
du facro-lombaire, l’autre en dedans, le long de la
colonne vertébrale.
Les languettes de cette dernière rangée, plus
groffes que les autres, plus diftinétes au dos
qu’aux lombes, ont des tendons d'autant plus
grêles & plus longs qu’ils font plus fupérieurs, Si
viennent le fixer, au nombre de feize ou dix-
fept, aux apophyfes tranfverfes & articulaires des
vertèbres lombaires, & aux apophyfes tranfverfes
des vertèbres dorfales. Les languettes de la rangée
externe, au contraire, font plus minces, aplaties,
d’autant plus longues Sc moins charnues qu'elles
font plus fupérieures telles font au nombre de onze,
de huit ou 4 e fept, Si fe fixent près de l’ articulation
colla-tranfverfaire, au bord inférieur des
onze dernières côtes, ou à huit d’entr’elles feulement,
les trois premières ou les trois dernières
exceptées, &c.} infertion qui, au refte, prefente
beaucoup d’anomalies individuelles. Cette attache
aux côtes a lieu à l’aide de petits tendons aplatis &
prefqu’aponévrotiques, furtou: en bas : dans
ce fens, les tendons font plus éloignés de l’ articulation
qu’en haut.
Souvent aufli le mufcle long dorfal envoie un
tendon mince, grêle, alongé, qui monte vers
le cou Si quelquefois parvient à 1a tête, ou fe
confond avec l’un des mufcles complexus ou avec
le fplénius.
La face interne du mufcle long dorfal recouvre
les .tranfverfaires épineux du dos & des lombes,
Si eft en rapport avec le grand complexus Si avec
le tranfverfaire > Y externe eft contiguë au mufcle
facro-lombaire } Y antérieure eft appliquée fur les
mufcles fur-coftaux, fur les côtes, iur les apophyfes
tranfverfes-, fur les ligamens coito-tranf-
verfaires poftérieurs, fur les vaiffeaux & nerfs
dorfaux, fur une portion des mufcles interc-of-
taux externes } la poftérieure en fin répond aux apo-
névrofes des mufcles petit oblique Si tranfverfe de
l’abdomen, aux mufcles petits dentelés inférieur
Si fupérieur, à l’aponévrofe.qui va de l'un à l'autre
, aux mufcles grand dorfal, trapèze, rhomboïde
& fplénius.
B. Branche externe ou Mufcle facro~lombaire.
Celle-ci s’étend depuis les apophyfes tranfverfes
des quatre ou cinq dernières vertèbres cervicales ,
jpfqu'au faiiceau qui lui eft commun avec la précédente.
Elle eft aJongée, épaille , comme pyramidale
, plus prononcée en bas qu’en haut, féparée I
du long dorfal par une fimple ligne graiffeuie , &
un peu oblique de bas en haut Si de -dedans en
dehors.
Les fibres charnues du mufcle facro-lombairè'
qui viennent du faiiceau commun, c'ellvà dire,
de la partie, poftérieure de la crête iliaque .& de
l'aponévrofe , montent prefque verticalement &
fe terminent aux lîx dernièrés côtes environ par
cinq , lîx ou fept tendons aplatis, qui s’implantent
.au-deflous. de l'angle de ces côtes.
Ppuze autres petits fendons internes, alongés-,
grêles, d’autant moins longs Si plus épais qu'jj,
font plus inférieurs , s’infèrent au-deffus de 1 ano|J
de toutes les côtes. Chacun deux donne nailTance
à un faifceau charnu qui lë confond avec fesvoi
lins après avoir monté obliquement fur l’ angle des
côtes : ce font ces faifçeaux qui continuent la
corps du mulcle, lequel, fans eux, cçfferoit au]
milieu de la poitrine. Après s’être réunies les unes
-avec les autres, ces languettes montent oblique,
ment en dehors Si fe terminent par des tendons!
d'abord unis par leurs bords voifins, de manière
à conftituer une forte,de membrane, puis ïfolës
Si d’autant plus longs Si plus grêles qu’ils font
plus fupérieurs. Ces tendons, qui recouvrent au
loin la face poftérieure des trouffeaux charnus
viennent s’attacher au-deffous de l’angle des côtes
fupérieures & à la tubérolité de la première; ainfjl
qu’ au fommet des quatre ou cinq dernières apoJ
phyfes tranfverfes cervicales.
La facç poftérieure du facro-lombaire a les mêmes
rapports que celle du long dorfal} Y antérieure recouvre
l’aponévrofe du.mufcle tranfverfe abdominal,
les côtes, les mulcles intercoftaux externes,
long dorfal Si tranfverfaire} Y interne, appliquée
contre le mufcle long dorfal, n’ en eft féparée que
par des branches des nerfs dorfaux} fon M
externe, entre le baflin Si la poitrine*, répond au
point de jonttion des feuilletspoftérieur& moyen
de l’ aponévrofe du mufcle tranfverfe abdominal,
Le mufcle facro-fpinal empêche la colonne vertébrale
de céder au poids des organes placés au-
devant d’elle Si quitendroit à l’entraîner en avant)
il la renverfe en arrière lorfqu’il agit conjointement
avec celui du côté oppofé} il la fléchit latéralement
Se en arrière, s’il agit d’un côté feulement.
La branche facro-lombaire peut fervir à l’abaiffe-
ment des inférieures en particulier, ou à l’élévation
des fupérieures , fuivanc qu’elle prend fou
point d’appui dans la rég’on lombaire ou dans la
cervicale. Celle du long dorfal fixe les apophyfes
tranfverfes, en tendant à les abailfer fur le baflin,
Si concourt dë cette manière, avec les çranfver-
faires épineux, à maintenir la colonne vertébrale
dans fa rectitude.
SACRO-TROCHANTÉRIEN. M. Chauffera
nommé le mufclô pyramidal de la cuilfe mufclt
facro-trokantérien. Voyez P yramidal.
SACRO-VERTÉBRAL, ale , î}dj., facro-w-.
tebralis i qui appartient au facrum Si aux vertèbres.
1 ° . A ngle sacro-vertébral ou Promontoire.
On appelle ainfila faillie que font antérieurement
en fe réunifiant le facrum 6c la dernière vertebre
des lombes.
2°. A r t icu la t io n sacro- vertébrale. Cette
articulation, due à la jondtion du facrum & delà
cinquième vertèbre lombaire, eft en général tout*
à-fait analogue à celles des vertèbres, 8e a lieu par
trois points diffère ns, favoir : par la facette ovale
Iqtfon remarque au milieu de la bafe du facrum , Si
LuiY unit à la face inférieure du corps de la der-
vertèbre, en formant une amphiarthrofe; Si
loar les deux facettes articulaires qu’on voit derrière
l’entrée du canal facré, lefqnelles condiment
une double arthrodie avec les facettes inférieures
de cette même vertèbre. Les moyens d u-
Hiion que nous rencontrons ici font auffi les mêmes
[rue pour la colonne vertébrale : c ’eft un fibro-
frartilage , la fin des deux ligamens vertébraux
■ antérieur Si poftérieur, un ligament inter-épineux,
ija terminaifon du ligament fiir-épineux, enfin un
ligament jaune inter-laminaire, qui, des lames dë
;ladernière vertèbre lombaire, deicend à la partie
(poftérieure de l’orifice du canal facré. On obferve
auflî une membrane fynoviale dans l’articnlation des
apophyfes articulaires du facrum avec celles de la
[vertèbre.Il n’y a aucune différence à indiquer, Sc
ces parties ne méritent pas de defeription fpé-
[ciale.
3°. L igamen t sacro-v e r t é b r a l . C ’efl le feul
[organe que préfente l’articulation qui vient de
nous occuper, fans qu’ il fe retrouve dans la colonne
vertébrale. C ’eft un faifceau fibreux très*
[fort & court, q ui, de la partie antérieure Si
inférieure de l'apophyfe tranfverfe de la dernière
vertèbre, defeend obliquement en dehors vers la
bafe du facrum, où il fe fixe, en s’entre-croifant
avec des fibres irrégulières placées au-devant de
l’articulation facro-iliaque. 11 eft appuyé fur d'autres
fibres ligamenteufes & fur du tiffu cellulaire
en arrière, mais, en devant, il eft recouvert par lé
mufcle pfou s.
|: SACRUM, f. m facrum, os facrum. On appelle
anfi un des os qui entrent dans la compofition du
[bilfiii,-
Cet os eft fymétrique , pyramidal, triangulaire,
recourbé inférieurement'en devant, placé à la
partie poftérieure du baflin -, entre les os iliaques,
ou il femble engagé comme un coin, immédiatement
au-deflous de la colonne vertébrale Si au
delTus du coccyx. 11 eft creufé dans toute fa longueur
par un canal nommé facré, qui eft la fuite du
canal vërtebral. il prélënte :
A. Une face fpinale ou poftérieure. Elle eft connexe,
très-inégaie & lugueufe, & offre, fur la
ligne médiane, trois, quatre ou cinq éminences
comprimées, horizontales, dont les fuperieures
font les pluv longues , S: qui çorrefpondcnt aux
apophyles épine ufes des vertèbres 5 fouvent elles
font réunies tntr'Ailes, & conftituent une fortë
de crête longitudinale. Au-deflous d’elles finit le
canai lacré fous l'apparence d'une gouttière trian-
gUiaire « fermée polléricurement par le ligament
lacro coccygien poftérieur, Si bornée laterale-
SÊ i par deux tubercules qui fe réunifient en haut
à la dernière de ces éminences, & fous, lefquels
on remarque une échancrure qui donne paffage au
dernier nerf facré. Ces tubercules font appelés
Cornes du facrum; ils s’ uni fient quelquefois avec
des éminences de la bafe du coccyx.
Sur les côtés de ces mêmes éminences , on rencontre
deux gouttières larges Si fuperfi ciel les ,
qui femblent être le complément des gouttières
vertébrales, Si que recouvrent les origines dès
mufcles qui remplifient celles-ci. Ces gouttières
font percées par quatre trous qu’qn nomme facrés
poftérieurs ; ceux-ci, placés verticalement les uns
au-deflus des autres, décroiffent de diamètre en
allant des fupérieurs vers les inférieurs} leur Contour
eft fort inégal} ils communiquent avec lé
canal lacté, Si font tràverfés par les branches
poliérieuiës des nerfs du même nom. En dehors
de ces trou s , on ob erve une ferle d’éminences
qui femblent analogues aux apophyfes articulaires
des vertèbres; Si au-deffus d’eux on voit', dë
chaque c ô té , deux enfoncemens où s'implantent
les ligamens facro-iiiaques.
B. Une face pelvienne ou antérieure. Elle eft
liffe, concave, traverfée par quatre lignés raillantes
, indices de la fouduré dés différentes
pièces dont l’os eft compofé dans l'erifancô.
Si que féparent des gouttières fuperficielies,
tranfverfales , quadrilatères , paroiffant correspondre
à la face anterieure du corps des vertèbres
: la plus élevée de ces gouttières eft convexe
tranfverfalementj la fuivante eft plane; les
autres font concaves. I atéralement font les Trous
facrés antérieurs, au nombre de quatre de chaque
cô té , plus grands que les poftérieurs, avec lesquels
ils communiquent par le canal facré, Si tra-
verfés par les branches antérieures des nerfs de
ce nom; leur contour eft arrondi 8^ uni. En dehors'
de ces trous, qui décroiffent également de
haut en b as , eft une (urface qui donne attache au
mufcle pyramidal, Si eft creufée par quelques filions
larges , dirigés diverfement, le fupérieur
tranfyerfalement, les autres d’autant.plns obliquement
en haut qu’ils font plus inférieurs : ils abou-
tifiènt aux trous facrés Si logent les nerfs.
Cette partie de l’os paroît n’être autre cliofe
qu’une réunion de pièces offeufes qui correfpon-
droient aux apophyfes tranfverfes des vertèbres.
C. Deux faces iliaques ou latérales. C e lle s-c i,
très-inégales, triangulaires, larges en haut, rétrécies
en bas, préfentent, dans le premier fens, une
furface irrégulière , rugueufe , ayant la forme
d’ un ovale ëchancré pollérieurement, & articulée
avec une 1 urface femblable de l’os iliaque :
elle eft coupée obliquement en arrière Si en dedans,
& plus étroite en bas qu’en haut. Le refte
de ces faces eit inégal pour l'attache des ligamens
facro-fciatiques j on y v o it , tout-à-fait inférieurement,
une petite échancrure pour le paffage de
la cinquième oaire des nerfs facrés.
D. Une bafe. Celle-ci, tournée en haut & un