
rieurs, on voit les lobes moyens du cërveau , réparés
des poftérieurs par un nllbn oblique d’avant
en arrière j bien moins profond que la fcifiure de
Sylvius , & correfpondant au bord fupérieur du
rocher. Les . uns & les autres offrent des anfrac-
tuofités &: des circonvolutions, moins finueufes
•que celles de la face fupérieure des hémifphères :
la profondeur des premières n’égale guère que la
moitié de celle des anfr aéfcu ofité s-fu p é r i e ur es.
Entre les lobes poftérieurs & les lobes moyens
d’ un côté & c eu x de l’autre, eft placée la protubérance
.cérébrale , derrière laquelle on trouve
l'extrémité poftérieure du corps calleux, réunifiant
les deux hémifphères cérébraux. Entre cette
extrémité & la face fupérieure de la protubérance
eft une fente large, tranfverfale, qui conduit dans
le troifième ventiicule l’arachnoïde & la pie-mère,
& qui renferme le canal arachnoïdien & la glande
pinéale. A droite & à gauche elle le continue avec
une autre-fente ' demi - circulaire , placée entre
les corps frangés & les couches des nerfs optiques
, au fond d’une fcifliire que nous avons
décrite , & qui laifle pénétrer la -pie-mère dans
le s , ventricules latéraux. Ces trois fentes ainfi
réunies établilfent une communication manifefte
entre l'extérieur du cerveau & fes cavités intérieures
, & Bichat leur donne le nom collectif
de grande fcrue »cérébrale.
Enfin on obferve , tout-à-fait en arrière, & fur
la ligne médiane de la face inférieure du cerveau0
la terminaifon de la grande fcifliire inter-lobaire ,
qui logé la fin de la faux cérébrale. Voye[ Anf
r a c t u o s it é s , ClRÇONVOLUTIONS , . ENCÉPHALE ,
C a l l e u x .
Le cerveau des mammifères préfente les mêmes
parties que le cerveau de l’homme, difpofées à
peu près dans le même ordre, mais il varie par
fes proportions avec le refte du corps & avec le
cervelet & la mo'eile alongée, par fa forme générale,
par fes circonvolutions, par les différences
que.préfentent fabafe & l’origine des nerfs.
Il eft très-difficile, peut-être même impoflible
d’établir d’ une manière exaéte la proportion de la
mafle du cerveau avec le refte du corps, parce que
le poids du premier demeure conftamment à peu
près le même, tandis quecelui du fécond, comme
le remarque judicieufement jM._ Cuvier , varie
confîdéraolement félon qu’il eft ou plus maigre ou
plus gras. C ’eft ainfi, dit-il, que cette proportion
a été indiquée dans le chat, comme i à i y6 par
un auteur, & comme i à 82 par un autre.
• Or , d’après les recherches de ce favant anato-,
mifte, il demeure prouvé que, toutes chofes
égales d’aille,urs, les petits animaux ont le cerveau
plus grand à proportion j que l’homme n’eft fur-
paflé que par un très-petit nombre d’ entr’ eux ,
tous maigres & peu charnus, comme les fouris 5
enfin q u e , parmi les mammifères , les rongeurs
ont allez généralement le plus gros cerveau , &
les pachydermes le plus petit.
La table fuivante donnera une idée des variétés!1
qu’on peut pbferver à cet égard, en prévenant!
que, dans l’homme, fuivant qu’il eft jeune oui
vieux, la mafle du cerveau eft à celle du corps!
: :,i : 2 2 , : 30 , î 35.
Dans le gibbon, le cerveau eft au corps I
- : : ï : 48J
Dans* l’ouiftiti. . .............. : : 1 : 28,1
Dans lemone.......... .......................... : : 1. : ^,1
Dans le magot................................... : : 1 : iocl
Dans le vari. . . . . ..............: à : Si.E
Dans l’ours................. .. f V: 1 :26 J
Pans le loup........................................ : : 1 :200,1
Dans la panthère.'.. . . . . . . . . . . . . : : 1 : 247J
Dans le cafton.................................... : : 1' : 250J
Dans le lapin. . . . . . . . . . . . . . . . . . : : 1 : 240,1
Dans la fouris...................................... : : 1 : 45,1
Dans l’ éléphant.. . . . . . . . . . . . . . . : : 1'; joo,
Dans le fanglier.................................. : : 1 : 672.
Dans le boeuf............................ ........ : : 1 : 860.
Dans le cheval............... r . . . . . : : e : 400.
Nous ne citerons point ici un plus grand nombre
d’ exemples , car on trouvera tous les détails
relatifs à cet objet dans le cours des autres voluptés
de notre Syjieme anatomique, & nous paflbns
immédiatement à l’expofé des rapports proportionnels
du cerveau & du cervelet.
Dans l’homme, ce dernier eft au cerveau :: 1 :<),
Dans le magot........... : : 1 17,
Dans le mone.. ......... 1 : H.
Dans le boeuf.. . . . . : 1 : j.
Dans la fouris.. . . . . . . . . . . f . . . : : 1 :2.
Dans lè caftor........ • • _.> . : 1 :}•
Dans le cheval. : : 1 :7.'
Il eft encore important fouvent de connoîtrela
proportion relative du cerveau avec la moelle
alongée. Elle s’eftime par la mefuré de leurs dii*
mètres. . ♦ .
MM. Soemmering, Ebel & Cuvier ont fait
voir que cette proportion eft plus à l’avantage du
cerveau dans l’homme que dans les autres mammifères,
& qu’elle eft un fort bon indicateur de
la .perfection de l’intelligence, parce que c’eft lu
ligne le plus évident de la prééminence que l’ot1
gane de la réflexion conferve fur ceux des fçiiJ
extérieurs.
O r , en prenant pour mêfure la largeur de li
moelle alongée à fa bafe*& la plus grande largeur
du cerveau, on trouve que 1^ diamètre de li
moelle eft à celui du cerveau
Dans l’homme................ : : 1 : 7.
Dans le ch ien ................ : : ,6: u ou : : 3:^
Dans le chat..................... : : 8 : 22.
Dans le lapin..................... : : $ : .8.
Dans le cochon............... : : ƒ : 7.
Dans le boeu f................... : : y : 15.
Dans l’homme, encore, le cerveau a une M
générai*
Jgénérale arrondie, ce qui tient à ce que les deux
iRemifphères de cet organe font, chez lui, plus
■ développés en tous fens que dans aucun autre
animal. Chez les fîuges déjà, elle eft plus aplatie ;
frette dernière difpohtion augmente à mefure qu’on
jyefcendfur-l’échelle zoologique, où l’on voit par
jKegrés les hémifphères devenir de plus en plus
Ipiinces, le fillon qui fes fépare perdre par conséquent
de fa profondeur, les lobes moyens of-
Ifrir une convexité moins marquée vers le bas, &
les poftérieurs manquer tout-à-fait, en forte que
'«le cervelet paroît à découvert en arrière du cer-
fveau, : .
B Sons le rapport de fon contour, le cerveau va-
jirie beaucoup auflï dans les differens mammifères,
nous citerons, comme offrant à çe .fujet des
(particularités notables, le chièn, le farigue, b
flièvre, le lapin & lurtou: le dauphin, ce dont on
mpourra feconvaincre enlifant les articles que nous ™ilcônfâcrons à ces divers animaux dans le cours de
nos fécond & troifième volumes.
1 Le cerveau de l’homme eft celui qui a les circonvolutions
les plus profondes. Peu d’ animaux
des ont auflï multipliées, dc'les rongeurs même
n’en ont, pour ainfi dire, aucune de fenfible.
• La baie de l’organe préfente d’ ailleurs beaucoup
'moins d’ inégalités dans les mammifères des fa-
® milles inférieures que dans celle de l’homme.
I Les hémifphères du cerveau des oifeaux ne pré-
M fentent aucune circonvolution & offrent une figure
;| de coeur très-bombée , dont la pointe eft en avant.
»Chez ces animaux d’ailleurs, le cerveau offre une
S foule de particularités notables qui font expofées
.» dans notre troifième volqme (1). Quant à ce qui
;fconc£rne le cerveau des reptiles & des poiflons, on
1 le trouvera détaillé dans notre quatrième volume.
B On devra, en outre, confulter comme complé-
» /firent de cet article, les articles ARAcinvoioE, Ç er-
» velktj C râne, D ure-mÈré i E ncéphale, M é -
« ninges, Pje-mere, N er f s , 8cc.
{. CERVELET, f. m., cerebellum. On appelle
ainfi la portion poftérieure & inférieure de L’en-
«cephale, celle qui eft logée dans les foffes occipi-
®tales inférieures. Nous allons içi examine^ fa
Æ ltruèture' chez l’homme en particulier & à l’exté-
■ ri.eur feulement j nous examinerons à l’article En-
« céphale là conformation intérieure, dont l’hif-
!,®^ülrf ne ^adTqit être ifolée de celle du cerveau &
* d e la protubérance cérébrale.
| Le cervelet offre moins du tiers du volume du
ü ^ erVf aU * P°^ds , qui varie beaucoup fuivant
• l e s divers âges eft ordinairement, dans l’homme
'«^dulte a la huitième ou la neuvième partie de celui
* u cerveau j la fejzième ou la dix-huitième , dans
« . eatant naillâut. l a forme , fymgtrique & régu-
i ,ere^ répond à celle des fofles occipitales infé-
l^eures, qui le logent j il a beaucoup plus de lar-
■ (*) P^es 588 & fuivantej.
Anat. Tonie I.
geur que de hauteur, peut être comparé à deux
lphéroüès déprimés, placés à côté l’ un de l'autre
fur un plan horizontal, & corifonduspar une partie
de leur fiirface- Il eft d’un gris rougeâtre à l’exrérieur,
& eft plus mou", plus léger proportionnelr
lement que le cerveau- Sa furface préfente un
aflèmbbge de lames grifes, épaifles d’une ligne à
une ligne & demie, placées de champ les unes
contre les autres , concentriques, régulières, plus
étendues en arrière , plus courtes en devant, réparées
par des filions étroits que tapiflè la pie-mère
& fur lefquels palTc T arachnoïde- De ces lames, les
unes font bornées à la face fupéfieure du cervelet,
les autres à l’inférieurej elles ne feçonfondentpoint
entr‘e l l e s & aucune ne fait le tour de l'organe..
Chaque lobe du cervelet préfente ordinairement
à fa fup.erficie foixance ou foixante-cinq de ces
lames, trente à trente-cinq fur la face fupérieure,
vingt-quatre ou trente à la face inférieure. Mais»
en écartant ces lames, principales, on en aperçoit
beaucoup d’autres femblables à elles pour la
forme , mais plus petites & plus minces, entièrement
cachées dans les filions & fe recouvrant mutuellement
èn partie. Quelques-unes font très/-
courtes, & ont à peine une ligne ou deux de hauteur
; d’autres font plus grandes i mais aucune
n’arrive .à la fu perfide du cervelet, & toutes font
attachées par leur bafe à une des circonvolutions
primitives, dont elles font, pour ainfi dire, des
ramifications, M, Chauffier, qui le premier a fait
connoître la plupart de ces particularités, dit que
le nombre de ces lames fécond aire s , toujours
trèsrc0nfidérâble, eft fujet à beaucoup de variée
tés individuelles > il paroit au refte monter conC-
tamment àfix ou fept cenrs environ-
Quant aux lames primitives elles-mêmes > quoique
toutes féparéés par un fillon, elles fe groupent,
fe réunifient au nombre de deux, trois.,
q u a t r e c in q ou fix , de manière à partager en /«-
h aies fiiffiudé* la furface du cervelet, Ces lobules
1 font diftingués les uns des autres pair des filions
' plus larges.& plus profonds, ainfi que par la dif-
pofition & la djreéiion de ieur.s lames : ils ne.font
. point parallèles > mais ils fe coupent prefque tous
| à angle plus ou moins aigu. Leur nombre eft aflèz
! grand : o.n enreçonnoît ordinairement feize, fe-
j voir, cinq fiipérieur.s3 deux postérieurs, & neuf 3#-'
! férleurs^
j Surface fupérieure du cervelet. Aplatie , inclinée
I obliquement en arrière & en dehors, recouverte'
! par la tente du cervelet, elfe offre, fur fa partie
; antérieure & moyenne, une faillie alongée , qui
j eft formée par l’entre-croifement réciproque des
lames dont font çomppfes les deux lobes eu hémjf-
phètes de l’organe. Toute cette furface fupérieure
eft occupée par cinq lobules fafckiulés, communs
aux deux lobes, & difpofés par bandes tranfverlâles.
arquées 5 leur convexité eft tournée en arrièreÿ ils
font feulement flexueux fur la ligne médiane j ils
\ ont à peu près la même forme. Le premier ou de
V