
clés grand adducteur & triceps-fémoral . envoie
des ramu feules aux tégumens, puis , joint à la
veine faphène interne, il fegEmifie comme elle,
l’accompagne dans toutes feWivifions, & defeend
jufqu’ au premier orteii, après avoir fourni»beaucoup
de filets cutanés.
8°. P lexus cr u r a l . M. Ch a liftier a donné ce
nom à la réunion des deux plexus lombo-abdominal
& facré. Voyeç L ombo-abdominal 8c sacré.
0°. S e p tum crüral , feptum crurale : cloilôn
fibro-celluleufe qui ferme l’ orifice fupérieur du
canal crural. Voye\ ci-deiïus C anal crural.
io ° . M u sc l e t r ic e p s c r u r a l . Voye^ T ric
ep s DE LA CUISSE.
i i °. V eine crurale ou fémorale. On nomme
ainfi une veine qui fuccède immédiatement à la
veine poplitée , & qui remonte obliquement à la
partie interne 8c antérieure de la tuifte , accolée
contre l'artère du même nom , 8c luivant exaéte-
ment le même trajet qu’elle jufqu’à l’arcade crurale.
Elle eft d’ abord placée en arrière de l’artère ;
mais fupérieurement, elle eft contiguë à fon côté
interne.
Elle reçoit un grand nombre de branches profondes
tout-à-fait analogues à celles que donne
l ’artère, & une branche fuperficielle qu’on nomme
la veine faphène interne. Vo yez Po pl ité & Saphèn
e.
C R Y P T E , f. f , crypta. C e mot, qui. vient du
grec k0vtô']qs ( c a ch é ) , fert à défigner de petites
cavités arrondies , renfermées dans l’épaiffeur de
la peau 8c des membranes muqueufes, ou fituées
en partie au-defious d’ e lle s , 8c verfant habituellement
à leur furfaçe des liquides de diverfes natures
, qui s'échappent par une ouverture étroite,
& qui font deftines à entretenir leur fouplefîe,
leur humidité, en même temps qu’ à les préferver
de l’ adtion irritante des corps étrangers avec lef-
quels elles doivent fe trôuver en conta 6t.
C r ypt es agglomérées, crypte, glomerate. On 1
appelle ainfi les cryptes qui font raflemblées en
grand nombre les unes à côté des autres. Les
prétendues glandes aryténoïdes , la caroncule lacrymale,
ne font que des'cryptes agglomérées.
Voye^ A r y t én o ïd e , C aroncule.
C r ypt es bronchiques. Ce font les follicules
muqueux logés dans l ’épaifTeur des bronçhes. Voy.
Bronche.
C r ypt es cérumineuses ou G landes cé rum i-
n eu s es. Voye[ Ç érumineux & C o nduit au d
it if .
C r ypt es ciliaires. On a quelquefois ainfi
nommé les follicules de Mejbomjus. Voye[ Pau-
yiÈRE,
C ryptes composées/ Quelques anatômiffes o»1
regardé la proftate , les amygdales, les lacunes^
reftum tte de l’urèthre , comme des cryptes com.
pofées.
C ryptes cu tané es. Ce font celles de la peau,
C r ypt es labiales. Voye\ L a bia l.
C r ypt es muqueuses. C e font celles qui verfeiu
le mucus à la furface des membranes muqueufes,
Voye£ M u q u eu x .
C ryptes o riculaires. Voye£ C ryptes cérij.
min euses,
C r ypt es p a l at in e s . Voye{ Palais & P alatix,
C r ypt es oesophagiennes. Ce font les follicule!
mucipares de l’oefophage.
C ryptes sébacées. Voye[ S ébacé.
C ryptes simples. Par oppofition aux cryptes
compofées, on appelle fimples celles qui font
ifolées'dans l’ épaifîèur d’une membrane.
C ryptes unguineu ses. Voye[ U nguineux.
CRYSTALL1N , f. m ., Uns cryftallinaj de «f*
7«aao? (cryftal). Le cryftallin eft un corps tranf-
parent, de forme lenticulaire dans l’adulte, prêt
que fphérique dans le foetus, placé-entre l’hument
aqueufe & le corps vitré-, à la réunion des déni
tiers poftérieurs de l’oeil avec fon tiers antérieur.
Son axe , qui correfpond au centre de la pupille,
| eft un peu rapproché du nez. Son diamètre eft de
quatre lignes, 8c fon épaiffeur de deux environ.
Szface antérieure, baignée par l’humeur aqueufe
de la. chambre poftérieure de l’oe il, convexeS
libre dans toute fon étendue, offre un fegmer.de
fphère d’un diamètre beaucoup plus petit que celle
que préfente le corps vitré j elle eft féparéede
l’ iris 8c des procès ciliaires par la chambre poftérieure
de l’oeil : elle eft conftamment moins convexe
que la face pofiéripuft qui eft r e ç u e dans une
cavité particulière du corps vitré. La circonftrm
du cryftallin.eft fixée au corps vitré plus folide-
ment que fa face poftérieure.
Le cryftallin, parfaitement tranfparent dans
l’adulte, eft un peu rougeâtre chez le foetus,&
jaunâtre dans les vieillards j fa molleffe diminuée»
raifon direôte de l’âge : chez les enfans il eft eï'
trêmement pulpeux} mais dans l’homme fait.»
paroït compofé de deux couches fort differentes'
l’une, extérieure, allez épaiflfe, eft molle, collante
& facile .à enlever; l’autre, centrale, conlhtue
une forte de noyau folide que forment un g*111
nombre de lames ellipfoïdes & coneentri#*
fuperpofées. Chacune de *ce$ lames parole
lii, même des fibres concentriques, quand on a
î "ofé le cryftallin à l’a&ion de quelques réaéhfs :•
?xpinMPC-unes de ces fibres fe détachentd’ une lame
lourfe poner à celle qui eft au deffous, 8c font
■ Lfi le ieul moyen qui les unifie les unes aux au-
jfres- Au refte, le nombre de ces lames eft indéfeiminé.
- , r ..
I Hemarquons aufli que 1 on peut tres-facilement
.partager le cryftallin en trois fegmens de fphère ,
liiez réguliers, 8c au centre delquels exifte un
lobule tranfparent fort petit,
f Chenevix a trouvé que la pefanteur Ipecihque
| u cryftallin de l’homme eft de 1,0790. Il penfe
pu’il ne diffère chimiquement de l’humeur aqueufe
lue pr.r de plus grandes proportions de gélatine &
d’albumine, & par l’abfencedes matières falines. Il
lerd entièrement fa tranfparence par l ’aétion du
Calorique & par l’ébullition dans l’eau, de même
|ue par la defliccation : par une longue macération,
il fe putréfié.,
■ Jufqu’à préfent on eft fort peu d’ accord fur la
Ipréfence ou fur l’abfence des vaifleaux fanguins
dans la fubltance du cryftallin. Il paroït probable
due les ramifications artérielles fe bornent à fa
Membrane ; il eft à peu près certain aufli qu’ il ne
ieçoit aucun nerf.
■ La Membrane ou Cap fuie du cryftallin a une forme
analogue à celle du corps qu’elle renferme. Elle
repréfente une forte de fac fans ouverture qui
l ’envoie aucun prolongement dans fon intérieur,
&qui eftlogé lui-même dans un dédoublement de
16 membrane hyaloïde , dont on peut bien facile-
jhent l'ifoler fur les bords 5 mais en devant 8c au
milieu, ces deux membranes font confondues to-
Jdement. Par fa face interne , elle n’a aucun point
d’adhérence avec le cryftallin lui-même.
■ ' A l’endroit où les portions antérieure 8c pofté-
fjeure de cette capfule fe réunifient, on aperçoit
ïine férié de fentes tranfverfales qui en occupe
toute la circonférence.
■ Laçapfule du cryftallin a bien plus d’épaifieur
k de denfité que la membrane hyaloïde : elle femme
même, fuivant l’ obfervation de Haller, avoir
|ue!qu’analogie de ftru6ture avec la cornée :
difpofition qui eft furtout manifefte dans fa
Moitié antérieure, car, dans la poftérieure, elle eft
beaucoup plus mince. Par l’action du calorique &
de l’ébullition dans l’eau, elle fe racornit & prend
une teinte laiteufe, ce qui arrive aufli par fon im-
Uierfion dans les acides. En la biffant deffécher à
bir libre, elle devient jaunâtre. Sa texture intime ,
P Peu connue. Elle reçoit en arrière une petite
Ipnche de l’artère centrale de la rétine, 8c en
r *vant quelques ramifications des vaifleaux des pro-
ces ciliaires. Ses veines 8c fes nerfs font inconnus.
B Le cryftallin eft fixé 8c retenu en place par des
i nhmens. très-fins , fort nombreux, fafciculés,
Uanfparens, d’une nature fpéciale , qui fe portent
.e 1 intervalle des procès ciliaires à la circonférence
g f l capfule du cryftallin.
Entre le cryftallin 8c fa membrane, on trouve
YHumeur de hloigcgni, efpèce de fluide particulier
, tranfparent, peu abondant, légèrement vif-
queux, 8c qui s’échappe aufîitôt que la capfule eft
ouverte. Voyeç (Eil.
Dans le foetus, vers le feptième mois de la
geftation, le cryftallin eft formé par un noyau
central fphérique, très-petit 8c enveloppé par des
lames extérieures, qui fe développent par trois
points 8c fe réunifient angulairement autour de ce
noyau.
Dans les grands animaux, le cryftallin, après
• avoir été fournis à la macération, fe divife en une
infinité de lames qui s’emboîtent toutes les unes
dans les autres, 8c dont les plus intérieures font les
plus difficiles à feparer. Dans le boeuf 8c la baleine
, en particulier , ces lames fe divifent elles-
mêmes en fibres rayonnantes extrêmement fines ,
qui viennent de deux centres fitués aux deux ex trémités
d e j ’axe.
Chez les oifeaux , le cryftallin fe divife plutôt
dans le fens des fibres que dans 'celui des lames.
Voyeç Peign e.
Le cryftallin des feiches, fillonné par une rainure
circulaire, fe partage facilement en deux hé-
mil'phères , compofées d’une infinité de calottes
concentriques formées elles-mêmes par des fibres
rayonnées.
Ainfi que Képler l’a démontré le premier , le
cryftallin eft deftiné à recevoir le cône des rayons
émanés d’un point lumineux quelconque, pour
les réfra&er 8c les réunir derrière lui en un cône
nouveau, dont la bafe oppofée à celle du premier
, a fon axe dans la même direétion j 8c dont
le fommet va tomber fur la rétine pour y porter
i’impreflïon des objets.
C R YSTA L L IN , ine , ad j., cryfia lit nus ,* qui
appartient, qui a rapport au cryftallin. Voye[ ce
mot.
i°. Artère cr y sta l l in e . Ôn a quelquefois,
donné ce nom à l’une des branches de l’artère cerv
trale de la rétine. Voye$ O phthalmique.
i ° . C apsule cr y sta l l in e . On a ainfi appelé la
membrane qui enveloppe le cryftallin. Voy. C rys-
Ta llin ,
3 ° . C orps cr y s t a l l in . Voye\ C ry st a l l in .
4 0. H umeur cr y sta l l in e . Voye\ C r y st a l l in .
50. L en t il le cr y sta l l in e . Voye\ C r y s t a l l
in .
6°. M embrane cr y ta l l in e . Voye[ 'C apsule
CRYSTALLINE.
CRYST ALLO IDE, adj e 61. , cryfiallcides, de
K-vrfuXXos (cryftal), 8c de ttfos (form e , refîem-
blance); qui reflemble au cryftallin ou qui a des