
joues , il le comprime 8c le chafle au dehors ,
comme, dans l’aétion de fouffler , de fonnerde la
trompette, 8cc. Si les lèvres font fixées , il applique
les joues contre les,dents.
M. Chauflier nomme ce mufcle alvéolo-labial ,
& M. Soemmering mufculus buccinator.
Quelques anatomiftes ont aufli donné le nom
de nerf buccinateur au nerf buccal. Voye[ Buc c a l .
BU C CIN ATO -PHARYNG IEN, e n n e , adj.
M. '«fe ..Tofeffeur Béclard a donné le nom d‘ aponé-
vroje buccinato - pharyngienne à une bandelette fi-
breufe , étendue du fommet de l’àpophyfe ptéry-
-gcïde interne à la ligne myloïdienne de l'os maxillaire
inférieur. Elle donne attache en arrière à
une partie du mufcle conftriéteur fupérieur dù
pharynx » 8c à une partie du mufcle buccinateur
en devant. Voye% B u c c in a t e u r .
BUCCO-LABIAL , ale , adj., bucco-labialisy
qui a rapport aux joues & aux lèvres.
M. Chauflier a donné le nom de nerfbucco-labial
au nerf buccal. Voyez B uc ca l.
BUCÇO-PHARYNGIEN, e n n e , adj., bucco-
pharyngeus. On donne ordinairement le nom d-a-
ponévrofe bucco-pharyngienne à celle dont nous
avons parlé à l’article Btjccinato-ph a r y n g ien .
BUCTON. Sévérin Pineau a donné ce nom à la
membrane hymen. V 0yf \ H ym en .
BULBE, fub. m., bu-lbus. Les anatomiftes défi-
gnent par ce nom certains renflemens de dlverfes
parties , auxquels ils ont trouvé de l’analogie avec
les racines bulbeufes des .végétaux.
ï ° . B u l b e de l’ a o r t e . C ’ eft le renflement de
cette artère près de fon origine.
2 ° . B u l b e s du cordon r a c h id ien . Ce font les
divers renflemens de ce cordon. Voyez M oelle 8c
R a chid ien .
3°. B u l b e des d e n t s . C ’eft la papille vafeu-
laire 8c nerveufe logée dans la cavité des dents.
4 ° . B u l b e d u n e r f o l fa c t if . C ’eft l’efpèce de
ganglion que forme ce nerf dans la gouttière
éthmoïdale , 8c duquel-émanent les filets qui vont
fe diftribuer dans la membrane pituitaire. Voye^
O l f a c t if ..
5°. B u l b e de l ’ o e il. On a , parfois , appelé
ainfi le globe de L* oeil. Voyez'GEiL.
B u l b e de s po il s . C ’eft le follicule qui renferme
leur racine. Voye[ P oil.
7 ° . B u l b e de l’ u r è t h r e . C ’eft le renflement
formé parle commencem ent de la portion fpon-
gieufe de ce canal vers la racine de la verge- Voy.
U r è th r e .
8°. Bulbe de la ve ine ju gul aire. VoynI
G olfe.
9°. Bulbes de la votjte a trois piliers. Winf.l
low a appelé ainfi les tubercules mamillaires. Voy,l
Mamillaire.
BULBEUX, eusè , adjeébj bulbofus , qui eill
pourvu d'un bulbe ou qui forme un bulbe. Onl
d it , par exemple, le corps bulbeux, \z fubflani\
bulbeufe des dents.
BU LEO-CAVERNEUX, euse , adj. ,
cavemofus ; qui a rapport au bulbe de l’urèthre&|
au corps caverneux.
Le muscle bulbo-caverneux , qui appartient
exclufivement à l’ homme 8c qui manqué chez la
femme, eft un mufcle pair, peu volumineux , affez
alongé, aplati, plus large en arrière qu'en avant.
Placé au périnée, au-deflous du bulbe de -l'urèthre
& de la racine delà verge, il naîtentre ces parties &
l’anus , en fe confondant avec les mufcles tranf-1
verfe du périnée , fphintiei? 8c feleveur dé l’anus.I
Il eft enfuite féparé de fon femblable feulementI
par un raphé plus ou moins fenfiblement tendineuxI
8c il s’en écarte en avant pourfe porter en dèhorsil
aufli exifte-t-il entr’eux un intervalle dans lequelI
on voit le canal de l’ urèthre 8c une portion dnl
corps caverneux. Ses fibres , prefque tranfverfalesl
8c très-courtes en arrière , obliques 8c pluslonj
gués, en ayant, fe terminent , les premières futI
les côtés du bulbe de Turèthre, les autres anJ
deftbus du corpscaverneux:, en fe confondant avec
fa membrane.
La facefapéricure de ce mufcle couvre le bulbe &
le commencement, de la portion fpongieufe du
canal de T urèthre , ainfi que le corps caverneux>1
Y inférieure eft couverte par la peau, par le fphin&erl
de l’anus, par le mufcle ifchio-caverneux j elle ei}
eft féparée par beaucoup de tiflu cellulaire.
C e mufcle comprime la partie poftérieure d«
canal de l’utèthre , qu’il porte en arrière & en
haut. Il accélère la fortie de l’urine 8c de 1»
liqueur fpermatique, ce qui l’a fait nommer acctlb
rateur par quelques anatomiftes. Voyei ce mot.
Dans la femme , Ü paroît remplacé par le conir
triéfeur du vftgin.
BULBO-URÉTHRAL. M. Chauflier nomme
ainfi le mufcle bulbo-caverneux des autres anato*
miftes..
BURSAL , a l e , ad j., 'burfalis. Quelques au*
teurs , d’après Bartho-lin , ont appelé mufcle burfd
ou bourfal, mufculus burfalis, le mufcle obturateur
interne , parce qu’il renferme un tendon à plu*,
fleurs divifions 8c qu’il a quelque refiemblance avec
une bourfe. Ce mot n-’eft plus d’ufagé.
BUVEUR , adjeél. Quelques anatomiftes ont-
appelé mufcle buveur le mufcle adducteur de l’oeil-
Voyei D roit in tern e de l’ oeil..
C a d a v é r e u x , eu se , adj. , cadaverofus ; qui J
tient du cadavre. L’odeur qui s’exhale du cadavre
elt appelée odeur cadavéreufe.
B CADAVÉRIQUE , adjeéb, cadavericus ; qui a
Rapport au cadavre. On dit fouvent, quoiqué
probablement à to r t , autopfie cadavérique pour
examen anatomique d'un cadavre , pour autopfie d'un
ca d a v r e , 8c Tufage femble confirmer l’emploi dé
Jcette expreffion.
m CADAVRE, fub. m ., cadaver. Ce mot, que
quelques auteurs font dériver de carodatavermibus
ou de cadere > défîgne le Corps d’un animal privé
Ide v ie , mais plus particulièrement celui de ,
Thomme. C ’eft fur les cadavres que les anatomiftes
«ont prefque toutes leurs rechçrches ; je dis, pref-
que toutes , car ils font aufli des vivifections quelquefois
, c’ eft-à-dire, des expériences fur des
lanimaux vivans.
» ’ CADUCITÉ , fub. m., imbecillitas.Y>es phyfio-
Ipgiftes ont donné ce nom au fécond degre de la
jyieillelfe, celui que fuit immédiatement la décrépitude
, 8c dont les limites , dans l’efpèce hu-
{niainé , fe balancent entre 70 ou 72 ans 8c 80 ou
82 ans. Voye% A ge 8c V ieillesse.
» CADUC , q u e , ad j., caducus. William Hunter
,Z donné le nom de membrane caduque 3 membrana
'decidua, à la plus extérieure des membranes quit
Jentourent le foetus , 8c qu’il a , le premier, bien
; difiinguée& bien décrite.
1 II paroît que cette membrane exifte dans l’ utérus
|avanc même que le germe y foit defeendu j on l’a
iltrouvée tapifiant les parois de cet organe dans lés
Jgrofleffes des trompes , dans celles des ovaires ,
S&c., 8cc., ce qui prouve qu’elle dépend eflen-
Jtiellement de l’ utérus.
» ' Lorfqu’ on commence à diftinguer la membrane
.feaduque ,e lle fe préfente fous L’ afpeéb d’ une cou-
jche couenneufe blanchâtre, molle, pulpeufe j
€lle eft formée par une lymphe concrefcible ,
Iverfée par les exhalans de l’utérus , à la fuite de
B excitation particulière qu’ ils ont éprouvée dans
IPfoftant de l’imprégnation. Elle ne tard eras à
f J° rganifer, àfe pénétrer des prolongemens vaf-
Iculaires de l’utérus.
Hunter a décrit dans cette membrane trois ouvertures
correfponda ntes aux orifices des trompes &
||au col de l’utérus. Mais MM. Chauflier 8c Lobftein
«ne les ont jamais rencontrées. Il vaut donc mieux
;;Cônfidérer la membrane caduque, avec M. Gar-
« d ien , comme une véritable membrane féreule,
■ formant un fac fans ouverture qui tapifle les parois
m de l’utérus, 8c bouche fes orifices. Lorfque l’oeuf
defeend de la trompe dans l’utérus -, au lieu de
percer cette membrane 8c de s’introduire dans fon
intérieur, il la pouffe devant lu i, la détache en
partie des parois de la matrice, pour s’en envelopper
, excepté à l’endroit où doit fe former le
placenta. La portion de la membrane qui recouvre
l’oe u f, forme la membrane caduque réfléchie; elle
fe continue tout autour du placenta avec celle
qui tapifle .les parois de l’utérus, 8c qui conftitue
la caduque utérine. Mais vers la fin du quatrième
mois, ces deux feui’lets s’unifient intimement,
8c n'en font plus qu’un feu!. La membrane caduque
perd de fon épaiifeur jufqu’à la fin de,
la geftation j elle fert à fixer l’oe uf à l’utérus ,
8c paroît remplir des ufages importans relatifs à
la nutrition du foetus. Voye[ ( E u f humain 8c
E p ïc iiorion .
CAILLETTE,, fub. f. , abomafum. On nomme
ainfi le quatrième eftomac des aninaux ruminans, 8c
ce nom lui vient de ce qu’on en retire , chez le
veau, le chevreau , l ’agneau, 8cc., une fubftance
qui fert à faire cailler le lait 8c qu’ on nomme vulgairement
préfure. Vo yez A bomasum , E stomac 8c
R um in a t io n .
CAIL LO T, f. f . , grumus, coagulum. Le caillot
eft, pour les anatomiftes , la concrétion molle ,
opaque , d’ un brun rouge , qui fe fépare du fang
lorfque ce liquide eft abandonné à lui-même dans
des vaifîeaux inertes, 8c qu’il n’eft plus agité par le
mouvement d elà circulation. •
Cette concrétion eft principalement formée par.
de la fibrine , des fels , une matière colorante 8c
du ferum. Voyc£ S ang.
CAISSE, f f ., cavitas tympani. On donne affez
communément ce nom à la cavité de l ’oreille1
moyenne , qui eft creufêe dans l’épaiffeur de l'os
temporal, entre la bafe du rocher 8c la portion
écailleufe. Gabriel Fallopia paroît le premier avoir
mis ce nom en ufage, parce qu’ij acru trouver à
cette cavité quelque refiemblance'avec la coiffe’
d’ un tambour. Voyei O r e il l e , T emporal &
T ympan.
C aisse du tambo ur ou du t ym p a n . Voyer
C aisse , O r e il l e , T emporal 8c T ympan.
CALAMUS SCRIPTORIUS. Ces mots entièrement
latins, ont pafle èn français dans le langage
des anatomiftes pour défigner une petite cavité
angulaire , fituée à l’extrémité fupérieure de la
moelle rachidienne dans le ventricule du cervelet,
8c à laquelle on a cru trouver quelque reffem-
blance avec le bec d’une plume taillée pour écrire.