
les apophyfes tranfverfes cervicales. Son bord interne
eft uni au mufcle long du cou par du tiffu
cellulaire; Vexterne eft libre fupérieurement.
Le mufcle dont il s'agit fléchit la tête fur le cou,
dire&ement s'il agit en même temps que celui de
l ’autre c o té , latéralement s'il fe contracte feul.
Rarement il imprime des mouvemens à la colonne
vertébrale : c’eft pourtant ce qui arrive aux bateleurs
qui tiennent en équilibre le tronc Air la
tê te , comme Ta fort bien dit Bichat.
M. Chaulïier le nomme Mufcle grand trachélo-
fous-occipital, & M Soemmering Mufculus reélus
çapitis anti eus major,
B. M u sc le p e t i t d ro it a n t é r ie u r de la
t è t e . Placé derrière le précédent, mais beaucoup
plus court 8c plus étroit que lu i, & à peu près
de même forme, il prend naiffance inférieurement,
au-devant de la maffe latérale 8c de l'apo-
phyfe tranfverfe de l’atlas, par des fibres aponé-
vrotiques, qui fe prolongent affez haut dans les
charnues. De-là il monte, en s’élargiffant, jufqu’au-
devant du trou occipital & à la fubftance cartila-
gineufe qui unit le rocher à l’apophyfe bafilaire ;
il s'y termine derrière le mufcle grand droit, &
un peu plus en dehors, par des aponévrofesminces.
Caché par lu i, il recouvre l ’articulation
atloïdo-occipitale, & il fléchit légèrement la tête
fur le cou.
M. Chauflier le nomme Mufcle petit trachélo-
fous-occipital, & M. Soemmering Mufculus reélus
Çapitis anticus minor.
C . M u sc l e g rand d ro it po st é r ieu r de- la
t ê t e . C'eft un mufcle alongé , aplati, triangulaire
, beaucoup plus large en haut qu'en bas,
placé derrière l'articulation de la tête avec la colonne
vertébrale. 11 s’attache, par de courtes
aponévrofes, au tubercule de l'apophyfe épi-
neufe de l’axis, d’où il monte en dehors & un
peu en arrière pour fe terminer, en rayonnant,
fous la ligne courbe inférieure de l'occipital, entre
les mufcles petit droit & petit oblique.
Sa face poflérieure eft couverte par les mufcles
grand complexus & petit oblique. L ’antérieure correfpond
à l'occipital, à l'arc poftérieur de l'atlas,
au ligament atloido-axoïdien poftérieur, au mufcle
petit droit & à l'artère vertébrale.
Il étend la tê te , directement s'il agit avec fon
femblable -, ou en l’inclinant de fon côté s'il entre
leul en contraction : il lui imprime alors un mouvement
de rotation qui fait tourner la face du
même côté.
M. Chauflier le nomme Mufcle axoido-occipital,
& M. Soemmering Mufculus reélus çapitis pojlicus
major,
D. M u sc l e p e t it d ro it po st é r ieu r de la
t è t e . Placé au-devant du précédent, de même
forme que lui à peu près, mais plus court, il fe
fixe au tubercule de Paré poftérieur de l’atlas par
un court tendon à fibres rayonnées, d’où il fe p0r{
prefque verticalement, & en s’élargiffant, v&
l’occipital, où il s’ inlere à des empreintesq^jj
obferve près de fa crête & au-deffous de la li»«,
courbe inférieure, non loin du trou du même nom
Sa face poflérieure , inclinée en bas, eft couven!
par le mufcle grand complexus, dont la répart
cependant beaucoup de graiffe, & par le mufcle
précédent. L*antérieure couvre l’occipital, le lj»,t
ment occipito-atloïdien poftérieur & l’artère vej.
té braie.
Il incline la tête fur l'atlas en arrière.
M. Chauflier le nomme Mufcle atloïdo-occipin\
& M. Soemmering Mufculus réélus çapitis pojl'm
minor,
E. Muscle droit latéral de la tète. Allé
analogue aux mufcles inter-tranfverfaires cervi
eaux, & pouvant même être çonfidéré commet
premier d’entr’eux , mince, aplati, ayant laform*
d'un carré long, ce mufcle s’attache inférieuremeu
par un petit tendon, aux parties fupérieure &ai
térieure de l'apophyfe tranfverfe de l’atlas ; d'o
il monte verticalement à l’occipital, pour fetei
miner à une empreinte que cet os préfence devai
la foffe jugulaire.
Sa face antérieure eft couverte par la veine jugi
laire interne.
La poftérieure correfpond à l ’artère vertébral?)
C e mufcle incline la tête de fon côté &
avant!
M. Chauflier le nomme Mufcle atloiio-fw
occipital, 8c M. Soemmering Mufculus reélus ctpii
lateralis,
DU OD ENUM , f. m., duodénum , ventrhli
fuccenturiatus , dvdecaaactylon. On appelle ainui
premier des inteftins, parce que commuément#
eftime (a longueur à douze travers de doigt.
C ’eft par lui que commencent les inteftinspro
prement dits. Il fuccède immédiatement à l'eflo
mac ; * moins volumineux que lu i, il a cependai
un calibre plus confidérable que celui du relie®
canal digeftif, & eft fufceptibîe d’une très-grani
dilatation. Il occupe la partie moyenne profonde«
l’abdomen , où il fe trouve caché par le mélo»
Ion tranfverfe ou par l'eftomac.
La direction du duodénum eft telle qu’on p«
le partager en trois portions t la première, f>;
deux pouces environ de longueur , commence'
la valvule du pylore, marche horizontalement*1
arrière 6c à droite, & finit près du col de la ven
cule biliaire, en fè réunifiant angulairement
fécondé , qui a une Iqngueur variable , &"
cend verticalement 6c, un peu à gauche julqu*
troifième vertèbre des lombes. La dernière en
fe continue in-enfiblement, 6c fans former d'ang
avec la féconde ; elle le porte tranfverfalemeni
gauche, au-devant de la color.ne vertébrale»1
j finit, en fè dirigeant en haut 6c en avant, vçn
[ irémité fupérieure du méfentère, au-deffus des
viilleauxméfentériques fupérieurs, qui en.croifent
M direction, & qui fe trouvent embraffés dans
une forte de courbure particulière qu’elle leur
■ ?La première portion eft tapiffée dans la plus
f grande partie de fon étendue par le péritoine, &
[ eft en rapport avec l'épiploon gaftro-hépatique >
I fouvenf elle eft teinte en jaune par la tranffudation
I de la bile. La fécondé n’ a d’autres rapports avec le
péritoine que celui d être recouverte parle feuillet
( fupérieur du méfocolon tranfverfe. La troifième
[ *11 renfermée entre les deux lames de ce repli.
D’après cette difpofition, le duodénum forme
uneefpèce de demi-cercle qui circonfcrit le pan-
| créas, & a fa concavité à gauche & fa convexité
j à,droite : il ne paroît maintenu d’une manière fixe
que dans fes deux tiers inférieurs.
H Les rapports du duodénum avec les organes
iïpvironnans font les fuivans : en haut, il répond au
■ foie & à une partie du col de la véficule du fiel ;
lin bas, il eft borné par le feuillet inférieur du nr.e-,
wpcolon tranfverfe ; en devant, il eft recouvert par
I le feuillet fupérieur de ce repli inférieurement, 8c
i par l'eftomac & l’extrémité droite de l ’arc du co-
I ion fupérieurement; en arriéré, il eft appliqué fur
I les parties antérieure & latérale droite de la co-
[ lonne vertébrale, fur le rein droit, fur la veine
cave inférieure, l’aorte & le pilier droit du dia-
I phragme. Par tout fon côté interne, il embraffe le
Ipjincréas, dont il eft féparé en bas par les vaif-
I .ie:aux méfentériques fupérieurs. Son côté externe
j eft plongé dans le tiffu cellulaire fou s-péritonéal,
I entre le rein & le colon lombaire droits.
I |La furface intérieure du duodénum eft muqueufe
KPmme celle de l’eftomac ; on y voir une multitude
de replis circulaires fort rapprochés les uns
I des autres : ce font, les Va huit s connivenus y la
Ifeule membrane muqueufe les forme, 6c leur
gp en c e eft confiante dans tous les états du duo-
Èijpuin. H ont trois ou quatre lignes de iaillie
[ dans l'intérieur de la cavité de l’inteftin ; quel-
Npes-unes font obliques & s'entre-croifent avec
[ c?ies les avoifinent ; leur longueur n'eft pas la
ï ®.eme dans toutes ; elles ne forment jamais des
I%cles entiers ; elles en repréfentent feulement
ûçs arcs qui embràflent.la moitié , les deux tiers
; °U les trois quarts de linteftin , 6c dont les extré-
I nutes, qui fe terminent en pointe, s’avancent iné-
|g$iement au-delà les unes des autres : leur lar-
RUr ne varie pas moins que leur longueur. On
eiir affigne l’ufage de retarder le cours des fubf-
jRÇes alimentaires pour favorifer l’abforption du
%le. V0y^ D.oestion.
| | ün tr9uve encore dans l’intérieur du duode-
p p , au. point de réunion des fécondé & troi-
B ne Çourbujpes, un petit tubercule, au fommet
M m on oblerve les orifices réunis ou ifolés des
IJJ ujts cholédoque 6c pancréatique.
F. F 1 bas» le duodénum le continue avec l’inttftin
grêle , fans ligne de démarcation bien fenfîble.
D ’après ce que nous avons dit tout-à-l’heure „
On fait déjà que le duodénum n’eft point, comme
l’eftomac, revêtu d'une membrane féreufe ; le péritoine
n'eft appliqué fur lui que dans une petite
partie de fon étendue , & feulement en avant;
C'eft au défaut partiel de cette tunique que cet in-
teftin doit la faculté de fe dilater, au point d’ acquérir
prefque le volume de l’ eftomac. Il offre du
refte deux membranes.
A. Membrane charnue, Elle eft affez épaiffe j
toutes fes fibres font tranfverfales ou circulaires,
& reffembîent beaucoup à celles de l’eftomac. La
couche de tiffu cellulaire denfe & folide qui l'unie
à la membrane muqueufe a été aufli appelée Tunique
nerveufe par les Anciens.
B. Membrane muqueufe. Elle eft rougeâtre, très-
molle , fongueufe, villeufe 6c comme tomenteufe.
C'eft elle qui forme en fe repliant les valvulescon-
niventes. Elle partage tous les caractères de la
membrane interne de l’eftomac 6c fe continue véritablement
avec elle. Entr’elle & la précédente ,
on rencontre une grande quantité de follicules
muqueux, aplatis, & dont les orifices font plus vi-
fibles qu’à l’eftomac.
Les artères du duodénum font très-nombreufes,
& proviennent de la méfentérique fupérieure, de
la pylorique, des pancréatiques, des gaftro-épi-
ploïques. Ses veines leur correfpondent abfolu-
ment. Ses vaiffeaux laétés & lymphatiques fe portent
dans les ganglions placés au-deflus du pancréas.
Ses nerfs lui viennent du plexus folaire.
V o y c ^ D i g e s t i o n , E s t o m a c 8c I n t e s t i n .
DUO-STERNAL, f. m. M. Béclardappelle ainfi
la fécondé pièce offeufe du fternum celle qui
correfpond au fécond efpace intercoftal. f^oyer
S t e r n u m .
DUPLICATURE , f.- f . , duplicatura. On emploie
ce mot pour défigner les plis que font :es
membranes en s’adoffant avec elles-mêmes, comme
cela s'oblerve dans les endroits où le péritoine
forme ce qu’on appelle les ligamens triangulaires au
foie, les ligamens larges de l'utérus, 8cc.
DURE-MERE , f. f . , dura mater, craffa meninx.
La dure-mère eft l’enveloppe membraneufe la
plus extérieure de l'encéphale ; elle eft deftinée
en partie à le foutenir, en partie à en ifoler les
diverfes portions ; elle appartient tout à la fois à
cet organe & aux os de la cavité qui le contient,
auxquels elle lemble fervir de période interne
jufqu’ à un certain point. C'eft une membrane
fibreufe-, ferme, épaiffe, compacte, blanchâtre ,
comme nacrée, demi-tranfparente, occupant l’intérieur
du crâne 8c du canal vertébral.
A. Sa jurface extérieure ; dans le crâne, eft de
toutes parts appliquée fur les os , ce qui lui donne
un afpeét inégal & floconneux> à caufè du grand
L 1 i