
f # • A P O
Les Aponévrofes d’infertion réfultent quelquefois
de répanouifTement d’un,tendon, comme
dans le mufcle crural antérieur , ou naiflent immédiatement
du périofte, comme pour le mufcle màf-
leter. Elles peuvent aufli fournir des points d’ at-
tac.he-p.ar leurs deux faces ou par l’une d’elles feulement,
& elles ont le très-grand avantage de
les multiplier beaucoup,lans aucune perte de fur-
face-. Celles qui font en arcade fervent à empêcher
que les vaiffeaux ne foient comprimés lors de la
contraction du mufcle.
L’étude des aponévrofes rentre , du refte en
grande partie, dans celle des tiflfus defmeux &
mufculaire. Poye% D esmeux & M usculaire.
A ponévroses capsulaires, aponeurofes capfula-
r/i. On a quelquefois déligné, par ce nom collectif,
les aponévrofes d’enveloppe, celles qui-
forment une gaine contentive aux mufcles, comme,
nous 1 avons dit dans l’article précédent. Parmi
çes aponévrofes, on diftingue Ipécialement celle
de.la ciiilie, celle de la jambe, celle du bras,
celle de l’avant-bras, celle de la plante du pied ,
celle de la paume.de la main, celle de l’avant-
bras. V A n t ibr a ch ia l , Bra chial, Fémoral ,
P a lm a ir e , Pl a n t a ir e , T ib ial .
A ponévroses d’ in t e r s e c t io n . Voye7 In t e r section
apo n é vr o t iq u e .
APONÉVROSIOLOGIE , f. f. , aponeuro olcÇia.
V Sye^ ApONÉVROLOGlE.
A P O
A PO N E V R O T IQ U E , adj., aponeurotîciiij qui
eft relatif aux aponévrofes 5 qui eft de la nature
des aponévrofes. On d it, par exemple, dés fibres
aponéyrotiques, une membrane aponévrotique, une
expanfion aponéyro tique.
L’aponévrofe médiane du diaphragmé porte
de nom de Centre aponévrotique du diaphragme .dans
beaucoup d auteurs. / ^ .C entre & Diaphragme.
Quelques anatomiftes ont généralement défigné
le mufcle fafcia-lata par le nom de mufcle aponévn.-
tiques & le mufcle demi-membraneux, par celui
de mufcle demi-aponévrotique. Voye^ Fascia- lata
& Djsmi-membraneux.
APONEVROTOMIE, f. f ., aponeuro tomi a y de
aponupanrii ( aponévrofe ) & de n[An7v ( coupër )j
difleCtion des aponévrofes.
APOPHYSE, f. f . , apophyfis, de UTroÇ'oopcu
( je nais d e , je fors de ). D’après fon étymologie,
ce nom indique une partie plus petite qui naît
d’une plus grande, & qui femble entée fur elle.
En anatomie, on l’applique indifféremment à toutes
les éminences qui, en s’élèvant à la furface. des
os , font corps avec elle, fans en êtr« diffingiiées
par une matièré cartilagineufe, ainli que.celaa
iouvent lieu pendant les premières périodes de la
vie. Voye^ E piphyse.
Le tableau fuivant fera connoître les efpèces
diverfes d’apophyfes & leurs caractères particuliers.
fervent aux articulations..
mobiles :
! • lès; 0
Les
Apophyfes ^
ce font ^
Têtes, qui font à peu près hémifphéri-
q.ues.
Con dyles, qui font plus larges dans un
' fens que dans les autres.
immobiles : on les nomme Engrenures, Dentelures ou Racines.
Empreintes; éminences' inégalés , peu prononcées
, érenduës en largeur.
Lig ne s; éminences inégales, peu faillan-
tcs, mais étën'dues en largeur.
Crêtes ; éminences analogues aux lignes ,
. /mais li{Tes & plus marquées. „
Bojfes, quand elles font arrondies, larges
p liffes. '
Protubérances & .Tubérofîtes , fi elles font
arrondies. & rugûêufes.
' Apophyfes èpine.ujes \ ou én forme d’épine,
-r- ftyloides,. ou en. forme de ftylet..
— coracoideSy ou en forme do bec de corbeau.
— odontoïdes y ou en forme de dent.-
— majloïdes , 'où en forme de’ mamelon.
Trochantersy ou qui font tourner.
Orbitaires, &cc., ou qui appartiennent à
l’orbite, ôcc.
d’après les corps j
auxquels on les /
a comparées, j
d’après leurs ufa- j
Apophyfes montantes.
'Afrf: •verticales.
— trarifv erfes,
f - ^ fu p ’érïéurès , 'ètt.
l’infertion d’organes
fibreux dont
elles multiplient
les points d’at-
'■* taches : on les
nomme,
d’après leur for«
me générale',
d’après leur . di-
re£biori & leur
H fit d atioii relative.
la reflexion de certains tendons qui fe dévient de leur trajet primitif, & on les
nomme Apophyfes de réflexion.
Qrrefpondent à des creux qui exillent fur la furface de quelques organes , & on les nomme Apo-
phyfes d’impréjjioh. 1 - • ' ' ' '• '•
- Pans I
A P P
\ Dans les apophyfes, la direction des fibres du
tiflu compacte ne fuit pas celle du refte de 1 os.
Elles font longitudinales dans celles qui font Plongées
} elles fe dirigent dans tous les fens dans celles
qui font groffes & épaiflesj mais jamais elles ne
font rayonnées, excepté dans les boues des os
du crâne.
A P O P L E C T I Q U E , ad j., apopleBicus, de
• îtowajiI«« j qui a rapport à l’apoplexie, qui appartient
à l’apoplexie. Quelques anatomiftes ont
donné le nom de veines apoplectiques ( ven& apo-
pleftic* ) aux veines jugulaires internes. VoyeiJu-
-G U L A IR E .
APPAREIL, f. m., apparatus. En anatomie,
on défigne par ce mot un enfembîe d’organes qui
concourent a l’exercice d’une même fon&ion , &
dont les aérions ont un but commun.
Les appareils organiques font donc différens des
rfyftèmes d’organes. Dans ceux-ci, on voit toujours
Réunies des parties femblabies par leur tifliis ceux-
là comprennent fouvent des organes de nature très-
différente. Dans les uns, la claflification eft bafée
fur Lanalogie de ftruéture > dans les autres, c’ eft
fur l’analogie de fonctions.
[: C ’eft dans ce féns que le célèbre Bichat a partagé
les affemblages d’organes en trois grandes
IclalTes, favoir :
Première classe. Les Appareils delavie animale,
[,-ou ceux dont le but eft de mettre l’ animal en rap-
: port avec les objets extérieurs, de lui faire percevoir
l’impreflion de ce.s objets, de l’en éloigner ou
[de l’en rapprocher, fuivant la nature de la fenfa-
tion qui réfui te de cette impfeflion.
f C ’eft à cette première claffe que fe rapportent :
[■ A. Les Appareils de la locomotion formés par les
o s , les mufcles & leurs annexes.
î Bï L’Appareil de la voix, compofé du larynx &
de fes dépendances.
\ C . L’Appareil fenfitif externe, qui reçoit les im-
preffions extérieures & que conftituent l’oe il, l’o-
|reille, le n e z , la langue, la peau Sc leurs dépen-
(dances.
D. L’ Appareil finfit i f interne 3 qui perçoit les im-
preffions extérieures, les réfléchir, les combine
f Ï& prend en conféquence des déterminations, ex- >rime des voûtions. 11 eft formé par l’encéphale,
a moelle épinière & leurs membranes.
I E. L ’ Appareil conducteur dufentiment & du mouvementy
qui établit des communications entre tous
,les appareils précédèns. Il eft conftitué par les
nerfs encéphaliques & rachidiens, & par ceux du
’fyftème des ganglions.
' D euxieme classe. Les Appareils de la vie organique
ou ceux qui ont fpécialement pour ufage de
préfider à la compofition & à la décompolîtion des
tiiTus du corps, de leur enlever les matériaux
qui, durant quelque Temps, ont fait partie de
S y fl. An at. Tome L
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| leur organifation 5 de leur en fournir de nouveaux.
C ’eft dans cette claffe que viennent fe ranger :
F. L ’Appareil de la digefl;on3 qui élabore en premier
lieu la fubftance nutritive & que compofent
la bouche, le pharynx, l’oefophage, l’eftomac, les
inteftins, le péritoine & les épiploons.
,G. L ’Appareil de la refpiration, qui puife dans le
fluide ambiant les principes, les matériaux nécef-
faires pour l’accomplifTementr de l ’hématofe, &
qui eft formé par la trachée-artère, les poumons
& les plèvres, chez l ’homme, les autres mammifères,
les oifeaux, les reptiles, & par les branchies
& leurs annexes chez les poiflons, la plupart
des mollufques, des annelides, des zoophy-
tes , & c. '
H. L’Appareil de la circulation, compofe du
coe ur, du péricarde, des artères & des veines, &
deftiné à conduire les fluides nutritifs vers tous les
organes , & à les ramener vers un centre commun.
I . L ’Appareil de Vabforption3 qui puife furies d iverfes
furfaces & dans les aréoles du parenchyme
des organes les fluides qui y font dépofés » les
molécules qui deviennent étrangères à leur compofition.
Il réfulte de l’aflemblage des vaiflfeaux &
des ganglions lymphatiques.
J. L’Appareil des fécrétions. Il rejette au dehors
le réfidu de la nutrition, & eft conftitué par les
voies falivaires, lacrymales, pancréatiques, biliaires,
urinaires 5 &c.
T roisième classé. Les Appareils de la génération ,
purement relatifs à l ’efpèce & étrangers, pour
ainfî dire, à l’ individu.
Ces appareils font divifés en :
K. Appareil mafculin3 que forment le tefticule, fes
membranes, le réfervoir du fperme & la verge.
L. Appareil féminin, que conftituent les parties
extérieures de la génération chez les femelles, des
animaux, le vagin, l’utérus & toutes fes dépendances.
M. Appareil produit par l ’union des fexes. Lô
foetus , fes membranes & le placenta le compofent.
Telle eft à peu près la claflification ingénieufe
de Bichat. Tout récemment, M. le profeneur Bé-
clard vient de lui faire fubir quelques modifications
qui me paroiflent utiles.
C e dernier diftingue autant d’appareils que de
fonctions, & les énumère dans l’ ordre fuivant :
i° . L’ appareil ojfcux, fervant de bafe & de fou-
tien à tous les autres, particulièrement deftiné à
protéger l’appareil nerveux, concourant aux mou-
vemens d’une manière éloignée par les infections
qu’il fournit aux mufcles.
z°. L’appareil des mouvemens ou de la voix, comprenant
les mufcles & le larynx.
3 0. U appareil des fenfations.
4°. L’ appareil nerveux , ou l’ encéphale & les
nerfs»
K