
Les anatomiftes ont encore appelé glandes un
grand nombre d’organes qui ne méritent nullement
ce nom. Tels font entr’autres dans la plupart
de leurs écrits, les organes nommés :
i° . La Glân DE AMYGDALE. Voye[ ToNSÏLLE.
2°. Les Glandes conglobées, qui ne font que
des ganglions lymphatiques. Voye{ Conglobé &
Ganglion.
$°. La Glande épiglottique. Voyez Épi-
•LOTTIQUE.
4°. Les Glandes lymphatiques. Voyez Ganglion.
5°. Les Glandes muqueuses. Voye% Crypte
& Follicule.
6°. Les Glandes de Pacchioni. Voye[ Granulations
CÉRÉBRALES.
7°*~ La Glande pinéale. JVoyeç Conarium,
E ncéphale & Pinéale.
8°. La G LANDE PITUITAIRE. Voye[ PlTUlTAIRE
& SUS-SPHÉNOÏDAL.
La Glande prostate. Voye% Prostate.
io°. Les Glandes aryténoïdes. Voye[ A ryténoïde.
i i°. Les Glandes surhénales. Voyeç C apsulés
SURRÉNALES.
12°.-Les Glandes synoviales. Voy. Synovial.
i $°. La Glande thyroïde. Voye[ T hyroïde.
Glande accessoire. Voyt{ Accessoire de la
parotide.
Glande de Harderus. Voyei Harder.
Glande innominée ou lacrymale. Voye[ Lacrymal.
Glande parotide. Voye% Parotide & Salivaire.
Glande sous-maxillaire. Voyeç Salivaire 8c
So US-MAXILLAIRE.
Glande sublinguale. Voyez Salivaire &
Sublinguale.
Glandes de Brunner. Voye\ Brunner.
Glandes buccales. Voye^ Buccal.
Glandes cérumineuses. Voye% Cérumineux.
Glandes conglomérées , glandais. conglomérats..
Ce font les véritables glandes dans les ouvrages
des anciens anatomiftes. Voye^ Glande & Congloméré.
G landes de Cowper ou Glandes accessoires.
Qn appelle ainfi deux petits groupes ovoïdes de
follicules. mucipares A d’une, teinte rougeâtre &
fîtués derrière le bulbe de l ’urèthre, au'-devantiJ
la proftate.
Leurs canaux excréteurs s’ouvrent obliquenien. I
dans la portion bulbeufé de l’ urèthre. pÆ
Prostate & Urèthre. * 1
Glandes labiales. Voye[ C rypte, Follicuu
& Labial.
Glandes molaires. Voye[ C rypte> Follicui»
& Molaire.
Glandes de Meibomius. Voyeç Folliculs
Meibom & Paupière.
Glandes odorantes. Voye% Follicule, Prj.
puce & Sébacé.
Glandes de Peyer. Voyeç Peyer.
Glandes sébacées. Voye[ Follicule & Si*
bacé.
GLANDIFORME , ad j., glandiformis y qui a|j
figure d’une glande. Tels font la plupart des ganglions.
GLANDULAIRE, adj.9glandularis y qui a rapport
aux glandes.
On dit une fécrétion glandulaire, une maladit
glandulaire.
GLANDULEUX, euse, adj., glandulofus; quia
l’afpeêt, la forme ou la texture des glandes.
On dit un corps glanduleux, un tijfu glanduleux,
GLASER. En l’honneur d’ un anatomifte allemand,
beaucoup d’auteurs ont donné le nomd»
fijfure de Glafer à une fente qu’offre l’os temporal.
jPoye\ Scissure & T emporal.
G LEN O lD A L , ale, ad j., glenoïdalisy quia
rapport à la cavité glénoïde. C e mot n’eft guère
d’ ufage que pour défigner la fente nommée ordinairement
fcijfurede Glafer s & que l’on appelle aufli
rfente glénoïdale3 fijfure glénoidale3 fcijfure glénoidult,
Voyez Scissure & T emporal.«
Dans les autres cas, on fe fert de préférencedi
glénoïdien. Voyez ce mot.
GLÉNOÏDE, ad j., glenoïdes. Ce mot, qui
vient du grec yM»# (prunelle) & etê'ts (fembla*
ble) , eft employé pour défigner certaines cavités
articulaires peu profondes, telles que celles que
l ’on obferve fur les os omoplate & temporal*
Voye% Articulation, Cavité, Omoplate
T emporal 8c Scapulo-huméral.
GLÉNOÏDIEN, enne, ad j., glenoïdeus y qui *
rapport ou qui appartient à une cavité glénoïde.
On appelle bourrelet ou ligament glénoïdien UD
bourrelet fibro-cartilagineux qui femble forme pat
Texpanfion de la longue portion du mufcle biceps
brachial,. 8c qui entoure- la cavité glénow«
[de l’omoplatre, dont il augmente la profondeur.
\vo)t\ Biceps brachial& Scapulo-huméral. |
f GLISSON (Capfule d e ) . Voye[ C apsule de
IGlisson.
GLOBE DE L’GEIL. Voye% Bulbe de l’oeil &
I CLOSSIEN, ENNE, ad j., glojftanus. Voyez
IJjIPlGUAL.
GLOSSÔ-ÉPIGLOTTIQUE, adj• > glojfo-epi-
Uloiticusy qui. appartient à la langue & à l ’épi-
Klotte-' i . ’ ; :ièr
j On a appelé, dans quelques ouvrages, Mufcles
LloJfo~éf ironiques des trouffeaux de fibres charnues,
qui, plus apparens dans la plupart des
mammifères que chez l’homme, fe poitent de la
j>afe de la langue, vers l’épiglotte, & paroiffent
[avoir pour ufage de foulever cette dernière 8c de
[l’éloigner de la glotte.
GLOSSOGRAPHIE, f. f . , glojfographiq. Ce
mot correfpond à : Defcription anatomique de La
[langue. Il vient du grec yxotro-a (langue ) 8c-yg«<puy
[(décrire).
GLOSSOLOGIE, f. f . , glojfologia y partie de
l’anatomie qui traite de la langue C e mot dérive
deyxarr* (langue) & de A«yos (difcours fur).
| GLOSSO-PALATIN. /^^.Glosso-staphylin,
[qui eft plus employé.
I GLOSSO-PH A R YN GIEN, enne, ad ) .3gloJfo-
maryngcus. Certains anatomiftes ont donné fe nom
Ide Mufcles glojfo-pharyngiens à des trouffeaux de
[fibres.du mufcle conftri&eur fupérieur du pharynx
Iqui s’attachent fur les côtés de la bafe de la
[langue. Voyeç Constricteur.
| On applique plus .généralement le nom de glojfo-
maryngien à un nerf que beaucoup d’auteurs regardent
comme une portion de la huitième paire
|ou du nerfpneumo-gaftrique, mais qui mérite d’en
jetre totalement-ifojé. C ’eft le nerf pkaryngo-glof-
|/imde M. Chauffer.
S Les nerfs gloifo-pharyngiens viennent, à droite
I k à gauche, des parties fupérieure & latérales de
lia moelle vertébrale, entre les nerfs faciaux &p.neu-
mais plus près de ces derniers-, dans
IJelillon qui fépare les éminences olivaires des corps
lre(tih)rmes. Cettë origine efteompofée de deux ,
■ trois, quatre ou cinq filamens, plus ou moins fépa-
Ires, &: quelquefois réunis en une feule racine qui eft
pepareedu nerf pneumo-g>aftiique par desvaiflèaux,
|Par llf t apophyfe lamellée de la circonférence du
E f rve5 C ou par une petite portion du plexus
■ oroide du quatrième ventricule. Ces filets s’étant
I euni$, conftituent un faifeeau placé au-deffus 8c
en avant au tronc du nerf pneumo-gnftrique, 8c
fe portent directement en dehors vers la partie
antérieure du trou déchiré poftérieur. Là, le nerf
glofto-pharyngien s’engage dans un canal ifolé que
lui donne la dure-mère, traverfe le trou, & le
trouve en fortantféparé du nerfpneumo-gaftriqne
par le tronc de la veine jugulaire interne. Enfuite
il fe dirige en bas & en devant, pafl'e fur l’artère
carotide interne & fous le mufcle ftylo-pharyngien,
puis entré lui & le mufcle ftylo-gloffe, & defeend
obliquement en devant, en fuivant fa direction
jufqu’ à la partie poftérieure & inférieure de la
langue, dans laquelle il pénètre.
Immédiatement à fa fortie du crâne , le nerf
glofto-pharyngien jette une de fes ramifications
dans le conduit auditif, puis il reçoit un filet qui
Vient du rameau ftylo-hyoïdien du nerf facial, 8c
un autre que lui envoie le tronc du pneumo-gaf-
trique. Enfuite il fournit deux filets longs & grêles
qui defeendent fur l’artère-carotide interne, laif-
fant échapper dans leur trajet plufieurs filamens
qui vont s ’anaftomofer avec le nerf pharyngien du
pneumo gaftrique, ou fe jeter dans le plexus du.
. même nom. Ces deux filets continuent à defeendre
en dedans de l’artère carotide primitive jufqu’à la
partie inférieure du cou , où ils s’ unifient à des rameaux
des ganglions cervicaux, & particulièrement
à quelques-uns des nerfs cardiaques. Après
eux le nerf glofto-pharyngien en envoie deux autres
dans le mufcle ftylo-pharyngien. Il fournit
auflï deux rameaux confidérables, ifolés ou réunis
au moment de leur origine, & qui en partent au
niveau du fommet de l’apophyfe ftyloïde ou un peu
plus bas : ceux-ci defeendent en dedans & en arrière,
& donnent, en paffant, des ramifications aux
mufcles conftriéteurs fupérieur & moyen & à la
membrane muqueufe du pharynx : une de ces ramifications
fe jette dans l’amygdale, deux ou
trois autres fe perdent dans le ftylo-pharyngien ,
, & quelques-unes gagnent la partie fuperficielle te
poftérieure delà langue : les rameaux continuant
enfuite à defeendre, fe difperfent jdans le pleins
pharyngien.
Après avoir fourni ces diverfes branches, le
nerf lui-même s’engage fous les mufcles ftylo-
gloffe & hyo-gloffe j il fe divife alors en trois or"
dres de rameaux1 : les uns, fupérieurs 3 fe portent
dans les mufcles lingual & gloffo-ftaphylin, &
dans les cryptes muqueufes environnantes.} ceux-
ci, conjointement avec un filet précédemment indiqué
, forment autour de l’amygdale un véritable
| plexus f ci r eu/us tonfillaris) , & lui fourniffent des
j filets marqués; d’autres, inférieurs, defeendent dans
le mufcle hyo gloffe & dans les replis muqueux
glofî’o-épiglottiques j ceux de cette dernière partie
ên envoient un ou deux qui tombent fur l’épiglotte
, mais ne peuvent être fuivis que très-diffi-
I cil^iyivent dans le tiffu cet organe. Les rameaux du
troilieme ordre ou les moyens s’enfoncent dans les
[ fibres de la langue, au-defîous du mufcle hyo