
4°. A r t è r e t h o r a c i q u e h u m é r a l e , Voyt[ A rt
è r e ACROMIALE ( i ) .
5 ° . A r t è r e t h o r a c iq u e in f é r i e u r e . Elle naît
quelquefois avec la fupérieure, mais le plus ordinairement
elle fort de l’axillaire un peu plus bas
qu'elle. Elle defcend d’abord prefque verticalement,
& feulement un peu de derrière en devant
fur la partie latérale du thorax, entre le bord inférieur
du mufcle grand peêtoral qui la recouvre,
& le mufcle grand dentelé fur lequel elle appuie;
elle fe recourbe enfuite en dedans, devient fous-
cutanée, & fe divife en plufieurs branches qui
embraffent la mamelle.
Cette artère donne de nombreux rameaux aux
mufcles grand pe&oral, grand dentelé, intercoftaux,
aux ganglions lymphatiques de l'aiffelle,
aux tégumens & à la mamelle. Elle s’anaftomofe
avec les intercoftales, la mammaire interne & la
thoracique fupérieure. Voye\ A x i l l a i r e .
6°. A r t è r e t h o r a c iq u e p r e m i è r e . Foye% A rt
è r e THORACIQUE SUPERIEURE.
7 ° , A r t è r e t h o r a c iq u e s e c o n d e . Foyeç A rt
è r e MAMMAIRE EXTERNE INFERIEURE ( l ) .
8° . A r t è r e t h o r a c iq u e s u p é r i e u r e . Elle
vient quelquefois de l’ axillaire, au niveau du
thorax ; mais le plus fouvent elle naît avec l’acromiale.
Son volume eft variable. Elle defcend obliquement
en devant, entré les mufcles grand &
petit péétoraux, auxquels elle fe diftribue par un
grand nombre de rameaux, dont quelques-uns fe
portent fuperficiellément jufqu’ à la mamelle. Elle
s’ anaftomofe avec les intercoftales & la mammaire
interne.
Chez quelques fujets il y a deux ou trois artères
thoraciques fupérieures.
9 ° . C a n a l ou C o n d u i t t h o r a c i q u e , duStus
ïhoracicus finifter. On appelle ainfi un canal auquel
viennent aboutir tous les vaiffeaux lymphatiques des
membres pelviens, du baflin, de l’abdomen, & un
grand nombre d’ autres. Il commence fur le corps de
la troifième vertèbre lombaire, par la réunion fuc-
ceflive de cinq ou fix troncs fort volumineux, réful-
tant eux-mêmes de l'aflemblage de tous les plexus
abforbans de l’abdomen.
A la réunion de tous ces troncs, près de l’ ouverture
aortique du diaphragme, le canal thoracique
offre prefque conftamment une dilatation
remarquable, qu’on a appelée Réfervoir de Pec-
quet, & qui eft placée derrière l’aorte, à la partie
antérieure & gauche de la fécondé vertèbre des
lombes.
Au-deflus de ce renflement, le canal thoracique
remonte dans la poitrine à travers les piliers du
diaphragrtie & à côté de l’aorte, qui eft placée à
fa gauche, & de la veine azyg o s , qui eft à fa
droite. Il fe rétrécit jufqu’à la fîxième vertèbre
dorfale. Arrivé là , il s’incline à gauche, fe dilate
fenfiblement, & remonte derrière la croffe de
l’aorte jufqu’ à l’artère fous-clavière gauche, en i
dedans de laquelle il fe place fur le mufcle long j
du cou. Il parvient ainfi à la feptième vertèbre
cervicale, fe recourbe eh dedans & en bas, paffe j
derrière l’artère thyroïdienne inférieure & la veine
jugulaire interne gauches, & s’ouvre, tout près
de celle-ci, dans la partie poftérieure .de la veine
fous-clavière du même côte. Son embouchure eft
garnie, en dedans de cette veine, de deux val-
vules qui empêchent le fang de pafier de la veine
dans le canal.
Quelquefois le canal thoracique eft droit dans
toute fon étendue ; plus fouvent il eft très-fiexueux,
Dans beaucoup de fujets , il fe divife en plufieurs
branches qui fe réunifient enfuite en interceptant
entr’elles des efpèces d’îles. Fréquemment il fe
partage en deux ou trois troncs au moment de fe
terminer. Une fois je l’ ai vu fe féparer en deux
branches : l’ une fuivoit la marche ordinaire; l’autre
alloit fe décharger dans la veine fous-clavière
droite, auprès de la grande veine lymphatique du
même côté.
io°. Membres thoraciques ou supérieurs.
Foye[ Membre.
i i °. Régions thoraciques. On appelle ainfi
les diverfes régions que préfente la poitrine.
C ’eft ainfi qu’ on diftingue une région thoraciqat\
antérieure J des régions thoraciques latérales, &c.
12°. V iscères thoraciques. On appelle ainfi
les vifcères contenus dans la poitrine, comme le
coeur & les poumons.
.THORACO-FACIÀL. Foye\ P e a u c i e r .
THORACO-MAXILLI-FACIAL. Foy. P eauc
i e r .
THORAX ou POITRINE, f. m., thorax,pec-
tus, 6a>p«%. On donne le nom de thorax ou de poitrine
à une grande cavité de forme conoïde, un
peu aplatie antérieurement, placée au-devant de
la région dorfale de la colonne vertébrale, corn*
pofée d’os & de cartilages unis par des ligamens,
& renfermant les organes principaux de Ja refpi-
ration & de la circulation.
Le fternum fur la ligne moyenne & en avant, &
doiize côtes de chaque cô te , forment la poitrine
avec les douze vertèbres dorfales qui en occupent
la partie poftérieure.
La figure de cette partie du fquelette eft celle
d’un cône tronqué , un peu aplati en avant & en
arrière, & dont la bafe eft en bas, excepté chfi*
quelques femmes ou i’ufage des corps de baleine
(i) Page a3.
(aj Page 43 a,
a beaucoup rétréci cette partie inférieure, Sa où
la poitrine eft alors renflée au milieu. Cette figure
eft bien différente de celle que l’on obferve lorf-
que cette cavité eft recouverte de fes parties molles
& en rapport avec les épaules ; car, dans ce
cas , la partie la plus large femble' être fituée en
haut.
A. Surface externe de la poitrine. En avant, elle
eft rétrécie, plus où moins aplatie ou faillante,
fuivant les fujets, & en général mieux développée
chez la femme; elle eft un peu oblique de haut
en bas & d'arrière en avant : au milieu, on rencontre
ta face cutanée du fternum, le cartilage
xiphoïde; fur les côtés, fe voient les cartilages
fterno-coftaux, d’autant plus longs qu’ils font plus
inférieurs, & qui circonfcrivent des efpaces que
rempiiflentles mufcles intercoftaux : les deux premiers
de ces efpaces font larges, lesfuîvans fe rétrécirent
de plus en plus ; mais les deux derniers
reprennent une certaine largeur.
En arriéré, cette furface préfente les deux gouttières
vertébrales, féparées par les apophyfes épi-
neufes, remplies par des mufcles nombreux, &
bornées en dehors par la férié des apophyfes tranf-
verfes dorfales, articulées avec les tubérofites des
côtes; encore plus en dehors/eft une fuite de
furfaces appartenant aux côtes, & , enfin, une
ligne interrompue de diftance en diftance par des
efpaces intercoftfaux, inclinée en bas & en dehors,
& formée par la férié des angles des côtes : l’ obliquité
de cette ligne tient à ce que ces angles font
d’autant plus éloignés des tubérofités qu’on les
examine fur des côtes plus inférieures.
Sur les côtés3 la furface externe de la poitrine
eft convexe, furtout poftérieurement, & offre les
intervalles qui féparent les côtes les unes des autres;
ceux-ci, courts & larges en haut, diminuent
de largeur & augmentent de longueur jufqu’ à celui
qui exifte entre les feptième & huitième cô te s ,
alors ils diminuent de nouveau de longueur juf-
qu’au dernier, qui eft fort court. Au refte,. tous
ces efpaces intercoftaux font plus larges en devant
qu’ en arrière, & font remplis par des mufcles du
même nom.
B. Surface interne de la poitrine. Abfolument analogue
à.ce qu’on voit en dehors, elle offre, en
avant, la face poftérieure du fternum au milieu, &
les cartilages fterno-coftaux latéralement. Elle cor-
refpond dans ce fens au médiaftin antérieur, & ,
un peu à gauche, au coeur. En arrière 3 elie préfente
les corps des vertèbres dorfales, dont la faillie
femble former une forte de cloifon incomplète,
concave de haut en bas, & rétréciflant^beaucoup le
diamètre antéro-poftérieur de la cavité; de chaque
côté des vertèbres dorfales, les côtes, en fe prolongeant
beaucoup en arrière, forment une rofle
confidérable, alongée, rétrécie en haut, large
en bas, plus profonde au milieu : cette excavation
reçoit la partie poftérieure des poumons. Latéralement
, cette furface interne eft concave & formée
par les côtes & les efpaces intercoftaux, comme
en dehors : dans ce lens, elle eft contiguë aux
poumons. En général, les plèvres tapiftent prefque
partout la face interne de la cavité pectorale.
C . La circonférence fupérieure de la poitrine, ou
fon fommet3 eft petite, ovalaire tranfverfalemenr f
oblique de haut en bas Sa d’arrière en avant. Elle eft
conftituée, en arrière, par la colonne vertébrale;
en devant, par le.fternum; fur les côtés, par le
bord interne de la première côte. Elle eft traverfée
par la trachée-artère, l’oefophage, les artères ,
les veines, les nerfs, qui vont de la poitrine aux
membres thoraciques & à la tê te , ou qui, de ces
parties, defeendent dans la poitrine.
D. La circonférence inférieure, ou la bafe de la
poitrine, eft très-étendue, furtout tranfverfale-
ment; elle offre, en avant, une échancrure confî-
dérable, au milieu de laquelle eft l’ appendice
xiphoïde, & qui eft formée latéralement par la
réunion des cartilages des faufles côtes, qui confti*
tuent une efpèce de rebord convexe, interrompu
entre les dixième, onzième & douzième côtes de
chaque côté. En arrière, la bafe de la poitrine a
auffi deux petites échancrures qui dépendent de
l’inclinaifon de la dernière côte vertébrale. D’ailleurs,
elle defcend beaucoup moins bas en avant
que fur les côtés & en arrière. Elle donne attache
à plufieurs mufcles abdominaux, & furtout aux
tranfverfes & au diaphragme.
E .Direction de la poitrine. L’axe du cône qu’elle
repréfente, c’ eft-à-dire, la ligne idéale qui va tomber
perpendiculairement fur le milieu de fa bafe,
eft oblique de haut en bas & d’arrière en avant;
mais toutes les parois de la poitrine ne concourent
point à cette obliquité-, qui dépend furtout de ce
que la paroi antérieure s’écarte de l’épine à mefure
qu’elle defcend, tandis que celle-ci conferve fa
rectitude. Il en réfulte qu’une ligne qui monreroit
verticalement du centre de la bafe de cette cavité,
ne fortiroit pas par le milieu de fon fommet,
mais viendroit percer la partie fupérieure du
fternum..
F. Dimenfions de la poitrine. Sur le fquelette, la
hauteur de cette cavité paroît bien plus marquée
qu’ elle ne l’eft fur le corps revêtu de fes parties
molles, parce que /dans ce dernier état, le mufcle
diaphragme remonte aflez haut dans fon intérieur.
On en mefure la capacité à l’ aide de certaines
lignes idéales qu’on nomme fes diamètres, & qui
fe dirigent du fternum vers la colonne vertébrale,
ou d’ un côté à l’autre. Tous les diamètres antéro-
poftérieurs & tranfverfes font d’autant plus grands,
qu’on les examine plus inférieurement : il eft aufii
d'obfervation que la concavité de la colonne dorfale
augmente les dimenfions des diamètres antéro-
poftérieurs au milieu ; mais cependant elle eft loin
de compenfer la perte que leur fait éprouver la
faillie des corps des vertèbres, en forte que latéra