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donnent enfuite des ramufcules aux mufcles inter-
oiïeiik dorfaux fur lefquels ils paftenc, & aux.té-
gumens , & communiquent avec les perforantes
anterieures, auprès des articulations métatario-
phaîangiennes. Au niême niveau, chacun d’ eux fe
divife en deux oétirés branches qui iuivent les
bords correfpondans des orteils, depuis le bord
externe du fécond jufqu’au bord interne du der*
nier , & qui fé perdent dans la peau.
. Immédiatement avant de s’enfoncer dans le
premier efpace inter-ofleux, l’artère pédieufe
donne une branche a (fez volumineufe qui marche
fur le côté externe du premier os du métatarfe
jufqu’à fo‘n articulation avec la première phalange
du gros orteil. Là, cette branche fe divife en deux
rameaux, dont l’un côtoie en, dehors le premier
orteil, tandis que l ’autre fuit le côté interne du
fécond.
Parvenue à la plante du pied, la pédieufe fe
détourne en dehors, entre les mufcles accelToire
du grand fléchifleur des orteils & inter-oflèux
plantaires, & fe parcage en deux branches d’égal
•volume. — L’une continue le trajet de l’artère en
dehors, & concourt à former l'arcade plantaire ètr
s’ anaftomofant avec la plantaire externe.-'— L’autre
fuit l’intervalle des deux premiers os du métatarfe,
entre les mufcles abduéteur oblique & petit,
fléchifleur du gros orteil, auxquels^elle donne
des rameaux, dont l un, plus volumineux , fe
contourne en dedans du gros orteil & parvient à
fan extrémité 5 alors la branche traverfe le mufcle
périt fléchifleur; & le divife en deux rameaux
principaux qui fuivent , e a fe fubdivifant, les
bords correfpondans des deux premiers orteils.
V oyej T ibiaij.
2°. Muscle pédieux, mufculus extenfor brevis
digitorum pedïs. Les anatomiftes ont coutume de
donner ce nom à un mufcle aplati, large, mince &
charnu en arrière, terminé en devant par quatre'
tendons. Implanté fur la face, fupérieure du calcanéum,
devant la coulifle qui loge le tendon du
mufcle court péronier latéral, au ligament calca-
néo-aflragalien externe, & au ligament annulaire
du tarfe, il fe dirige en avant & en dedans, augmentant
de largeur, & fe partage bientôt en quatre
portions, dont les deux internes font plus
volumineufes & plus courtes. Chacune d’elles fe
termine par un tendon mince & aplati, caché
d'abord dans les fibres charnues, mais enfuite
ifolé. Ces tendons croifent la direction de ceux
du mufcle long extenfeur, en palfant au-deflous
d’èux, & traverfent obliquement le métatarfe;
le premier, parvenu à l’articulation métatarfo-
phalangienne du gros orteil, s’élargit & s’implante
au-deflus de l’extrémité pofiérieure de la phalange;
les trois autres paflent fur la face fupérieure des
premières phalanges des trois orteils moyens, &
le joignent au bord externe des tendons du mufcle
long extenfeur pour fe terminer ayec eux.
La /hcc fupérieure de ce mufcle eft couverte pj
un feuillet aponévrotique très-mince, étendu (iijj
le dos du pied, & par les tendons-du mufcle
long extenfeur commun des orteils; Vinférituri.
recouvre le tarfe, le métatarfe, les mufcles inter-!
olfeux dorfaux & les phalanges.
II étend les quatre premiers orteils & les dirige
.un peu en dehors.
• M. Chaullier le nomme, mufcle calcanéo-pkala,
gettien commun.
I f . C a vit é-p e lv ien n e . Voyci Bassin.
IPELVIS, mot latin introduit quelquefois dans
langage anatomique, comme fynonyme de bajfin.
IpÉNlL, f- m ., peélen, pubes. On appelle ainfi
Iheila femme le mont de Vénus3 & , chez l’homme,
|i partie couverte de poils qu’on obferve au-dellus
le b verge & au-devant du p u b is, au bas de
labdomen.
PÉDONCÜLE, f. m., pedunculus. On a défigne'j
parce nom divers prolongemens ou appendices dej
l’encéphale. C ’eft ainfi qu’ on doit appeler, felonj
M. le profelïeur Chaulfier, pédoncules du cerveau]
les prolongemens qui le portent du cerveau à la
protubérance annulaire, & que les Anciensnom-
moienrles bras de la moelle alungée. Les pédoncuhsl
du cervelet y ou les cui/fes de la moelle a langée, fond
deux prolongemens annulaires , qui unifient li1
protubérance cérébrale avec les lobes du cervelet,j
On a an fil appelé pédoncules de la glande pinéalej
deux bandelettes médullairés qui femblenc fortirj
de la glande pinéale, pour fe porter de chaque!
côté de la région fupérieure & interne des couches
optiques. Voyeç Encéphale8c C erveau.
I PELLICULE, f. f . , peltüula) membrane mince
I . PE LV I-CRU RAL, ale , adj., pelvi-cruraiul
I qui appartient au bafiîn & à la cuiffe.
M. Chaufîîer appelle l’ artère iliaque primitive]
artère pelvi-crurale. Voyez Iliaque.
PELVI-TROCHÀNTÉRIEN , enne ^adjed,
pelvi-:ruckanterianusy qui a rapport au bafiin
grand trochanter.
On a appelé région ptlvi-trochantèrienne celle
qu’occupent les mufcles pyramidal, obturateur^
jumeaux & carré crural, lefquels fe portent dul
bafiin à la cavité digitale du grand trochanter.
PELVIEN, enne , adj., pelvinus; qui appartiens
ou qui a rapport au bafiin.
i°. Aponévrose pelvienne. C’ eft une expan-|
fion aponévrotique, plus ou moins épailîe, quifs
fixé au détroit fipérieur du bafiin, en fe côntfe
nuantavec le fafcia-ïliaca & l ’expanfion aponévro-;
tique du mufcle petit pfoas.
Cette aponévrofe, décrite en premier lieu paf
mon frère JulesCloquet, forme une forte de eloi|
fon réfiftante, qui foutient efficacement le péri'
toine & fe trouve percée de diverfes ouverture?
par lefquelles paflent plufieurs organes.
2®. Artère pelvienne. VI. Chauflier donner
nom à l’artère hypogaftrique. Voye[
trique.
B PENIS", mot latin francifé 8 c employé par les
Inarosniftes, comme fynonyme de verge. Voyez \
■ r ’RG'E. ^
■ PENNES, f. f. p\., penna. On appelle ainfi,
lans'les oifeaux, les grandes plumes des ailes 8c
Be la. queue. Afin de les diftinguer entr’e l le s ,.
jes premières font en outre appelées, pennes
wémig(s, & les fécondés pennes reclrices, ce qui
lidique d’aideurs leurs ufages dans le vol des
Inimaux qui les portent.
■ PENNIFORME, adj., penniformisy qui reflem-
Ble à> une plume; épithète dés mufcles dont les
|bres charnues font inférées des deux côtés d’un
[tendon moyen, comme les barbes d’une plume fur
leur tige commune, y oye£ Muscle.
■ PERCEPTION, f. f . , perception fenfation qu’a
le cerveau d’une impreflion faite fur les organes
ïesfens; tranfmiflion d’une impreffion au centre [
lommun des fenfations.
■ PERFORANT, t e , adj., perforans. Beaucoup
B’anaitomiftes, Cowper, Douglafs, Winflo-w ,
Bcemmering, en particulier, ont appelé mufcles
vtrforans les mufclès fléchifieurs profonds des
ftoigts & des orteils, parce que leurs tendons
laffent dans l’écartement des fibres de ceux des
BéchifTeurs fuperficiels, qu’ils ont appelés perforés.
■ oyez Fléchisseur.
■ Winflow a appelé accejfoire du perforant le muf-
|le accefloire au long fléchifleur des orteils, yoye{
A c c e s so ir e .
■ On défigne aufîi fous le nom d‘artères perforantes
gf la main les rameaux de l’arcade palmaire pro-
Piidé qui traverfent les mufcles & les efpaces
Pter-ofleux ; fous celui d* artères perforantes du
lprf,.!es branches antérieures & fupérieures de
■ arcade plantaire; & , enfin, fous celui à3artères
wforantes de la cuijfe, trois ou quatre branches
fournies par la fémorale profonde &qui s’éngagent
»travers les ouvertures du mufcle grand adducteur.
■ 0)'^ Fémoral, Palmaire, Plantaire.
■ PERFORÉ, é e , ad j., perforatus. Les anato-
|Mes ont donné fouvent le nom de mufcles permis
à ceux dont les fibres ou les tendons s’écàr-
|ent pour livrer paffage à certaines parties. Tels.
font les mufcles fléchifleur fuperficiel des doigts
& court fléchifleur commun des orteils. Voye^
Fléchisseur & Perforant.
Quelques auteurs ont nommé le mufcle coraco-
brachial mufclt perforé de Cafferius ou mufcle perforé
Amplement. Voye{ C oraco-braciiial.
PERICARDE, f. m., pericardium, de wep/ (autour)
& de Kctpiï* (coe ur) . On appelle péricarde
Un fac membraneux qui enveloppe le coeur, & les
troncs artériels & veineux qui en partent ou qui
s ’y rendent, lle ft logé dans l'écartement inférieur
du médiaftin antérieur, au-defius de l ’aponévrofe
centrale du diaphragme, à laquelle il eft fortement
uni. Sa forme éft, au premier afpeét, celle d’un
cône dont la bafe eft tournée en bas & un peu à
gauche, & dont le fommet regarde en haut, en
arrière droite; mais lorfqu’ on l’a bien ifoléde
la graiffe dans laquelle il eft comme plongé, &
dès lames du ipédiaftin, on reconnoît qu’ il eft
exactement moulé fur le coeur. Sa grandeur eft
proportionnée au volume de l’organe qu'il renferme.
En devant, le péricarde eft couvert par la p lèvre,
excepté dans fa. partie moyenne, où il correfpond
à l’écartement du médiaftin & au thymus, &
médiatement au fternum & aux cartilages de prolongement
des dernières vraies côtes gauches, dont
il eft féparé latéralement par la partie antérieure des
poumons. En arrière, il a fort peu d’étendue, &
appuie fur les bronches , l’oefophage & l’aorte
defcendante. A droite & a gauche, il eft en rapport
ayec les plèvres , les nerfs phréniques & la face
interne des poumons. En bas , il répond au centre
aponévrotique & , un peu à gauche, aux fibres
charnues du diaphragme.
Le péricarde eft compôfé de deux membranes,
l’une extérieure & fibreufe, l’autre intérieure 8c
féreufe. *
i° . Membrane fibreufe. Parfaitement identifiée
en bas avec Taponévrofe du diaphragme, elle*remonte
autottr du coeur, qu’elle embrafle jufqu’à fa
bafe; & là elle fe continue plus ou moins loin fur
les gros troncs des vaifleaux , en le divifanc en
plufieurs gaines diftinétes qui les accompagnent
à une certaine diftance. Le péricarde n’eft donc
point percé pour laifier pafler ces vaifleaux ,
comme beaucoup d’anatomiftes l’ont d it, mais
fon feuillet fibreux fe perd infenfiblement fur
leurs parois , & femble même ainfi s’unir à elles.
Ces gaines font au nombre .de huit : une, très-
courte , pour la veine cave fupérieure, quatre plus
courtes encore, pour-les veines pulmonaires,
une, qui fe prolonge indéfiniment, pour l'aorte;
deux pour chaque artère pulmonaire. La veine
cave inférieure pénètre dans le péricarde par le
centre du diaphragme, & eft dépourvue de gaine
fibreufe.
Cette membrane fibreufe correfpond immédiatement
aux plèvres par la plus grande partie de fa