoie dans le canal
B inguinal une expanfion tubiforme, laquelle reçoit
■ les vaifleaux tefticulaires dont elle conftitue la
■ gaine propre, en les accompagnant jufquàu tef-
iticule. Chez la femme, ce canal membraneux
• donne paflàge au ligament rond de l’utérus.
I F A S C J A - L A T A o u M Ü SCLE T E N S EU R DE L A-
J - po n é v r o se c r u r a l e , M u f c u lu s f a f c ia - la ta f em o r i s .
1-ün appelle ainfi un mufcle q u i, placé à la partie
■ daperieure & externe de la cuifle, alongé, aplati,
plus large & plus mince en bas qu’en haut, s’atta-
■ cne en dehors de l’épine iliaque antérieure & fu-
■ Prieure, entre lesjnufcles couturier & moyen
& à trois pouces environ au-deffous du
grand trochanter elles fe terminent dans un écartement
des deux feuillets de l’ aponévrofe crurale.
Sa face externe eft couverte par une lame mince
de cette aponévrofe : l'interne eft féparée
par une autre des mufcles droit antérieur & triceps
crural } elle couvre aulfi un peu les mufcles
moyen & petit fefiiers. Son. bord antérieur eft
parallèle en haut au mufcle couturier j en b as , il
s’en écarte : le poftérieur eft uni en haut au moyen
feflier.
Ce mufcle eft rotateur de la cuiffe'en dedans ;
il la porte auflî en dehors, en l’ écartant de celle
du coté oppofé, furtout il tend l'aponévrofe qui
enveloppe les mufcles de la cuifle.
M. Chauflier le nomme Mufcle ilio-aponeurofi-
fémoral.
F A SC IA L , a l e , ad j., fafcialis. Quelques au-
-téurs ont appelé le couturier Mufcle fa feial, d'à-
près Riolan, qui le nommoit Mufculus fafcialis.
Voyez C o u t u r ie r .
FAULX ou FAUX , f. m. y faix. Les anatomiftes
ont donné ce nom à plufieurs replis membraneux
auxquels ils ont cru trouver une certaine
reflemblance avec la lame d’ une faulx.
i°. F aulx du cerveau , ou R efli lo n g itu dinal
de la méninge yfulx cerebri. C ’ eft une lame
fibreufe, conftituée évidemment par la dure-mère
& étendue, fur la ligne médiane , d’une extrémité
du crâne à l’autre. Large, en arrière » rétrécie en
avant, elle eltelogée dans la feiflure inter-lobaire
I dit cerveau.
Son bord fvpsrieur eft adhérent, convexe, &
renferme 1e finus longitudinal fupérieur.
U inférieur, concave & libre, contient le finus
longitudinal inferieur.
Son extrémité antérieure eft: fixée à l'apophyfe
crifta-galli de l’ethmoïde.
La poftérieure fe continue avec la tente du cervelet
& loge le finus droit, f^oyei Dure- mère &
Sinus. ' ' ’• . \ | . j.
2°. Faulx du c e r v e l e t , faix cerebelli. C ’eft
une lame triangulaire qui s’é lève de la face interne
de la durermère au niveau de la protubérance occipitale
correfpon.ianre , & dont la bafe fe fixe à la
partie moyenne de la tente du cervelet, tandis que
fon fommet fe bifurque pour fe prolonger fur les
côtés du grand trou occipital.
Son bord convexe tient au crâne, & le concave
eft logé dans le fillon qui fépare en arrière les
deux lobes du cervelet, trioye[ D ure-mère.
1 30. F aulx de la ve ine ombilicale. On nomme
ainfi .un repli falciforme du péritoine qui eft fou-
tenu par la veine ombilicale ou par la forte de