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conduit , quelquefois même fur fon trajet. Sa
furface eft ordinairement plus lille que cellè de la
glande elle-même.
Le conduit de Sténon n’eft que. foiblement uni
aux parties environnantes ; il eu accompagne par
plufieurs branches du nerf facial, & par quelques
artères qui fourniffent des ramifications à Tes parois.
Placé au-deffous de la peau immédiatement,
il en eft feulement féparé en dedans par quelques
fibres du mufcle peaucier & par le mufcle grand
zygomatique, qui croife obliquement fa direc-
tion.
Le conduit de Sténon a environ une ligne de
diamètre, mais fa cavité eft très-étroite. Ses
parois font compofées de deux couches membra-
neufés diftinétes : l’une, extérieure, eft blanchâtre,
ferme, réfiftante, épaiffe, comme fibro-cartilagi-
neufe; elle acquiert encore plus de denfité vers la
fin du canal, qui, fans augmenter de capacité,
devient conique} & , près du mufcle buccinateur y
elle donne nailfance fuperficiellement à une apone-
vrofe mince qui en recouvre les fibres charnues,
tandis qu’elle même leur fournit des points d’infer-
tion en s’enfonçant dans l'ouverture dont nous
avons parlé, & où ces fibres font réellement interrompues
5c non point feulement écartées. L ’autre
couche membaneufe du conduit eft intérieurey elle
eft eflèntiellémenrmuqueufe & très-fine 5 elle pa-
roît fe continuer avec la membrane qui tapiffe :a
face interne des joues, 8c n’ en différer que par fa
blancheur.
On trouve conftamment, dans l’épaiffeur de la
glande parotide, un grand nombre des branches
du nerf facial, les artères tranverfale de la lace
8c auriculaire poftérieure, & la veine qui fait
communiquer entr’ eux les troncs des jugulaires
interne & externe. Elle reçoit ainfi la plupart de
Tes vaiffeaux 8c de Tes nerfs ; mais une branche du
nerf maxillaire inférieur 8c un des rameaux afcen-
dans du plexus cervical lui fourniffent encore
quelques-uns de ceux-ci. Ses vailleaux lymphatiques
font affez nombreux, & fê rendent dans les
ganglions placés à Ta furface ou derrière l’angle
de la mâchoire. Son parenchyme ne diffère du relie
en rien de celui des autres glandes falivaires. V oy.
Salive 8c Saliva ire.
PAROTIDIEN i enne , adj- ; qui appartient à
la glànde parotide; qui a des rapports avec elle.
On appelle, par exemple, bord parotidien dé la
mâchoire, celui par lequel fe termine en arrière
la branche de l’ os maxillaire inférieur, & qui re-
pofe fur la glande dont il s’ agit. La région parotidienne
eft celle qu’occupe ce même organe.
C anal ou Conduit parotidien* Voye^ Parotide.
PART, fub. m. , panas. Voyez Accouchement*
P A T
PARTURITION, f . f , partus. Voyez Accou.
P A t)
... je nom de mufcle de la patience, mufculus pa■
1nüi. Voyez A ngulaire.
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dansjequeî eft creufé l’orifice des conduits lacrymaux.
Là aulfi ils changent de direction , deviennent
prefque droits quand l’oeil eft ouvert, &
offrent du côté de l’oe i l , jufqu’à l'angle externe,
une rangée de petits trous qui font les orifices
excréteurs desglandules de Meibomius, au-devant
defquels , près de la peau, eft une férié de poils
qu’on nomme les Cils.
Ces Cils font des poils durs 8c folides, le plus
fouvent de la teinte de‘s cheveux & des fourcils,
quelquefois cependant d'une couleur differente,
8c difpofés fur deux ou trois rangs. Ils font plus
nombreux, plus longs 8c plus forts à la paupière
fupérieure qu’à l'inférieure , 8c leur longueur eft:
encore plus marquée au milieu du bord ou leurs
bulbes s’implantent, qu’à fes extrémités. Ceux de
la paupière fupérieure font d’abord dirigés en
bas, & enfuite recourbés en haut : le contraire a
lieu pour l’inférieure. Nous avons déjà dit qu’i s
manquent entre les points lacrymaux 8c le grand
angle de l’oeil.
Une petite tumeur molle , niembraneufe, pâle,
eft placée dans le grand angle de l'oe il, derrière la
commifiure interne des paupières. Elle eft formée
par un repli de la membrane conjonèiive, dans
l’épaiffeur duquel on trouve des follicules muqueux
& les bulbes de quelques poils très-déliés.
C ’eft la Caroncule lacrymale. V oyez C aroncule.
La peau des paupières fe diftingue de celle des
autres parties du corps par fon extrême fineffe 8c
par fa tranfparence, qualités qui deviennent au
refte d’autant plus lènfibles qu'on s’approche davantage
du bord libre des paupières. Elle eft
appliquée fur une couche de tiffu cellulaire lâche,
à hlamens très-ténus, à aréoles comprimées, jamais
chargé de graille, mais fufceptible de s'infiltrer
de férofité avec une extrême facilité. ^ -
La Couche mufculeujé des paupières eft formée par
cette portion du mufcle orbiculaire où les fibres
charnues font comme décolorées & fort écartées,
les unes des autres. Cependant, vers le bord libre ,
elles fe rapprochent de manière à former au-deflus
du cartilage tarfe un faifeeau diftinét.
La Membrane fibrcuje des paupières exifte derrière
la couche mufculeufe, dont elle eft féparée
par un tiffu cellulaire lamelleux, 8c n’occupe que
la partie externe feulement de l’une 8c de l’aut-.e
paupières. La portion qui appartient à la paupière
fupérieure eft placée entre le mufcle orbiculaiie
8c i’aponévrofe élargie ue fon releveur ; celle de
la paupière inférieure eft appliquée immédiatement
fur la membrane conjonctive. Ces deu* portions
entre-croifent réciproquement leurs fibres
depuis l’angle de réunion des fibro-cartilages
tarfes jufqu’à l’angle externe de l’orbite, 8c fe
portent dc-!à à la partie correfpondante du contour
de cette cavité, ainfi qu’au bord des fibro-
cartilages, en diminuant progreflivement de force
& d’épaiffôtir, de manière à être en dedans itm-
PA TH ÉTIQ UE , ad j., patketicus. On a donné
ce nom à un mufcje & à un nerf de l’oeil.
T°. Muscle pa th é t iq u e . Certains nnatomiftesl
ont ainfi appelé le mufcle oblique fupérieur <J
grand oblique de l ’oe il, parce qu'en fe contraint
il fait exécuter au globe de l'oeil des mouvement
qui indiquent l ’exiitence d’ une paffion vive. /fyl
O bl iqu é.
2°. N erf p a th é t iq u e , ou N erf de l aQua.l
tr iem e paire , nervus patheticus, nervus cerdril
quartus. On a appelé nerfs pathétiques les pins
grêles de ceux que fournit l’encéphale. Ils parcourent
un trajet confidérable dans le crâne ftne
donnent des rameaux qu’ au moment de leur ter-
minaifon. On .aperçoit leur origine, tantôt plusl
haut, tantôt plus bas, derrière la paire poftérieure
des tubercules quadrijumeaux (tejles) , fur les parties
latérales d,e la valvule de Vieufiens. Le nombre!
de leurs racines varie depuis une jufqu’à quatre!
& n’efi pas toujours le même des deux côtés!
quelquefois celles des nerfs font unies à celles «lui
nerf ôppolé par une bandelette tranfverfale ; quelquefois
elles ne font même point de niveau : molles!
& fans névrilemme, elles fe rompent avec la plus
grande facilité
Elles fe réunifient prefque tout de fuite en un
feul cordon très-mince, arrondi, plus rélillart,
qui defeend en dehors & en avant, fe contourne!
fur les pédoncules du cerveau, entre celui ci&le|
cervelet, paffe au-deffus de l’arachnoïde & le
long de la.petite circonférence de la rente du
cervelet3 & parvient a l’apophyfe clïnoï le pofté-J
rieure. Là , il s’engage dans un canal que luifourj
nit la dure-mère , eft abandonné par l’arachnoïJel
qui fe réfléchit fur celle-ci, & fe trouve féparé,en
dedans, du finus caverneux par la lame cellulaire
mince qui én fépare aufii le moteur oculaire commun
: d'abord horizontal 8c placé au-deffus de 11
branche ophthalmique, il change de direction prà|
de la fente fphénoidale, & remonte obliquemel
au-deffus du nerf moteur oculaire commun avec la
branche ophthalmique, en dedans de laquelle il
porte. Alors il pénètre dans l’orbite par la paré
la plus large de la fente fphénoidale & en trava
fant la dure-mère ; arrive dans cette cavité,
marche en avant, conjointement avec le I
meau frontal du nerf ophthalmique, au-deffus des
mufcles droit fupérieur de l’oeil & releveur de »!
paupière, 8c au-deffous du périofte. Enfin, il “
dirige en dedans, gagne la partie, moyenne ■
mufcle oblique fupérieur de l’oe il, après avoir
augmentéTenfibleroent de volume, & s’ytermino
entièrement en fe partageant en plufieurs filets.
PATIENCE. D’après Spieghel, on aquel^
fois défigné te mufcle angulaire de l'omoplate
p\'rtJRON, f. m. On nomme ainfi, en hippo-
bmie, la partie du pied du cheval comprife entre
® boulet 8c la couronne.
PAUME DE LA MAIN, palma. On nomme
Knfi le creux ou le dedans de la main, que limi-
|n(U en dehors, l'éminence thénar, qui répond
pouce; en dedans, l’éminence hypothénar,
répond au petit doigt; en haut, l’articulation
| poignet f en bas, la bafe des quatre derniers
ligts. f^oye^ M a in , H y po th én a r , Pa lm a ir e ,
fflÉNARi
PAUPIERE, f. f. , palpebra. Les paupières font
Beux elpëces de voiles mobiles couchés fur la
artie antérieure du globe de l'oeil. Séparées en
but du front par le fourcil, & confondues en
las avec la joue, on les diftingue en fupérieure 8c
|n inférieure.
La paupière fupérieure, très-large & très-mobile,
[efeend au-deffous du diamètre tranfverfal de l ’oe il,
eft fpécialement chargée de le recouvrir, car
iférieu e- s’élève peu au-devant de lui. Toutes
les deux font convexes en devant & préfentent
beaucoup de rides tranfverfales, plus nombreufes
[ependjnt fur la première que fur la fécondé, 8c
lusmarquées dans la vieilleffe que dans la jeuneffe.
'es rides font demi-circulaires 8c concentriques,
les fupérieures font concaves en *bas 8c les infé-
[eures concaves en haut.
Les deux paupières fe réunifient aux extrémités
u diamètre tranfverfal de l'orbite, en formant
feux angles, dont l’interne eft plus ouvert que l’ex-
erne, 6c eft communément appelé le grand Angle
f l'oeil (Canthus major, Lat ). Cette différence
pvient de ce que les fibres du mufcle orbiculaire
|s paupières s’înferent en dedans fur un tendon
[uin’exifte pas en dehors. De l’angle externe des
fupières on voit partir en rayonnant un grand
lonibre de rides qui fe dirigent vers la ttmpe.
f Les bords libres de l’une & de l’autre paupières.
|nt en contaél l’ un avec l’autre , & foutenus par
pnbro-caitilage. Celui de la paupière fupérieure
P tourné en bas, celui de l’ inférieure regarde en
lut. Obliquement coupés d’avant en arrière , ils
pnt difpofés de manière à former, par leur rap-
[roclkment, un canal étroit 8c triangulaire, dont
_ globe de l'oeil conftitue la paroi poftérieure.
p canal offre plus de largeur en deaans, au ni-
pu des points lacrymaux furtout, qu en dehors :
l lert a conduire les larmes vers ces orifices pen-
l^t le lommeil.
I Les bords libres des paupières font concaves &
pondis dans l’étendue de deux ou trois lignes du
Pte du nez, où ils correfpondent à la caroncule
ptvmalej au moment où ils commencent à être
f ‘es en bifeau, on obferye un petit' tubercule
! % J ff Anat. Tome Z*