
vite en 'dehors? Il eft bien.rare de voir les dents
de fageflè pénétrer dans le fînus, & cela ne peut
avoir lieu que lorfque les branches de leur racine
rsuniés forment une pyramide alongée. On ne
v >it guère les petites molaires parvenir jufque -la,
encore moins les canines.
Le fommet du finus eft fortifié par l’articu-
1 ition de l’os de la pommette avec le maxillaire
fupérieur, & chez les vieillards cette union eft fi
intime, qu’ on ouvre le finus en féparant ces os. Sa
b afe , tournée en dedans, eft formée non f.-.dément
par l ’os maxillaire fupérieur, mais encore
par l’ethmoïde, par l’os du palais , par le corner
inférieur, & quelquefois même par l’os lacrymal.
Ces os concourent à rétrécir l’entrée du finus, qui
eft énorme fur un maxillaire ifolé.
L’ethmoïde préfente à cet effet, à la face interne
des mafifes latérales , des lamelles courbées en
tontes fortes de directions, qui s’adaptent au contour
de l’ ouverture, qui defcendei-t au-devant
ti’ l e , ou qui pénètrent dans l’intérieur du finus,
& femblents’y accrocher. Souvent encore-, quelques
unes de ces lames s’abouchent avec des
cellules creufées dans l’ os maxillaire, au -deflus
de l’ entrée de l’antre d'Hyghmor. Haller a vu
l ’ ouverture du finus appartenir entièrement à une
lame offeufe defcendant de J cthmoi le 8c venant
s'unir au cornet inférieur; il a'rencontré auffi fur
cette ouverture un offelet âlongé : peut-être eft-
ce le petit c'ornet de Cowper ? Quelquefois auffi le
cornet moyen eft tellement contourné, qu'il emboîte
pour ainfi dire l’ orifice du finus.
L’os palatin eft articule pair fchindyièfè avec le
contour de cétt-e ouverture j une lame extrême -
htent m-ncê, mais fort large, part du bord anterieur
de fà portion àfeendante & s’ engage dans
une feiffure oblique, creüféè ‘dans la région inférieure
dé la circonférence de l’orifice & ouverte
en arrière. Des deux lamés, dont l ’intervalle
conUftuè cette'fêlure , l’une eft inclinée vers le
fl. ms, l’autre vers lés folles nafales.
Quant au cornet inférieur, il office fur fon bord
fuperieur, une lame qui monte s’arcicifier avec
1 erhmoide & qui forme auffi la partie la plus an-
térieure’ de l’ouverture. Cette lame , fort mince ,
,:e continue en arrière avec une autre moins élevée,
8c qui ferme un peu le finus intérieurement ; mais
^u-deiTous de celle-ci, en dehors du bord fupérieur
de l'os, on voit une trojfième apophyfe , que
quelques anatomiftes ont nommee auriculaire , 8c
qui, recourbée en bas, s'engage dans le finus 8c
fiai pend ainfi le cornet inférieur > qu'elle concour t
piiiLfamment à fixer.
L’ouverture de ce finus e f t , comme celle du
fînus du Iphc-noide, élevée au-ieffus du bas-fond
de la cavité, tandis que les cellules ethmoïdales
8c les finus frontaux s’ouvrent dans leur partie la
pins déclive. Quelquefois il y a deux ou trois de
ces ouvertures, ou bien cep -orifice eft - partagé
en deux portions par une lame afeendante du cor.
net inférieur.
On voitles finus maxillaires communiquer avec
les cellules ethmoïdales antérieures«, & par fuite
avec les fînus frontaux, qui peuvent alorss’vI
vider.
Dans l’intérieur même du finus maxillaire fupé-1
rieur, font quelques petits filions peu profond
dans lefquels font loges des branches de l’artère &
du nerf fou s-orbitaire, des nerfs dentaires pofté-1
rieurs & de l’artère alvéolaire. On y rencontre i
quelquefois un trou, qui eft laterminaifond’un
conduit venant de la cubérofité maxillaire,
tranfmet une artère & un nerf Un canal, qui
eft une branche du canal fous^orbitaire , pénètre
dans le fînus & rampe fur fon plancher, où ilpj.
roî- parfois fous la forme d’une fimpie gouttière, i
laiffant voir à découvert le nerf 8c l’artère qu’il !
conduit aux dents incifives fupérieures. Souvent
auffi il eft creufé dans le bord libre & concave i
d'un appendice faiciforme, qui fait une faillie
a f f e z confidérable dans la cavité. Après s’être ainfi
montré pendant l’efpace d’ un travers de doigt,i(
fie plonge de nouveau dans la fubftançe de l’os. un
peu au-deftus des racines incifives & des canines.
Alors les ramufcules nerveux & vafculaires pal-
fient dans le diploë de celiule en cellule , jufqu’à
ce qu'ils puiffent entrer dans les alvéoles Un autre
petit canal, venu de la même fource, va le
perdre -à la bafe ciel’apçphÿfe montante.
Haller décrit & reprefence un, appendice des!
finus maxillaires que j'ai eu oeçafion d’obferver
pli.fieurs fois j c’elt une forte de canal à parois
en partie offeufes & en partie membraneufes,qui,
commençant vers la racine du cornet inférieur,
monte s'ouvrir fous une -des ceilules ethmoilaies, j
Paifyn a vil encore un finus maxillaire être pariagî
en deux parties à peu près éigales par u n e cloifon
tranfverfale , difpofition anatomique dont il ë
bon que les operateurs foient .prévenus, a qui I
pourrait les embarrafler beaucoup.
Dans les carnaffietS', la plupart des rongeurs &
les édentés, les finus maxillaires font afïézpetits;
dan-s lesruminans, où ils font très-valfes, ils s ouvrent,
derrière les cornets inférieurs, par une tente
étroite & oblique ; dans le cheval, on en trouve
deux de chaque côté5 chez l’éléphant, ils font
partagés en une multitude de cellules très-larges,
qui communiquent entr’elles, & dont une s’ouvre,
par un trou dans les foffes nafales. Dans l’hippo-
potame Ôc quélques autres mammifères, on trouve
un petit fînus tupplémentaire dans l’intérieur de
l’os de la pommette ; ce finus eft vafte dans le c;0'
chon , ou l’on n'obleive point de finus iiîaxillairej
proprement dit.
Le méat moyen fe termine en arrière par ^
partie de la face interne de l'os palatin, qui s unit
avec l’apophyfe ptérygoï Je & avec le cornet w
rieur. - i .wo
Au-delTous de l’orifice de l'antre d’H y g^ '
»file Cornet inférieur, on Vos fous-eth noïdal 3 le
■ eul des cornets qui, à une certaine époque, ne
ïoic pas fou dé aux os avec lefquels il s’ articule ;
irrégulièrement recourbé fur lui-même , offrant
revendant conftamment fa convexité en dedans,
Kxe par une de fes extrémités à l’os maxillaire fu-
térieur, & par l’autre à celui du palais , il eft at-
Itaché fupérieurement au contour de l’ ouverture
lu finüs. Aucun o s , fous tous les rapports, ne !
Eréfente autant de variétés que celui-ci : fa gran- !
Eeur, fa forme, fes faillies, fes cavités, fon
ppaiffeut, fa compacité, fa ftruiture même, font |
différentes fuivant les fujets. 11 y en a de fort
larges, & qui ne font nullement recourbés;
|k’autres font étroits 8c fortement contournés ; ;
■ quelques-uns ont des extrémités fort aiguës;:
■ chez, d’autres, elles font arrondies. Beaucoup ne
■ fpréfëntent pas de lames amendantes; peu man-:
iquent de la defeendante ce qui arrive pourtant
.^quelquefois. On en a vu qui etoient plutôt épi-
peux que fpongieux. Il y a des cas ou leur furface
pli lifle & polie, où ‘l’ os femble entièrement com- !
fpacte; dans d’autres circonftances. , elle eft ru- ■
çgueufe, inégale, & il .pafioît celluleux. Ce der- !
pier cas eft le plus fréquent, 8c cependant même 1
■ alors on ne peut pas dire que le di^lôë de l ’os.
Toit à l’extérieur, car quelquefois les cellules;
Ile percent de part en part , & il paroît tout criblé. ;
■ Deux filions longitudinaux fe remarquent fur
De cornet inférieur : l’ un fie porte le long du bord
■ upériqur & fe bifurque ; l'autre fuit le bord ir,fé-;
§rüir. Dans tout leur trajet.j ces fi dons présentent
fce petites ouvertures qui fe portent à la face experte
de l’os. Ils logent des artérioles & un filet
B u nerf maxillaire fupérieur.
B Cet os eft tellement placé , que fon bord inférieur
eft libre 8c ne touche ni l’ os maxillaire ni le
Hpaiatin : il eft comme foiitenu en l’ air par fon ap- !
fceiuiiceauriculaire. Ses extrémités ne font pour ■
B i que de foibles appuis ; quelquefois même i’ an-
terieürene touche que très-légèrement l’os maxil-
■-fi>re , & la .p-ôftérieure n’ eft que juxta-pofée fur
Belui du palais. Ce bord eft conftamment pîus-
■ fé'paisque le lupérieur, furtout en.avant. Ce der-
Buer, outre les lames amendantes déjà indiquées,
Bn prélente une autre qui monte vers 1 os la-
Brymal & s’articule avec lui; elle eft fit Liée ânté-
Bièurement & concourt à la formation du canal
pafal.
B Bénin péhfe qu’on peut retrancher'les cornets
«teneurs du nombre des os de la tête , & que
‘ e fouvent, ils ne font, même dans un âge
■ feu avancé, que des portions de l’cthm >ïde : & ,
:|en y, mettant un peu de patience & d’adreffe,
Vlent prefque toujours a bout, affine-t-il, de
Bsenlever avec ce dernier os. Hunauld, Che-
■ e tel , font du même avis , & Haller regarde
Bfh^ f^P0^lt*on comme allez fréquente. Aujour-
üi les anatomiftes, avec raifon, ne'partagent
■ pseette opinion. En effet, la ftrudture, les filions,
les anfra&uofités de cet os 5 le font totalement
différer des cornets fupérleurs ; on ne rencontre
à fa face interne qne des aréoles , des veinules ,
des éminences irrégulières ; fa confiftance, ia
fermeté font plus confidérables ; il n’ eft point
papvracé comme eux. Aucun canal oifaèlir n’ y
exifte, & pour y parvenir, en effet, il eût fallu
que ces canaux eulfent palfé à la face externe du
cornet moyen.
Ces cornets, dans la plupart des animaux mammifères
, font formés par une lame fimpie en arrière
, bifurquée en devant, de manière à ce que
chacune de fes bifurcations fôit roulée fur elL-
même une ou deux fois, du côté de i’ os maxillaire
: ils y font d’ ailleurs .percés cle trous plus ou
moins larges & très-nombreux; dans le boeuf >
ces trous font fi grands Sc fi multipliés, que l’ es
re p ré fente un véritable réfeau, une forte de dentelle.
Dans i’ ânon, ils ont l’appartnce de .deux
boîtes_prifmniques , fermées de toutes p a r i s &
cloifonnées à l’ intéiieur. Dans les carn ailier s , les
lames des cornets fe bifurquent fucceffiyemenc
8c d’une manière dichotomique ; chez les loutres-,
ces divifions fucceffives font très-nombreufes , &
les cornets femblent formés d’une férié de petits
tubes parallèles placés les uns à côté des autres.
Il en eft de même dans .les chiens. Mais, dans les
phoques, & en particulier dans le'phoque à ventre
blanc, Fhoca monaikus d’Herrmann, la ftrudtme
de s cornets inférieurs eft encore plus compliquée,
'8c les petits canaux qui réfultent de leurs bifurcations
fucceffives font encore plus multipliés.
Dans les oifeaux, ces edrnets paroiffent n’être
qu’un fimpie repli cartilagineux ; dans les reptiles,
ils manquent & font remplacés par des du-
plicatures de la membrane pituitaire : il en eft
de même des poiffons.
Dans la baleine franche, B a Un a m y f i ce tus ,
Linn. , les cornets fupérieurs 8c inférieurs font
remplacés par des poches membraneufes difpofées
latéralement à droite & à gajiohé des foffies nafales.
Des lames faillantes dans l’intérieur de ces cavités
auroient en effet embaitaffé la refpiration 8c gêne
le paffage de l’eau, fans remplit le but qu’elles or.t
dans les mammifères terre lires.
La découverte des cornets inférieurs.du nez a été
faite dès les temps les plus anciens. Galien le témoigne
affez quand il dit que ces os auroient été
mieux défignés par l’ épithète de- crioleux
que par celle de fpongieux (<r7oyyo«^) qu’Hippo-
crate leur a donnée. ïngraffias, avec allez de juf-
teffe , les a comparés à une p ie r r e - p o n c e R io -
■ lan, d’après Fernel, a fort bien indiqué leur difpofition
par rapport aux autres cornets des foffes
nafales 8c aux méats. J. Cafferio a confacré à leur
defeription le 6e. chapitre du 3e. livre de fon
Traité des Senfatiotis, en forte qu’ils étoient bien
connuà avant l’époque où Schneider écrivit.
Au-deffous du cornet inférieur, eft le Méat inférieur
des foffes nafales 3 lequel n’ eft qu’ une goût