
grand trochanter, où il s’implante par des aponé-
vrofes affez longues aufli. Sa face poftérieure eft
couverte par le nerf fciatique & par les mufcles
grand feffier , demi-membraneux 8c grand adducteur
; l’ antérieure couvre le mufcle obturateur
externe , l’extrémité du tendon du mufcle grand
pfoas, 8c la partie poftérieure du petittrochanter.
11 fait tourner de dedans en dehors le fémur fur
fon axe *, il. peut aufli contribuer à l’abduétion-
de la cuitfe & à la rotation du baflîn fur le fémur.
M. Chaufliet le nomme mufcle iskio-fous-tro-
ckantérien , 8c M* Soemmering, mufculus quadratus
femoris.
2 ° . M u s c l e c a r r é d e £ à l è v r e i n f é r i e u r e .
Mince & quadrilatère, ce mufcle s’attache à la
ligne oblique externe de l’os maxillaire inférieur,
8c monte dans la lèvre inférieure, où il fe confond
avec le mufcle orbiculaire. Ses fibres font parallèles
& femblent fe continuer avec celles du peaucier >
obliquement dirigées en haut 8c en dedans y elles
s’unifient de la manière la plus intime en dedans
8c en haut avec celles du côté oppofé | 8c en dedans
8c en bas aVec celles du mufcle reléveur du
menton ; en dehors & en bas, elles font entrelacées
avec celles du précédent. > . .
Sa face antérieure eft recouverte par le triangulaire
gz par la peau à laquelle elle adhère fortement.
La poftérieure eft appliquée fur la mâchoire
inférieure , fur le nerf & les vaiffeaux menton-
niers , fur les mufcles orbiculaire & réleveur du
menton.
C e mufcle abaiffe la lèvre inférieure.
M. Chaufliet le nomme mufcle mento-labial, 8c
M. Soemmering , mufculus deprejfor Labii 'inférions.
V o y e z À b a i s s e u r d e l a l è v r e i n f é r i e u r e .
M u s c l e c a r r é d e s l o m b e s . C’eft un mufcle
aplati, aflez épais, irrégulièrement quadrilatère ,
placé aux lombes fur les côtés de la colonne vertébrale
8c dans la paroi poftérieure de l’abdomen.
Il fefixe en bas , par des fibres aporiévrotiques 8c
dans l’étendue d’un pouce à peu près à la partie,
moyenne & poftérieure de.la crête- iliaque , ainfi
qu’au ligament Jlio-lombaire. Les fibres charnues
qui proviennent de l’os des îles montent à la dernière
côte & fe terminent à prefque toute .la longueur
de fon bordinférieur. Celles qui font nées du
ligament , d’autant plus longues qu’elles font
plus extérieures,-fe dirigent en haut tk en dedans,
8c fe -terminent par quatre languettes aponévro-
tiques, continues par leurs bords voifins, 8c fixées au- ;
devant dé labafe des quatre premières apophyfes
tranfverfes lombaires.
Souvent lés apcnévrofes d ’origine font bridées
inférieurement par d’autres fibres nees de la cinquième
de ces apophyfes & dirigées tr'anfverfa-
lèfnent en dehors. Souvent aufli un plan' charnu
diftinét part de Ta troifième ou de la quatrième
d’entr’elles, monte en dehors , 8c fe perd dans le
refte du mufcle.
La face antérieure du mufcle carré des Lombes I
eft couverte en haut par le diaphragme , & , dans I
le refte de fon étendue , par le feuillet antérieur I
de l’aponévrofe du mufcle tranfverfe 8c parle!
mufcle grand pfoas : elle correfpond médiatement I
au rein & à l’ inteftin colon. Sa face poftérieure eft I
féparée du m u f c l e facro-fpinal parle feuillet moyen I
de l’aponévrofe du tranfverfe.
Ce mufcle incline les lombes de fon côté; il|
abaifle la dernière cô te , & fert à l’expiration, I
antagonifte des mufcles fcalènes fous ce rapport. I
Il peut aufli élever la hanche.
M. Chauflier le nomme mufcle ilw-côftal, & M. I
Soemmering mufculus quadratus lumborum.
4 ° . M u s c l e c a r r é d u m e n t o n . V^oy. M u sc l e I
CARRÉ DE LA L È V R E IN F E R IE U R E .
y ° . M u s c l e c a r r é d u p ied ; V v y e ^ P é d i e u x .
6°. M u s c l e c a r r é p r o n a t e u r . Vôye^ P rôna-
T E Û A .
7°. C h a i r c a r r é e . Quelques anatomiftes ont
donné ce nom au mufcle acceffoire du long fié-
chiffeur des orteils, f^oye^ A c c e s s o i r e . ,
CARTILAGE, fub. m. , çartilago. On donne ce
nom à des organes d’un blanc laiteux, opalin J
formés du tiflu le plus réfiftant de l’économie I
après celui des os , fe laiflant cependant entamer I
facilement par le fcalpel, remplaçant les os dans I
le foetus chez l’homme & chez les animaux ver* I
tébrés des claffes fupérieures, 8c durant la vie I
entière chez les poiflons chon.droptérygiens, I
comme les raies 8c les fquaïes.
Ces organes, à quelques èxceptions près,
font recouverts d’une membrane analogue au
pétiofte, 8c qui n’en diffère qu’en ce qu’elle
contient moins.de vaiffeaux. C ’eft le périchondrt,
Vo yez ce mot.
Les cartilages, en général, font flexibles, compreflibles,
très-élaftiques, & l’ on n’apérçoit que difficilement
la direction de leurs fibres, parce qu’elles
font tellement ferrées, qu’au premier coup d’oeil
elles ferriblent former un tout inorganique & homogène
, où l’on ne diftingue ni fibres , ni Iâmes,
; ni vaiffeaux , même au microfcope. Le fuintement
d’ un liquide’féreux, quand oti ^es coupe.,indique,
én fe.faifant à la furface de la feètion, qu’ un fluide
eft contenu dans des vacuoles, dans des pôrofnés
de leur fubftahce.
Quelques àuteurs cependant, ne s’arrêtant pas
feulement à un examen, fuperficiel, qui apprend
que , coupés en lames minces, les cartilages font
demi-trarifparens 8c fragiles quand on veut les
ployer, 8c que leur fëniibilité eft douteufe . ont
voulu approfondir la ftruèture de ces; organes &
ôiit émis .à ce fujet. différentes' opinions, quî
flous aurons bientôt occafion d’ examiner. t
B ’une autre part, les chimiftes ont note w
•verfes particularités qui appartiennent à cet. or* I
âre d’organes. Ils ont remarqué q ue , par fuite du
[gjour dans l’eau , leur tiflu fe gonfle ; que , par
fi defliccation , il dévient jaunâtre 8c prefque
[ r an fp a r e n t ; qu’expofés , en famés min,ces, à
Paétion d’un feu nu , ils fe crifpent 8c brûlent en
Taillant un réfidu très-peu confidérable , eu égard
| celui que fournilfent les os en pareille ,occurence;
Lie, fournis à l’influence de l’eau bouillante,
ïîlufieurs d’entr’eux fondent comme les tiffus.
fibreux. t _
K Leur analyfe chimique, au relte, n eit. point
«encore à beaucoup près parfaire. On fait généra-^
Bernent que Haller les croyoit formés.de gélatine
h# d’une matière terreufe ; mais des recherches
«plus récentes que celles du prince des phyfiolo-
Jgifles, ont conduit M. Allen a penfer qu’ une fubfi-
Kance analogue à la gélatine 8c du carbonate de
«baux les conftituoient, 8c M. Hatchett à les
: Içonldérer comme compofés , entt'augre-s prin-.
K ip e s , d’albUmine 8c de phofphate de chaux.
«Monro, qui a cité une analyfe ae Davy, dit que
« iir iocr parties, ils en -renferment 44,y d’albu-
Suine , .$$ d’eau 8c 0,5 de phofphate de chaux.
IM . Chevreul enfin , ayant examiné les cartilages
«du fqudlus maximus de Linnaeus , y a trouvé beàu-
Koup d’eau*, une matière analogue au mucus, une
»petite quantité d huile fixe unie à un principe
«volatil ,• 8c un affez grand nombre de fels.
S Dans le premier âgé de la v ie , les cartilages
«font remarquables par leur molleffe , & dans le
«'foetus ils femblent'prefque fluides; chez les vieil-
■ wlards, au contraire , ils acquièrent une confiftanee
«confidérable & fouvent ils s’oflifient même.
m: On diftingue, au refte, plufieurs efpèces dë
■ cartilages.
» Ceux qui, à. une certaine époque de la v ie ,
»doivent néceffairement faire partie du- fyftème
■ 'offeux , “devènir dé véritables o s , font appelés
m ’cartilages d 'o j j i fcation. VoyeÉ Os , O s t é o g é n i e ,
» O s t é o s e .
r Ceux qui fervent de prolongêmens à certains os
« font nommés • cartilages de prolongement j tels font
■ ’ceuN qui: unifient les côtes au ftêrnum ; tel eft ce-
M.lui qui termine, le fternum inférieurement. Voye^
■ S t e r n o - c o s t a l 8c X i p h o ï d e .
Jh ] Il en eft qui’recouvrent les extrémités art.icu-
® Taire s des os : on les'appelle cartilages d1 incrujiaùon
A , OU articulaires,
I| : Certains cartilages entrent èncore dans la for- fination de plufieurs organes ;. tels lbnt ceux qui
concourent à là compofitiQn dû nez , du larynx ,
|de la trompé df’Euftachi, &c.
| Parmi ces diyerfës efpèces de cartilages, il
Idevient furtout effentiel dè faire connoître plus
a particulièrement ceux qui entrent dans la compo-
^«litîon des articulations ,‘.ou.les cartilages Üîncruf-
■ ? ta[ion y qu’ on . appelle aufli diarthroUiaux x ou arti-
^mf.l‘ùres.
t Conftamment, lès furfaces par lefquelles deux
- ou plufieurs\bs fe touchent pouf former une articulation
mobile, font encroûtées d’un cartilage
qui conftitue une forte d'écorce polie plus ou
moins épaiffe ,.d’un blanc perlé, d’une dureté 8c
d’unç élafticité remarquables , d’une foupleffe qui
facilite beaucoup le jeu des pièces de l’articulation.
£ é cartilage eft toujours bien plus large
qu’épais ; il fe mouje parfaitement fur les formes
articulaires, &: adhère-, par une de fes faces , au
tilfu offeux d’une manière encore peu connue,
mais .extrêmement forte. Cependant il n’y a nulle
continuité de fubftance. encre lui & le parenchyme
cartilagineux de l’os ; en enlevant, à l’aide d’un
acide , à un os frais le phofphate de chaux qu’ il
renferme, on n’aperçoit aucune liaifon intime
entre les deux tiffus, & le cartilage fe fépare alors
fpontanément dé l’os. Aucun vaiffeau neparoît fe
porter directement de l’ intérieur de celui-ci à la
fuperficie du cartilage ; & , après une injeétion
foignéef> on obferve , en divifant l ’os longitudinalement,
que toutes les artères fe perdent dans
le tiflu fpongieux de celui-ci.
La furface du cartilage oppofée à l’os éft exactement
recouverte par la membrane fynoviale de
l’articulation, qui lui donne un afpeCtliffe & poli;
elle eft tellement difpofëe qu’en général, dans la
fituation moyenne de l’ articulation , elle correfpond
par tous fes points au cartilage avec lequel
elle eft en rappojt.
La circonférence, de ces cartilages fe termine
d’ une manière infenfible fur la furface offeûfe, en
diminuant graduellement d’épaiffeur. Obfervons
néanmoins, par rapport à cette épaiffeur , qu’elle
eft. beaucoup plus grande au centre qu’à la circonférence
des cartilages qui recouvrent les têtes
des os ; tandis qu’on remarque une difpofition
inverfe dans, ceux qui revêtent les cavités corref-
-pondantes. Gette épaiffeur eft uniforme dans les
cartilages des diverfes articulations, par arthrodie
plâniforcne , pomme ail carpe , &c.
1.1 ne faudroit pas croire que les articulations
fynarthrodiales fuffent entièrement dépouillées
.de cartilages ,' par la raifon qu’elles ne font point
fufceptibles de mouvement ; dans .toutes .celles
dont les furfaces préfentent des engrenures ou
• font fimplement. jiixta-pofées , on voit une couche
cartilagineufe d’une grande ténuité, continue
aux deux os qui font en rapport, & qui devient
d’Iutant plus mince 8c plus adhérente qu’on
avance davantage en âg e , fe transformant même
trës-foüyent, dans la vieilleffe, en une véritable
- fubftaiice offeufe.
Les cartilages articulaires fpnt formés par des
fibrés longitudinales^, que d’autres , tranfverfales
8c obliques, croifénc en fens inverfe. Ces fibres
font tellement ferrées, qu’ au premier coup d’oeil
elles femblent conftituer un tout homogène ; on
les aperçoit fort, bien quand on a opéré "la
feèUon d’ un cartilage elles forment alors des
dentelures prononcées fur les bords de la divifion.
Lés aréoles qu’elles circonfcrivent font remplies