
de dents cartilagîneufes. Devons-nous nous arrêter
à ce que quelques auteurs ont dit de dents d’or 8c
de fer ?
Les dents s’ articulent avec les alvéoles des
deux mâchoires : leur articulation, immobile, eft
une gomphofc. ,
Leur développement offre des phénomènes
bien remarquables qui feront expofés avec détail
à l ’article O don top1 i e .
En général, la fubftance ofîcufe ne fe forme
pas dans, mais bien fur le germe de la dent, &
fes lames extérieures fe forment les premières.
Les incifives 8c les canines ne naiffent que par
. un feul centre d'ofïifitation. Les molairès en offrent
autant qu’elles ont de tubercules. Voye^
M olaire , O dontophïe 8c O stéogénie.
Suivant 1âge dés individus chez Iefquels on les
examine, les dents préfentent des différences
importantes, parce qu’elles éprouvent'des chan-
gemens continue s depuis l’époque ou elles com-<
mencent à paroître jufqu’ à la vieilleffe.
• Elles varient aufïi. fuivant les races d’hommes
oii on les obferve. Dans les nègres 8c les individus
de quelques autres tribus à mâchoires proéminentes
, les incifives font implantées obliquement
dans les alvéoles. Sous ce rapport cependant
3 les obfervations du profelfeur Blumenbach
ont démenti l’affertion avancée par Buffon 8c Erx-
Jeben au fujet des Kaimouks, auxquels ces deux
célèbres auteurs attribuoient des dents plus-longues
8c plus efpacées que celles des autres races.
Quant aux dents des animaux , elles offrent une
foule de particularités qui les diftinguent de celles
de l’ homme fous le rapport de la conformation ,
du nombre, du lieu d’implantation, du volume
proportionnel, de la confiftance. C ’eft ce dont i
on fe convaincra fi l ’on lit les détails que nous
préfentons à cette occafion dans les volumes fub-
îequens de notre ouvrage.
Dans l’homme , les dents fervent à la maftica-
tion des alimens & concourent à la prononciation
des mots. Voyeç Mastic at ion & V oix.
DENTAIRE , ad j., dentales ; qui appartient,
qui a rapport aux dents. C e mot eft: fouvent employé
en anatomie.
i° . A rcades d en taires. On nomme a-infï la
rangée des couronnes des dents fur le bord alvéolaire
de l’ une 8c de l’autre'mâchoires.
’ Dans l’h om m e c e s arcades repréfentent deux
lignes courbes paraboliques formées par les fériés
non interrompues des couronnes des dents. Inégales
entr’elles, elles repréfentent, la fupérieure
la groffe extrémité d ’un ovale , & l’inférieure la
petite extrémité du même ovale, en forte q u e ,
dans l'état de rapprochement des mâchoires , les
■ deux arcades'fe rencontrent exactement dans le I
fond de la bouche, tandis qu’en devant, la fupé- I
rieure dépaflè ou.entoure l’inférieure. 1 1
En avant , 1e bord libre des arcades dental
eft mince 8c fimple ; il eft épais & double %[?
côtés , endroits ou les dents font plus grolfec &
garnies de deux rangs de tubercules. *
4 i°* A r t èr e den taire in férieu re. On nonim
ainfi une des branches de l’artère maxillaire?
terne, fpécialement deftinée à fournir des rameau?
aux-dents implantées dans les alvéoles; de la J
choire inférieure.
Elle naît en bas de l’artère maxillaire interne
au même endroit où la méningée moyenne s’en
fépare en haut, quelquefois cependant un peup!m
loin.
Elle defeend d’abord en avant le long de la face
interne de la branche de la mâchoire inférieure
au côté externe du mufele ptérygoïdien interne'
derrière le nerf dentaire inférieur, & devant le
ligament latéral interne de l’ articulation temporo.
.maxillaire, jufqu’ à l’ouverture du conduit dentaire
qu’elle parcourt dans toute fon étendue, pour re-|
paroître au dehors au delà du trou mentonnier.
Avant de pénétrer dans lè canal dentaire, cette!
artère donne d’abord des ramifications nombreufet
au mufele ptérygoïdien interne 8c aux nerfs dentaire
inférieur 8 c lingual. T out près de l’ orifice
de ce canal, elle fournit un rameau qui defeend en
.avant dans un petit fillon creufé fur l’ os maxillaire
inferieur, le long de l’attache du mufele myb
hyoïdien. Accompagné par un filet du nerf dentaire
inférieur, ce rameau fe perd par une grande
quantité de fubdivifions dans la membrane mu-
queufe de la bouche, & dans le mufele mylo-hyoi
dien.
Le tronc de l’artère lui-même s’engage alors
dans le canal , conjointement avec le nerf dentaire
inférieur, & quelquefois cependant par une on-
vertur.e ifolée. En paffant tranfverfalement au-def
fous des alvéoles, il b i f f e s’échapper d e fon côté
fupérieur des rameaux qui pénètrent dans ces cavités
8c font deftinés aux racines des d e n t s , fi
en permettent l ’ i n t r o d u c t io n par un tro u dont
elles font percées à leur fommet. A u - d e f f o u s delà
première petite dent molaire, il fe bifurque;;
lTme.de lès branches, fort petite, fort parle
trou mentonniêr , fe jette dans les m u fc le s carré
&%riangulaire , 8c s’anaftomofe avec des ramifi*
tiens de l’artère faciale. L’autre branche , plus vo-
lumineufe, continue fon trajet dans l’os jufqu’àla
fymphyfe du menton , 8c donne des rameaux au*
racines des dents canine, 8c incifives correfpofl'
dantc-s.
Quelques auteurs ont appelé cette artère, film
maxillaire inférieure. M. Chauffier la nom®2
maxillü-dentaire.
3°. A rtère d entaire supérieure ou alvéo*;
la ir e . Ainfi que la précédente, elle eft affezeoft
fidérable 8c fe fepare de l'artère maxillaire
terne, dont éHe naît au niveau de la tubérofa
maxillaire, fur laquelle elle defeend de derrière
B devant, en décrivant de nombreux contours.
piaVquelques cas , elle provient d-e la fous-orbi-
• * ol[ delà temporale profonde antérieure. Après
K | | envoyé quelques petits rameaux dans les
Enduits dentaires fupérieurs & poftérieurs pour
l s racines des dents groffes molaires & pour la
membrane muqueufe du finus maxillaire ; elle
ivance, en ferpentant, le long des gencives,
■ auxquelles elle donne quelques ramifications.
parvenue à la foffe canine , elle envoie encore
nn rameau dentaire aux petites molaires, 8c fe
| erd en fe fubdivifant, dans le tiffu cellulaire
les joues, dans le mufele buccinateur & dans le
Jpériofte de l’ os maxillaire, en s’ naftomofant
ivec la fouS‘orbitaire par un de fes principaux
iameaux. . . _ .
I L’artère fous-orbitaire fournit auffi des artères
dentaires fupërieures. Voye\ S ous-o rbit air e.
I 40. C avité den taire C ’eft le creux pratiqué
Bans le centre de la couronne de la dent pour
loger la pulpe de cet organe. Voyei De n t .
B 30. C onduits d en ta ir e s . On nomme ainfi les,
canaux offeux par Iefquels paffent les nerfs & les
yailfeaux qui vont fe rendre aux dents. Voyei
•Ma x i l l a ir e .
B é°. Follicule d en ta ir e . On a donné ce nom
à un petit fac membraneux 8c féreux , formé d’un
Koub.le feuillet, 8c dans lequel fe trouve renfermée
la dent avant de fortir du bord alvéolaire.
■ Après la fortie des dents, ce follicule concourt
à la formation du période alvéolo-dentaire 8c de
la membrane qui énveloppe la pulpe des dents.
nfoye{ O dontophïe.
■ 7P. N erf d entaire in fé r ieu r . On appelle
ijinfi une des "branches du nerf maxillaire inférieur,
îl s’en fépare non loin du nerf lingual, dont il re-
»oit un filet 8c à côté duquel il defeend d’abord
■ entre les deux mufcles ptérygoïdiens puis entre
|e mufele ptérygoïdien interne 8c la branche de la
Inâchoiçe.
■ Dans cette fécondé partie de fon trajet , il eft
■ éparé du mufele ptérygoïdien interne 8c du nerf
'lingual, qui eft un peu moins volumineux que lu i,
p rie ligament latéral interne de l’articulation tem-
Parvenu vers le milieu de la face interne de la
■ branche de la mâchoire, ce nerf donne un rameau,
■ qui itefcend en devant dans un fillon <rente fur cet
■ os, & ou il eft retenu par une expanfion fibreufe
du même ligament latéral interne : if eft accompa-
■ goe par une artériole 8c par unevénule; après être
■ Jorti du fillon . il fe place entre l’os maxillaire 8c le
■ ir.u.cle mylo-hyoïdien, donne quelques filets à la
■ glande fous-maxillaire, s’approche du menton , fe
■ partage en quatre ou cinq autres filets, 8c fe dif-
Btribue aux mufcles mylo hyoïdien , génio hvoï-
•^ien & digaftrique. Voye^ M ylo;-hyoïdien.
f|. Au moment où il fournit ce rameau, le nerf
dentaire lui-même s’engage dans le canal du même
nom avec une artère 8c une veine. Il le parcourt
dans toute fon étendue en fourniffai.t des rameaux
à routes les racines des dents, depuis L dernière
.groffe mol aire jufqu’à la première petite indufive-
ment = mais', au niveau du trou mentonnier , il fe
divife en deux branches : l’une , plus petite , refte
dans l’épaiffeür de la mâ< boire 8c fe diftnbue aux
racines des dents canine 8c incifives ; l’autre , plus
volumineufe, fort par le trou mentonnier, & fe
divife en un grand nombre de filets, qui vont . en
rayonnant, feperdredàns les mufcles triangulaire,
carré, releveur du menton , buccinateur, orbicu-
laire des lèvres , 8c s’ anaftomofer avec des rameaux
du nerf facial. La plupart de ces filets commencent
par remonter entre la membrane de la bouche
8c les mufcles; plulïeurss'épanouiffent dans cette
membrane; d’autres parviennent au bord libre de
la lèvre inférieure, où ils forment une forte de
plexus, aux cryptes muqueufes qui s’y trouvent,
8c à la peau des parties environnantes.
8°. N erfs den taires supér ieu rs. Voyej
M axillaire supérieur (N erf) 8c Sous-orbitaire
(N e r f ).
90. P u lpe d en t a ir e . C ’eft- la fubftance pul-
tacée, d’un gris rougeâtre , très-molle, fort fen-
lîble, qui remplit la cavité des dents 8c qui eft
parfemée de vaiffeaux capillaires. Voye?t D e n t 8c
Pu l p e .
x D EN TE LE , ée , ad j., denticulatus, dentatus ,•
qui eft découpé en manière de dents, qui préfente
des dentelures.
Cette épithète eft appliquée par les anatomiftes
à un grand nombre d’organes.
i ° . C orps d en te l é . Voye£ C e r v e l e t , C orps
cendré 8c E ncéphale.
2°. L ig am en t d e n t e l é , Irgamentum dentatum.
On nomme. ainfi une bandelette blanchâtre,
tranfparente, mince, mais très-forte, qui s’é tend
depuis le grand trou occipital jufqu’ à l’ex-
tremité inférieure de la moelle , pafiant de chaque
côté entre les racines antérieures 8c les racines
pofté-ieures des nerfs vertébraux Plufieurs anatomiftes
modernes ont confidéré le ligament den-
tele comme une dépendance de la membrane propre
de la moelle j mais il en eft véritablement dif-
tinih
Dans fon bord externe, chaque ligament dentelé
préfente fucceflivement vingt ou vingt-deux den-
ticules qui lui ont mérité fon nom, 8c dont les
pointes , plus ou moins alongées, s’ attachent à la
gaîne que forme la dure-mère autour de la moelle,
dans l'intervalle qui fe trouve entre chaque paire
des. nerfs cervicaux 8c dorfaux. La bafe de chacune
de ces denticules eft triangulaire ; mais leur
forme 8c leur grandeur varient beaucoup : les fu-
périeures font courtes & tranfverfales 5 les inférieures
deviennent de plus en plus obliques 8c de