
AN 1MALISER (s’ ) , v , r,| acquérir les qualités
des fubfiances animales ; fubir l'efpèce de tranf-
formation qui eft défignée par le mot animalifa•
tian.
ANIMALISTE , f. m. 5 phyfiologifte qui prétend,
expliquer les divers phénomènes de l'exercice
des fondions par la préfence des animalcules mise
rofco piques. 11 a exifté autrefois une fede des
animalités , mais leur fyftème eft aujourd'hui totalement
abandonné;
ANIMALITÉ j f. f j animalkas. Enfemble des
•facultés animales , des qualités particulières qui
rdillinguent les animaux, qui les conftituent-efîen-
tiellementce qu'ils font.
AN IM A T IO N , f. f . , animatio. On appelle ainfi
Tadion inconnue par laquelle le germe eft fécondé,
reçoit la vie; l’inftant où lame s'unit au corps du
foetus.
ANIMELLES, f. f. plur., animell&. Quelques
anciens auteurs ont donné ce nom aux glandes fali-
vaires.
Les vétérinaires s'en fervent pour délïgner les
tefticules du bélier.
ANIMISTE, f. m ., animifta y phyfiologifte qui
rapporte à l'influence de l'ame tous Jes phénomènes
que l'on obferve dans le corps vivant & qui
regarde l’ame comme la caufe immédiate de toutes
les adions , tant phyfiques que morales, qui font
exercées dans l'économie animale.
Georges-Erneft. Stahl, né à Anfpach, en t é é o ,
a été le chef d'une fede de médecins animiftes,
dont le fyftème repofe uniquement fur la fuppofi-
tion de l'état paflif de la matière organifée 1 dé- 1
pourvue de toute force inhérente, & recevant
toute fon adivité d'un principe immatériel , par
lequel le corps vit &• réfifte aux caufes nombreiifes
de deftrudion qui l'environnent, Voyez A rchée,
P rin cipe v it a l , V ie & V it a l Is t e .
ANI-SCALPTOR. Quelques anciens auteurs ,
dans des ouvrages français même , ont défigné le
mufcle grand dorfal par les mots latins d'ariï-
fcalptor y formés de anus ( ouverture du redum )
& de fcalpo (je gratte). On ne fe fert plu* aujourd'hui
de cette expreflion, qui préfente à l'efprit
une image dégoûtante.
ANKYRA. C e mot eft entièrement g re c , «»-
crochet. On par oit s'en être fervi quelquefois
pour défigner le pénis. Voyeç ce mot.
ANN EAU , f. m., annulus. Cette expreflion ,
p^r laquelle on entend en général un cerceau d 'o r ,
d'argent ou de tout autre métal, que l'on porte au
doigt ou à l'oreille, a été fpécialèment adoptée
par les anatomiftes pour défigner des ouvertures
J circulaires ou obrondes qui traverfent une paroi
mufculaire ou aponévrotique , & qui fervent a j
paflage de quelque partie. Tels font à l'abdomen !
entr autres , les anneaux inguinal & ombilical.
A nneau c il ia ir e . Voyez C il iair e .
A nneau, crural. Voyez C r u r a l , '
A nneau diaphragmat iq ue. Voyez D iaphrag-
M A T IQ U E .
A nneau in g u in a l . Voyez Ingu in a l & S us- pub
ie n .
A nneau ombilical. Voyez O m b il ic .
ANNEXES, fub. f . , appendices. C e mot eft ufite
en anatomie comme fynonyme à’accejfoïre, pour
défigner certaines parties placées fous la dépen-
dance d’un organe principal. Dans ce fens, on dit
les annexes de /'utérus, pour diré'les trompes, les
ovaires , les ligamens larges, & c . 5 les annexes dt\
l « i l3 pour dire les fourcils, les paupières, les
voies lacrymales 5 &c.
ANNULAIRE, ad j., annularis; qui a rapport à
un anneau.
Les exemples fuivans'fuffiront pour faire concoure
les diverfes applications'de ce mot en anatomie.
Le Doigt annulaire eft le quatrième doigt delà
main, parce que le plusfouvent c'eft fur.lui que l’on i
1 place les anneaux.
Le Cartilage annulaire eft un des cartilages du
larynx que l'on a comparé à une bague. Voyei
C ricoïd e.
Le mufcle fphin&er de l'anus a été parfois ap-
' pelé Mufcle annulaire de C anus. Voye^ Shi n o t e r '
D E L'AN U S'.
La Protubérance annulaire eft une partie de l ’en-
cephale, qui a été ainfi nommée parce qu'elle préfente
des fibres courbes qui femblent en entourer
d'autres dont la direction eft différente. Voyez C ér
é b r a l e (protubérance).
Le Ligament annulaire du radius éft une bandelette
fibro-cartilagineufe', très-forte , aplatie , à .
fibres circulaires plus apparentes aux extrémités j
qu'à la partie moyenne 5 entourant l'extrémité lu-.
périeure du radius 3 & formant, avec la petite ca- ■<
vité figmoïde du cubitus, une efpèce d'anneau |
dans lequel l’os tourne avec facilité-.
| C e ligament conftitue à peu près lès deux tiers
de cet anneau, & s’attache, d'une part, au bord
antérieur de la petite cavité figmoïde 3 de Tau-
tre, à fon bora poftérieur. Sa face interne eft
tapiflee par la membrane fÿnovialer de l'articula- ;
tion ; par l'externe, il fe confond en partie avec
le ligament latéral externe de l’articulation humé- |
ro-cubitale-.
Weittbrecht a nommé ce ligament ligamenium
orbiculare radii.
r Deux des ligamens du carpe & deux de ceux
du tarfe ont auflireçu les noms de Ligamens annulaires.
. ' ■ < ’
Le Ligament annulaire ,antérieur du Carpe eft une
forte & large bride fibreufe, quadrilatère, étendue
tranfverfalement au-devant du carpe, & changeant
en un canal la gouttière offerte par celui-ci. 11
s'attache en dehors à la partie antérieure du tra-,
pèze & du fcaphoïde , & fournit des infertions
aux mufcles petit abduéteur, oppofant & court
fléchiffeur du pouce. En dedans , il fe fixe au pifî-
forme, àl'apophyié de l'unciforme & au ligament
qui defcend de l’ un à l'autre. 11 donne quelques
points d'origine au mufcle oppofant du petit doigt,
& reçoit un prolongement du tendon du mufcle
cubital antérieur. 11 fe continue, en haut, avant
l'aponévrol’e de l'avant-bras, & , en bas, avec
l ’aponévrofe palmaire. Derrière lu i, paflent les
tendons des deux mufcles fléchifleurs communs,
le nerf médian, les mufcles grand palmaire & long
iléchiflèur du pouce. Les fibres qui compofent ce
lien tendineux font très-nombreuîes, tranfverfales
& fort ferrées les unes contre les autres.
Le Ligament annulaire poftérieur du Carpe eft
placé derrière l’articulation de la main , où il eft
étendu tranfverfalement fur les gaines fibreufes des
mufcles grand àbduéteur & court extenfeur du
pouce, radiaux, long extenfeur du pouce, extenfeur
commun des doigts, extenfeurs propres de l'index
& du petit doigt, & cubital poftérieur. Il appartient
beaucoup plus que le précédent à l’aponé-
vrofe de l'avant-bras. Ses fibres font tranfverfales,
parallèles , très-blanches5 elles font traverfées par
des vaiffeaux fahguins3 implantées, d'une p art, à
la région inférieure & externe du radius, elles fe
terminent, de l'autre, au bas du cubitus & à la région
externe du pififorme.
Ce ligament eft bien moins fort que l'antérieur.
Le Ligament annulaire antérieur du Tarfe eft un
faifceau fibreux, quadrilatère, tranfverfalement
étendu au-deflus du coude-pied, beaucoup plus
épais en dehors qu'en dedans , embraflant les tendons
des mufcles extenfeurs des orteils, & jambier
& péronier antérieurs.
11 s’attache à la partie antérieure externe de
l'enfoncement fupérieur du calcanéum , où il eft
plongé dans le tiffu adipeux, & d’où il fe porte en
dedans, pour fe partager bientôt en deux feuillets,
à l'aide defquels il embrafte les tendons des mufcles
grand extenfeur des orteils & péronier antérieur.
Au-delà de ces tendons , les- deux feuillets
dont il s'agit fe réunifient & Ce réparent de nouveau
encore au niveau du jambier antérieur & de
l’extenfeur du gros orteil. Enfin, il fe termine,
au-devant.de la malléole interne , en envoyant au
fcaphoïde & au bord interne de l'aponévrofe
plantaire un prolongement très-marqué.
! Sa face antérieure eft couverte par la peau ; la
poftérieure eft appliquée furies tendons que nous
venons d’indiquer > fur le nerf & les vaiifeaux
tibiaux antérieurs, & un peu fur le mufcle pédieux..
Son bord fupérieur eft continu avec l'aponévrofe
jambière 3 l’ inférieur envoie, fur le dos du
pied , une lame, aponévrotique mince & peu fen-
fible , qui fe perd par degrés vers les orteils dans
le tiffu cellulaire , & que l'on défigne ordinairement
fous le nom à’ aponévrofe dorfale du pied.
Le Ligament annulaire interne du Tarfe eft plus-
large & moins régulièrement limité que le précédent.
Il defcend de' la partie anterieure de la
malléole interne à la partie poftérieure & interne
du calcanéum , en formant,avec cet o s , un canal
qui renferme les gaines muqueufes des tendons-
des mufcles jambier poftérieur & longs fléchifleurs
des orteils & du gros o r te il, ainfi que lés vaiffeaux
& nerfs plantaires, & beaucoup de tiffu adipeux.
En haut, il fe continue avec l'aponévrofe tibiale;-
en bas , il donne attache au mufcle adduéteut du.
gros orteil.
Il eft recouvert par la peau.
La Veine annulaire, annularis Vcna, eft une veine
fituée fur le côté interne du doigt annulaire. Aëtius-
recommandoit de l'ouvrir dans les maladies de la
rate.
ANOCHEILON. Cemot eft entièrement grec ,
avcùx.CtXovy & a été quelquefois employé pour dé-
fîgner la lèvre fupérieure. On ne le trouve guère
que dans quelques anciens lexiques.
ANODUS. Quelques anciens médecins de l’é cole
de Paracelfe ont défigné l'urine par ce mot.
Voye% U r in e .
AN OM A L , le , adj. , anomalis ,• qui eft inégal',,
irrégulier 3 qui s^écarte, de la règle générale. C e
mot dérive de a privatif, & de opa^os (régulier).
ANOM A L IE , f. f , anomalia y même étymologie.
En anatomie & en phyfiologie , le mot
anomalie exprime un écart quelconque dans le v o lume
,.la pofition, la ftructure ou la conformation
d’un organe, ou dans les fonctions qu’il eft appelé
à remplir. Le coeur, placé à droite dans le thorax-, •
conftitue une anomalie anatomique. L’écoulement
menftruel devient anomal, phyfiologiquement
parlant., Iorfqu’ il s’effeétue par la membrane pituitaire
ou par l’anus , ainfi que cela arrive quelquefois.
La faculté qu’avoit, nous dit-on , un certain
individu de fufpendre'à volonté les battemens
de fon coe u r , eft encore une anomalie des plus
fingujières que nous puilfe offrir la phyfiologie.
Cette expreflion s’applique donc i c i , comme
ailleurs , à tout ce qui femble contraire aux lois
généralement établies.
AN OM PH A L E , ad j., anorr.phaius y qui n’a pas