
L e corps de ces os eft furtout formé par un
tiflii compacte très épais. dont une couche mince
feulement recouvre le tiffu fpongieux abondait
qui en remplit les extrémités. Les fibres du tiffu
compacte du corps font difpofées longitudinale-
mènt.
Les Os plats ou larges, offa lata , ojfa plana ,
fontj le plus fouvent, deftinés à protéger des
vil'cères importans, & forment, en fe'réunifiant
plufieurs enfemble , les parois de certaines, cavités,
comme celles du crâne, du baffin, &c. Ils
font prefque tous contournés fur eux-mêmes, &
leur circonférence, en général un peu renflée j
fert à des.articulations, ou à des infertions muf-
cu!aires.
Ils font formée par du tiffu celluleux renfermé
entre deux tables minces de tiffu compacte, à
fibres fouvent rayonnées* Aux os du crâne en particulier,
ce tiffu celluleux a reçu le nom de D i-
plo'è ou de Meditullium.
Les Os courts y ojfa crajfa, font toujours peu volumineux
& , en général, raflemblés en grand
nombre dans les régions qu’ils occupent, comme
au tarfe, au carpe, à la colonne vertébrale. Leur
fuperficie, conllamment très-inégale, préfentè
beaucoup de cavités & d’éminences, & , de
même que les os plats, ils ne font pas creufés par
un canal médullaire. Le plus communément, ils
ne fe touchent que par de larges furfaces.
Du tiffu celluleux, environné par une lamé
compacte, peu épaiffe, à fibres entre*croifées
dans tous les fens, conftitue ces os.
La furface des os eft furmontée fouvent par des
éminences auxquelles on donne le nom général
d ’Apophyfes; mais, pendant les premières périodes
de la v ie , on leur fait à la plupart porter
celui ÜEpipkyfes, parce qu’une matière cartilagi-
neufe les fepare alors, affez fouvent, du refte de
l ’ os,' ce qui n’a point lieu à une époque plus
avancée où toutes les apophyfes font continues à
la ftibftance des os. Voye^ Apophyse & Epiphyse.
Dans les apophyfes, la direction des fibres du
tiffu compacte ne fuit pas celle du refte de l’ os.
Elles font longitudinales dans celles qui font alon-
géesj elles fe dirigent dans tous les fens dans celles
qui font groffes & épaiffes} mais jamais elles ne
font rayonnées, excepté dans les boflesdes os du
crâne.
Les os offrent aufli à leur furface des cavités
dont nous avons déjà eu occafion de parler.
Voÿei Cavité.
Les cavités de nutrition qui tranfmettent des
vaiffeaux à l’organe médullaire font très-pronon-
eées, 8c fe rencontrent toujours fur le corps des
os longs, où elles font dirigées obliquement entre
les fibres du tiffu compacte ; celles qui appartien-
nent au tiffu celluleux font conftamment réunies
en grand nombre , ce qui les différencie des précédentes
, qui font toujours uniques , au moins
chez l’homme j elles font également très-appa-
O S E
rentes : mais celles que l’on remarque fur le tifft!
compacte ne font que de véritables pores très-d<3
liés & rendus furtout vifibles par le fang qui en fort]
dans l’ état frais.
Les os frais font enveloppés, dans la plus grande
pa,rtie de leur étendue , 8c excepté feulement ad
furfaces à l’aide d.efquelles ils s’articulent entr’eux]
par une membrane fibreufe, denfe, réfiftante,fj
tout chez les vieillards, contenant beaucoup dd
vailfeaux, foiblement unis à l’os dans le premien
âge de la vie, & fervant de point d’attache à tous
lès organes fibreux de l’économie, fi ce n’efHW
membrane albuginée , à la fclérotique, au péri-J
carde, aux capfulës fibreufes du foie, de
rate, 8cc. Cette membrane a reçu divers noms]
fuivant les parties où on l’obferve : au cranej
c’éft le Péricrâney fur les cartilages > c’eft le Pérù
chondre; fur les os en général, c’eft le Périojlt,
Le canal médullaire des os longs eft rempli par
une membrane .mince, peÜucide, vafculaire, repliée
fur elle-même un bien grand nombre de
fo is, divifée en cellules, en véficules, par des
prolongemens multipliés qui paffent de l’un de
fes côtés à l’autre, & diftendue par un fuc huileuxJ
inflammable, blanchâtre ou jaunâtre, Uquelj
fluide pendant la v ie , fe préfente fous la forme
de paillettes ou de petits grains brillans après la
mort. Cô fuc a reçu le nom de Moelle ; il eft fourni
par exhalation. Voye\ C e l l u l e u x j C ompacte,
C o u r t , M o e l l e , L o n g , P l a t , S q u e l e t t e &
A r t i c u l a t i o n .
OSCROTAPHAL. M. Béclard a donné cenomj
à un os wormien qui occupe très-fouvent l’anglé
antérieur & inférieur du pariétal dans la compoli-
tion du crâne.
OS ÉPACTAL, epattale. G. Fifcher, &
quelques anatomiftes, depuis lui-, ont ainfi appelé
un os wormien qui fe développe dans la fontanelle
poftérieure du crâne. Voye{ C r â n e , F onti*
n e l l e .
Certains auteurs ont encore défigné ce os
fous le nom d’o.s goethianum.
OS GUTTURAL , os gutturis. Voyez Hyoïde.
OS DE LA L A N G U E , oj lingut. Voyei
H y o ïd e .
OS LENTICULAIRE. Voye{ O s s e l e t lentic
u l a i r e ( i ) .
OSCHEON. Voye[ S crotum.
OSEUS. Paracelfe a ainfi appelé le fcrotun.
Voyez ce dernier mot.
(i) Page 4 io.
é s s O U I 541
nSMAZOME , i". m. On nomme ainfi un prin-
•j exiftanc fpécialement dans le tiffu mufculaire
?.. animaux vertébrés. & qui communique au
hoiiillon l'odenr qui caraftérife celui-ci. Il elt fous
forme d'extrait brun-rougeâtre. d'une faveur aro-
■ H d'une odeur forte femblable a celle du
bouillon i il eft déliquefcent, très-foluble dans
l'eau & dans l'alkohol ; le folumm aqueux preci-
njt. abondamment par la noix de galle, par le
nitrate de mercure, l'acétate & le nitrate de plomb.
.'On l’obtient en traitant à plufieurs repnfe# la .
chair mufculaire avec de l'eau froide qui diffout ]
l'albumine, l'ofmazome & quelques fèls . : on 1
ïhauffe la diffolution pour coaguler l’albumine
que l’on fépare, puis on évapore la liqueur jufqu’à
confiftance de firop. On la traite par l'alkohol,
qui ne diffout que l’ofmazome, & on l'obtient
Sur en féparant l'alkohol par ladiftillation, Suivant
Thénard, il y a darisile bouillon fept parties,
de gélatine contre une d'ofmazome.
! On trouve auffi de l'ofmazome dans quelques
ïnimaux invertébrés, comme Iéshuîtres, & même
dans certains végétaux , comme les champignons
OSTÉÎD E , f. m.; qui reffemble i un os. Les
dents font des oftiUcs.
OSTÉOGÈNÉSIE , f. f. Voyci Ossification.
OSTÉOGÉNIE, f. [.,'ojlcogenia. Voyez Osst-
FlCAl’ION.
OSTÊOGRAPHIE, fub. f ., ofieographia. Ce'
mot, qui dérive du grec ôr'jtov (o s ) & Hn
( décrire ), vaut autant que : Defcription des es.
OSTÈOLOGIE, f. | | ofteologia. Ce mot, d’origine
également grecque & venant de ôrféov (o s )
& de Xoyoç (difcours fur), équivaut à : Traité des
Psf
OSTÉOSE, f. £,, ojleofis. Voyez Ossification.
OSTÉO TOM IE , f. f . , ofieotomia. On appelle
ainfi la partie de l’anatomie pratique.qui a pour
but la diflfeélion des os.
Le mot opéotomie vient du grec «Vjé«* (o s ) &
Tipnii ( couper ).
OSPHRÉSIOLOGIE, f. f . , ofphrefwlogia. Ce
inot dérive du grec o<r<p^<ns (odeur) & AoyoS (d ifcours
fur). Je, l’ ai introduit le premier dans, le
Engage phyfiologique comme équivalant à : Traité
\de 1‘olfahion & dés odeurs ( i ) .
OSSELET, f m., ojftculum. On a donné le nom
à’ofrelets de l ’oreille à quatre petits os qui
font placés dans la cavité du tympan, & forment
[une férié non interrompue depuis la membrane
mu tympan jufqu’à la fenêtre.
Ces offelets font le Marteau, I’Enclume,
[l’Os lenticulaire & I’Etrier. Voyei ces mots
,& T ympan. .
OSSEUX, euse, adj., ojfeusy qui eft de la na-
Iture des.os.
OSSIFICATIONf. f . , offificatio. On donne ce
nom à l’opération naturelle par laquelle fe forment
les os, au développement, à l’accroiflement du
[fyftème ofîeux, qui, conilitué d’abord par un
parenchyme muqueux, paire enfuice à l’état car-
Rilagineux & acquiert enfin toute fa confiftance
par l’accumulation du phofphate de chaux dans
les aréoles. Voye{ Nutrition & Os.
i On appelle point d'oflificadon d’ un os le lieu où
[commence chez lui le dépôt du phofphate de
chaux.
j. y) Voye\ la fcconde édition d* mon Ofphréfiologie, im-
[priniéc in-8°., à Paris, en 1821, chez. Méquignon-Maryis,
«waire, rue Ghriftïac. •
OTOGRAPHIE, fub. f . , Otographia. Ce mot
équivaut à : Defcription de /’oreille. Il vient du
grec ris (oreille) & yyutpuv (décrire).
OTO LO G IE , f. f . , otologia. On appelle ainfi la
partie de l’anatomie qui traite de l’oreille. Ce mot
vient du grec »»s (oreille ) 8c A«yos (difcours fur).
OTOSPHÉNAL. M. Geoffroy Saint-Hilaire a
donné ce nom à l’apophyfe bifilaire de l’occipital,
qu’ il confidère comme un os particulier. Voye^
Occipital.
O TO TOM IE , f. f . , ototomia; partie de l’anatomie
pratique qui enleigne la manière de difte-
quer l’ organe de l’audition.
OUÏE ou Audition, f. f ., auditas. On donne
ces noms à l’exercice de la fonction confiée à l ’appareil
organique appelé lui-même oreille, à l’action
d’entendre, d’écouter, à l ’impreflion produite
fur les nerfs acoufiiqués par les fons qui
pénètrent dans les cavités anfrattueufes du tympan
8c du labyrinthe.
Le fon eft donc ici l’agent de la fenfation.
Le fon réfulte d’un 'mouvement vibratoire imprimé
à un corps fonore. Il n’ eft pas produit par
un mouvement de totalité de ce corps, dont les
molécules intégrantes doivent éprouver, an contraire,
un trémouffement fubit qui les fa fie fe
mouvoir les unes fur les autres. Il eft facile de fe
convaincre de cettè vérité en frappant un timbre
couvert de pouflière; on voit, en effet, celle-ci
1 éprouver 4es mouvemens ofeiliatoires qui la fone