
rrouvemens déterminés par les mufcles oppofans
font des mouvemens a*opposition.
OPSIGONE, adj.^ferotinus. On a quelquefois
appelé les dernières molaires dents opjigones, dén-
tes ferotini, comme on les a nommées dents def*gejfes
& cela parce qu’elles paroiffent long-temps après
les autres. Opfigone vient en effet du grec »4'*
( pofleriiis) fScyirofutt ( nafcor). V^oye[ Dent, MOLAIRE.
OPTICO - TROCHLEÏ - SCLÊROTICIEN.
Dumas a appelé le mufcle grand oblique de l’oeil
mufcle opîico-trochlei-Jclêroticien. Voyez O bl iqu e.
OPTIQUE , adj , opiicus ; qui a rapport à la
vue.
Ce mot, venu du grec « * 7 ( j e vois), eft
fréquemment employé en anatomie & en phy-
lïologié.
i ° . N erf o p t iq u e , nervus opticus. Plus volumineux
que les nerfs olfa&ifs & que tous les
autres nerfs qui fortent de la tête, à l’exception
du trifacial, les nerfs optiques, remarquables en
ce qu’ ils parcourent un plus long trajet à l’intérieur
qu’à l’extérieur du crâne, & ne fourniffent
aucune branche depuis leur origine jufqu’ à leur
terminaüon, les nerfs optiques ne viennent point
des couches de ce nom,, comme on l’a affez
généralemeut écrit» ils paroiffent "évidemment
iortir des tubercules quadrijumeaux. En effet, la
paire antérieure ( nates ) de ces tubertules fournit
une bandelette blanche, fibreufe, qui fe contourne
fur le côté extérieur des couches optiques,
& fe renforce en fe joignant d’une manière intime
au corpus geniculatum externum, efpèce de renflement
formé de matière grife : jufque-là la bandelette
adhère par une de fes faces toute entière à la
couche optique^ mais bientôt elle paffe fous le
pédoncule du cerveau, auquèl elle n’eft plus
attachée que par fon bord externe & antérieur.
La paire poftérieure des tubercules quadrijumeaux
( teftts ) fournit auffi une bandelette analogue qui
pafle fous le corpus geniculatum internum, mais ne
peut pas être fuivie plus loin en forte qu’on ne
peut pas décider fi réellement elle appartient aux
nerfs optiques.
Auffitôt après leur origine, ceux-ci fe, portent
en devant & en dedans, abandonnant la fciffure
qui fépare les lobes moyens de ta protubérance
cérébrale , &c dans laquelle ils étoient d’abord
cachés. Parvenus au-delà des pédoncules du cerveau
, ils ceffent d’être larges & aplatis î ils fe
rétréciflènt & s’arrondiffent, fe trouvent à découvert
fous le plancher du troifième ventricule,
& adhèrent à la couche de fubftance grife ( tuber
tmereum) qui le forme en grande partie. Cette
couche envoie à la face fupérieure du nerf plu-
fieurs nouveaux filets blancs, qui ne s'entiecroifent
pas, mais qui s'unifient en fuivant utv»
ligne droite à chacun de fes côtés.
Au-devant de la foffe pituitaire, les deux nerfsi
optiques fe font tellement rapprochés qu’ils sW.
lent & fe confondent, fins qu’on puilfe encore
affirmer d’une manière pofitive s’ ils s’entre-croi.
fent de manière à ce que celui de gauche pafle à
droite & réciproquement, ou fi leur fubflance
s’identifie, fe-mêle en cet endroit, ce qui'paroît
plus probable j mais l’anatomie comparée & les
affeéhons pathologiques fourniffent prefqu’autant
de faits pour l’une que pour l ’autre de cesopi»
nions. Au refte, à l’endroit de cette réunionnes
nerfs optiques forment un corps quadrilatère qui
repofe fur une gouttière tranfverfale du fphénoïdej
donne attachépar fa face fupérieure à la membrane
qui bouche en avant le troifième ventricule, &fe
continue manifeftement en arrière avec le tuktr\
cinereum , d’où naît la tige pituitaire.
Alors les nerfs optiques s’écartent de nouveau;
mais ils font tout-a-fait cylindriques & ifolés de j
toutes parts ; ils fe dirigent en avant & en dehors
vers le trou optique par lequel ils fortent du crâne,
avec l’artère opnthalmique, qui eft placée à leur
partie inférieure & externe. Dans cette fécondé]
partie de leur trajet ils commencent à être enve- !
loppés par un névrilemme, tandis que depuis le
moment où ils fortent de deffous le lobe moyen!
du .cerveau jufqu’à celui de leur réunion, ils ne-
toient recouverts que par la pie-mère & par l’arachnoïde
, & à leur face inférieure feulement.
> Cette dernière membrane, tout-à-fait en avant,
forme cependant autour d’èux une* gaîne qui les
accompagne dans le trou optique, & fe réfléchit
enfuite fur la dure-mère, qui leur fournit auffi tin
canal fibreux que nous avons décrit. En traverfant I
les trous optiques ils fe coudent, légèrement à angle
obtus, & deviennent d’un moindre diamètre.
A leur entrée dans l’orbite ils font environnés par
les extrémités poftérieures des quatre mufcles
droits de l’oe il , des corps charnus defquéls ils
font féparés. par une malfe cpnfidérable de tilfu
cellulaire adipeux , dans laquelle fe trouvent
plongés les nerfs . & les vaiffeaux ciliaires & le
ganglion ophthalmique. Pendant leur trajet dans I
cette cavité , les nerfs optiques décrivent une légère
courbure dont la convexité eft tournée en
dehors j parvenus, à la partie poftérieure, interne
& inférieure du globe de l’oe il, ils éprouvent un
étranglement manifefte, traverfent les membranes
fclérotique & choroïde, & fe terminent au milieu
de la rétine par une extrémité tronquée.
Jufqu’au moment de leur réunion, les nerfs
optiques font mous & entièrement pulpeux > ils ne
préfententàleurfurface aucune trace de ftriesnids
lubftance grife; ils offrent feulement affez o r d i nairement
quelques ouvertures qup traverfent des
vaiffeaux fanguins. Au-delà de leur tornniiflure,
ils deviennent plus denfes & plus rcfiftans. Depuis
le trou optique jufqu’à leur ternunaifon, ils lont
entourés par un névrilemme extérieur, bien dif-
|itè \fe l| gaîne méningienne, à laquelle vil tient
[cependant par de petits prolongemens comme
Jaminèux. Ce névrilemme eft plus épais, plus fort
plus blanc que celui des autres nerfs j de fâ face
Interne il fe détache des prolongemens en forme
lecloifons, lefquels femblent partager l’intérieur
L nerf en une grande quantité de petits canaux
»emplispar la fubftance blanche, & lui. donnent
bfpeft d’un de ces rotangs ou rofeaux des Indes
Li fervent de canne. Le nerf optique n’eft donc
loint, comme les autres nerfs , formé d’un
Iflemblage de filets réunis en cordon, & on peut
très-bien reconnoître fà ftru&ure en le laiffant
pendant quelque temps macérer dans une folution
He deuto-hydro-chlorate de mercure, & en la-
[ant dans une folution de deutoxyde de potaf-
Ruin le parenchyme qu’on obtient par ce moyen,
R qu’on doit faire lécher promptement après
ravoir lié par les deux bouts avec un fil.
I Outre ces particuliarités de ftru&ure, le nerf
antique a encore cela qui le diftingue des autres,
hu’il eft enveloppé par fadure-mère jufqu’au lieude
Fa terminaifon,qu’il s'unit à fon femblable,& qu’un
peu avant de finir, il préfente un étranglement.
1 2°. T rou o pt iq u e . On donne ce nom à l’ou-
rerture arrondie que préfente, pour donner partage
au nerf optique, le fphénoïde vers ta bafe de
[es petites ailes. Voye1 S phénoïde.
IORBICULAIRE, a d j., orbicularis; qui a la
[orme d’un cercle.
■ On a donné ce nom à certains mufcles dont les
Ibres circulaires entourent quelques-unes des ou-
[ertures naturelles du corps.
I I0. Muscle orbiculaire des lèvres. Nous
livons décrit à l’article L abial ( 1 ) .
I 2°. Muscle orbiculaire des pau p ièr e s ,- ma/-
l'lus orbicularis palpebrarum. Entourant la bafe de
■orbite & occupant la plus grande, partie de la
jgion fupérieure & latérale de la face, large,
pmmemembraneux, circulaire, fendu tranfverfa-
imentau milieu pour .l’ouverture des. paupières,
fe mufcle a en dedans trois points d’origine dif-
Infts pour fes fibres charnues : i°. aux apophyfes
posantes de l’os maxillaire fupérieur & orbitaire
jiterne du frontal » 20. au bord antérieur de la
iputtière lacrymale 8r à la partie voifine de l’or-
flte 5 3°- aux deux côtés & en avant d’un petit
tendon large d’une demi-ligne environ & long de
leux, plus fort du côté de fon. point d’ attache
| lle vers le lieu où il fe termine, & fe portant
pnfverfalement en dehors, de la lèvre antérieure
|e la gouttière lacrymale, à la commiffure interne
jres Paupières, où il fe bifurque pour fe continuer
|vec chacun des fibro-cartilages placés dans leur
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épaiffeur. En arrière, ce tendon adhère intime-
j ment à une aponévrofe mince qui recouvre le fac
i lacrymal, qui donne auffi naiffançe à quelques
fibres charnues, & qu’on a appelée autrefois
tendon réféchi du mufcle 'orbiculaire des paupières, ■
Après avoir ainfi pris naiffançe , les fibres fupé-
rieurés & inférieures du mufcle fe portent, en
fens oppofés, au-deffus & au-deffous de la bafe
de l’orbite, & , en fuivant fa courbure, viennent
fe- réunir en dehors de la commiffure externe des
paupières., Les moyennes, moins prononcées,
beaucoup moins courbées, & toujours très-pâles,
fe diftribuent dans l’épaiffeurde l’une & de l ’autre
paupières, & s’ uniffent auffi au-delà de la commiffure
externe par une ligne tendineufe affez fen-
fible quelquefois. Au refte, toutes ces fibres décrivent
dès courbes concentriques, dont le centre
correfpond à l’ouverture des paupières, où elles
font beaucoup moins longues. Celles qui font les
plus voifines de la circonférence font prefque circulaires
5 les autres décrivent une efpèce d’ellipfe,
& les plus centrales ne vont même pas jufqu’aux
commiffures des paupières.
•La face antérieure de ce mufcle eft recouvertè
par la peau, à laquelle elle eft intimement unie en
haut, tandis qu’en bas elle en eft féparée par de
la graiffe, & que dans l ’endroit qui correfpond
aux paupières, elle eft en rapport avec un tifTii la-
mineux très-fin, qu’abreuve conftamment de la
féroficé. La pojlérieure eft appliquée fupérieurement
fur le mufcle fourcilier, auquel elle adhère ; plus
bas, fur le ligament large & fur le fibro-cartilage
de la paupière fupérieiire ; en dehors, fur l’apo-
phyfe orbitaire externe, fur l’aponévrofe du mufcle
temporal ; en bas, fur l’os de la pommette,
fur les deux mufcles zygomatiques, fur l’élévateur
de la lèvre fupérieure, fur l’élévateur commun de
l’aile du nez & de la lèvre fupérieure, dont elle
eft féparée par la veine faciale, fur le ligament 8c
le fibro-cartilage de la paupière inférieure ; en
dedans, fur l’apophyfe montante de l’os maxillaire
fupérieur, & fur le fac lacrymal. Sa circonférence
fe confond, en haut & en dedans, avec le mufcle
pyramidal du n ez, puis, un peu plus en dehors,
avec le bord antérieur du mufcle frontal ; en bas,
elle eft libre » il s’en détache des faîfceaux de
fibres irréguliers, qui fe perdent dans le tiffli cellulaire
de la jou e , & qui décrivent des courbés
dont la convexité eft inférieuVe ; quelques-uns
d’eux s’Unifient au rrmrcle petit zygomatique.
Le mufcle orbiculaire rapproche les paupières
l'une de l’autre en les amenant au-devant du globe
de l’oeil contre lequel il les applique, en les fronçant
plus ou moins. Il abaiffe auflï le fourcil en
même temps qu’il élève la joue 8c la rend plus
faillante. 11 déterminé le cours des larmes ver®
l’angle interne de l'oeil. La ceffation de fa contraction
permet aux paupières de s’ ouvrir; il eftl’an-
tigonifte du mufcle releveur de la paupière fupérieure.