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D. Petites Lèvres ou Nymphes. On nomme ainfî
deux crêtes membraneufes, éreétiles, alongées,
aplaties tranfverfalement, plus épaifies à leur partie
moyenne qu’aux extrémités, qui naiflent à droite
& à gauche des parties latérales du prépuce du.
clitoris, qui s’écartent l’une de l’autre, replacent
fur la furface interne des grandes lèvres, & s’y
terminent en s’aminciffant vers le milieu du contour
de l’orifice du vagin. Leur longueur au refte
varie beaucoup} elles font quelquefois très-petites;
on les a même vues manquer : Riolan & Morgagni
^n citent des exemples. Il eft des peuples chez
Jefquels leur largeur eft telle qu’elles dépaffent le
niveau des grandes lèvres, & qu’on eft obligé d'en
pratiquer la refcifion.
■ f-es petites lèvres font formées chacune par
deux feuillets de membrane muqueufe de la vulve
repliée fur elle-même , & contiennent dans leur
épaiffeur une couche mince d’un tiffu fpongieux,
ereétile. Beaucoup de vaifleaux fe ramifient aufli
dans leur fubftance.
E. Méat urinaire & XJrèthre. On appelle» chez
la femme, méat urinaire l'orifice de l’urèthre. Ce
canal eft, chez elle, bien different de ce qu’il eft
dans l’homme. Long d’un pouce feulement, il eft
plus la^ge que chez lui & fufceptible d'une grande
dilatation. Très-évafé à fon origine, il defcend obliquement
en avant pour fe terminer au bas du vef-
tibule, au-defîus de l'orifice du vagin. Dans ce
trajet, il décrit une légère courbure dont la concavité,
eft tournée en haut. Ses parties latérales & fa
partie inférieure font, pour ainlî dire, embraflees
par la paroi fupérieure du vagin. En haut, il eft en
rapport avec le ligament inférieur de la veflîe, la
fymphyfe des pubis ; & le corps caverneux du clitoris.
La membrane muqueufe qui la tapifle eft
rougeâtre & forme plufïeurs plis longitudinaux
tres-faillans; elle préfente, fpécialement en bas,
une grande quantité de lacunes muqueufes. Cette
membrane eft enveloppée par une couche mince
de tiffu fpongieux, & on ne rencontre à l’extérieur
aucun corps analogue à la proftate.
L’orifice externe de l’urèthre eft: environné par
une efpèce de bourrelet que forme la membrane
muqueufe de la vulve, & qui eft conftamment
plus Caillant en bas qu'en haut.
F. Entrée du vagin. Elle eft occupée par l’hymen
©u par les caroncules myrtiformes.
i° . VHymen, fur l'exiftence duquél on a fort
long-temps difputé, & qu’on regarde comme un
des lignes les plus certains de la virginité, eft un
repli plus ou moins marqué de la membrane mu-
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queufe de la vulve au moment où elle pénètre
dans le vagin. Sa forme'eftexceflïvement variable}
femi-lunaire, parabolique ou circulaire, il ne ferme
pas ordinairement le canal d’une manière exaéte.
Cependant quelquefois on l’a vu former une cloi-
fon complète qui s’oppol'oit au coït ou à l’écoulè-
ment des menftrues. Son épaiffeur varie autant que
fa forme & fa, largeur. On y aperçoit quelques ramifications
vafculaires.
2 . Les Caroncules myrtiformes font de petits
tubercules rougeâtres^, arrondis ou aplatis, plus
ou moins faillans, qu’on n’obferve que chez les
femmes déflorées, & qu’on regarde habituellement
comme les débris de l’hymen déchiré par
1 introduction de la verge .dans Je vagin ou par
1 accouchement. Leur nombre eft indéterminé &
varie de deux à cinq ou fix. Leur couleur & leur
confiftance font auffi différentes fuivant les fujets :
elles peuvent être d’un rouge vermeil., livides
ou pales, fermes ou mollaftes.
G. Le eflibule, la Fojfe naviculaire & la Fourchette
ne méritent point une defcription particulière
: il fuffit de les indiquer.
H. Une membrane muqueufe , qui s’étend fur
toutes les parties qui compofent la vulve & qui en
forme quelques-unes à elle feule, naît fur le bord
libre des grandes lèvres, revêt leur face interne ,
fe replie pour produire les petites lèvres, entoure
le clitoris d’un prépuce particulier, tapifle le vef-
tibule, s introduit dans l’urèthre parle méat uri-
naire, & remonte dans lé vagin, en formant à
I origine de ce conduit l'hymen ou les caroncules
myrtiformes.
Elle eft unie à toutes ces parties d'une manière
aliez lache , furtout vers les côtés du clitoris. Elle
eft d’un rouge vermeil chez les vierges & chez les
jeunes femmes -, elle devient livide chez celles
qui font avancées en âges, qui ont eu des enfans
ou qui ont abufé du coït. Elle eft couverte d'un
épiderme très-manifefte, mais qui s'amincit à me-
fure qu'elle devient plus profonde. Elle a au-
defious d'elle une très-grande quantité de cryptes
muqueufes, dont les orificesTont difleminés à la
furface de la vulve : ces cryptes font plus volumi-
neufes vers le clitoris que du côté du périnée.
VULVE DU CERVEAU. Voyej E n c é phale ,
VULVO-UTÉRIN, adj.; qui a rapport, qui
appartient a la vulve & à l'Utérus.
Conduit yurvo-utérin. Voyej; Vagin.
w
^ V h ARTON. Thomas Wharton, médecin célèbre
de i’Univerfité d'Oxford, dans le dix-feptième
iïècle , a découvert le conduit excréteur de la
glvmde fous-maxillaire. Par reconnoiffance, les.
anatomiftes ont appelé cet organe C anal de Whar-
t h o n , \ oyez S ous-m a x il la ir e .
WILLIS. Thomas Willis, illuftre phyfiologifte
& anatomifte anglais du dix-feptième fiècle, a
beaucoup contribué aux progrès de la fcience par
fes découvertes Sc par Tes écrits.;
^ On a donné fon nom à plufieurs organes du
corps de l’homme.
1° C orde de W il l i s ,xhorda W i l li f i i , ou C omm
is su r e ANTÉRIEURE DU CERVEAU. VoyV{ E n c É-
PHALE._
' 2 ° . N e r f oph th a lm iq u e . de W i l l i s . Voye \
O ph th a lm iq u e .
. \VIRSUNG. Jean-Georgç Wirfting, en latin
Wirfungus, étoitun anatomifte d’Augsbourg qui démontra
le premier l’exiftence du canal pancréatique
dans l’homme.
En conféquence, les anatomiftes ont donné à
Ce conduit le nom de Canal de Wirfung ou de Wirfungus.
Voyez Pancréas.
WORMIEN, adjeét, wormianus. D’après le
nom de l’anatomifte Olaüs Worms, les auteurs
ont donne le nom d’Os wormiens , ou de Clefs du
crâne, ou d’Os furnuméraires, Ojfa Wormii, O J] a
wormiana, Ojfa triquetra, à des ôs qui varient
flngulièrement par rapport à leur volume, à leur
fituation ; à leur forme, à leur nombre, &c., &
qui fe trouvent interpofés entre les grands os du
crâne.
Les têtes arrondies n’en préfentent prefque pas,
& fouvent même pas du tout} on en trouve, au
contraire, beaucoup fur celles qui font alongées
d'avant en arrière. C’eft dans la future formée par
l’occipital & les pariétaux qu’on en rencontre le
plus ordinairement} quelquefois même l’angle fu-
périeur de l’occipital eft remplacé par l’un
d’eux (l ) • il en exifteaufli aftez fréquemment entre
| lès'deux pariétaux, & notamment à la réunion de
leur angle fupérieur & antérieur, où l’on en voit
alors un qui eft quadrilatère & d’une grande étendue.
Parfois, l’angle inférieur & antérieur de ces
os eft remplacé par un os wormien, d’une grandeur
variable,, d’une figure fouvent ovalaire. Rarement
on en oblerve dans les futures temporo-
pariétales} plus rarement encore à la bafe du
crâne} nous en avons cependant reconnu un qui
occupoit, dans bien des cas, le fommet dû ro-
[ chef.'
Aftez conftamment, les os dont il s’agit préfentent
la même épaiffeur que les autres oS du crâne }
mais il peut arriver qu’ils foient Amplement formés
ou dans la table externe ou dans la table interne
feulement de ceux-ci.
Leur étendue eft fojette à bien des variétés ;
leur figure eft fort irrégulière; en général, leurs
deux faces font liftes ; leûr contour eft garni de
dentejures pour leur articulation avec les autres os
du crâne, ou même entr’eux ; mais quelquefois ils
font petits qu'ils s’ènlèvent en écailles y & c’efl:
ce qui a lieu quand ils occupent la face interne
des futures, àinfi que l’a remarqué Hunauld.
Quelquefois, au contraire, ils s’élèvent au-deflus
des autres os, & forment une faillie qu’on pren-
droit pour une exoftofe.
Leur ftru&ure & leur développement font analogues
à ceux des autres os du crâne, c’eft-à-dire,
qu'ils font Formés -dé deux tables de fubftance
compacte, féparées par une table de fubftance
fpongieüfe ou diploè.
(i) C’eft cet os que plufieurs auteurs ont nommé os
èpaâal. 11 ne fe développe qu’après la' naiffance. Il fe rencontre
dans un fujet environ fur quinze ou vwigt.
X
X.IPHOIDE, adj., xiphoïdes. D’après les mots
grecs (épée) & (id.s ( reffemblance), on a
donné le nom i'appendice ou de cartilage xiphoïde
à un prolongement cartilagineux qui termine l’extrémité
inférieure du fternum. V o y .F o u r c h e t t e ,
S t e r n u m .
XIPH0ID1EN, enne, adj.; qui a rapport, qui
appartient à l’appendfce Xiphoïde.
On a donne le nom de ligament xiphoïdien ou
coflo-xiphoïdien à un petit faifceau fibreux fort
mince, qui fe porte du feptième cartilage fterno-
coftal a la^ face antérieure de l’appendice xiphoïde,
où il s’infère en entre-cro’ifant fes fibres
avec celles du ligament femblable du côté
oppofé.
■ S'-