
antérieurement un peu plus dans la partie moyenne
que furies côtés, en raifon de la prélence de
l'épine nafale. C'eft en fuivant la aireôHon de
cette paroi, que dés charlatans viennent à b out,
avec facilité, de s'introduire dans le nez des clous
ou d’autres inftrumens durs & pointus,' comme
s’ils les faifoient palier au travers des parties les
plus fenfibles fans en éprouver aucun mal.
Dans la partie antérieure de cette région eft un
trou, orifice d'un conduit qui defcend en dedans
& en avant dans l'épaiffeur de l'os maxillaire füpé-
rieur, &* qui ne tarde pas à s'unir avec celui du
côté oppolé, de manière à ne plus former avec
lui qu'un feul & unique canal, compofé de deux
gouttières creufées fur le bord interne de l'apo-
phyfe palatine du meme os maxillaire fupérieur,
& venant s'ouvrir en avant de la voûte palatine,
immédiatement derrière les deux dents incilîves ;
moyennes, fous le nom de trou palatin antérieur :
il réfulte d’une telle difpofition que ce conduit,
fimple en bas, eft bifurqué en haut. Or, le trou
palatin antérieur repréfente une petite foffette au
fond de laquelle on voit très-diftinélement les
orifices des deux branches de la bifurcation que
la plupart des anatomiftes nomment conduits incisifs
ou nafo-palat'ihs de Scénon , & qu'il né faut
pas confondre avec les trous inc ftfs de Cowper.
Au refte, ce conduit, qui eft quelquefois pratiqué
en plus grande partie fur l'un dés deux os
maxillaires , eft beaucoup plus prononcé chez les
-jeunes fujets que dans lés vieillards, & femble
s oblitérer avec 1 âge.
En réparant les os avec précaution, on trouve,
dans l’intérieur même des conduits dont il vient
d’être quefiion, deux autres petits canaux, l ’un à
•droite, l’autre a gauche, pratiqués l'un en avant,
l'autre en arrière au grand, mais tous deux plus
en dedans & féparés de lui & entr'eüx par dés
c loi ions à moitié ofieufes, à moitié cartilagineufes.
Ces deux petits canaux font interrompus dans leur
milieu, & n’arrivent pas jufqu'à la partie inferieure
du conduit, ou ils font remplacés par d’autres.
C'eft furtout leur ouverture fuperiéüre qui eft dif-
tihête des orifices du canal palatin : elle exiftedans
le point de réunion même du vorner avec lès os
maxillaires fupérieurs, & elle- livre paffage au
r.erf nafo-palatin'coriefpondant, & à une petite
artère que reçoit quelquefois un fillon fpécial
creu é dans le grand conduit, & qui monte à la
pan i externe des folles nafaîes.
Il n’eft point extraordinaire de voir au niveau
du t’.ou palatin anterieur une future tranfveriale,
•plus ou moins prononcée, qui vient de ce que,
dans quelques jeunes fujets, les os inter-maxillaires
ont une exifterice déterminée. M. J.-F.
Lobftein en a vu des traces très-diltin&es fur la
tète d’une fille de douze ans, & ce fait avoit été
très-bien obfervé & décrit par les anatomiftes du
feizième liècle, comme Véfale, Faliopia, C o lombo
, & même, antécédemment, par Galien.
A la réunion d é s deux tiers a n té r ie u r s 8e 4
tiers poftérieur de la paroi inférieure des fb|C
ira fa le s règne une future tranfverf.de, formée
moitié par harmonie , moitié par engrenure, jh
due à la jonétion de l’ os maxillaire fupérieur avec
l'os palatin. Cette future eft peu m arq u ée
beaucoup moins inégale qu’elle ne l’eft à la voûte
palatine. Tout-à-fait en arrière, la paroi fe-re-
lè vè, & f e termine par un bord échancré, préfen*
tant fur la ligne moyenne une faillie dont la réunion
avec celle du côté oppofé conftitue l ’épine
gutturale, qui donne attache au m u f d e A^os
u v u Ia .
C* Paroi interne des f'Jfts nafales. C e ’te paroi
eft beaucoup moins compliquée que les autres
dans fa ftruéture, & eft formée par une des fa-
ces latérales de la cloifon qui fépare les folTes na-
Clés l’une de l’autre. Cette cloifon eft conftitue'e
par le vomer , par l’apophyfe verticale ‘ d e l'etli.-
moïde, par un cartilage , par une crête d u coronal
& p a r une crête des os dîniez ,■ d e s os maxillaires
fupérieurs & palatins-.. Elle eft quelquefois
déjetée d'un côté & de l'autre , le plus fo u v en ti
droite, ce qui dépend d’une loi primitive de l’or-
ganifation, & non pas,-comme on l'a dit, de
l'habitude qu'onf certainès p e r f o n n e s de porter
les doigts dans l’intérieur des narines, & ce que
Morgagni regarde comme une o a u f e d'inégalité
dans la force de l'odorat à droite & à gaucher
Quelquefois elle eft alternativement d é je té e dans
un fens, puis dans l'autre, ou bien elle pré fente
une ligne Caillante d'un côté & un enfoncement
correfpondant de l’autre , parce:qu'il arrive qae
le bord inférieur de la lame perpendiculaire ne
rencontrant pas jufte la rainure du vomer, touche
fur un des feuillets de cette rainure, & l'o b lig e de
fe replier à droite ou à gaucher Dans d 'a u tre s cas,
elle eft bombée des deux côtés à Ja fois, ce qui
dépend de l’exiftence d'une cavité ou d'un fines
dans l'épaiffeur du vomer ou de la lame perpendiculaire.
11 eft très-utile pour les c h ir u r g ie n s de
connoître toutes ces variétés, car, dans le moment
d'une opération j fi l’une d’elles fe préfente,
e l l e peut apporter de grands obftacles à fa nullité.
Pour former'cette cloifon, le vomer, q®
manque quelquefois entièrement, & que Santor
in i, r e g a r d e comme étant c o u r t mment une dép
e n d a n c e de l'ethmoïde , s'articule en haut avec
le fphénoide, comme il a déjà été d i t 5 maisen
bas il eft reçu dans une rainure inégale, triangul
a ir e , offerte par la réunion des bords internes
des deux portions horizontales des os du palais
en arrière, & des deux, apophyfes p a ja tin e s des
os maxillaires en avant : chacun de ces b o rd s me-
lente, à cette occafion-, une petite crête p lu se.e-
vée en avant qu’en arrière, 6c déjecée un peu en
dehors. • r .ï,;-_-î yrrf^Ji .
Quant à la lame perpendiculaire , elle eft reçue
en bas dans une profonde goutcure du vowtfi
L ^ t f e dans toute l’étendue du bord intérieur j
|V cet os . qu'elle partage quelquefois en deux lar
d s 11 arrive suffi que cette rainure forme un ve- ,
Ifirb le canal pratiqué dans l’épaiffeur du vomer,
mie celui-ci prefente une crête que reçoit a fon
■ tour la lame perpendiculaire. Cette lames arti.cule
len outre poftérieurement avec la cloifon moyenne
id-sfinus fphénoïdaux; antérieurement avec 1 e- j
pjiie nafale du frontal &r avec les os du nez : en
Kas & en avant, elle s'unit par un bord épais
I&fpongieux avec le cartilage de la cloifon. La I
.première de ces articulations eft fort irregu-I
Bière. I . , , a r c
B La partie fupéneure de la paroi interne des toi-
Ifes nafales monte vers la lame horizontale de |
B ’ethmoïde , & préfente un grand nombre de car
Icaux o lf a é tif s , dont la longueur & la direction v a rient
b e a u c o u p . L e s a n t é r ie u r s f o n t les plus courts
l& fe portent en avant; les moyens tiennent le mi-
peu; les poftérieurs, plus longs, font inclinés en ,
Barrière, L'un de ces canaux eft quelquefois fi long,
■ qu’il atteint le milieu de la hauteur de la cloifon.
IPrefque tous, avant de fe terminer, dégénèrent
■ en deiimples rainures qui fe perdent bientôt fous
lia forme de filions.
I La cloifon des foffes nafales préfente en outre
Id'autres filions oui logent des vaiffeaux & des
■ nerfs, & eft quelquefois percée d ’un trou qui fe
■ rencontre ou fur la lame perpendiculaire ou fur
ije vomir. Elle fe termine en arrière par un bord
; libre ,& tranchant; en avant ,par une échancrure
triangulaire qui reçoit un cartilage.
B D. Paroi citerne des fpjfes nafales. Cette paroi
eft la plus compliquée de toutes & la plus difficile
|.àétudier. En haut 6t en avant, on.rencontre d’a-
Bbord une future formée par la juxta-pofition de
■ quelques lamelles papyracées de l ’ e t h m o ï d e fur ie
■ frontal & fur une crête qu'offre en cet endroit l'a-
■ pophyfe montante de l 'o s maxillaire fupérieur.
■ .Cette future eft inégale, i r r é g u l i è r e , p lu s o u J
■ moins étendue fuivanr ).es individus. Au-deffous
■ d’elle,e ft une portion de la face interné de c e t t e J
■ même .apophyle montante qui f a it partie du m é a t
■ moyen des fortes nafaîes, & fur laquelle on voit
■ des filions & des orifices de petits conduits yaf-
Betilaires.
■ En-arrière de cette future, & toujours en haut,
■ on oblerve une fui face rugueufe , inégale , d une
■ étendue variable, percée d'une multitude de pe-
; tl;s pores ouverts en bec de plume, plus .ou moins
alonges, communiquant avecl.es divsfions fecon-
■ daires des cafiaux olfaéijfs & .laiffant échapper
Ly les nerfs de ce npm, & la dure-mère qui les en-
■ /Veloppe & vient s'unir à la portion fibreufe de la
■ ynembrane pituitaire. Leur obliquité varie fuivant;
B-quon les examine en avant, en arrière, ou au
■ ^nûiieu; mais elle prefente la même direction que;
‘ceux de la cloifon. Quelques-uns de ces conduits
■ nefe bornent pas à cette iurface , mais s’étendent
cornet lupérieur & au cornet .moyen des foffes
nafales, fans fe porter cependant jufqu’à leur face
externe. Aucun d'eux ne communique dans les
cellules ethmoïdales. _ x
Cette furface eft convexe en arrière, ou elle
change de direction pour fe porter en dehors.
Alors elle s'unit avec le cornet de Bertiri dans les
jeunes fujets, ou avec des portions de cellules que
préfente latéralement la face antérieure du corps
du fphénoide. De cette difpofition réfulte une
gouttière verticale & un peu oblique en arrière,
entre le corps du fphénoide & les maffes latérales
de l ’ethmoïde, laquelle s’ouyre inferieurement
dans le méat fupérieur des foffes nafales au niveau
du trou fphéno-palatin. La furf.ee elle-même
eft bornée en bas & en arrière par le cornet fu-
périeur des foffes nafales ; mais, en bas & en avant,
elle fe continue avec la portion convexe du cornet
moyen.
Le Cornet fupérieur ou Cornet de Morgagni eft
une lame mince, papyracée, inclinée en bas &
.en arrière, recourbée fur elle-même de manière
à offi.ir une convexité en dedans , une concavité
en dehors , bornée antérieurement par un cul-de-
fac , fe terminant infen.fîblement en arrière vers
la gouttière verticale ci-deffus décrite ,' & déterminant
la forme & l'éiendue du Méat fumerieur aes
fpjfes nafales, Cotte de gouttière horizontale, en haut
& en avapt de laquelle on rencontre une ou deux
ouvertures qui conduilent dans les Cellules pof-
té’ ieures de /'ethmçïde, dont le nombre varie ae^.
puis trois ;ou quatre jufqu'à dix. La fornie de
ce méat doit beaucoup varier , car le cornet fupe-
rieur pré lente lui-même beaucoup de différences
fuivant les individus, & eft quelquefois double ,
ainfi que Bertin dit l ’avoir bbftivé plus d une
fois ; mais, le plus Couvent, le méat ou la concavité
du cornet fupérieur reprefente une de ces gouttières
qu'on met fous les toits pour conduire^ la
pluie ; & comme fon extrémité conefpond à l'orifice
du finus fphénoual, on peut penfer qu’il
tranfmet dans le nez le mucus fépare par celui-ci.
L'étendue des cellules erhmoïl.les pofterieures
eft cônfidérab.ie ; elles occupent la plus grande
partie des malles latérales de l'os ; elles conmiu-
niquent entr'elîes, mais non pas avec les cellules
antérieures; elles font quelquefois fermées.en arriéré
par une lame o fie ufe, mais le plus fouvent
elles .s'abouchent av^c les cornets fphénoïdaux
H l'os palatin , ou avec les. finus du même non/
Derrière leur eptrée , dans le méat fupérieur, eft
le trou fphéno-palatin, bouché dans l’état frais p^r
un ganglion nerveux, & formé par l’écnancrure
du bord fupérieur de l ’os du palais , & par la face
inférieure du corps du fphénoide. Ce trou perce
les os dïredemept de .dedans en dehprs, en forte
que fon axe fem.bje Cuivre une ligne qui traver-
ïeroit U face d'un côté,à l’autre ; il répond en dehors
à la fente ptérygo-maxillaire. 11 préfente
des variétés non-feuiement dans les divers fujets ,
1 mais encore dans les .deux cotes d’une même tite.
T c F