
À O K
lemeflt fîtuée plus près de la colonne Vertébrale &r |
inclinée én arrière.
Chez le vieillard , cettç même courbure eft f
extrêmement marquée par la faillie que forme fa
convexité.
Parmi les principales variétés que préfente
l ’aorte chez lès animaux , nous citerons les fui-
vantes.
Dans les ruminans, les folipèdes , le rhina-
c'éros, le cochon , le pécari, elle fe divife , pref-
qu’immédiatement après fanaiffance, en deux
gros troncs , l'un- moins volumineux & deftiné à
la t ê t e a u coii & aux membres thoraciques J
l'autre , plus fo r t8 c confacré au refte du corps.
C ’eft cette difpolîtion qui a fait diftinguer, par les
hippotomiftes, l'aorte en aorte antérieure 8c çn
aorte poflérieure, diftinétipn qui n’eft plus jufte
lorfqu'ôn l'applique à l ’homme > même en changeant
les expreflîoris & antérieure 8c de poflérieure ,
pour celles d’amendante 8c de defcendante.
Dans la marmotte , Te cochon-d’ Inde & plu-
fieurs autres mammifères, la croffe de l'aorte ne
fournit que deux artères •
i° . Un trône commun d’ où naiffent ifolément
lés deux carotides » 8c dont la fous-clavière droite
eft la continuation j
i ° . La fous-clavière gauche.
Dans l’ours, le. lio n , le chat ,& le chien, le;
premier de ces troncs fournit une branche commune
pour les deux carotides, qui s’ifolent ultérieurement.
Dans le dauphin, la croffe de Paorte donne
de même deux branches principales, mais chacune
d’elles fe divife femblab.îement 8c fournit
la carotide, la vertébrale 8c l’axillaire de fon
cote.
Dans le phoque, les branches qui naiffent de
la croffe de l’aorte ont abfplument la même dif-
pofitioh que dans l’homme & font au nombre
de trois, tin tronc commun pour la fous-clavière
& la carotide droites f ia carotide gauche j
la fous-cîavière du même côté-f
Chez l’éléphant, il y a auffi trois troncs prin-;
paux, mais lé 'moyen fe bifurque, pouf fournir
les deux Carotides , & les“‘deux latéraux conf-
tituent chacun ifolément une des fous.-ciavière's.
Dans le bouc, la première branche de la croffe
de l'aorte èft la fous-cIaviere gauche , la droite
vient en fuite, & les deux carotides s’ en fépà-
fent en dernier lieu.
Chez le cheval, l’aorte antérieure fe bifurque
pour donner, d’une part, la fQus.-c,layière gauche,
& , de l’ autre, les trois autres branches.
Dans les oifeaux, peu après, fa iiaitTan.ee, l’ao.rte
fj-divife en trois groftès artères- L’une à droite
Ï0 recourbe en arrière &• çpnftitue. proprement
l’ aorte thoracique & l’aorte abdominale, La
moyenne eft* 1 a -,foii.s-cïavière droite-, 8c celle qui j
eft à ga.ucfte, la, fous-clavière de ce côté. Ces ;
a o R
deux dernières fourniffent les artères du cou;!
de la tête 8c de l’aile.
Dans leschéloniens, fuivantles efpèces, l’aorte
eft. firnplè ou double â fon origine. Elle fe diJ
vife prefqu’ auffitôt en deux branches, lW i f j
poflérieure gauche & la droite. C ’eft de la pre- :
mière de ces deux branches, que fort Vaorit
antérieure, qui fe bifurque & fournit de chaque!
rcô.te y par une divifton dichotomique, la caro-1
tide ÇQ.m,mune & la fous-clavière- Les deux aprtes
oftérieures, au refte, communiquent, par une
rauche •tranfverfaie, l’une avec l’autre vis-à-vis
de la cinquième vertèbre dorfale ; 8c le tron,c
conlmun qui réfulte de cette difpofîtian fe termine
fauvènt par quatre branches, qui font,
dô gauchie à droite } 1°. l'iliaque externe gau.-
che y T ° . l'iliaque interne du même côté; 30. U
caudale, analogue à la facrée moyenne j 40. l'iliaque
primitive droite.
Dans lès fauriens, la diftrib.ution eft à pett
près la même,
Dans le crocodile, cependant, l’ aorte pofté-
rieuré gauche 8c l’aorte poftériehre droite ...ont
chacune dans le coeur une embouchure diftin&e
8c' bordée de deux valvules femi-lunaires. De1
la dernière fe détachent fucceffivement, i° . un;
tronc commun pour les artères fous-clavière &
carotide gauche; 20. un tronc femblable pour les
Artères analogues du côté droit.
Dans les ophidiens, l’aorte droite fe recourbe :
en arrière, paffe ep deffus de l’oe fophagej fe;
porté obliquement en arrière 8c en dedans,
Ce joint à l’aorte gauche, un peu au-delà def
la pointe du coeur. Elle fournit la carotide comq
mune 8c une branche affez çonjidérabie analogue
aux vertébrales 8c aux intercoftales. fur
pérjeures.
L ’aorte gauche fe recourbe de même en arrière,
paffe fous l’oefophage, fous le poumon,
réunie à la droite , continue à fe porter eu arrière,
pour fournir les branches qui répondent,
aux intercoftales 8c les artères des yifçères, pénétrer
fpus les vertèbres de la queue 8c fe con*
fumer dans cette partie. .
.Dans les batraciens, l’aorte 8c l’artère pulrI
monairé opt une origine commune. Le tronc ds
ces vaiffeaux, après s’être bifurqué,, fournit, à
droite 8c à gauche, une pulmonaire, une carotide
commune, une vertébrale, une axillaire & I
des intjercoftales, puis, réunifiant de nouveau’
fes deux branches, donne le tronc cæliaque
les autres' artères abdoiiiinales.
Chez les pqi.fîons. en général, l’aorte ne naît
point par un tronc uniquej comme dans les mammifères
8c les oifeaux. Elle naît dans les branchies,
par .plufïe.urs racines, qui font fuite aux
divifions de l'artère branchiale, analogue à tf
pulmonaire, & fe iaftèmblent en un feu] tronc A
qui va le cacher plus ou moins en arrière,
dans un canal creuie fous le corgs des yçftè* I
a P o
Wes dotfales, lombaires & caudales, t e s pa-
rois de ce tronc unique font fouveiit, par leur
face externe, adhérentes a ce canal ofleux de
manière à ne pouvoir fe.contracter.
AO R T IQ U E , adj.j qui appartient, qui a rapport
à l’aorte. Les exemples fuivans donnent une ;
idée de l’application de ce mot.
Les A R T E R E S IN T E R C O ST A L E S A O R T IQ U E S font
le s artères intercoftales qui naiffent immédiatement
de l ’aorte. a ^
La courbure aorttque eft la meme chofe
•que la croffe de l’aorte. Voyez A o r t e .
• L ’ouvertu re aort ique du diaphragme eft
celle qui, dans ce müfcle, liv're paffage àl’aorte.
Voyez A orte & D iaphragme.
Le sinus aort ique eft une dilatation particulière
de cette gro-ffe artère. Voyez A o r t e .
fe s valvuïæs aort iq ues font les valvules
femi-lunaires placées à l'origine de l’aorte. Voyez,
A orte 8c C oeür.
à Le v e n tr icu le aort ique du coeur eft le ventricule
gauche. Voyez C °EUR*
S APÀRTHROSE , f. F., aparthrofls. Voye^ AbartP
IC L LA T IO N .
M A PO DE , adjeét. pris quelquefois fubftantive-
ment. Ce mot, qui dérive de « privatif & de w»?,
pied, & qui indique, à proprement parler, l’ abfence
des pieds, eft fpécialement appliqué aux poiffons,
qui font dépourvus de catopés. Tels font les
anguilles, les congres, les trichiures, les am-
^îodytes, les diodons, les aftroblèpes, 8cc.
^wlPar extenfïôn, on a quelquefois airffi appelé
dpodes les oifeaux qui ont les pieds fï courts.,
qu’i's ont de la pëine à marcher. Quelques hirondelles
& furtout les martinets fönt dans ce
cas.
APONËUROSE, f. f. Voye^ Aponévrose.
I l A PO^ËUROTIQUE, adj. Voyez A ponévro-
J 'IQ U E .
B APONÉVROGRAPHIE, f. f . , âponeurographia;
traité ou deferption des aponévrofes. C e mot
vient de avoytvfucris ( aponévrofe) 8c dê 3
(d é c r ire ). Il eft peu ufité.
f APONÉVROLOGIE, f. f . , apbneurtyogia; de
tt7rovzi)pà'<riç (aponévrofe) 8c de aoyos ^(difeours
fur ). Partie de l’anatomie qui traite des apo-
J&évrofes. Voyez ce mot.
§ ’APONÉVROSE, f. f . , apöneuröfis, eteoïévpâois'y
de «wo (d e ) & de vwpov '_( nerf ). Les Anciens
définifloient l’aponévrofeune expanfion nerveufe,
pronervatiô, expanflo nervofa, parce qu’ils appe-
’Joient nerfs toutes lés parties 'blanches. Mais au-
A P O f l
jour d'hui, quoique le nom foit confèrvé, la définition
ne peut plus fervir.
Les aponévrofes font des efpèces de toiles
fibreufes, qui font des prolongemens des liga-
mens, des tendons ou du périofte , mais qui,
en dernière, analyfe, paroiffent toujours-naître
de cette membrane ou venir s’ y terminer. Elles
font plus ou moins larges , 8c difpofées de manière
à envelopper les mufdes dans des fortes
de .gàînes■, gu a fournir des points d’attache à
leurs fibres charnues} car il eft remarquable que
jamais celles-ci ’ne vont fe fixer directement à
un os, ni même au périofte, mais qu’elles y
tiennent feulement d’ une manière médiate par
des organes fibreux, comme les tendons ou les
aponévrofes.
Les aponévrofes du premier genre peuvent
entourer tout un membre, en envelopper entièrement
les mufdes, comme on le voit à la
eüiffe} ou bien leur fervir de frein pour les retenir
à leur place fans les recouvrir de toutes
parts telle eft celle qui unit les deux petits
dentelés poftérieurs. C ’ eft cette difpofition des
aponévrofes d'enveloppe qui les a fait diftinguer
en générales & en partielles, füivant qu’elles fervent
à tous les mtifcles d’ une partie, ou à quelques
uns 4 entr’eux feulement.
Celles du fécond genre font quelquefois larges
} on en voit de telles fur les mufcles cru-
: ral, jumeaux, 8cc. Dans d’ autres cas , elles forment
des efpèc'es d’arcades pour laiffer paffer des
vaiffeaux ou des nerfs, en même temps qu’elles
donnent attache aux fibres charnues, comme au
diaphragmé} enfin, elles font compofées de fibres
ifolées dans l’épaiftèur du mùfcle, comme
au mafféter, aux ptérygoïdiens, &c.
.Les Aponévrofes c£enveloppe varient beaucoup
-pour, leur épàiffeur, qui eft pourtant, en général
, d’autant plus grande qu’elles entourent
des rpufcles plus nombreux ou plus forts- Leurs
deux àces font conftamment en rapport avec le
tifïii cellu iaire 5 mais l’ interne envoie fouvent entre
lès mufcles des prolongemens fibreux qui
vont ’jufqu’au périofte des os voifîns. Elles font
d’un blanc refplendiffant, 8c fembleroient des
tendons épanouis en membrane, fi elles ne ré-
fiftoiènt pas un peu plus qu’eux à la macération
\8c à l’ébullidon. Leurs fibres font toujours
aüfti plus ou moins entrelacées ou plutôt interpolées..
Elles ne s’ entre-croifei.it pas en effet
en pàffant les unes auf devant des autres alternativement
3- comme èela a lieu pour les fil-s
de nos étoffes} elles le croifent fimplement ea
f&rmânt des couches juxta-posées , des plans plus
ou- moins adhérens lés uns aux autres.
A leurs deux extrémités, ces fibres fe terminent
de diiférentes manière^} car tantôt elles fe continuent
avec les aponéyrôfesvoifineSj avec des tendons,
des^mufcles ou le périofte, & tantôt elles
(Teperdent dans' le tiflu cellulaire.